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Citations de Pascal Dessaint (481)


Le paysage faisait penser à un ciel aux couleurs changeantes que l'on aurait brisé pour en disperser les morceaux au milieu des prairies et des bois.
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Elle me fit entrer dans un vaste séjour où une immense baie vitrée tenait lieu de mur. Nous étions au quatrième étage et le regard pouvait embrasser toute la banlieue jusqu'au-delà de Balma. La vue était belle, si tant est que l'on puisse considérer comme beau un paysage essentiellement composé de larges rocades et de lotissements s'étendant au petit bonheur la chance.
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Personne n'est tout blanc, ni tout noir, il y a en nous de grandes étendues de gris comme des océans où l'on pourrait se noyer parfois.
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C'est bien souvent, me disais-je, le défaut des femmes dans une relation amoureuse, sinon cette tentation du moins cette envie peut-être inconsciente de se faire mère. Un homme n'avait pas besoin de ça.
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Quelquefois, je m'adressais à une ombre en particulier (j'aimais tout spécialement celle de la poêle à frire) et lui racontais ma vie, celle que j'avais derrière, l'autre que peut-être j'avais devant. Quand j'étais en colère, je m'en prenais à l'ombre de la casserole, et si j'avais de la tendresse je marmonnais mon mal être à l'ombre de la passoire. Je les contemplais durant des heures et retardais le moment du repas car elles n'étaient jamais aussi émouvantes que lorsque la nuit se faisait encre.
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Quand elle se niche tout contre vous on dirait qu’elle cherche à redevenir enfant, elle a des gestes d’enfant, la tendresse et le babil, ça m’a toujours étonnée de la part de quelqu’un que la vie n’a pas épargné, elle est restée pure, d’une certaine façon. J’ai très vite oublié sa laideur, si c’est de la laideur. Vous pensez qu’on puisse être vraiment laid lorsqu’on a du cœur?
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On ne peut rien contre sa nature, sauf quand tout autour de soi se brise en mille morceaux, comme autant d'éclats d'un même miroir que l'on serait incapable de recomposer correctement ensuite, dans lequel on replongera cependant le visage, mais sans vraiment se reconnaître. On perd toujours à devenir ce que la vie a voulu faire de nous.
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Un bateau qui passe, c'est toujours un rêve possible.
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La vie met moins de temps à nous abîmer qu'à nous embellir.
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La Nature vaut par le regard que l'on porte sur elle.
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Le malheur nous transforme, et d'une façon que personne jamais ne peut entrevoir...
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Ne nous faisons pas d'illusions, un homme n'est pas grand-chose.
Rafael Chirbes
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Comme l'avant de la villa était dans l'obscurité, je me dirigeai vers l'arrière. Je découvris alors une véranda faiblement éclairée. Confiant, je m'avançai sur la pelouse. Trop confiant. Je voulais passer la tête à l'intérieur et demander s'il y avait quelqu'un. Ça demeura une intention. Je percutai de bon cœur la porte-fenêtre. Je la croyais ouverte, elle était fermée. Toute la véranda vibra sous l'impact. Je ravalai un juron en même temps que je voyais trente-six chandelles, la trace de mon front sur la vitre et madame Mousplède qui me considérait durement. Un instant, elle n'y était pas, et un autre elle y était. (…) Elle ne donnait pas l'intention de vouloir compatir. Je me massai le font tandis qu'elle faisait glisser la baie.
- Elle est fichtrement propre votre véranda, dis-je en manière d'excuse. Capitaine Duprey, je suis un collègue de votre mari.
- Que vous soyez flic ne m'étonne en aucune façon !
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On peut faire tous les efforts, s'armer de la meilleure volonté, on finit par croire quelquefois qu'une vie ne suffirait pas à combler le fossé que l'on a creusé entre soi et les autres, et on renonce, on ne risque même plus à la moindre tentative, tout juste si l'on parvient à esquisser un petit geste, lequel est incompris, forcément, car la douleur devient un réflexe aussi.
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La vie n'était qu'une suite de chagrins et de renoncements, ça relevait du chaos, lent mais inéluctable. La joie s'immisçait certes parfois dans nos existences mais la plupart du temps comme par inadvertance. On n'avait pas d'autre choix que de faire avec.
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- Un jour, il faut croire, vous n'êtes plus aussi jolie à regarder. Vous surprenez le regard de l'homme avec qui vous partagez la vie depuis presque vingt ans et ce regard vous dit que l'eau a coulé sous les ponts, il confirme une réalité que vous refusez de voir en face, même si vous n'êtes pas dupe... (…) Vous voyez? Vous avez attrapé des cheveux gris mais ce n'est pas le plus grave. Les cheveux gris, ça peut avoir son charme... Vous avez pris du poids, le grain de votre peau est moins doux, vos seins commencent à tomber... Je vous choque?
- Non...
- L'homme que vous aimez a changé aussi mais pour vous, c'est comme au premier jour. Pas pour lui... Les hommes ont moins d'indulgence.
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Il faut le reconnaître à notre grande honte, un raz-de-marée peut ravager des régions entières à l'autre bout du monde, ça ne nous empêchera pas de nous plaindre qu'une canalisation d'eau vient de péter dans l'appartement. Si notre voisin se meurt d'un cancer, cela nous guérit-il de la bronchite qui nous pourrit la vie depuis le début de l'hiver ? Est-ce que ça soulagera la douleur que nous procure une blessure faite au doigt ? Non. Nous sommes d'indécrottables nombrilistes. Et pour un d'entre nous qui se dévoue corps et âme à une louable cause, il en est combien qui choisissent de fermer les volets et de poser leur gros cul devant la télé ?
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- Tu vois, Julia, il faudrait constamment avoir à l'esprit que ceux que nous aimons vont mourir un jour.
- Ils ne meurent pas tout à fait...
- Car si notre douleur quand ils disparaissent est si forte, c'est que nous nous apercevons alors que nous avons toujours été en deça de l'amour que nous devions leur donner. Aimer, c'est faire preuve d'une extrême sollicitude, constante, et nous somme trop égoïstes.
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Le ciel avait la couleur d'une vieille wassingue.
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Nous cherchons tous une échelle pour atteindre un bonheur qui jamais ne se présente.
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