Patricia Tourancheau

Connaissez-vous bien le 36 quai des orfèvres, nous sommes en 2017 les portes du viennent de fermés définitivement. Patricia Tourancheau nous fait plonger dans des faits réels passée dans ces bureaux mythiques du 36.Entre les témoignages recueillis et les archives l’écrivaine nous dévoilent les méfaits des truands, des maisons closes, le passage de leur ami Serge Gainsbourg, en passant par les Pompidou, et même d’Alain Delon. Très beau livre qui nous fait rentrer dans la vie de ses courageux policiers et leurs commandants.

Voici mon retour de lecture sur "Kim et les papys braqueurs : Main basse sur les bijoux de la Kardashian" de Patricia Tourancheau.

Cet ouvrage est l’incroyable histoire vraie du braquage de Kim Kardashian, la star de téléréalité américaine de passage à Paris pour la Fashion Week, détroussée par une équipe de voleurs seniors.

La nuit du 2 au 3 octobre 2016, cinq filous venus dans son hôtel de luxe, dérobent sa bague de fiançailles et une flopée de bijoux.

Un butin de neuf millions d’euros, avant de repartir à vélo en gilets fluo.

Les pieds-nickelés viennent de réussir le casse du XXIème siècle.

Mais avec la vidéosurveillance et les traces ADN, pas facile de garder le magot..

"Kim et les papys braqueurs : Main basse sur les bijoux de la Kardashian" raconte donc l'histoire vrai du braquage de Kim Kardashian.

Le titre m'a tout de suite attiré car cela fait penser.. aux bijoux de la Castafiore :)

Ce casse, j'en ai entendu parler, comme tout le monde. Qui n'est pas au courant de ce fait divers, ultra médiatisé à l'époque !

Il faut dire que c'est quand même pas banal de réussir un tel vol avant de partir comme si de rien n'était, en vélo.

Mais j'avoue ne pas avoir suivi l'affaire plus que ça. Je me souviens avoir été amusée à l'époque car il en fait un sacré culot pour faire un tel casse !

C'est surréaliste.

L'autrice utilise plusieurs façons de raconter les faits : le langage fleuri des bandits, l’argot des voyous et le franglais des victimes. Cela donne un ouvrage criant de vérité et cela m'a beaucoup plu.

A aucun moment je ne me suis perdue avec ces différentes façons de parler car ça rend l'ensemble très vivant.

J'ai beaucoup aimé comme Patricia Tourancheau raconte le choc des cultures entre des gangsters pépères tout droit sortis des films d’Audiard et l’influenceuse planétaire.

C'est dingue que ces hommes aient réussis un truc pareil ! Ils ressemblent plus aux Pieds Nickelés qu'à de dangereux bandits.

Ils sont âgés de 60 à 72 ans et réussir un tel exploit est totalement improbable même s'ils seront identifiés et arrêtés.

J'ai adoré la façon dont toute cette affaire est racontée. J'ai eu l'impression d'être dans un roman des années 70.

Il y a beaucoup d'humour noir, c'est rythmé et cela m'a beaucoup plu.

"Kim et les papys braqueurs : Main basse sur les bijoux de la Kardashian" est une très bonne surprise que ne suis ravie d'avoir pu lire en avant première.

Je vous le recommande et le note quatre étoiles et demie.

Kim et les papys braqueurs : Main basse sur les bijoux de la Kardashian est une enquête journalistique sur un fait divers, celui du braquage de la VIP des réseaux sociaux lors de la Fashion Week de 2016 où elle est délestée de nombreux bijoux pour un montant de près de 10 millions d'euros.



Le titre prête à sourire par son analogie avec celui des tontons flingueurs. On retrouve l'esprit du film dans ce roman réel étant donné l'âge assez avancé des malfrats ayant commis le délit et le vocabulaire utilisé par la journaliste Patricia Tourancheau qui pioche dans l'argot utilisé dans le milieu pour restituer la gouaille de ces bandits de l'ancienne génération.



Bien documenté car s'appuyant sur des procès-verbaux, interrogatoires, auditions et entretiens avec certains accusés, l'auteure brosse le portrait des différents intervenants : voyous, flics et victimes.

Cet évènement est également remis dans un contexte « historique » que j'ai trouvé intéressant. Aux hold-up de banques dans les années 1970-80 ont succédé les braquages de fourgons blindés puis les « saucissonnages » dont le nombre augmente fortement à la fin des années 90.

Chaque personne, pratique ou lieu est replacé dans son environnement, comme le kilomètre carré du diamant d'Anvers.



Une lecture plaisante et intéressante façon choc des cultures, pour laquelle je remercie Babelio et les éditions Seuil (livre remporté dans le cadre de l'opération Masse Critique Mauvais Genre de mars 2024).

Ce livre relate la croisée des chemins du gang des Postiches, qui a effectué de nombreux braquages dans les années 1980 et de l'ignoble Michel Fourniret, pédophile et meurtrier. On découvre les différents membres du gang des Postiches et leurs braquages complètement rocambolesques. Puis la vie de l'horrible Michel Fourniret qui a commis de nombreux viols et meurtres sur des jeunes filles avec sa compagne de l'époque, Monique Olivier.

Qu'est-ce qui lie ce gang et le pédophile ? Un magot. En effet, Fourniret arrive à s'emparer du magot enterré par des membres du gang des Postiches dans le cimetière de Fontenay-en-Parisis. Ce magot va être à l'origine d'un meurtre.

J'ai apprécié ce livre : je ne connaissais que très peu le gang des Postiches et on peut dire que leur destin est digne d'un film. Les cambriolages qu'ils ont effectué sont complètement fous ! Quant à Michel Fourniret et Monique Olivier, j'avais vu des reportages à leur sujet, et les détails du livre montrent à quel point ils sont abjectes, à quel point ils ne sont pas humains.

J'avais déjà vu Patricia Tourancheau dans des reportages consacrés au petit Grégory et j'ai trouvé qu'elle détaille très bien les différents personnages et les différents événements. La seule chose qui m'a un peu gêné c'est la redondance de certains événements : on va nous expliquer un événement pour nous en reparler un peu plus loin dans le livre et je n'ai pas trouvé que cela avait grand intérêt.

L'histoire du magot est tellement rocambolesque qu'on pourrait croire que c'est le scénario d'un film, et pourtant tous ces événements se sont vraiment déroulés !

une note d'excellence comme toujours pour Patricia tourancheau. il s'agit là d'une véritable fouille des moindres détails de l'affaire. tout est minutieusement ordonné tissé.

vous plongez dans l'affaire du côté des enquêteurs du côté du grêlé du côté des victimes. tout ça tellement bien fait que l'on ne s'y perd jamais. on en ressort en sachant tout sur cette affaire. j'ai passé un moment extra mais comme dans ses autres ouvrages. un grand bravo.

L’auteur a réuni dans ce livre des chroniques qu’elle a écrite sur le 36 quai des Orfèvres en relatant ses rencontres avec des policiers au fort caractère et parfois bordeline, en parlant des relations entre indics et policiers et en relatant des fait-divers. J’ai très vite calé car l’auteur évoque de multiples sujets, je m’attendais plus à un livre historique sur le 36 quai des Orfèvres, alors que ce sont des chroniques, du coup je me sentais un peu perdue. Je n’ai pas trop aimé.

J'avoue que je ne suis pas déçue par cet ouvrage qui ressemble à une véritable enquête sur ce milieu où se croisent anciens taulards, petits truands, indics, patrons de bistrot repentis, voyous de tous calibres, sans oublier leurs compagnes qui jouent souvent un rôle important dans l'histoire.



Car les braqueurs ont aussi femme.s et enfants, essaient de se garer des voitures avant de replonger, cavaler et retourner au gnouf.

En nous retraçant l'historique de ce braquage haut en couleurs, Patricia Tourancheau nous fait pénétrer dans la vie privée des professionnels du casse organisé, là où les caves ne mettent jamais un orteil



Vous tous, lecteurs de polars au casier judiciaire vierge, vous qui adorez regarder des films de gangsters, vous qui allumez votre télé le temps d'un énième épisode de "meurtre à côté de chez moi", vous aimez le frisson que vous donnent tous ces hors-la-loi qui ont choisi de défier la société.



Et bien sûr, dans l'autre camp,les gendarmes traquent les voleurs, tellement proches qu'ils en viennent à parler la même langue. Policiers et magistrats vivent en permanence aux côtés de leurs éternels adversaires, qu'ils cherchent à confondre, à l'aide d'un arsenal de plus en plus technique. Bornages des téléphones, traces ADN, balises GPS, épluchage des fadettes. Sans renoncer aux longs interrogatoires, pour pousser le suspect à se trahir, à balancer ou à avouer. Mais le suspect sait se taire, donner le change et "chiquer" effrontément.



C'est ce qui fait tout l'intérêt de ce "reportage" plein d'humour mais aussi très bien documenté. Au delà du fait-divers croquignolesque, on découvre l'envers du décor, des parcours de vie mouvementés et des personnages cabossés.



Je ne serais pas étonnée que cette "histoire vraie " soit portée à l'écran. À condition de trouver des acteurs du niveau de Blier, Ventura et Blanche.



PS : le petit lexique d'argot du milieu vous permettra d'enrichir vôtre vocabulaire.

Tout d’abord, je remercie les éditions Seuil pour l’envoi du livre et à Babelio pour la Masse Critique, j’adore suivre les enquêtes sur de grands criminels et comprendre les résonnements des policiers qui s’occupent de telles affaires. Quand en plus c’est bien écrit, la force du livre tient bien dans la façon dont Patricia Tourancheau arrive à nous donner les indices, à nous faire remonter les sensations de l’enquête alors qu’on connait déjà le coupable. Brillant tour de force qui ne laissera personne insensible, l’auteure met les victimes et les enquêteurs en avant mais aussi les curiosités de l’affaire, comme par exemple le fait que le tueur en série ait montré sa plaque.

Une bonne narration va de paire avec une enquête complexe, on a beaucoup de rebondissements avant d’avoir un faisceau d’indices suffisant pour en venir au jour où François Vérove est convoqué pour un test ADN, suite à quoi il choisira la fuite par la mort pour ne pas avoir à faire face à la justice.

J’ai beaucoup aimé, le livre se lit facilement et rapidement, c’est bien écrit et on sent la passion de l’auteure pour son métier, j’aime aussi qu’elle mette en avant les victimes d’habitude ça manque dans les livres true crime donc je suis assez content de la tournure du livre. J’apprécie aussi beaucoup que l’auteure y ajoute ses émotions, ses ressentis, cela donne une touche d’humanité au livre.

J'ai beaucoup aimé ce livre de Patricia Tourancheau sur le grêlé : tueur et violeur en série.



On rentre vraiment dans le travail d'enquête fait par la brigade criminelle. Il faut situer l'histoire dans son contexte, à l'époque les forces de l'ordre ne disposait pas de fichiers d'empreintes génétiques comme aujourd'hui et n'avait pas les moyens de la police scientifique. Cela explique en partie que l'enquête a mis autant de temps pour démasquer ce serial killer qui en plus connaissait les codes de la profession puisque François Vérove faisait partie du milieu policier. Il a su duper ses victimes, ses collègues, sa famille... Un bon père de famille...

En seulement 245 pages Patricia Tourancheau réussit l'exploit de nous faire le récit complet de l'un des plus grands faits divers du XXe siècle : "l'affaire Grégory."

Il y a trente quatre an un petit garçon de quatre ans a été assassiné, jeté dans la Vologne, mains et pieds liés par des cordelettes.

Ce fait divers ignoble fait partie de notre mémoire collective. A chaque réouverture ou rebondissement, on souhaite pour les parents de Grégory, que le nom du ou des coupables soit enfin connu.



Depuis 1981 les grands-parents paternels et son père Jean-Marie Villemin ont été destinataires de lettres et appels téléphoniques anonymes dans lesquels les sujets étaient les secrets de famille, les questions de jalousie, de haine, de menaces. Après la mort de Gregory le père recevra une nouvelle lettre "j'espère que tu mourras de chagrin le chef. Ce n'est pas ton argent qui pourra te redonner ton fils. Voilà ma vengeance, pauvre con". Mais qui peut déverser un tel message de haine à l'égard d'un père en deuil ?



Malgré son sujet, cette affaire aurait du, en temps normal, faire l'objet d'une brève ou de simples articles dans les télévisons et journaux nationaux. Malheureusement, la maladresse ou incompétence d'un juge d'instruction, un journaliste local en manque de reconnaissance nationale, un avocat et un commissaire de police, sans doute en manque d'affaire exceptionnelle, des jeunes parents endeuillés et détestés, pour ne pas dire haïs, par certains membres de leur famille, créent une véritable bombe médiatique. Elle explosera cette bombe : la Mère sera accusée et emprisonnée, le Père abattra d'un coup de fusil celui qu'il croit coupable. Ce sont ajoutées la rivalité droite-gauche, l'intervention de certains intellectuels de gauche particulièrement Marguerite Duras qui par son article "Sublime, forcément sublime Christine V" croit défendre une mère infanticide.



Depuis 1984 on a assisté et on continue d'assister de façon épisodique à un énorme déchaînement médiatique.

Les derniers rebondissements datent de juin 2017.

Question sans réponse à ce jour : La juge Claire Barbier en charge de l'affaire réussira-t-elle à solutionner cette affaire ?



Merci à Babélio et aux éditions Seuil Les Jours de m'avoir adressé cet ouvrage très intéressant.

Nouveau livre de P.Tourancheau sur un fait divers extraordinaire dans le sens qui sort totalement de l'ordinaire. François Vérove, gendarme puis policier-motocycliste, syndicaliste engagé, bon père de famille, bon mari, voisin apprécié a littéralement échappé en se planquant dans le système même, à la brigade criminelle du 36 pendant...35 ans. Car François Vérove n'est autre que ce violeur et tueur en série, peu connu, ayant sévi entre 1985-86 et 1994 à Paris et dans sa banlieue (Essonne et Seine et Marne). Patricia Tourancheau qui a suivi l'affaire depuis...a retracé cette enquête, ses patinages, ses erreurs, ses manqués etc...elle dresse au fil des pages le portrait du tueur et de celles et ceux qui l'ont traqué.



Je mets 3,5 en terme d'étoiles car il y a deux petits quelques choses qui m'ont gêné : le style. Reprendre une fois le vocabulaire propre au 36 et l'expliquer pas de soucis mais l'utiliser à plusieurs reprises j'ai trouvé que cela finit par en diminuer le style journalistique. Attention à certains effets de manches.



Néanmoins livre très bien documenté avec une vraie analyse de l'affaire et de l'auteur surtout et une démarche journalistique sincère.

Toujours extrêmement bien écrit, intelligent, détaillé, on ressent bien les psychologies, Que dire de plus. Bravo Mme TOURANCHEAU écrivez en encore plein d'autres.

D'actualité !



Et oui, malheureusement après tout ce temps écoulé cette histoire reste d'actualité et ressort régulièrement de nouvelles pistes car les parents de cet enfant ne lâche pas malgré toutes les embûches sur leur route et espère encore trouver la vérité.



Dans ce livre, Patricia Tourancheau refait l'histoire. Elle reprend les faits depuis le début et nous les résume. Elle nous présente également les protagonistes , leurs liens, ainsi que le traitement fait par les médias de ce fait divers qui passionne encore de nos jours.



Il s'agit d'un récapitulatif de toutes les ramifications de l'histoire . Des secrets de famille au petit juge en passant par le juge Simon et les famille Villemin, Laroche , Bolle et Jacob tout y est.



Et on se rend compte de la complexité du dossier gangréné par l'excitation médiatique et les erreurs de certains. Ainsi que les difficultés actuelles pour découvrir enfin la vérité et lever le voile sur tous ces mensonges.



Puis on admire les parents qui ont connu le pire et sont toujours debout et ensemble envers et contre tout.



Ce n'est pas exhaustif donc si, comme moi et beaucoup d'autres, vous suivez l'affaire vous n'apprendrez pas grand chose de nouveau.



A lire si vous aimez les faits divers, enquête policière et d'investigation. Ou si vous souhaitez vous rafraîchir la mémoire sur cette histoire qui date de 1984 et passionne toujours autant de nos jours.
Lien : http://lemondedeparaty62.ekl..

Une plongée aussi passionnante que terrible dans l'enquête qui a conduit à l'arrestation du tueur en série Guy Georges. On suit en parallèle les errements des enquêteurs, de fausses routes en manquements administratifs, et l'évolution du tueur, en chasse dans les nuits parisiennes. Ce livre, complet à l'extrême, a servi de base au film "SK1" sorti récemment.

Écriture fluide, simple et rapide. J'ai été projetée au coeur de l'enquête avec plusieurs années de retard, à la différence que je connaissais déjà l'identité du coupable.

Les enquêteurs et les juges ont été tenaces, surtout quand on se souvient qu'à l'époque des faits, il n'y avait ni ordinateurs, ni regroupements de procédures. Tout était étudié à la main mais ils ont continué, pour les victimes et leurs familles.

Je trouve que tout est parfaitement dosé et très bien retranscrit. La lecture reste "attractive" et je ne me suis pas ennuyée.

Voici l’enquête très complète de Patricia Tourancheau sur un tueur et violeur en série français peu connu. Je pense que si on ne s’intéresse pas aux faits divers, on ne connait pas forcément cette histoire.



Entre 1986 et 1997, un homme va tuer et violer des jeunes enfants, des adolescents ou même des adultes. A l’époque, l’ADN n’est pas encore utilisé et toutes les affaires ne sont pas forcément reliées entre elles. Pendant des années, l’homme va passer entre les mailles du filet, alors même qu’il agit à visage découvert à de nombreuses reprises. Dès 1986, un portrait robot a été établi car il a pris l’ascenseur avec le frère d’une des premières victimes. C’est d’ailleurs ce premier portrait qui lui donnera son surnom: le Grêlé; en raison de l’aspect de sa peau.



L’enquête est fouillée, très complète et on trouve beaucoup de citations de personnes ayant travaillé sur cette histoire. C’est très bien écrit. C’est fluide, intéressant et chaque page donne envie de lire la suite. On progresse dans le temps, affaire après affaire. Equipe d’enquêteurs après équipe d’enquêteurs. Chaque nouvelle piste est exploitée. Jusqu’à la résolution finale. Et là, Patricia Tourancheau nous ramène en arrière pour remonter le temps aux côtés du tueur et suivre son parcours et essayer de comprendre comment il a pu passer entre les mailles du filet aussi longtemps…



Une enquête qui fait froid dans le dos. L’homme était quasiment indétectable pendant des années (l’affaire débute dans les années 80, la police scientifique n’avait pas encore les mêmes moyens que maintenant) et surtout il faisait partie de la police, il était sensé protéger les gens et surtout les plus faibles. On se dit que finalement on n’est pas à l’abri et qu’on ne peut croire personne.



Une enquête haletante qui plaira aux amateurs de true crime. L’autrice étant proche des milieux policiers, les informations sont, je pense, justes et fidèles et mettent en lumière des faits peu connu du grand public. Je suis curieuse de lire son autre enquête publiée aux éditions Points sur Michel Fourniret et le gang des Postiches…



Si vous aimez les true crime et les faits divers, je vous recommande ce livre!

Un tueur en série qui aura mis en déroute la police et la gendarmerie française pendant plusieurs années.



Un homme redoutable qui aura défrayé la chronique quotidienne et terrorisé des milliers de femmes qui sortaient avec la peur au ventre.



Des victimes qui dénonceront que les fichiers informatiques et l'ADN sont des outils indispensables pour identifier des criminels et éviter d'autres victimes et que l'inscription automatique pour tout délit ou crime ne doit pas être remis en question.



Guy Georges, un cas particulier pour les experts psychiatres qui ont du suivre son tracé de vie et comprendre l'esprit de cet homme sans foi ni loi.



Un retour documenté et précis sur cette enquête criminelle.

Considéré comme le plus vieux cold case français, l’affaire du Grêlé a connu un rebondissement incroyable l’automne dernier alors que le nom du coupable était enfin dévoilé…

Patricia Tourancheau, journaliste judiciaire, nous raconte tout de A à Z. Des premières victimes aux années de recherches infructueuses jusqu’à la révélation inattendue. Enquête sur les traces d’un tueur en série vraiment pas comme les autres !



Des portraits-robots, des dizaines de victimes et témoins, les empreintes digitales, l’ADN… tout semblait réuni quasiment dès le départ pour que le criminel baptisé « le Grêlé » soit facilement attrapable. Et pourtant, il aura fallu plus de 35 ans aux enquêteurs français pour enfin mettre un nom sur cette énigme. Pourquoi tout ce temps ?

Patricia Tourancheau aborde tous les détails de l’enquête : les difficultés matérielles des années 80, les cafouillages, la lenteur administrative, les fausses pistes… tout est raconté, avec beaucoup de minutie. Forte de son expérience et de nombreux entretiens, la journaliste offre un texte dense et hyper documenté.



La construction du livre proposée ici est intéressante car suit la chronologie de l’enquête et de ses découvertes successives. Le lecteur découvre ainsi les pièces du puzzle en même temps que les policiers. Ce n’est pas linéaire, il faut parfois faire des recoupements qui n’avaient pas été faits jusque là : et si le meurtre de 2 adultes dans une chambre de bonne en 1987 était aussi du fait du Grêlé ?

Ce sont définitivement les avancées scientifiques – la découverte de l’ADN – qui vont permettre les liens entre des agressions qui semblaient pourtant très éloignées dans le temps, l’espace et surtout le mode opératoire ! Le tueur en série s’attaquait à des enfants, des adolescentes, des adultes, volait, violait, enlevait, ligotait, poignardait… l’ADN le confirme formellement.

Oui, mais c’est bien beau d’avoir des preuves scientifiques, encore faut-il réussir à les relier à une identité précise… Le Grêlé semble stopper ses crimes au milieu des années 90 et ne jamais avoir été associé à aucun délit. Il n’apparaît dans aucune base de données, c’est une anguille.



Il faut attendre 2014 et la nomination d’une nouvelle juge d’instruction (la 9ème sur le dossier !) pour que l’affaire soit relancée. Nathalie Turquey, fine enquêtrice et chercheuse entêtée reprend les anciens témoignages et fouille dans les anciens dossiers. A force d’obstination, elle parvient à isoler quelques centaines de noms de gendarmes ayant été en poste à Paris et dans la proche région en 1986/1987 et demande à ce que chacun d’eux subisse un prélèvement ADN.

Convoqué en septembre 2021, François Vérove se sent acculé et, celui qui se révèlera avoir été le Grêlé, s’enlève la vie.



Les annexes à la fin de l’ouvrage comportent une chronologie complète qui croise la vie de François Vérove à toutes les agressions et tous les crimes qui pourraient être reliés au Grêlé. Malheureusement, beaucoup de ces affaires ne pourront jamais formellement lui être imputées (des preuves ont été détruites, perdues ; des enquêtes ont été bâclées…) mais l’ampleur de l’ensemble est assez édifiant. Et terrifiant. C’est une trentaine de victimes qui sont ici citées car pourraient avoir croisé l’agresseur.

Sont également disponibles en annexes, les portraits des principaux acteurs (enquêteurs) ainsi que quelques photos d’illustration (au centre) : des cartes professionnelles, des clichés d’époque, les portraits robots les plus utilisés lors des recherches…



J’ai apprécié la richesse et la précision de l’enquête mais aussi le discours servi par Patricia Tourancheau. J’ai eu la sensation que la journaliste souhaitait mettre en avant le travail d’enquête de longue haleine de tous les professionnels ayant été impliqués dans l’affaire ainsi que la voix des victimes et de leurs proches, sans dénaturer leurs témoignages.

La partie véritablement dédiée à la personnalité de François Vérove – le Grêlé – est certes assez brève (les derniers chapitres) mais il me semble qu’on n’a encore trop peu d’éléments pour se permettre de faire un portrait psychologique de l’homme. Et puis, éviter de sacraliser le coupable pour davantage mettre en avant le travail d’investigation et les victimes, c’est bien aussi.
Lien : https://bazardelalitterature..

Est ce que le nom du grêlé vous dit quelque chose ? En 2021, cet ancien gendarme est retrouvé mort au Grau-du-Roi dans la chambre d'une location de vacances.



A côté de son corps, une lettre expliquant la raison de son suicide : l'étau se resserrait autour de lui, on allait découvrir qu'il était l'auteur de nombreux meurtres commis entre 1986 et 1994.

La grande enquêtrice française depuis l'affaire Grégory nous plonge au coeur du plus vieux « cold case » de la police parisienne qui aura duré 35 ans , une enquete qui aura fait travailler trois générations de policiers entre agressions, enlevements, assassinats.

Francis Vérove est une personnalité hors norme, à la Docteur Jekyll et Mr Hyde qui est ici très bien analysée.

Si vous aimez les cold case alors ce récit très informé et très découpé, et surtout très bien écrit devrait assurément vous plaire. --On attend la probable adaptation du livre au cinéma ou à la TV!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..

Les deux tiers du livre sont une compilation de faits, hypothèses, enquêtes; c'est précis et fouillé. Cependant je m'attendais à un récit sur la vie du tueur, son incroyable invincibilité pendant plus de 30 ans et peut-être déjà des orientations sur sa personnalité. Rien de cela sauf une courte biographie en fin de récit.