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Critiques de Nikki Gemmell (66)
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Le livre s’ouvre, glacial, sur une scène à la morgue. Sur la table d’acier, devant Nikki Gemmell, est allongée Elayn, sa mère. Là, les mots ne viennent pas, ils sont bloqués à l’intérieur de son être. Dans sa tête, tout est confus. Tant de sentiments la submergent : tristesse et colère, incompréhension et impuissance, chagrin et amertume, culpabilité et honte…. Le désarroi et la sidération de se retrouver dans cet endroit, avec Paul son frère, pour identifier le corps de leur mère… Puis les questions de la police, qui heurtent et bousculent. Des réponses évasives… Elayn, septuagénaire, a été retrouvée morte, chez elle. Une autopsie est nécessaire… la vieille dame aurait eu recours à l’euthanasie (l’auteure se préserve, évitant le mot suicide).



S’ensuit une quête de vérité. Nikki a besoin de mettre des mots sur ses émotions, pour comprendre ce geste, qu’elle aurait peut-être pu empêcher. Écrire pour éclairer la vie de sa mère, leurs relations tumultueuses, leur manque de complicité, la distance qu’elles avaient mises entre elles avec le temps. Décrire la beauté de cette femme, son aura, son mystère, sa fougue, son goût de la perfection, sa liberté. Se renseigner sur l’euthanasie, la maladie, les douleurs chroniques, la vieillesse, la solitude, la dépendance, la dépression, l’addiction aux médicaments.



En dressant le portrait d’Elayn, ses désirs, ses souffrances, en observant leurs rapports mère-fille souvent conflictuelles mais aimants, en sondant l’intime, Nikki Gemmell – la cinquantaine – se retourne sur sa propre vie, de femme d’épouse de mère d’auteure, considère d’une façon plus universelle la société actuelle. Et lance un regard critique envers cette société qui a tant de mal à « gérer » les questions liées aux personnes âgées.



D’un récit au thème dur et intime, Nikki Gemmell parvient à ouvrir le propos et notre réflexion. On admire sa sincérité et on suit son cheminement avec attention.



Un témoignage précieux.
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
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Un essai d'une rare sensibilité sur le suicide des personnes âgées, la légalisation de l'euthanasie, la fin de vie, la dépendance, les souffrances qu'on ne sait pas soulager, parfois l'acharnement du corps médical. Un sujet qui nous concerne tous. Les relations mère fille, celles de l'auteur avec sa mère, sont également abordées de façon émouvante. Le tout avec la belle écriture de Nikki Gemmel, un écrivain qui peut aborder tous les thèmes sans fausse note aucune.
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Dans cet récit autobiographique, Nikki Gemell évoque essentiellement deux sujets : les relations mère-fille et l'euthanasie". Le mort brutale de sa mère a en effet amené l'auteure à pencher sur ces thèmes simultanément. Elle nous livre ici le fuit de ses recherches et de sa réflexion.



Le livre s'ouvre sur une scène qui annonce la couleur. On vient d'annoncer à Nikki Gemell que sa mère est décédée. Elle comprend vite qu'il s'agit d'un suicide et devine, sans l'accepter d'emblée, que sa mère a choisi de mettre fin à des douleurs chroniques qui lui empoisonnaient la vie.



Pour l'auteure, c'est d'abord un énorme choc et la culpabilité de ne rien avoir vu venir. Puis c'est un sentiment de colère face à un geste qui lui parait terriblement égoïste. Ce n'est qu'au terme d'un cheminement intérieur, aidé par l'écriture de ce récit, qu'elle parviendra à voir les choses autrement. Elle verra alors dans ce geste une forme courage, de détermination à ne pas subir sa vie.



Le sujet est difficile et Nikki Gemell va au fond des choses. Elle s'est beaucoup documentée sur l'euthanasie, sur la gestion des douleurs chroniques. Elle a constaté l'impuissance de la médecine à soulager durablement une douleur qui s'installe dans le temps. Il parait difficile d'admettre que l'on n'ait pas, en 2019, les moyens de venir à bout des souffrances physiques chroniques mais cela semble pourtant être le cas.



Le récit nous offre également le portrait de la mère disparue, une femme très belle mais peu douée pour les relations mère-fille ce qui crée chez la narratrice une souffrance, un manque terrible. Pour ne pas reproduire ce qu'elle a vécu, Nikki Gemell donne beaucoup à sa propre cellule familiale, jusqu'à ce que l'épuisement la gagne, parfois.



Voilà un récit qui ne peut laisser indifférent, qui bouscule et questionne. La narratrice parvient à avoir, au terme du roman, une position clairement favorable à l'euthanasie. J'avoue qu'elle m'a un peu forcée à réfléchir à un sujet que j'ai tendance à fuir. Je lui en suis reconnaissante même si cela n'a pas été une lecture facile.



Un intime récit touchant et intéressant.
Lien : http://www.sylire.com/2019/0..
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Je tiens à remercier les éditions Au diable Vauvert et l'opération Masse critique de Babelio pour l'envoi de ce roman.

On a là un roman d'une actrice australienne très touchant. La mise en page est très agréable. C'est une histoire délicate, douloureuse et pudique. La perte de sa maman. Le chagrin et le vide qui s'en suivent. Mais ce roman c'est bien plus que ça, on y aborde l'amour mère fille, les fins de vie difficiles, la question du suicide médicalement assisté. C'est lourd à lire, pesant, mais intime et nécessaire

Beau roman que je recommanderais sans hésiter !
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C'est avant tout un témoignage, un avis, une introspection que nous livre ici l'auteure. De l'annonce de la mort de sa mère, supposée être un suicide ; on préférera le terme euthanasie, à la vie qui se poursuit, Nikki Gemmel nous livre ses doutes, ses regrets, ses questions. Dans un premier temps, l'enquête pour « mort suspecte ». Puis on plonge dans la complexité de leur relation mère-fille. Enfin la dernière partie du livre du livre nous révèle comment Elayn, la mère s'y est pris Nikki tente de comprendre le pourquoi et on plonge dans les questions du droit de mourir dans la dignité que cela pose à l'auteure. C'est un roman sincère mais pudique. C'est un roman de femmes. Il parlera à toutes celles qui sont confrontés à la douloureuse fin de vie d'elle-même ou de leur proche , particulièrement leur mère. L'empathie ce faisant il faudra peut-être entrecouper cette lecture d'un peu de légèreté... Nikki nous livre son chemin, ses réflexions. Elles ont alimenté les miennes. J'y ai trouvé quelques longueurs, mais que l'on pardonne à l'auteure tant ce qu'elle livre intime et en devenir. Ce n'est certainement pas un livre érudit ou théorique mais un témoignage. Et finalement l'avis de Nikki. J'espère aussi que la loi avancera rapidement. On maintient en vie à quel prix ? Tant de douleurs chroniques sont l'enfer pour ceux qui les vivent.

Merci pour cet envoi à l'opération masse critique. J'apprécie la mise en page des édition Au diable vauvert!
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Nikki Gemmell est touchante lorsqu’elle parle de sa mère Elayn, quand elle avoue ses mots prononcés avec une pointe de culpabilité : oui elle a dit à ses amies que sa mort serait un soulagement, même une libération.

Elle avait tord. Tellement tord. Aujourd’hui elle est démolie, sa vie est un enfer.



Nikki a un jour la terrible douleur de voir débarquer deux agents de police à son domicile pour lui annoncer le décès de sa mère, une bouteille de Baileys à ses côtés.

Sans lettre ni explication, elle vient de mettre fin à ses jours.
Pourtant le scénario ne colle pas, elle l’a vue 4 jours auparavant, sa mère rayonnait de bonheur. D’ailleurs, elle a même souhaité retirer 2 000 $ en espèces et en plus, Elayn ne boit pas.

Il va falloir autopsier son corps.
Irrationnel.



Avec un de ses frères elle se rend dans l’appartement désormais vide, et réalise que sa mère n’était pas du tout celle qu’ils pensaient, qu’il y avait un tel fossé entre la personne publique et privée…

Au travers de chaque page tournée, Nikki nous emporte dans son chagrin, son incompréhension immense autour de la mort de cette mère envers qui elle vouait tant de colère.

Un livre d’adieu, digne de sincérité, et d’amour, surtout.

Mais qui sauvera tellement de chagrin, sans doute le meilleur jamais sorti sur ce sujet.



« Parfois la famille n’est pas un cadeau, mais une épreuve d’endurance. C’est comme si Elayn me hantait : voilà tu sais ce que c’est qu’une douleur chronique maintenant. Tu vas comprendre. »


Lien : https://www.lireetsortir.com..
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Ce livre est le témoignage de Nikki Gemmell, la fille d'Elayn Gemmell. A travers cet ouvrage, Nikki a voulu rendre hommage à sa mère qui s'est donné la mort. Un suicide pour certain, de l'euthanasie pour d'autres.



Elayn souffrait depuis longtemps de douleurs chroniques qui la faisaient horriblement souffrir. Malgré les médicaments, elle ne pouvait s'en défaire. Elle avait surement peur de devenir un poids pour ses proches, de perdre de son autonomie et de sa dignité, c'est pourquoi sans rien dire à personne, sans jamais l'évoquer, elle a pris des médicaments, combinés à un peu d'alcool et elle s'en est allée.



Dans ce témoignage, Nikki nous fait part de sa colère envers sa mère. Cette mère qu'elle n'a pas su comprendre, avec qui elle ne s'entendait pas la plupart du temps, cette mère distante qu'elle a préféré fuir pendant des années avant de revenir vivre près d'elle.

Dans ce livre, Nikki nous fait part de sa souffrance. De ne pas avoir su nouer des relations mère-fille, de ne peut-être pas avoir fait d'effort pour entretenir une bonne relation, de n'avoir pas su se faire aimer ni aimer correctement, d'être si enfermées l'une et l'autre dans leurs rancoeurs qu'Elayn a préférée mourir seule.



Ce livre traite également de l'euthanasie, du droit qu'on devrait tous avoir de choisir sa mort afin de mourir avec dignité et non dans d'atroces souffrances ou dans la solitude la plus totale, dans l'indifférence générale. Choisir de mourir pour ne pas devoir aller en maison de retraite contre son gré, pour ne pas être un poids pour les membres de sa famille.



Après lecture de cet ouvrage, on ne peut s'empêcher de réfléchir à la question, de savoir ce que l'on voudrait pour soi même si il est difficile de s'imaginer se donner la mort (personnellement la mort m'effraie trop pour que j'y songe pour le moment).



Après la colère et la tristesse, Nikki nous fait part de son apaisement, de sa remise en question, de la façon dont elle avance aujourd'hui auprès de son mari et de leurs 4 enfants. Une vie sans Elayn mais bien remplie quand même et puis elle est là, partout, avec eux. Dans leurs souvenirs, dans les photos, …


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Elayn s’est donné la mort. Sa fille Nikki (auteure de « La Mariée mise à nu » et de « Avec mon Corps ») se retrouve aux prises avec la colère, le chagrin, et tant de questions sans réponse. Pourquoi sa mère a-t-elle commis cet acte ? A quel point était-il préparé ? et surtout, pourquoi a-t-elle provoqué ce séisme parmi ses proches ?

Le plus dur c’est toujours pour ceux qui restent. Nikki Gemmel écrit pour essayer de comprendre Elayn, et aussi pour la faire revivre, encore un peu, livrant le journal intime de son deuil. Femme moderne et complexe, Elayn était éprise de son indépendance et n’aurait pas supporté de terminer sa vie en étant un fardeau pour elle et son entourage. Comme pour rajouter à la tristesse et à la culpabilité, sa mort est considérée comme suspicieuse, et c’est dans ces terribles circonstances que Nikki découvre l’étendue de sa souffrance face à des douleurs chroniques et son addiction aux médicaments.

Au-delà du débat sur l’euthanasie, l’auteure raconte la vie d’après, reconnait à quel point lui manque une mère qui pourtant s’est souvent montrée d’une grande cruauté avec elle et l’a même poussée à l’éloignement, même si leur relation tendait à s’apaiser sur la fin. En dépit de la tristesse, Nikki et sa famille en sont sortis changés, plus proches et plus forts, à la manière de ces kintsugi, ces poteries brisées que l’on rafistole de filets d’or.

C’est un texte très intime qui pousse à s’interroger, un acte de réconciliation d’une grande beauté et d’une immense honnêteté.
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J’apprécie Nikki Gemmell et ses livres chez ‘Au diable vauvert’ depuis quelques temps, ainsi, lorsque j’ai vu que son éditeur français venait de sortir un nouveau récit, je savais déjà que je voudrais le lire.



Le livre parle de l’auteure et de la relation avec sa maman, d’une fin prématurée par suicide, c’est presque une déchirante correspondante avec la mère décédée, souvenir et hommage à leur vie commune. Il est évidemment question de l’euthanasie: thématique importante qui est encore insuffisamment évoquée.



Le livre contient beaucoup de faits et de statistiques, d’opinions et d’options sur le sujet de la mort douce et assistée, la façon dont l’auteure compile tout ça est bouleversante, crue et nécessaire.



L’écriture dans le livre est singulière. Ce n’est pas une histoire classique, il y a un fil conducteur certes mais il s’agit plutôt d’un recueil de réflexions et l’écriture le reflète. Lent et calme, rapide et vibrant selon les moments et les sensations.



Un ensemble de pensées et de sentiments rassemblés. Parfois, les phrases ne finissent pas ou ne font qu’un mot. C’est ce qui fait également le charme du livre. En raison aussi de la façon dont il a été écrit, il vous frappe au cœur.



Ce texte va vous faire réfléchir et vous émouvoir, il est empreint de colère, d’amour inconditionnel et de passion.



Une lecture qui marque.


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Après c’est l’histoire de Nikki, et plus encore celle de sa mère, Elayn, une femme soucieuse de son image qui a pourtant décidé de mettre fin à ses jours. Passés l’incrédulité et l’abattement, Nikki (et l’un de ses frères) va tenter de comprendre son geste et d’expliquer la brutalité de cet acte (inacceptable en Australie). Elle va ainsi revenir sur la vie de sa maman et sur leur relation mère/fille particulière.

Même si j’ai ressenti pas mal de longueur à la lecture de son récit (le chagrin de l’auteure que l’on comprend aisément, donne régulièrement le sentiment de répétitions), j’ai été très touchée par celui-ci.



Nikki Gemmel se livre avec pudeur et beaucoup de sincérité, elle confie (comme un exutoire) au lecteurs une part d’elle-même et le fait finalement assez bien, car elle soulève de nombreuses questions quant à la prise en charge de la douleur, l’euthanasie, la place de la femme dans la société australienne à une certaine époque (Elayn a su tirer son épingle grâce à sa beauté et a toujours été une femme entreprenante, éprise de liberté et d’indépendance, malgré les règles de bienséance), a la maternité…

(.............)

Alors forcément, Nikki réfléchit à ce qu’elle perd avec la disparition de sa mère, mais aussi à ce qu’elle gagne. Ses mots sont durs mais, à force de lire son récit (et en comprenant son besoin de perfection), ils prennent toute leur consistance et leur vérité. Avec beaucoup d’authenticité et d’honnêteté, la haine côtoie l’amour et l’admiration..............
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J’aime Nikki Gemmel depuis ses premiers romans australiens… Avec La mariée mise à nu et Avec mon corps, son style a changé, ainsi que ses préoccupations, mais mon plaisir de lecture a toujours été le même. Il y a une vitalité et une sincérité chez Nikki Gemmel, une sensibilité active, qui me plaît. Elle est une de mes auteures fétiches, puis-je donc dire aussi d’elle. Quel plaisir d’apprendre alors qu’un nouveau titre sortait en cette rentrée de janvier (non pas le 10 comme indiqué sur la photo mais le 17) !! J’ai eu la chance de lire ce nouvel opus en avant première, mais sans sa couverture, donc sans vraiment deviner au premier abord ce qui m’attendait. Dans ce dernier livre, qui est un récit, Nikki Gemmel parle en effet de sa mère, et surtout de la manière dont elle a brutalement décidé de mourir, laissant l’auteure et son frère Paul, ainsi que ses petits enfants, complètement désemparés par son geste. Et je suis rentrée avec beaucoup d’émotion dans cette histoire, qui essaye de décortiquer le pourquoi et le comment, les raisons qui ont amenées cette femme encore pleine de vie à décider de finir ses jours dans la dignité, la colère ressentie par ses proches, l’incompréhension, la volonté de savoir et de comprendre, enfin. Même si il est extrêmement émouvant, ce texte n’est pour autant pas là pour nous tirer les larmes. Nikki Gemmel ausculte en effet plutôt ses émotions, refait le film de sa relation tumultueuse avec une mère à la fois belle, indépendante, volontaire, parfois toxique et profondément aimante. Elle passe par de nombreuses étapes, et petit à petit la colère laisse place à autre chose… une réflexion profonde et humaine sur l’euthanasie. Et j’ai été très touchée par la manière sans fards et toute simple qu’avait Nikki Gemmel d’appréhender ce sujet difficile. Un texte qui vous fera très certainement réfléchir et un magnifique hommage d’une fille à sa mère !
Lien : https://leslecturesdantigone..
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Traversée

J'ouvre le 1er roman de Nikki Gemmell après avoir lu, et beaucoup aimé, les livres qui ont suivi. Au début, je me suis dit "ah, on sent que c'est le 1er roman, l'écriture est un peu moins, un peu plus, enfin, bref, ce n'est pas le meilleur livre dans son oeuvre. Sauf que... le hasard mystérieux des livres qui deviennent des rencontres, avec un écho qui va plus loin que le moment de lecture, a de nouveau frappé.

Cette Traversée d'Australie en Antarctique, ce huis-clos dans un bateau plein d'hommes, au milieu des glaces, cette expédition hors-normes et très codifiée, cette traversée intérieure d'une jeune femme qui vit un voyage initiatique, m'a rejointe totalement et me laisse l'envie qu'il y ait un nouveau livre de Nikki Gemmell, cette autrice qui depuis ma découverte de Love Song il y a bien longtemps, me touche intimement avec sa manière de parler de la pulsation vibrante, puissante, de la vie.
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Love Song

Un village australien, une communauté ultra-religieuse refermée sur elle-même. Une petite fille a commis une faute dont la sentence devrait être le bannissement. On choisira plutôt de l’exiler dans sa propre maison dont elle n’aura le droit de sortir une fois par année pour la Messe de Noël. La fillette, au tempérament déjà solitaire, n’aura plus d’autre fenêtre sur le monde que les livres et les revues que lui prête une bibliothécaire compatissante.



La captive ne sera libérée qu’à sa majorité, où elle devrait réapprendre à vivre en société, mais devra finalement quitter la bourgade pour aller à Londres dans la famille de sa mère. Un autre exil…



Ayant adoré me promener dans le bush australien dans « Les noces sauvages » de cette auteure, j’ai d’abord été déçue de quitter ce pays de soleil pour les brumes anglaises. Mais j’ai été consolée par la force de l’écriture, qui arrive à mettre en scène des femmes fortes, qui résistent aux contraintes sociales et réussissent à trouver un équilibre tout en demeurant des personnes très originales.



Et bien sûr, avec un tel titre, on peut s’attendre à ce que notre héroïne trouvera aussi des amours sur son chemin…

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Avec mon corps

Un livre composé d'un peu plus de 220 chapitres, comme 220 leçons de vies, intimes pour mieux vivre notre féminité.



La narratrice se raconte, alors qu'elle sent le désir s'émousser dans son couple elle revient sur son passé et la découverte de la sexualité, retour sur une initiation qui l'échauffe, lui redonne confiance, l'amène à devenir, redevenir la femme libre et libérée qu'elle était, sure de ses envies pour rallumer le feu.



Un livre brillant, doux ou cru, particulièrement bien écrit qui m'a profondément touchée et que j'ai envie d'offrir à toutes les femmes.
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Les Noces sauvages

Une artiste dans le bush australien, roman d’amour vagabond, de nature et de secrets de famille.



Une famille séparée, une petite fille qu’on appelle Snip en souvenir du moment où son père lui a coupé les cheveux pour en faire un garçon. Retournée plus tard chez sa mère, elle restera partagée entre les univers, entre la folie du désert et la maison maternelle. « Aux yeux de Snip, les personnes sans curiosité sont comme les maisons sans livres : quelque chose en elles génère le malaise. » (p. 125)



Devenue artiste, elle parcourt le centre de l’Australie, un désert habité principalement par les aborigènes. Au hasard de la route, Snip rencontrera l’amour et vivra ainsi des noces sauvages, bénies par le vent et le ciel bleu.



Un beau roman, bien dépaysant, avec la beauté sauvage du pays, mais aussi des thèmes comme l’éducation et l’autonomie des filles, la recherche du père et le traitement infligé aux aborigènes australiens.

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Les Noces sauvages

Un jour, j'ai découvert Love Song et je suis tombée en amour avec l'écriture sauvage, puissante, sensuelle de Nikki Gemmel. Je n'ai pas pour autant cherché à lire les deux romans précédents... Et puis un autre jour, j'ai rencontré Les Noces sauvages sur les étagères d'Emmaüs. Je n'ai pas lu tout de suite. Il y a des livres, on ne sait pas pourquoi, c'est plus une histoire de rencontre que de lecture...

J'ai retrouvé avec une joie presque féroce cet univers où l'héroïne fend la carapace de ses failles, cherche son identité entre la lourdeur violente d'un secret familial et l'amour d'un homme qui la soutienne sans l'emprisonner.

Et puis il y a ce voyage qui emplit tous les sens dans le bush australien, avec cette terre aborigène si particulière, ce désert poussiéreux qui attire et repousse les Blancs.



Un jour, Traversée croisera mon chemin, c'est sûr.
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La Mariée mise à nu

Une lecture à laquelle je ne m'attendais pas. Ce récit sous forme de journal est par moment bien ennuyeux car un peu monotone, et par d'autres presque choquant de réalité. Ce mélange me semble trop absurde pour qu'il puisse être un point de liaison entre ces deux sensations.

Je ne suis pas fâchée de l'avoir terminé.

Quoiqu'il en soit je n'en garderais pas un souvenir marquant.

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Avec mon corps

Te voilà bien embêtée au moment d'écrire un billet coup de coeur pour ce titre... car tu as rarement ressenti autant de sentiments différents à propos d'un livre. Oui, mais, avant tout, tu as été chamboulée. Tout d'abord, situons un peu les choses, il faut que tu avoues connaître Nikki Gemmel depuis très longtemps, bien avant son succès de librairie La mariée mise à nu [clic]. En effet, tu avais adoré déjà lire étudiante ses Noces sauvages [clic] et son Love song. En ouvrant les premières pages de ce titre là, aujourd'hui, tu te retrouves plongée avec la narratrice dans une vie de famille un peu sclérosée. Atteignant la quarantaine, elle ne s'épanouit pas dans le tourbillon d'occupations vides de sens que requiert le fait d'avoir un mari médecin et trois garçons, malgré l'affection évidente. Son corps lui semble mort. Et puis, habitante étrangère d'une petite ville d'Angleterre, elle regrette la lumière de son Australie natale. Et tout à coup, Nikki Gemmel nous propulse dans l'enfance de cette narratrice, dans la chaleur de son Bush et tu découvres une autre personne, à la sensualité sauvage, qui cherche à vivre et à répondre à ses envies. Elle fait la connaissance d'un écrivain, solitaire, en mal d'écriture, qui va l'initier aux plaisirs les plus divers, ouvrir son corps, tout en la maintenant en retrait. Et tu as pensé à l'Amant de Marguerite Duras, et tu as été gênée par le jeune âge de l'héroïne, cette inconscience de présenter ainsi des relations sexuelles non protégées... Ton toi adulte a d'abord été un peu choqué par ça. Ce roman est sorti en version poche dans une catégorie érotique, et il est vrai que les scènes de ce roman sont à la fois explicites, presque brutales et très sensuelles. Mais tu as, personnellement, surtout été intéressée par la quête de cette jeune fille délaissée par son père, son désir d'être aimée entièrement, sa soif d'apprendre, son intérêt pour les mots et l'écriture. Et comme tu as aimé aussi retrouver la Nikki Gemmel australienne, sentir sous ses phrases la rudesse du Bush. C'est un roman qui ramène à l'adolescence, au temps de l'innocence et du passage à l'âge adulte. Et tu as aimé retrouver un peu de tes genoux écorchés d'enfant dans cette enfant perdue qui fuit la maison en appuyant fermement sur les pédales de sa bicyclette. Tu as aimé les dernières pages de ce roman à la fois dérangeant et plein d'espoir. Il montre qu'à tout âge la vie peut reprendre son sens. Lire Avec mon corps t'a procuré une palette d'émotions très diverses et tu apposes avec prudence, mais conviction, un coup de coeur sur ce roman dont certaines phrases vont sans doute rester gravées dans ta mémoire.
Lien : http://antigonehc.canalblog...
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Avec mon corps

Très bonne description de la relation amoureuse vue par une femme. Une vision très actuelle et tellement vraie.
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Avec mon corps

Je me suis procuré « Avec mon corps » à cause des critiques dithyrambiques. L'auteur, Nikki Gemmell propose dans ce roman « un récit personnel mais aussi un manifeste pour toutes les femmes mariées qui pose la question de la nature même de l'intimité féminine, dans la lignée de Colette, ou encore Nin ».

Son personnage, jamais on ne connaîtra son prénom, la quarantaine, se mortifie dans sa vie de mère de famille, n'a plus fait l'amour depuis deux ans, l'âge de son dernier. Elle part à la rencontre de ses souvenirs lorsqu'ado, elle a découvert la sexualité avec un homme bien plus âgé. L'auteur utilise un « vous » narratif qui mêle intimité et distance et qui nous rend complice du récit.



Cela a été pour moi assez compliqué.

Jusqu'aux pages 170, qu'est ce qu'il m'a ennuyé ! Je me suis entêtée parce que vraiment, je ne comprenais pas pourquoi tant de femmes l'avaient apprécié.

Et puis, enfin, au récit de sa rencontre avec Tol, aux souvenirs les plus sensuels de son initiation sexuelle, j'ai été happée. A l'abandon de Toll, j'ai ressenti sa souffrance....



La protagoniste se livre complètement, rien n'est caché : la lectrice peut se retrouver en elle, ce qui n'en est que plus attachant. Elle nous touche au plus profond car elle transmet des émotions et des sensations. Les scènes de sexe présentes ne sont pas prédominantes, elles sont là pour apporter quelque chose au récit. le style même s'il est cru reste intelligent.

Chaque ligne est un plaisir : on assiste à sa métamorphose, on découvre la sexualité féminine sous un jour rarement abordé. La voilà devenue "cette femme mûre qui se décide à ne plus dire oui à son époux et à prendre l'initiative sexuelle, dans le sens de son plaisir à elle avant tout".



Vers la fin du livre, l'auteur donne des arguments remplis de bon sens que toutes les femmes peuvent assimiler pour leur épanouissement. Et pas seulement sexuel.



Après avoir terminé le livre, je l'ai recommencé au début et là, j'ai mieux compris et apprécié le lien.

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