AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Olivier Bal (878)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


L'Affaire Clara Miller

L'Affaire Clara Miller est un polar atypique comme je les aime, parce qu'il fait le choix plutôt audacieux de ne pas miser sur un flot de rebondissements incessants mais parce qu'il infuse au fil des pages une ambiance hypnotisante oscillant entre mélancolie et balade rock désenchantée.



Bien sûr, il y une enquête, menée par le journaliste Paul Green, pour comprendre comment sa consoeur et grand amour ( platonique ) Clara Miller a pu être retrouvée morte au bord d'un lac, soit-disant suite à un suicide auquel il ne croit pas ... d'autant plus que d'autres corps de jeunes femmes sont repêchés au même endroit, pas très loin de la demeure d'une rock star internationale.



Mais ce qui frappe avant tout de façon plus qu'évidente, c'est le talent d'Olivier Bal à faire vivre ses personnages. Ils sont six, six destins liés, autant de narrateurs à raconter leur vécu des événements. Chacun joue sa propre partition pour dire ses ressentis les plus profonds.



Le «  je » de Paul Green, opiniâtre et intuitif, celui de Mike Stilth, la star isolée dans sa célébrité ( mélange passionnant entre Mike Jagger pour le caractère sexuel et sensuel qui se dégage de lui, Michaël Jackson pour sa mégalomanie et sa phobie paranoïaque du monde qui le pousse à vivre retranché de tout , et de Tom Cruise pour l'opacité de cire ), d'Eva et Noah, ses enfants anges damnés ; de Joan, l'attachée de presse qui a construit Mike et ne vit que pour lui ... autant de « je » qui composent un roman choral à la densité psychologique remarquable. Et ce sans jamais tomber dans le manichéisme. Au contraire, la vérité des personnages n'est qu'une des mille nuances de gris, la frontière entre le Bien et le Mal étant plus que poreuse, entre failles insurmontables, valeurs érigées en boussole et dilemmes permanents.



Cette perméabilité donne du relief à l'intrigue qui est brillamment construite, dévoilant minutieusement des indices en basculant entre deux époques : 1995 le temps de l'affaire en elle-même et 2006 sur les conséquences à long terme sur les personnages et notamment les enfants. L'émotion est omniprésente car l'auteur a laissé le temps à ces personnages d'exister, de se construire et d'évoluer. C'est d'ailleurs très judicieux d'avoir choisi ces deux temporalités : 1995, c'est l'époque où les célébrités perdent leur aura de mystère avec l'arrivée d'Internet et des réseaux sociaux intrusifs ; 2006, c'est le temps des nouvelles icônes, surexposées et blasées. Le portrait des années 90 et des excès sexe-drogue-rock'n roll est d'une grande justesse.



Ce polar très sensible et psychologique plane au-dessus de la violence des hommes et pourtant, il distille une forme d'urgence qui bouleverse dans les derniers chapitres. Les personnages féminins d'Eva et de Joan sont justes superbes, car c'est sans doute elles qui sont parviennent le mieux à trouver leur propre liberté, bien au-delà de la morale la plus entendue.



J'espère que ce roman, sorti aux pires moments quelques jours avant le confinement, saura trouver son public.
Commenter  J’apprécie          14416
La Meute

Je suis une fan inconditionnelle d'Olivier Bal. C'est toujours avec une grande impatience que j'attends la sortie de ses nouveaux romans, ce dernier ne manque pas à la règle . Je peux vous dire que son dernier livre est décoiffant, un conseil accrochez vous bien avant de commencer la lecture. Pour ma part je vais essayer d'être objective , relever ce dur challenge. Je crois en moi, et je me lance. L'auteur plante le décor, pas besoin de frivolité , direct, net et précis. La découverte de corps enterrés vivants, pour Sofia Giordano, “ L'aigle noir” est de retour. Plusieurs notables sont assassinés. D'un autre coté , nous découvrons Gabriel Geller enquête sur des meurtres sauvages commis sur des migrants. Deux histoires parallèles qui vont se télescoper, pour un former qu'une . Ils vont être entrainer dans les abysses de la folie humaine. Pour mener un bien leur enquête, ils vont devoir rentrer dans la Meute , l'univers des loups, se mouvoir sans se faire repérer, essayer d' éviter le pire. Nous évoluons dans univers où la réalité prend le dessus de la fiction, dans notre société, un monde de haine, de violence, de vengeance. Ces loups, représentent des personnes endoctrinés , manipulés dans un univers fanatiques où Satan et Lucifer sont les maitres de la Meute. Une thématique hors norme maitrisée, décortiquée avec une grande dextérité. La psychologie des personnages , est une chose essentielle dans la lecture, pimentant le coté démoniaque du récit. Un thriller psychologique terrifiant , machiavélique, à multiples rebondissements aucun temps mort, ,une intrigue et un suspens insoutenables, rien n'est fait pour ménager les lecteurs un rythme montant crescendo, donnant plus d'intensité dans l'histoire. Arriveront- ils à mener à bien cette enquête, avant que la Meute soit lâcher dans notre monde réel , éviter le pire. Ce ne sont plus des humains mais des démons, sans coeur ni âme. L'auteur m'a encore bluffé , le grand Olivier Bal que j'aime.la plume de l'auteur est toujours aussi incisive. La lecture est décapante, captivante, et addictive. Mon coté psychopathe est de retour. Un roman à lire de toute urgence. Pour les amateurs de sensations fortes , en manque adrénaline, cé roman est fait pour vous. Une histoire qui fait froid dans le dos, une peur m'a envahie et qui est encore présente en moi.
Commenter  J’apprécie          12624
Roches de sang

L'auteur nous livre, une nouvelle fois, un thriller magistral.

Un roman à double temporalité.

2019 un malfrat serbe est retrouvé égorgé à Londres, un mystérieux message est écrit Che la mia ferita sia mortale ". Marie, qui a grandi en Corse,. sait ce que veulent dire ces mots : "Que ma blessure soit mortelle". le passé la rattrape, elle qui avait déserté la Corse .

1993 Théo invente une histoire , pour que Ange son frère , revienne en Corse, il est prêt à tout pour le convaincre.

Ils mettent en place , une série de braquages, sur des Yachts de luxe , pour but de les dépouiller de leur argent. le deuxième, ne se passe comme prévu, une jeune femme se fait assassiner de sang froid.

le troisième, l'ultime, est le déclencheur d'un véritable cauchemar, toujours attirer par l'appât du gain, ils vont faire une découverte , qui va bouleverser tous leurs projets.

Une course à l'homme commence, il n'est jamais bon de tomber sur des mafieuses.



Un enquête menée tambour battant , entre la France, la Corse , la Suisse, La Serbie, Marie en perd la tête , une affaire complexe où son passé va la rattraper vitesse grand V.

Elle qui avait déserté depuis des années l'ile de Beauté. Un lien puissant relie ces deux affaires , rien n'est réglé, rien est clôturé depuis 1993 et 2019.

Le rythme monte crescendo au fur et à mesure de l'histoire, les éléments s'imbriquent, tel un puzzle, nous savons que nous allons nous diriger vers une impasse, fatale.

L'auteur décortique la psychologie des personnages avec une grande dextérité, certains dégagent de l empathie , d'autres sont détestables.

Une histoire à multiples rebondissements; qui nous tiennent en haleine du début jusqu'au dénouement final. Une histoire aux émotions intenses, il y a de l'amour, de l'amitié , dés dénonciations, manipulations, des secrets déterrés.

Un univers glaçant, où nos neurones sont mis à rude épreuve., Un suspens terrifiant, nous donnant de la chair de poule, frissons garantis.

Une histoire machiavélique, ficelée avec brio, sueurs froides des les premiers mots, une fin explosive inattendue, digne du roman.

L'auteur nous fait découvrir l'Ile de Beauté, des descriptions profondes, visuelles, mais dans un monde oppressant, nauséabond.

Un thriller palpitant, signé par des mains de maitre.

Amateur de sensations fortes , ce roman est fait pour vous.

.Une fois commencée la lecture , il est impossible de le lâcher.

Ne passez pas à coté de ce roman.

Commenter  J’apprécie          1265
La forêt des disparus

Ayant beaucoup aimé « L’Affaire Clara Miller » d’Olivier Bal, je n’ai pas longtemps hésité à m’attaquer à son dernier roman et j’ai immédiatement été ravi de retrouver Paul Green, le journaliste/enquêteur qui avait dévoilé « L’Affaire Clara Miller ».



Après les péripéties du tome précédent, Paul Green a sillonné l’Amérique sans véritable but, jusqu’au jour où sa voiture est tombée en panne à Redwoods. Dans cette petite bourgade isolée de l’Oregon, où tous les habitants se connaissent, même après cinq ans, Paul Green est encore surnommé « L’étranger ». Peu importe l’endroit, il n’est jamais bon d’y être l’étranger, surtout que les randonneurs ont tendance à souvent disparaître dans la forêt de Redwoods. Lorsqu’un soir, une adolescente totalement terrorisée frappe à la porte de sa cabane, « l’étranger » va devoir se mêler d’une affaire qui ne le regarde pas…



En donnant la parole à trois narrateurs au fil des chapitres, ce roman choral nous rapproche au plus près des personnages. De Lauren, l’adjointe du shérif qui enquête depuis belle lurette sur ces étranges disparitions, à Paul Green, journaliste retraité solitaire, toujours aussi bourru, en passant par Charlie, la pauvre adolescente de treize ans, le lecteur s’attache très vite aux différents protagonistes et tremble avec eux face aux nombreuses menaces issues de cette immense forêt.



Peuplée de séquoias millénaires et incarnant cette nature hostile qui ôte la vie à de nombreux touristes, « La Forêt des disparus » se révèle progressivement également un personnage à part entière du récit. Olivier Bal parvient en effet à donner vie à un environnement sombre et hostile, qui contribue à nous tenir en haleine tout au long du récit, notamment lors de quelques chasses à l’homme particulièrement haletantes.



Outre l’ambiance oppressante, il faut également saluer le rythme soutenu de ce thriller que j’ai dévoré en deux jours et qui devrait ravir tous les amateurs de polars.



Addictif, divertissant et prenant ! Que demander de plus ?
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
Commenter  J’apprécie          990
Roches de sang

Corse, 1993, Ange Biasani, blessé par balles, échappe de justesse à ses poursuivants pour ensuite aller se jeter à nouveau dans la gueule du loup. Il ne peut en effet pas abandonner son frère Théo, qui se trouve toujours à leur merci. Armé d’un couteau, Ange n’hésite pas et, après un dernier regard à ce superbe panorama corse qui a bercé son enfance, il se jette sur l’ennemi accompagné d’une ultime pensée : c’est un bon jour pour mourir…



Londres, 2019, un milliardaire serbe est assassiné dans son penthouse ultra-sécurisé. Dans cet appartement regorgeant d’œuvres d’art, le tueur ne dérobe qu’un seul objet, qui lui tenait visiblement à cœur, tout en laissant un message bien visible en lettres de sang sur la grande baie vitrée : «Ché la mia ferita sia murtale»… Que ma blessure soit mortelle !



Marie Jansen, inspectrice d’Europol qui était sur le point de faire tomber ce riche mafieux à la tête d’une organisation criminelle internationale, doit dorénavant retrouver son assassin… et relier ces deux histoires séparées d’un quart de siècle.



J’avais découvert Olivier Bal avec sa trilogie mettant en scène un journaliste-enquêteur nommé Paul Green (« L’Affaire Clara Miller », « La forêt des disparus », « Méfiez-vous des anges ») et je n’ai pas hésité un seul instant à me jeter sur ce nouveau polar qui nous plonge immédiatement en Corse. Ce que j’aime particulièrement chez Olivier Bal, c’est cette narration particulièrement visuelle qui a l’art d’immédiatement me cueillir, à l’image de la scène d’ouverture de ce roman qui m’a directement happé.



Après nous avoir mis l’eau à la bouche, Olivier Bal entremêle brillamment passé et présent au fil des chapitres pour dénouer les fils de son intrigue, tout en multipliant les rebondissements et les fausses pistes. Le lecteur suit d’une part l’enquête menée par Marie Jansen aux quatre coins de l’Europe, qui permettra à l’inspectrice de trouver non seulement l’assassin, mais également de se trouver elle-même. De l’autre, l’auteur nous plonge vingt-cinq ans plus tôt, au moment où une bande d’amis d’enfance se reforme, le temps de monter un dernier « coup » qui devait les mettre à l’abri, mais qui va finalement surtout faire couler beaucoup de sang…



Si « Roches de sang » nous ballade à travers l’Europe, en passant par la Suisse, Belgrade et la Grèce, le cœur du récit bat en Corse. Même s’il la berce de violence et l’éclabousse de sang au fil des pages, Olivier Bal rend tout de même hommage à cette île montagnarde qu’il connaît à merveille et dont il restitue la beauté, la nature flamboyante et les paysages sublimes tout au long du récit. Une Corse belle, fière et porteuse d’un héritage lourd, où des clans familiaux ont du mal à effacer le passé !



Outre ce décor sublime et une narration menée de main de maître, ce sont surtout les personnages qui constituent la force de ce thriller et en particulier ce petit groupe d’amis constitué de Dumé, le géant au cœur tendre, Fred, le dessinateur d’origine marocaine, le ténébreux Ange Biasani et son frère cadet Théo. On s’attache très vite et on vibre avec eux tout au long du récit, surtout que les « méchants » ne sont pas en reste, emmenés par Francis Venturi, le parrain corse à la tête du clan du Mistral, Horvat, l’impitoyable milliardaire serbe, et son redoutable homme de main, Dragan. Des personnages courageux et forts, qui dévoilent progressivement leurs faiblesses et leurs blessures. Beaucoup de sang corse, qui coule au fil des vendetta et des trahisons… pour l’honneur, par tradition ou par vengeance !



Une intrigue diabolique, riche en rebondissements, mêlant courses-poursuites, mafia, vendetta, trahisons, héritage familial, fraternité, amitié et amour, au cœur d’un Corse aussi belle que violente et servie par la superbe plume d’un Olivier Bal en grande forme, dont c’est probablement le meilleur roman jusqu’à présent !



Je recommande vivement !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
Commenter  J’apprécie          9511
La forêt des disparus

Si le sujet des disparus en forêt est un classique du thriller, Olivier Bal a rudement bien maîtrisé son affaire. On pouvait s'attendre à relire un énième roman sur le sujet, mais sans faire dans l'originalité l'auteur a su tenir son lecteur en haleine.



Le tout grâce à une atmosphère très travaillée et oppressante. La forêt elle même fait partie intégrante des personnages. D'ailleurs les personnages "humains" sont très bien campés et avec un certain charisme.



Néanmoins même si l'intrigue se tient, on se doute malheureusement de qui mène le jeu, même si on n'a aucune certitude aucune. l'auteur aurait gagné à être plus discret lors de certains passages.



Au final, un thriller bien tenu et assez addictif grâce à la plume de l'auteur, qui est très agréable et qui tient son lecteur.



Un bon page Turner et un auteur avec un avenir très prometteur.
Commenter  J’apprécie          950
L'Affaire Clara Miller

Mon tout premier Olivier Bal, mais très certainement pas le dernier.



Si le début de ma lecture a été un peu difficile du fait du parti pris de l'auteur de donner la parole à ses personnages à chaque chapitre... c'est ce que l'on appelle communément un roman choral. J'ai ensuite, vite été happée par l'intrigue.



L'auteur a très bien travaillé ses personnages , entre autre la rock Star qui est entourée de mystère. On le prend assez tardivement en amitié parce que ses excès de drogue et de sexe ne le rende pas particulièrement sympathique. Mais les mystères et ce que l'on devine de son passé ont fini par avoir raison de moi.

Les autres personnages sont aussi très bien travaillés et très intéressants.. et bien sur ils ont une importance capitale.



il faut aussi se rendre a l'évidence que l'auteur s'est fortement inspiré de Mickael Jackson, de ses enfants et de Neverland pour écrire son roman. C'est un peu dommage car de ce fait notre imagination est un peu bridée.



Mais au final j'ai été agréablement surprise par cette lecture , et par sa fin.



Commenter  J’apprécie          870
La forêt des disparus

Redwoods, petite bourgade isolée dans l'Oregon, détient un bien triste record : celui du plus grand nombre de disparitions par an aux États-Unis, soit plus d'une vingtaine de personnes, toutes étrangères à la ville, qui s'évaporent, étonnamment, dans la forêt. Lauren s'est vue confiée, il y a six ans, par le shérif, Gerry Mackenzie, l'épineux dossier des disparus. Six ans qu'elle ne lâche pas l'affaire et qu'elle arpente, régulièrement, la forêt ou organise des battues. Malheureusement, personne n'a encore jamais été retrouvé. Le dossier va encore s'épaissir puisqu'une nouvelle disparition inquiétante vient de lui être signalée. Une randonneuse, Emily Bennett...

C'est à Redwoods que s'est installé, par le plus grand des hasards, Paul Green, il y cinq ans, peu après l'affaire Clara Miller. Malgré toutes ces années passées ici, il reste, aux yeux des habitants, l'Étranger dont tout le monde semble se méfier. Même les enfants s'amusent à se faire peur en débarquant chez lui. Tous sauf une gamine, Charlie qui, soudainement, débarque un jour chez lui, trouver refuge et se cacher de l'Homme-rouge qu'elle a rencontré dans la forêt...



Dès les premières pages, Olivier Bal nous plonge dans une ambiance pesante, terrifiante et mystérieuse. Des personnes qui disparaissent dans la forêt, une gamine paniquée, une petite ville au passé troublant... Il n'en faut pas plus pour oser, toutefois, accepter cette balade dans la forêt des disparus, quitte à y rencontrer des personnages vraiment effrayants. Alternant la narration et donnant la voix à Lauren, Charlie et Paul, apportant ainsi un rythme soutenu à ce roman, l'auteur nous immerge parfaitement au cœur de ces drames et cette enquête inhérente. Trois personnages détaillés et fouillés autour desquels gravitent des personnages secondaires , tantôt attachants, tantôt horribles, ou encore mystérieux, la forêt de séquoias étant elle-même un personnage à part entière tant elle semble avoir de l'emprise sur les hommes. La plume très cinématographique donne vie et âme à ce décor effroyable.

Un thriller troublant et haletant...
Commenter  J’apprécie          7710
Les Limbes

14 mai 1970, sud-ouest du Vietnam. Lorsque son lieutenant Irving prévient qu'on donne l'assaut, James se lance, comme tous les autres autour de lui. Les fumigènes l'empêchent de voir à plus de 5m, son cœur bat la chamade. Soudain, un Viet se dresse devant lui. Lui braque son fusil. Un violent choc dans sa tête, une douleur fulgurante. Le trou noir...

Lorsque James ouvre les yeux, il ignore où il est. Des flashs de lumière bleue. Sans rien comprendre, il est dans le corps du jeune Viet qui lui a tiré dessus. D'un coup, le brouillard. Et des médecins autour de lui qui lui apprennent qu'il vient de passer un mois dans le coma. S'il montre des signes encourageants de rétablissement, ses rêves ne cessent pas, bien au contraire. Il comprend qu'il peut plonger dans les rêves des autres. De retour dans sa ville natale, les rêves l'ont suivi. De plus en plus fréquemment. Seuls les somnifères lui permettent de passer des nuits plus tranquilles. S'il décide de ne plus chercher à comprendre le pourquoi, la visite pour le moins inattendue de Nate Irving, devenu capitaine, va lui faire changer d'avis. En effet, celui-ci est venu le chercher pour l'emmener en Alaska, dans une base militaire, la station K27, participer au projet intitulé « Limbes », sous la direction du Pr Kleiner...



« Limbes », un projet ambitieux et révolutionnaire qui a pour but de s'immerger dans les rêves des autres, les contrôler, mais aussi, hélas, ô combien dangereux pour tous ceux qui tenteront de vouloir maîtriser ce monde jusque-là totalement inconnu. James Hawkins, après un mois de coma et un an à tenter d'oublier ses rêves, va être entrainé, malgré lui, au cœur des Limbes. À ses côtés, son ancien supérieur, d'éminents scientifiques, des militaires, mais aussi d'autres compagnons de voyage au cœur des rêves. Singulièrement original, tout à la fois captivant et effrayant de bout en bout, ce roman explore, avec fascination, le monde des rêves, un monde inconnu, mystérieux et qui recèle de nombreuses zones d'ombre. Si le voyage semble prometteur, la réalité en est malheureusement tout autre. En effet, James et ses compagnons, ainsi que les scientifiques, vont être confrontés à tant de choses qui les dépassent. De rebondissements en catastrophes, Olivier Bal ne laisse de tenir son lectorat en haleine, d'autant que sa plume très cinématographique donne à voir ce monde des rêves.

Un roman fantastique qui augure un Maître des Limbes tout aussi passionnant...
Commenter  J’apprécie          704
L'Affaire Clara Miller

" Je m'voyais déjà en haut de l'affiche ...." et oui , qui n'a jamais rêvé de se trouver projeté tout là haut , adulé par une pléiade de fans , d'admirateurs , d'admiratrices reprenant vos " tubes " et scandant votre nom . L'être humain est ainsi fait ( mais si , mais si...) que lorsqu'on flatte son ego ..... Seulement , peu à peu , la lassitude , l'irritation , la privation de vie privée s'installent et , comme le chantait Johnny , " les gens m'appellent l'idole des jeunes , il en est même qui m'envient et pourtant ils ne savent pas ,combien parfois , je m'ennuie " .Dans ce roman , ce n'est pas Johnny , la star adulée, harcelée par les paparazzis , obligée de vivre cachée en permanence dans sa propriété, surveillée jour et nuit par des sbires implacables et prêts à tout , et dont les mines patibulaires auraient de quoi effrayer les plus audacieux . Non, cette vedette mondialement connue , c'est Mike Stilth , immense rock star et son " bunker retranché du monde " , sa forteresse c'est " Lost Lakes ". Près de lui , ses deux enfants , Clara et Noah ,condamnés à un luxueux mais douloureux enfermement , Cann , son grand ami , Johan Harwood sa " terrible dame à "tout faire " et ....même plus ( mais chuttt) , un vieux jardinier , des gardes et...de vieux et terribles démons. Voilà pour le décor principal , un lieu clos pour échapper aux monde cruel qui sévit " à l'extérieur " ....A proximité, un lieu maudit , le " lac des suicidées " , le lac dans lequel six jeunes et belles femmes ont mis fin à leurs jours sans que la police n'ait déduit autre chose que le suicide..Une épidémie ?.?..Près de Lost Lakes, si près que ...Parmi elles , Clara Miller , " premier amour de jeunesse de Paul Green , journaliste au " Globe " qui voudrait bien en savoir plus ...toujours plus .Mais , en soulevant le bord du tapis , on découvre souvent des poussières anciennes ....

Un roman très intelligent , très bien construit et addictif qui va nous entraîner dans les pas d'une star et nous faire découvrir un pan de sa vie bien peu enviable . L'intimité perpétuellement perturbée par les paparazzis , l'obligation de cacher ses enfants , de ne pouvoir vivre une vie normale avec eux , de se soumettre aux " dictats " d'une imprésario omniprésente, tomber , pour échapper à l'oppression , dans les " paradis artificiels " , alcool , drogue , sexe ....

Les chapitres sont assez courts et nous transportent soit en 1995 , soit en 2006 et sont relatés tour à tour par l'un ou l'autre des différents protagonistes ...sauf Mike . Pas de difficulté de lecture , les personnages ne se multiplient pas , tout au moins pour les principaux et l'écriture bien maîtrisée , si elle nous transporte ici ou là , ne nous " perd pas en route " .

Le suspense est bien au rendez-vous et , en permanence , on va se demander quelle part de responsabilité accorder à chacun et chacune .Tout au plus , à mon avis , peut - on noter quelques longueurs , sans doute , à certains moments , une petite baisse de " tonus " de ma part , le " bébé " compte tout de même un nombre conséquent de pages !!!

Ce qu'il ressort de cette lecture ? Un très bon polar , addictif , rythmé, un très bon moment pour une bonne intrigue et , surtout , la description de la société plutôt négative des " voyeurs " et ceux qui en vivent , mais , dans ce cas là, on s'en doutait . Et puis ...moi j'en moque , hein , " je n'suis pas un héros..." , je n'ai aucune intention de me présenter à " The Voice " ( non , non , même, et surtout pas Kids ) .... Ne riez pas , si vous saviez à quoi vous échappez....Remarquez , avec moi , ce serait sans doute difficile pour les oreilles mais ...dans le roman , vous verrez , il n'y a pas que pour les oreilles que " ça craint "....Vous accompagner ? Ah , non , moi , j'ai donné et , tel Lucky Luke , je pars vers d'autres horizons .
Commenter  J’apprécie          706
Méfiez-vous des anges

En ce vendredi soir, Sarah Sheller s'apprête à commencer son service lorsqu'elle reçoit un appel de son collègue, Mark Riley, pour l'informer qu'un accident de la circulation vient de se produire. Faisant partie de la section Homicides, elle s'étonne, évidemment, de cet appel. Sur West Pico, un embouteillage monstre, pompiers et agents s'affairent ici ou là. Un camion a percuté un Chevy et le routier a bien vu les deux occupants fuir aussitôt les lieux. Et pour cause, dans la voiture, Sarah découvre le corps d'une jeune femme aux multiples lacérations et écorchures, visiblement dissimulé le long de la paroi intérieure. Le visage tailladé et les pulpes des doigts tranchées, son meurtrier tenait apparemment à ce que l'on ne puisse l'identifier...



Rafa travaille avec son oncle pour le compte de La Sombra, l'un des gangs les plus puissants de Los Angeles. Ce qui ne devait être qu'une mission somme toute banale va tourner au drame après ce terrible accident de voiture. Obligés de s'enfuir, laissant la marchandise dans la voiture, Rafa sait que les membres de La Sombra seront bientôt à sa recherche...



Depuis plusieurs mois, Paul Green enquête pour tenter de retrouver Linda Richardson. La jeune femme a suivi les hobos, atterri en Californie et intégré un groupe de réinsertion. C'est dans l'un d'eux que Paul retrouve enfin sa trace. L'un de ses membres lui apprend, en effet, qu'elle a rejoint l'Enceinte, la plus ancienne communauté de la Voie, un puissant groupe religieux, avec à sa tête un certain Douglas Fairview...







C'est avec un plaisir certain que l'on retrouve Paul Green. Cette fois-ci, alors qu'il enquête sur la disparition d'une jeune femme, il va se retrouver, bien malgré lui, confronté à une sorte de gourou à la tête d'une soi-disant communauté qui prône l'art de vivre en toute liberté mais qui, en réalité, cache de bien sombres desseins. En parallèle, l'on suit l'enquête de Sarah Sheller, de l'Homicide Special Section. Sa route va, immanquablement, croiser celle de Rafa et de Paul Green. Une quatrième voix énigmatique, celle de Dorothy, apprentie comédienne dans les années 80, complète ce roman choral. Au fil des pages et des enquêtes, nos trois héros découvrent les dessous de Los Angeles. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'ils sont bien noirs et glauques à souhait. Tendu, habilement mené et retors, ce roman d'Olivier Bal nous entraine dans les méandres de l'âme humaine et de la manipulation psychologique. Ses personnages torturés, cabossés, que ce soit Paul Green, ex-journaliste devenu détective, un homme têtu et empêtré, Sarah, une jeune femme dont la maladie, l'hypermnésie, l'isole de tous, ou encore Rafa qui a cru devenir quelqu'un en intégrant La Sombra, habitent avec force ce récit haletant, au final inattendu.



Commenter  J’apprécie          674
Le maître des limbes

2008. Gabriel est un adolescent qui souffre de narcolepsie. Un handicap dans sa vie de tous les jours qui fait qu'il est aujourd'hui un garçon plutôt solitaire et dont les autres élèves se moquent parfois. À la maison, l'ambiance n'est pas au beau fixe. Depuis le décès de sa maman, son papa sombre de plus en plus. Depuis quelque temps, Gabriel revit, durant son sommeil, comme si c'était vrai, l'accident qui a causé la mort de sa maman et visite aussi une Grotte...

James Hawkins est aujourd'hui le directeur de ONIR, une société qui étudie les rêves et le sommeil, officiellement. Officieusement, en collaboration avec la CIA, ils envoient les Éveillés dans les rêves des gens, pouvant ainsi les contrôler et modifier le cours des choses. Si Matt et Amy lui obéissent et acceptent les missions, la fugue de Clyde vient enrayer sa machinerie si parfaite...



2028. La maladie du Marchand de sable sème la terreur sur toute la planète. Plus de 50000 victimes dans le monde entier depuis fin 2027. Tous des enfants de 7 à 12 ans qui, une fois endormis, ne se réveillent plus. Lee, dont le fils, Liam, vient d'être touché, décide d'enquêter...



Époustouflant ! C'est bien le premier mot qui nous vient à l'esprit après avoir tourné la dernière page. Ce qui est sûr, c'est qu'une fois ce roman lu, vous pourriez aller vous coucher avec une certaine appréhension. En effet, un Éveillé ne va-t-il pas venir habiter vos rêves ? Votre enfant ne va-t-il pas devenir une Sentinelle ? Ou bien être emporté par le Marchand de Sable ? À trois époques différentes, en 2008, 2028 et 1527, l'on suit, d'une part, les desseins de James Hawkins ainsi que sa rencontre avec Gabriel, de l'autre, l'enquête de Lee qui va l'entraîner dans une direction pour le moins étonnante ainsi que le destin de Geronimo de Aguilar. Ce James Hawkins, déjà rencontré dans les Limbes, a pour le moins changé et 30 ans se sont écoulés depuis sa rencontre avec le Pr Kleiner. Si ce roman peut se lire indépendamment, il est sans nul doute hautement préférable de lire « Les Limbes » avant tant tout prend soudain sens. En plus de 650 pages, Olivier Bal nous mène par le bout du nez, et si l'on accepte aveuglément de le suivre dans la Grotte, dans l'espoir peut-être d'y découvrir la Source, il est certain qu'on en ressort ébaubi, lessivé et retourné par tant de rebondissements, d'imagination incroyable, de personnages fantastiques. Sa plume, dense et très cinématographique, donne magnifiquement vie à tous ses héros et forme à tous ses décors, aussi effrayants que fascinants.



Un roman foisonnant et intelligent mené...
Commenter  J’apprécie          624
L'Affaire Clara Miller

Sex, drugs and Rock'n'Roll.

Ajoutons-y meurtre sans quoi la fête est moins folle.



Le lac aux Suicidées, vous connaissez ?

Elles sont six à s'y être baignées, définitivement.

Parmi elles, une certaine Clara Miller.

Pas qu'elle soit plus légitime qu'une autre pour qu'on en fasse un bouquin.

Mais elle aurait pu, aurait du, être le grand amour de Paul Green qui jamais ne se sera remis de son indécision passionnelle.

Aujourd'hui journaleux peu reconnu dans un canard qui l'est encore moins, Paul se sent investi d'une mission, faire tomber de son piedestal Mike Stilth, THE star mondiale unanimement reconnue au cv aussi impressionnant que sa propension à vouloir paraître aussi propre qu'un Balkany des grands soirs. C'est dire le niveau de confiance qui habite le gars et sa clique de communiquants.



Bouquin d'ambiance s'il en est, L'affaire Clara Miller coche toutes les cases du bon gros panard de lecture.

Une star névrosée emblématique accro à son Neverland perso.

Un journaliste un brin loqueteux qui a autant les crocs qu'un pitbull végan.

Une intrigue plutôt bien foutue qui désacralise à grands coups de douze une réussite insolente tout en déroulant habilement sur le thème animalier du chacal, dit le paparazzi, de l'inéducation (surprotection) forcenée et des traumas qui en découlent.



Si vous aimez plonger dans les eaux putrides du star system complètement déjanté alors Clara Miller devrait largement contenter vos raisonnables attentes.



Merci à Babelio et aux éditions Pocket pour ce Bal des damnés.
Commenter  J’apprécie          612
L'Affaire Clara Miller

Clara Miller aurait pu être le grand amour du journaliste Paul Green, mais elle est morte, noyée dans un lac du New Hampshire, près de Lost Lakes, la résidence d'une star mondiale, Mike Stilth.

Officiellement, il s'agit d'un suicide. Mais Green est persuadé que le musicien ou son entourage sont responsables de sa mort. Et il est décidé à mener l'enquête jusqu'au bout.



Concernant le contexte de ce roman, on ne peut s'empêcher de penser à la vie de Michael Jackson dans son ranch de Neverland, et à son bien étrange décès.

Au delà de ce qui ne peut être une simple coïncidence, l'auteur a tissé une intrigue complexe dont la star et son entourage, notamment Joan son agente et son vieil ami Caan, sont le centre, et où Eva et Noah, les enfants de Stilth, et trop de jeunes femmes, seront les victimes.

Les personnages manquent de réalisme, sont trop caricaturaux. On pourrait imaginer leurs comportements au milieu du 19ème siècle, mais au tournant du 20ème et du 21ème, il est plus difficile d'y croire...

Les choix de narration, un roman chorale basé sur deux périodes, 1995 et 2006, donnent beaucoup de dynamisme au texte. D'autant que si l'action ne manque pas, les rebondissements ne sont pas légion.

L'écriture est fluide, riche sans excès et sans difficulté pour le lecteur. Le roman procure un moment de détente agréable mais ne restera pas parmi mes meilleurs souvenir de lecture.
Lien : http://michelgiraud.fr/2023/..
Commenter  J’apprécie          600
Roches de sang

Novembre 2019, Londres. Dans son bel appartement rutilant et flambant neuf, Miroslav Horvat, un oligarque serbe, profite, depuis la terrasse, de la vue sur la Tamise. Un bruit soudain le sort de ses pensées. Il n'a pas le temps d'appeler son garde du corps, qui habite juste en dessous, puisqu'une forme surgit de la haie d'arbustes qui borde la terrasse. Des coups de couteau dans l'épaule et au thorax. Le coup fatal lorsque l'assaillant lui tranche la gorge. Lorsque Marie Jansen, agent de liaison d'Europol, pénètre sur les lieux du drame, elle ne ressent aucune peine. En effet, cela faisait un an que la police anglaise et Europol enquêtaient sur le milliardaire et voulaient l'interpeller pour extorsion, blanchiment et corruption publique. Un an de travail qui tombe à l'eau. Mais elle est étonnée de voir écrit, sur la baie vitrée, « Que ma blessure soit mortelle » en corse. Une langue qu'elle connaît pour avoir grandi sur cette île qu'elle a, aujourd'hui ,laissée loin derrière elle...



Juin 1993, Le Pradet. Voila 3 ans qu'Ange Biasini s'est installé dans cette petite ville du Var et qu'il y a monté son club de plongée. Pourtant, personne ne semble réellement le connaître tant l'homme reste discret. Méfiant, il semble toujours sur ses gardes. Mais lorsqu'un incendie détruit son club, il sait que ce n'est pas un hasard et pense aussitôt qu'ils l'ont retrouvé. Son frère, Théo, l'appelle le lendemain et l'informe que la maison dans laquelle il habite avec leur mère a été attaquée durant la nuit. Il lui demande alors de rentrer, d'autant qu'il a découvert qui a tué leur père, Orso Biasini, parrain du clan du Mistral qui régnait sur la partie nord de l'île. Une mort qui arrangeait beaucoup de monde, apparemment. L'heure de la vengeance a sonné pour Théo et, pour cela, il a besoin de son frère. Malgré ses réticences, Ange décide de retourner sur son île...







Quels liens peuvent bien relier ce meurtre à Londres d'un milliardaire serbe et la bande des frères Biasini, en Corse, 26 ans plus tôt, qui prépare un mauvais coup ? À partir de ces deux événements, Olivier Bal, en alternant ces deux époques, tisse, peu à peu, une intrigue complexe et foisonnante jusqu'au dénouement final où tout prend sens. De Londres à Belgrade en passant par la Croatie, la Suisse, la Grèce ou la Corse, l'agent Marie Jansen, d'Europol, est confrontée à une série de meurtres dont les liens lui échappent. Confrontée à de moult rebondissements et malmenée, ses investigations vont la ramener vers un passé qu'elle a tenté d'effacer et de laisser derrière elle. Un passé auquel elle devra, malgré tout, se confronter. En parallèle, bien des années plus tôt, Ange et Théo Biasini, ainsi que leurs amis, Dumé et Fred, vont, eux, vouloir s'attaquer à plus forts qu'eux. De leurs braquages, ils vont faire des découvertes qui vont les transformer. Et si leur amitié semble indéfectible, chacun cache sa part d'ombre. Diaboliquement efficace, ce roman livre une intrigue parfaitement maîtrisée et palpitante, foisonnante de personnages torturés et marquants, tous minutieusement dépeints. Notamment la bande d'amis, empêtrés dans leurs fichus codes d'honneur et de vengeance. Outre cette enquête policière captivante, l'auteur fait une véritable déclaration d'amour à la Corse, qu'il a arpenté de long en large pour y planter son décor. Aussi, les descriptions de cette île de beauté sont tout simplement magnifiques. Véritable personnage à part entière, elle revêt, sous sa plume aiguisée et riche, ses plus beaux atours et dévoile tous ses charmes.



Un roman redoutable et émouvant...



Commenter  J’apprécie          590
Méfiez-vous des anges

Ayant dévoré il y a peu de temps la première saison de la série espagnole « Bienvenidos a Edén » sur la plateforme Netflix, j’ai voulu prolonger le thème des communautés spirituelles et des sectes au travers de mes lectures. C’est ainsi que j’ai dévoré le dernier polar d’Olivier Bal.



Mais quel plaisir de lire ce genre de thriller ! Dès les premières pages, ce livre est diablement addictif. Des personnages un brin singuliers, beaucoup de mystères, une grande dose de suspens, … bref, vous avez là tous les ingrédients pour vous faire passer un excellent moment de lecture.



On y parcourt la Californie, à la fois dans un lieu assez paradisiaque mais qui referme de gros secrets, L’Enceinte mais aussi ce que Los Angeles a de moins glorieux en ses bas-fonds. Très cinématographique par son écriture, vous aurez vous-mêmes – en tant que lecteurs – l’impression de vous y trouver.



Les personnages ne sont pas communs et l’intrigue n’est pas cousue de fils blancs. L’alternance des chapitres de la propre voix des différents acteurs principaux de l’histoire vous immergeront encore plus dans le récit. Quant au final, n’en parlons même pas, tant il risque de surprendre plus d’un enquêteur en herbe.



Le personnage de Paul Green en est à sa troisième aventure. En effet, il a fait son apparition dans « L’affaire Clara Miller » et est, ensuite, intervenu dans « La forêt des disparus ». Malgré le fait qu’il vaut toujours mieux lire les livres dans l’ordre chronologique afin de bien en saisir les subtilités des personnages, si vous choisissez de vous lancer dans « Méfiez-vous des anges », vous ne serez pas perdus pour autant.



Des petits rappels sont faits et je n’ai pas eu du tout l’impression d’être complètement paumée. Au contraire, cela m’a donné envie de me procurer rapidement « L’affaire Clara Miller » pour pouvoir retrouver ce personnage atypique de Paul Green.



Véritable page-turner, je vous le conseille vivement pour cet été.
Lien : https://www.musemaniasbooks...
Commenter  J’apprécie          568
L'Affaire Clara Miller

Comme j'aime bien aller à contresens, j'ai commencé les aventures de Paul Green par le second opus : La forêt des disparus, et j'ai enchaîné par L'affaire Clara Miller où on retrouve ce journaliste opiniâtre bien plus jeune et encore plus pugnace pour dénicher la vérité jusque dans les recoins les plus sombres de certaines psychés humaines.

Non en fait c'est pas vrai : c'est juste que je n'ai pas reçu mes résas dans le bon ordre à la bib'. Mais je vous recommande vivement de commencer par celui-ci, parce que, comme m'avait bien prévenu @marina53, il y a un gros spoil concernant Clara Miller au début de La forêt des disparus.

Mais ceci n'aura pas gâché ma lecture pour autant, je sais occulter une info quand il le faut. Par contre Paul Green, lui, n'occulte rien, et il va poursuivre sans relâche son enquête pendant 20 ans pour comprendre ce qui est arrivé à cette jeune consoeur, Clara, retrouvée morte dans un lac en 1995. C'est qu'elle aurait pu être la femme de sa vie, Clara, si seulement il avait saisi l'occasion à l'époque où ils étudiaient ensemble...mais voilà, il n'a pas osé.

Pire, quand elle l'a appelé à l'aide des années plus tard avant de sceller son tragique destin, il était aux abonnés absents. C'est ballot quand même !

Paul est donc rongé par la culpabilité, et va tout faire pour découvrir ce qui se cache derrière ce mystérieux "Lac aux suicidées", où l'on va quand même repêcher six cadavres de jeunes femmes présentant de nombreuses caractéristiques communes, notamment celle de ne pas être particulièrement proches de leurs familles, et d'avoir quelques problèmes d'addictions.

En parlant d'addictions, un autre personnage crucial dans l'histoire "lutte" (enfin de temps en temps) contre les siennes. Il s'agit de Mike Stilth, croisement d'une tronçonneuse Stihl et d'un flipper qui fait Tilt. Ah non pardon, c'est pas ça : je voulais dire de Mick Jagger et de Michaël Jackson.

Micky pour sex &drugs & rock and roll, et Bambi pour Lost Lakes, l'endroit où il vit avec ses deux enfants et une foultitude de gens dédiés à son service et à son plaisir, sorte de Neverland avec un parc d'attraction pour les petits et une "aile nord" réservée aux grands où les manèges ne sont pas les mêmes et où on ne consomme pas que de la barbe-à-papa.

La vie de la star est régie par la main de fer de Joan Harlow, qui veille à tous les détails y compris les plus personnels. Si quelqu'un ose s'attaquer à son patron, elle n'hésite pas à employer les grands moyens pour le protéger. Elle est l'un des pivots de l'histoire, d'ailleurs elle prend la parole dans certains chapitres. Parce que je ne vous l'ai pas encore dit, mais la narration se fait sous la forme "roman choral" (comme dans "La forêt..."). On lit tour à tour Paul, Mike, Clara, Joan, Eva (la fille de Mike dont je reparlerai un peu) et Noah, son fils.

L'histoire se déroule en 1995, époque où on retrouve les corps des "suicidées", et un peu en 2006, où certains protagonistes de l'histoire l'amènent à sa conclusion. Et parmi eux, Eva et Noah justement. En 1995 ce sont des enfants de 8-10 ans, qui ne connaissent rien de la vie à l'extérieur de Lost Lakes, la forteresse où ils vivent protégés des paparazzi et des curieux. Mais on s'occupe bien d'eux, attention : par exemple on fait régulièrement venir un car rempli d'enfants pour jouer avec eux dans leur parc d'attraction privé. Chaque fois des différents, et bien désinfectés, on n'est jamais trop prudent... Et ils n'ont certes pas de maman, mais plein de gentilles nounous pour les encadrer.

En 2006 ce sont des adultes légèrement perturbés que l'on retrouvera, même si Eva est devenue une actrice en vue...

Ces deux gamins m'ont fait pitié, ils ont tout, sauf ce dont des enfants ont besoin : l'amour de parents (Mike les aime, mais pas trop souvent, et pas trop longtemps...), des copains, découvrir le monde, la vie quoi !

Joan, la superviseuse, est le personnage le plus antipathique à mes yeux, et en même temps elle est aussi pathétique dans son dévouement jusqu'à l'extrême.

Clara n'a pas réussi à éveiller ma compassion, en tant que journaliste elle aurait pu se douter où elle mettait les pieds...

Mike, ahhh Mike, l'idole des foules, le plus beau, le plus sexy, le plus...mais non, je ne suis pas une bonne groupie, je l'ai trouvé puant et imbuvable. Je n'admets pas certaines excuses. Et je ne parle pas des addictions là.

Et Paul, auquel je m'étais déjà attachée dans "La forêt..." ? Il garde ici toute mon affection, même si je l'ai parfois trouvé un peu naïf (quand il en prend plein la gueule alors qu'il aurait pu s'en douter). C'est un vrai gentil au fond, malgré son sale boulot au "Globe". Dire que s'il avait été moins timide...

Question ambiance, on est dans des milieux assez glauques, vous l'aurez compris, moi j'aime bien de temps en temps. Ce n'est pas angoissant comme dans le second volume du diptyque, mais très sombre, l'aspect psychologique est bien développé, y compris celui des enfants. Le découpage en chapitres courts et le changement de narrateur tient en haleine, difficile d'interrompre la lecture.

Je n'ai que peu de réserves à émettre, si ce n'est comme dans le second, les "grosses ficelles" utilisées, et le côté caricatural de certains personnages.

Mais cette "Affaire Clara Miller" passionnera certainement les amateurs du genre, et pour ma part, je vais filer illico à la bib' pour essayer de dénicher d'autres romans d'Olivier Bal, qui m'a bien emmenée dans sa danse ! (oui, je sais, elle est nulle, mais j'ai pas pu résister).

Commenter  J’apprécie          5629
La forêt des disparus

Comme j'étais déjà dans la forêt (celles des Ombres, avec Franck Thilliez), j'ai décidé d'y rester encore un peu en compagnie d'Olivier Bal cette fois. Et il a su m'emmener bien plus loin parmi les séquoias d'un trou perdu de l'Oregon que je n'avais été dans un autre bout du monde en Forêt-Noire.

Petite pensée au passage pour @marina53 qui m'avait conseillé de lire d'abord "L'affaire Clara Miller", où l'on retrouve l'un des héros (Paul Green, journaliste) qui après bien des déboires se retrouve à Redwoods où le hasard l'a mené. Marina, j'ai réservé les deux à la bibliothèque, et j'ai eu celui-ci en premier. J'avais sagement décidé d'attendre, mais Clara ne venant pas, j'ai commencé celui-ci...et quand j'étais en plein dedans, devine quoi ? Un petit mail m'avise que ma résa est arrivée ! Grrr ! Tant pis, je te promets d'oublier le "spoil" du début !

Je me suis un peu égarée là, mais comme la forêt c'est mon élément, pas de panique, je vais m'en sortir. Mais c'est qu'elle est quand même très angoissante, celle-ci, avec cet Homme Rouge qu'on peut croiser au détour d'une mine abandonnée, ou en tombant dans une crevasse dans l'ancien village abandonné où tout s'effondre sous nos pieds. D'ailleurs Charlie, une ado pourtant intrépide et qui en a vu bien d'autres, va avoir la trouille de sa vie au cours d'une petite balade ! Et elle va trouver refuge chez Paul Green, dit "L'étranger", celui dont tous les natifs du coin se méfient plus ou moins ouvertement. Entre ces deux-là, une belle relation de confiance va s'instaurer, qui va amener Paul à prendre des risques parfois inconsidérés pour protéger Charlie. C'est qu'il s'en passe de belles, dans la forêt... c'est pas pour rien qu'on l'appelle "forêt des disparus". Justement, une jeune randonneuse, Emily Bennet, vient de s'ajouter à la longue liste de ces personnes venues se promener dans le coin et qu'on ne revoit plus jamais. La police locale enquête, tout particulièrement Lauren, adjointe du shérif, qui ne ménage pas sa peine. Son travail lui permet d'oublier sa douleur, son histoire familiale n'est pas des plus riantes.

Paul, Charlie et Lauren s'expriment tour à tour dans des chapitres courts et haletants, le rythme est tellement addictif que j'ai lu chaque nuit jusqu'à ce que mes yeux se ferment tout seuls et j'ai terminé le roman en deux jours. Encore un chapitre, je veux savoir, il faut dormir, oui, je sais mais c'est trop palpitant ! Oui, c'est vrai qu'il y a de bonnes vieilles ficelles, mais elles sont si bien utilisées qu'on en redemande. Et les trois personnages principaux sont vraiment attachants, chacun à sa manière. Sans parler du chien de Paul, Flash le mal nommé, qui sera parfois d'une grande aide...et parfois moins !

Les personnages secondaires ne sont pas tous aussi sympas, mais il en faut des affreux dans ce genre d'histoire. Là il y en a presque pléthore ! Et que dire du village, Redwood, sinon que ce n'est pas le genre de villégiature où j'irai passer ma retraite, de toute façon je ne pense pas qu'on m'y réserverait un bon accueil ! Non, là-bas on reste entre soi, seuls les vieilles familles qui sont installées depuis les origines ont droit de cité, on fait vite comprendre aux étrangers qu'ils ne sont bienvenus que trois jours par an, pour dépenser de l'argent en folklore local. D'ailleurs j'ai beaucoup aimé la partie "historique" de l'histoire, soit dit en passant.

Pourquoi n'ai-je pas mis la note maximale, puisqu'il semblerait que je n'ai que peu de réserves ? Parce que certaines péripéties m'ont semblé un peu trop prévisibles, et certains "méchants" un peu trop évidents... Mais ne boudons pas notre plaisir, enfin le mien, je vais me jeter maintenant sur "L'affaire Clara Miller" et découvrir l'histoire de Paul avant son arrivée à Redwood. J'espère être aussi transportée que dans cette forêt...je vous raconte ça bientôt.

Bon dimanche à tous, et n'oubliez pas, les français, c'est un dimanche important !
Commenter  J’apprécie          5519
La forêt des disparus

Acheté complètement par hasard alors que j'allais récupérer un colis (contenant aussi des bouquins , je sais mon cas est désespéré) à la maison de la presse de ma petite ville. Surprise à côté du guichet, un rayon de livres d'occasion.



Et hop un auteur que je ne connaissais pas du tout et que j'ai adoré découvrir. Le pitch est plutôt classique à première vue: une forêt et des gens qui disparaissent. Ok. Mais en fait j'ai trouvé l'écriture hyper prenante (et bien flippante). Cette manière aussi de décrire la forêt comme si elle était vivante. Pour moi cette foret de séquoias géants dans l'état de l'Oregon , est un personnage à part entière. Je m'y suis perdue aussi. L'ambiance est pesante, mystérieuse, vraiment flippante (je l'ai déjà dit mais c'est impressionnant comme ressenti).

Ensuite j'ai adoré les personnages de l'histoire. Paul Green est un journaliste qui a travaillé sur une grosse affaire et qui vient se mettre au vert. Dans cette ville où tout le monde se connaît depuis des générations, c'est l'étranger. Il pense être tranquille à écouter des disques. Et voilà que les problèmes viennent toquer à sa porte sous les traits d'une adolescente, Charlie, qui lui demande de l'aide.



L'histoire est très prenante, jouant avec nos nerfs, pleine d'émotions, très rythmée. On ressent l'urgence de la situation. En même temps, je me suis attachée aux personnages. J'ai tremblé pour eux.



Une lecture palpitante, sans temps mort. Un bon thriller.

















Commenter  J’apprécie          532
L'Affaire Clara Miller

Le titre sonne bien. Les premières pages sont accrocheuses, l’écriture évoque des romans de série noire tels que je les affectionnais jadis. Les précédents livres d’Olivier Bal étaient, semble-t-il, du genre thriller fantastique. L’affaire Clara Miller est un polar sans suspense ni énigme. L’ouvrage se range dans la catégorie des romans noirs, avec une once d’intention moralisatrice. Ses deux personnages principaux sont emblématiques du genre.



Le premier est un antihéros. Journaliste de tabloïd, Paul Green est un homme entre deux âges, d’apparence insignifiante, voire minable. Difficile de lui accorder le moindre crédit, et pourtant ce faux loser s’efforcera d’aller jusqu’au bout de ses résolutions, même après avoir été roué de coups. Et quand il se fait descendre… il ne se laisse pas abattre pour autant.



L’autre personnage principal, Mike Stilth, est un faux héros. A quarante-huit ans, il revêt tous les oripeaux du héros moderne. Acteur, chanteur, musicien, il est « la plus grande star du monde » et est régulièrement élu « homme le plus sexy de la planète ». D’extraction misérable, il est bien sûr devenu colossalement riche. Mais là-haut, tout en haut des marches de la renommée, il pourrait être proche de la chute. Peut-être même – en dépit de ses dénis – a-t-il déjà basculé du côté de l’enfer, la destinée du héros étant forcément liée à l’héroïne.



Quand il ne travaille pas, Mike Stilth se régénère dans son immense et magnifique propriété de Lost Lakers, au fond des forêts du New Hampshire. Un domaine luxueux ultra-sécurisé où vivent cloîtrés son fils Noah, dix ans, et sa fille Eva, huit ans, qu’il tient à protéger des dangers du monde réel. A l’écart des enfants, d’autres résidents sont installés : des copains de Stilth, ainsi que des jeunes femmes, attirées comme des mouches par le flamboiement de la rock-star. C’est tous les soirs la fête, musique, vidéo, alcool, drogue, sexe, jeux interdits… Pour éviter des dérapages qui pourraient faire désordre, Stilth peut compter sur Joan, son attachée de presse, une femme de fer, qui régit l’univers de son boss avec une rigueur sans limites.



Non loin de là, un lac dégage une image de malédiction. En quelques mois, six cadavres de femmes sont remontés à la surface. Suicides de jeunes marginales droguées, selon la police. Parmi elles, une certaine Clara Miller, une personne qui avait compté pour Paul Green. En sa mémoire, animé des mêmes pressentiments que le lecteur, il voudra mener son enquête jusqu’à sa conclusion.



L’intrigue principale de L’affaire Clara Miller se situe en 1995 et se dénoue en 2006. L’auteur en a confié la narration, chapitre par chapitre, à cinq personnages, dont les enfants Stilth. Chacun s’exprime avec les mots et le langage qui lui sont propres. Tout cela donne un ensemble cohérent, rythmé et agréable à lire, même si les superlatifs et les travers psychologiques sont parfois excessifs.


Lien : http://cavamieuxenlecrivant...
Commenter  J’apprécie          520




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Olivier Bal Voir plus

Quiz Voir plus

La forêt des disparus - Olivier Bal

Shérif de Redwoods ?

Howard Hale
Paul Green
Gerry Mackenzie

10 questions
14 lecteurs ont répondu
Thème : La forêt des disparus de Olivier BalCréer un quiz sur cet auteur

{* *}