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Critiques de Pablo De Santis (94)
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Crimes et jardins

Voici un roman policier qui a un charme certain très loin d’un page turner, qui se déroule à Buenos Aires en 1894 et déjà, ce dépaysement est à lui seul, une partie passionnante du livre.

Nous suivons Salvatrio, jeune détective dont le maitre Renato Craig vient de mourir. Il vit chez la veuve de Craig et se retrouve vite embauché par le poète Sergui pour découvrir meurtrier de M Reiner, découvert noyé dans un bassin de son jardin. Mais voilà, les meurtres vont recommencer et semblent être lié au club de philosophie des jardins et du mythe de l’Atlantide. Enfin, c’est ce que l’on pourrait croire. Le tout est sans hémoglobine et avec des personnages bien campés, dont la belle Irène qui ne parle plus, au grand désespoir de son père, le très puissant maître du sel, Dux Olaya. Donc un roman de détente qui possède une vraie atmosphère.

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La traduction

Quoi de plus naturel, pour une traductrice de choisir le thème de la traduction pour son nouveau cycle de lecture ? C’est ce que j’ai fait …

Un congrès sur la traduction est organisé à Port-au-Sphynx, un village isolé d’Argentine. Rien ne s’y passe, le phare semble abandonné, des phoques viennent mourir sur la plage. Miguel De Blast traduit des livres écrits en russe depuis plus de quarante ans, il vient retrouver là des collègues et parfois amis. Lorsque le cadavre de l’un des leurs est retrouvé, une pièce de monnaie ancienne coincée sous la langue, l’atmosphère studieuse se tend.

Premier livre de cette série sur la traduction, j’ai bien aimé l’ambiance désolée et perdue dans laquelle se déroule cette histoire, entre enquête policière et considération sur le métier de traducteur. Le livre est court (158 pages) et se lit facilement.


Lien : https://lesballand.wordpress..
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La soif primordiale

Aux détours d’une rue de Buenos Aires, je découvre La Forteresse, une librairie d’occasion où je m’y plais à fureter dans un joyeux bordel semi-organisé afin d’y dénicher la perle rare, un roman d’un auteur argentin que je ne connais pas encore, par exemple ce jeune Pablo de Santis. Là-bas, le gars, Santiago Lébron, qui achète, vend et surtout répare des machines à écrire me conseille, et m’offre un verre… Pas une Quilmes, dont j’aurais pourtant bien eu besoin pour étancher la soif après quelques déambulations littéraires en Amérique du Sud. Ni même un Bumbu ou un maté. Non, il me propose un élixir couleur sang, qui parait-il selon certains mythes nocturnes propose l’éternité.



Alors comment dire, les histoires de vampires, ça me laisse un peu de glace… Le pic à glace dans le cœur, ça dépend de la main qui me l'enfonce. Non franchement, l’histoire ne m’a pas passionné, par contre, j’ai plutôt bien aimé l’écriture de Pablo, et j’ai déjà prévu d’en lire d’autres. Un bon point tout de même.



Sinon, on erre entre les antiquaires, un club mystérieux, des morts suspectes et le ministère de l’Occulte qui va faire appel à Santiago pour sortir de l’ombre ces immortels et dépoussiérer les vieux bouquins. Mordre la poussière et boire une pinte de sang, c’était un programme prometteur et alléchant, mais ça reste du passé car loin de moi l’idée de venir un jour un de ces gars qui rêvent d’éternité. Heureusement, à l’ombre de ces vieux bouquins, on y trouve parfois son comte littéraire même si Dracula reste tapi dans l’ombre…
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La traduction

Dans une station balnéaire étriquée perdue quelque part sur la côte de la Patagonie argentine, se déroule un congrès international sur la traduction.



Dans ce lieu désolé du bout du monde, des cadavres de phoques se décomposent sur la plage, le temps est à la pluie ou à la brume, l'hôtel où sont logés les participants est à moitié en ruine, à moitié en cours de rénovation. Comme si cela ne suffisait pas à rendre le séjour sinistre, voilà que deux des congressistes meurent à quelques jours d'intervalle dans des circonstances suspectes, puis qu'un troisième est retrouvé sur la plage en état de choc.



Le narrateur mène l'enquête, où il sera question de langues hermétiques, et des anciennes relations d'amour/amitié qu'il a entretenues avec deux des participants au congrès (mais pas ceux qui sont morts).



N'attendez pas de ce roman un suspense trépidant. Dans cette sorte de huis-clos brumeux, l'atmosphère est feutrée, mystérieuse, confuse, à un cheveu du fantastique. La réflexion sur la traduction et l'interprétation est intéressante et profonde, l'ambiance grise est bien rendue, l'écriture fluide, mais la fin m'a paru abrupte et laisse une impression d'inaboutissement. Peut-être me faudrait-il une deuxième lecture pour mieux cerner les métaphores et les subtilités d'interprétation.
Lien : https://voyagesaufildespages..
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Crimes et jardins

Ce roman policier argentin de 2013 est un sombre jardin labyrinthique construit avec le plus grand soin pour nous perdre.

Il se déroule en 1894 à Buenos Aires. On retrouve avec plaisir le jeune Sigmundo Salvatrio que nous avions quitté à Paris durant l'Exposition universelle, quatre ans auparavant. Son maître Renato Craig éminent membre du Cercle des Douze agonise. Salvatrio se retrouve bientôt seul avec la veuve dans une grande maison lugubre . Elle le laisse s'installer dans le bureau du défunt. Et elle s'enferme dans son jardin d'hiver pour y cultiver des plantes rares et les protéger avec cruauté des invasions de fourmis. Heureusement, Salvatrio a bientôt du travail. le poète et journaliste Jerónimo Seguí lui demande de rechercher Reiner un de ses amis, antiquaire. Salvatrio découvre son cadavre dans la fontaine de son jardin délabré. Une statuette de Narcisse est méticuleusement attachée à hauteur de son ventre. Sigmundo oriente l'enquête vers le club Sub rosa qui comprenait 5 membres occupés semble-t-il à discuter de l'esthétique du jardin : le poète, l'antiquaire, un médecin aliéniste, un chasseur et un riche marchand de sel. Les uns sont partisans d'un jardin édénique qui tente de recomposer l'état sauvage du monde antérieur à la civilisation. Les autres placés sous le signe de l'Atlantide voient dans le jardin un modèle d' ordre idéal où le génie humain se distingue par le dessin. Les cinq membres du club avaient l'habitude de se rencontrer chez Baltazar Dux Olaya, le roi du sel, père de la très jolie Inès, devenue folle suite à un viol. Parallèlement la veuve Craig demande à Salvatrio d'enquêter sur la mort du frère d'une amie, intervenu à « l'hôtel des suicidés ».

Le livre est labyrinthique, très riche en rebondissements, divertissant et brillant. Il est plein de mystères et de symboles que nous essayons de décrypter en même temps que Salvatrio. Chaque crime est associé à un personnage mythologique célèbre : Narcisse, Actéon, Prométhée et Polyphème. Toute l'enquête est plaisante et se double d'une réflexion sur les jardins. Théorique d'abord avec le discours des pseudo-philosophes, pratique ensuite avec l'enquête elle-même. On est toujours entre civilisation et barbarie, ordre et désordre. A la fin les jardins édéniques ou ordonnés sont détruits. Restent les ruines. On peut alors en élaborer de nouveaux.

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Le cercle des douze

Ce roman policier de l'Argentin Pablo de Santis (2007) est brillant. Mais est-ce vraiment un roman policier ? Oui mais pas seulement. Les lecteurs qui attendraient un récit policier historique bien réaliste et bien ficelé se déroulant à Paris à la veille de l'inauguration de L'Exposition universelle de 1889 seront déçus. Ce roman aux allures de policier à énigme est purement artificiel et parodique. Il rend un dernier hommage avec malice et subtilité aux Mystères de Paris et plus largement aux conventions du roman d'aventures policières du XIXè siècle. Pendant que le modernisme et le scientisme étincellent, le meurtre considéré comme un des beaux- arts vit ses derniers feux et les aristocrates décadents de la déduction s'éclipsent.



Le narrateur Sigmundo Salvatrio est le fils d'un humble cordonnier de Buenos Aires. Il a passé son enfance à reconstituer des puzzles et à dévorer La Clé du Crime, un illustré qui relate les exploits légendaires des douze plus grands détectives du monde. Ces histoires extraordinaires sont relatées par leurs assistants. Et justement en février 1888, le fameux Renato Craig, l'Argentin solitaire, fait paraître une annonce dans les journaux. Il se propose d'exposer pour la première fois son immense savoir à un groupe de jeunes gens. Ils sont très nombreux à postuler. Salvatrio est retenu pour des raisons qu'il ignore mais que le lecteur devinera facilement. A l'issue d' une première aventure, celle de l'infâme mage Kalidan, aussi trépidante que macabre dont il n'est pas du tout le héros, Sigmundo Salvatrio se retrouve seul à demeurer auprès du maître, honteusement diffamé et malade du cerveau. Or en mai 1889 doit avoir lieu l'inauguration de l'Exposition universelle de Paris et le Cercle des Douze a été invité à y participer. Salvatrio s'y rend non pas pour remplacer son maître mais pour transmettre un message secret et servir d'assistant à Arsaky le célèbre détective parisien d'origine polonaise et co-fondateur du Cercle. Mais bientôt le cadavre de l'un des Douze est retrouvé au pied de la Tour Eiffel…





Ce roman se déguste plus qu'il ne se dévore. L'atmosphère "Fin de siècle" est délectable. On est baladé entre de grands pavillons lumineux et des ruelles obscures. Dans l'arrière salle d'un café étroit, un garçon de petite taille, presque un nain, transforme un liquide vert en absinthe. Une maison labyrinthique ressemble à un livre ouvert. Des pièces imprévues surgissent et sur les murs blancs s'étalent des écritures, des phrases énigmatiques et un mur entier est dédié au très ésotérique Desdichado de Nerval. D'excentriques personnages y circulent, s'intoxiquent en humant de vieux grimoires, une Sirène apparaît. Ce sont les derniers magiciens, alchimistes ou occultistes qui abhorrent l'infâme Tour Eiffel. On suit l'intrigue policière au premier degré dans les pas de Salvatrio, jeune homme naïf et dilettante et, dans le même temps, on joue au détective en remarquant des artifices bien connus du roman à énigme. Les lettres volées, les chambres closes, les phrases à décrypter. A l'intrigue principale se greffent d'autres récits enchâssés et on s'y perd avec délectation. Les récits extraordinaires sont racontés avec emphase par des assistants pittoresques et ne correspondent en rien avec la -fausse-réalité de l'enquête. Dans l'enquête, les policiers officiels locaux sont tous stupides, bien entendu. Les détectives n'en savent pas plus long mais se donnent de grands airs. Par exemple Renato Craig le mentor de Salvatrio réputé pour harceler les suspects jusqu'à leur faire commettre l'erreur fatale, se révèle bien incapable de confondre le Mage Kalidan et se laisse convaincre par un piteux mensonge. Les Détectives adorent s'embarquer dans des théories fumeuses et polémiquer. Ils trimballent des loupes gigantesques, des microscopes énormes, de grosses fioles et d'épais dossiers enrubannés avec eux qui impressionnent beaucoup. Mais ils ne voient pas ce qui est sous leurs yeux d'énormes phrases qui donnent la solution aux énigmes. Les clichés nationaux sont détournés. Les assistants viennent souvent des colonies. On y trouve un Hindou pour le Détective anglais, un Sioux pour l'Américain etc. Ils sont vêtus en costumes traditionnels qui passent bien entendu inaperçus dans l'Exposition. D'autres proviennent de « petits » pays et font semblant de ne pas comprendre quand on leur adresse la parole. Salvatrio le dilettante prend souvent un air affairé pour donner le change et faire croire à son maître qu'il a compris. Les femmes n'ont pas le droit d'être assistante et les assistants ne peuvent pas devenir détectives à moins que...



C'est sûr je lirai la suite : Crimes et Jardins
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Cobalt

(SCO971) Un agent secret endormi, qui est réactivé pour tuer 4 ennemis, envahis par une algue mystérieuse qui les transforme en monstres inhumains. Un scénario classique et futuriste à la fois, servi par un graphisme original et déroutant, auquel je n'ai pas vraiment accroché. Pas convaincue pour la sélection.

(IK971) Album datant de 2017. Hors sélection.
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La soif primordiale

rgentine, 1950. Le jeune Santiago, vingt ans, monte à la capitale, Buenos Aires. D’abord réparateur de machine à écrire pour son oncle, il intègre vite un grand quotidien où il se retrouve par hasard à s’occuper des mots croisés et de la rubrique ésotérisme. Il attire alors l’attention du ministère de l’Occulte, officine gouvernementale qui l’envoie enquêter sur les antiquaires. Ce groupe de collectionneurs très discret se distingue par la longévité de ses membres et leur goût pour un certain liquide vital. Dans La soif primordiale, Pablo de Santis nous raconte une histoire de vampire originale en montrant les deux côtés de la soif. Son protagoniste, Santiago, va passer de l’humanité très basique de jeune campagnard arrivant à la grande ville à l’univers secret des antiquaires, de leurs coutumes et de leurs dangers.

Mais si vous vous attendiez à un roman d’horreur bien sanglant, oubliez La soif primordiale. Ce roman est un livre à l’atmosphère plus policière ou « mystère à clé » comme peuvent en écrire Umberto Eco ou Arturo Pérez-Reverte que véritablement horrifique. Certes, il y a des scènes violentes et de consommation hématophage, mais ces dernières ne rentrent pas forcément dans la première catégorie. Et la violence n’est jamais détaillée. Comme Santiago, la lectrice arrive après le déchaînement et en voit les conséquences. À deux exceptions près, car dans un cas, Santiago est la victime (et s’évanouit de façon opportune), et l’autre l’acteur (et il s’endort !). En revanche, par petites touches, Pablo de Santis installe son monde et les antiquaires, en particulier Calisser dit le Français dans sa librairie d’occasion, se révèlent plus intéressants par leur mode de vie et par ce qu’ils dévoilent sur les dessous de Buenos Aires et de cette période bien particulière de l’histoire du pays alors en plein péronisme et où la police est présente partout, n’hésitant pas à recourir à la torture. Et où comme l’explique le rédacteur du journal, le gouvernement ne laissait que peu de marge de manœuvre : « Ils nous contrôlent à travers le papier. Le sous-secrétariat des diffamations publiques, comme l’appelait Sachar, nous tient dans sa ligne de mire, mais tant qu’au ministère de l’Occulte ils sont contents, tout va bien. Des bureaucrates nous sauvent d’autres bureaucrates. » C’est également un livre pour amateur de livres, car ceux-ci – et le commerce des mots en général – occupent une place centrale dans l’intrigue, plus encore que le sang qui finalement n’est presque qu’accessoire même pour ces vampires, bien loin des clichés du genre. Plutôt court, ce livre est un dépaysement total qui vous invite à un voyage dans le passé récent, le temps d’un thé ou d’un chocolat chaud.
Lien : https://www.outrelivres.fr/l..
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Crimes et jardins

Nous sommes en Argentine, à la fin du XIXe siècle, période historique rarement traitée dans la littérature (à moins que la littérature qui traite de cette période ne vienne pas jusqu’à nous). Le héros est Sigmundo Salvatrio, un détective en devenir : Craig, son mentor est mort, l’académie qu’il avait fondée a été dissoute, mais il a repris le flambeau et se retrouve à enquêter sur sa première affaire de meurtre. Elle sera très vite suivie par un second meurtre, tout aussi énigmatique.



Roman policier ? Oui. Mais il contient tellement plus qu’une intrigue nous permettant de découvrir le tueur et son mobile. Il est question des jardins, des plantes, de ce que l’on veut faire de ses jardins, de la manière dont on les conçoit. Le jardin comme démonstration de philosophie de vie. L’on peut se perdre dans les jardins, on peut vouloir les laisser à l’abandon, ou bien tout détruire pour tout recommencer.



Salvatrio rencontrera au cours de son enquête des personnalités fortement caractérisés. Ce qui m’a frappé aussi est que les personnages que l’on croise le plus souvent dans ce roman sont tous des hommes, sans attache avec des femmes, ou bien, s’ils ont été mariés, leur femme est décédée depuis longtemps. Seul l’un d’entre eux a une fille, incapable de parler depuis un traumatisme trois ans plus tôt. Les seules femmes que l’on croise sont toutes assignées à résidence, ou presque, qu’elles soient mère, femme ou fille. Ne parlons pas des épouses abandonnées, à la triste vie. Quant à l’épouse qui abandonne, elle est vouée à l’opprobre, quand ce n’est pas à la folie. La femme n’est jamais libre, en fait, même veuve sans enfant : Salvatrio s’inquiète de voir madame Craig recevoir un homme chez elle, il a peur qu’elle entache non sa réputation, mais celle de son mari mort. Les femmes, on peut les voir – mais à peine – on peut les entendre, sans faire attention à ce qu’elles disent, à ce qu’elles écrivent, à ce qu’elles dessinent. Dans ce cas, à quoi bon parler ? Cela ne sert pas à grand chose.



Pablo de Santis est un auteur que je suis heureuse d’avoir découvert.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Cobalt

Ce très beau roman graphique nous plonge dans un polar loufoque. Cobalt, un ancien agent reconverti en pharmacien apothicaire pour vieille dame est réactivé après une longue mise en sommeil.

La ville est en danger, la planète est en danger, l'être humain est en danger...



J'ai beaucoup aimé le dessin et les couleurs, un peu dans le style de Cyril Pedrosa, l'univers graphique et le scénario. Un polar léger et original avec une touche de fantastique à ne pas manquer.



Un ouvrage de la médiathèque Jean Moulin de Margny-les-compiegne.
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Cobalt

Cobalt était ma première BD adulte et malheureusement, j'ai été déçue. Dans le descriptif du livre, je n'avais pas vu que c'était un polar fantastique donc j'ai été assez étonnée de voir des genres de monstres dans cette histoire. Sur le point de vue littéraire, j'ai trouvé l'histoire intéressante mais j'aurais préféré qu'elle soit plus longuement décrite (c'est-à-dire qu'elle soit plus longue). J'aurais voulu savoir comment se prépare Cobalt avant de tuer, comment une algue peut prendre le corps et l'esprit d'un homme, etc. Je pense qu'avec plus de bulles, de précisions, je serais mieux rentrée dans l'histoire. Sur le point de vue graphique, j'ai trouvé les traits de crayon assez simplistes mais néanmoins agréable. J'ai aussi aimé les couleurs choisies et leur alternance dans l'histoire.
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Le cercle des douze

Buenos Aires, mars 1888, le jeune Sigmundo Salvatrio fils d’un cordonnier d’origine italienne, rêve de devenir l’un des détectives dont les aventures sont relatées dans la revue « La clé du crime » qu’il dévore depuis qu’il est enfant.

Aussi, lorsque parait une annonce publiée par le célèbre détective Renato Craig informant qu’il va créer une école d’assistant de détective, Sigmundo tente sa chance.

Avec la vingtaine d’autres garçons retenus, il se rend vite compte que l’un d’entre eux nommé Alarcon, est au-dessus du lot et que sans aucun doute Craig le choisira comme assistant.

Lorsqu’Alarcon est assassiné par le tueur en série qu’il surveillait, tout change alors pour Sigmundo qui sera le seul à rester auprès de Craig empêtré dans le tourbillon créé par ce meurtre.

Craig ne peut alors se rendre à la réunion du Cercle des douze, cercle regroupant douze des meilleurs détectives du monde, qui va se réunir à Paris en mai 1889 à l’occasion de l’ouverture de l’Exposition universelle.

Il va donc y envoyer Sigmundo pour le représenter.

Mais très vite, cette réunion va virer au drame lorsque l’un des détectives français est retrouvé mort au pied de la Tour Eiffel en construction.

Suicide ? Accident ? Meurtre ?

Sigmundo va devenir l’assistant de Viktor Arzaky un autre détective français, pour enquêter sur cette mort et sur celles qui suivront.

Un bon polar historique qui nous replonge dans le Paris du début 1889 dans l’effervescence des semaines précédant l’inauguration de l’Exposition universelle.

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Ariston Hôtel

C'est un ouvrage intéressant que de retracer en 3 épisodes distincts séparés d'une décennie la vie d'un petit hôtel de place situé au bord de l'Adriatique en Italie du Nord. La riche société vient en vacances dans ce lieu de villégiature assez prisé. La propriétaire Renata essaie tant bien que mal de diriger son personnel assez hétéroclite.



C'est une compilation de petites anecdotes qui concernent aussi bien la clientèle et que le personnel. On se rendra compte d'une certaine évolution au cours des années qui passent. Le thème principal est celui du choix de la vie qu'on souhaite mener même si c'est présenté sous l'angle de l'émancipation féminine.



Malgré des choix de cadrage assez audacieux et un graphisme qui a du caractère, on a du mal à rester concentré sur toutes ces petites histoires à tiroir car on passe de l'une à l'autre en perdant parfois le fil. On découvrira à la fin le passé de la petite Renata, propriétaire de l'hôtel qui ne faisait que compter.
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Crimes et jardins

Contrairement à ce qui est affirmé par les éditeurs, ce roman n'appartient pas du du tout au genre fantastique. Mais par contre il est vraiment fantastique de par ses qualités littéraires. Avec à peine 262 pages, nous sommes comblés.

Nous avons un peu de tout : du suspense, de l'action, de la culture, des sentiments et surtout de l'ironie. Le dosage est parfait.
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Cobalt

Cobalt, cuivre, zinc, autant d'éléments qui ne sont pas issus d'une boite d'Oligosol mais en réalité se révèlent être des agents... spéciaux. Le personnage central, un pharmacien veuf énigmatique et charmant prépare des remèdes contre la plupart des maux. Mais sa ville, s'assombrit, un mystérieux mal la ronge, que se passe t'il ?
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Ariston Hôtel

Une histoire de famille et de sororité globalement attachante même si les auteurs ont peut-être trop multiplié les pistes narratives.
Lien : http://www.bodoi.info/aristo..
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Ariston Hôtel

Jolie histoire qui raconte un hôtel depuis son inauguration, sa patronne, ses clientes, ses employées. C'est féministe en ce sens qu'on sent l'évolution des mœurs par petites touches de l'après guerre aux années 70 en Italie. Du port d'un bikini dans les années 50 sur la plage qui fait scandale, de l'obligation de réparation d'un violeur par le mariage (sous entendu), de la guerre elle même, du divorce ...bref c'est une chronique à plusieurs voix avec des dessins fins et doux.
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La fille du cryptographe

Je n'ai vraiment pas aimé l'écriture. DEs circonvolutions sans interet!

J'ai laissé tombé!
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Ariston Hôtel

Découpage audacieux et maîtrisé, trait charbonneux rappelant Jean-Claude Götting, histoire à tiroirs partagée à part égale entre secrets douloureux et moments de comédie pure, Ariston Hotel mérite toutes ses étoiles.
Lien : https://www.bdgest.com/chron..
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L'hypnotiseur

Oui ! Mille fois oui !



Le dessin de Juan Saenz Valiente et ses couleurs passées, entre grisaille et crépuscule, reflète tout ce que j'aime ! A l'image des personnages imparfaits de Grazia La Padula dans "Le jardin d'hiver" (avec l'excellent Renaud Dillies), l'informe prend des airs de norme, le disgracieux en devient beau. Ambiances chargées, laideur des traits, tristesse des expressions, de tout cela émane une poésie douce-amère, une patte unique, un univers particulier, qui me sied. J'adhère autant qu'une crêpe dans une poêle sans huile.



Vraiment, tout ceci me parle, me botte, m'enthousiasme et me déconcerte : comment autant de plaisir émane-t-il de ce spleen, sans pesanteur, avec élégance et charme ? Voilà bien une énigme qu'il me reste à résoudre.



Peut-être la réponse tient-elle dans le scénario de Pablo de Santis, tout aussi astucieux que brillant. Un peu façon British (mais pourtant argentin), avec flegme et mesure, le héros résout affaire sur affaire, dans de petites histoires liées, mais qui gardent le chic de la légèreté, de la surprise et du renouveau. On se régale d'une saynète à l'autre, tout en avançant l'intrigue de la trame principale. C'est distrayant au possible et égaye l'ensemble. Un nouveau duo d'auteurs enthousiasmants dans mon microcosme bédesque. L'association de ces deux artistes-là promet de faire bien de petites merveilles !
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