AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Patrick Besson (207)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Les lâches et les autres



Un titre qui pourrait être jubilatoire pour les lecteurs de P.Besson dont je suis.

Grande déception pour cette recension d'articles polémiques.

Même s'il est connu que P.Besson ne tient pas son talent de l'art de manier la nuance, ses détestations médiatiques en particulier sont d'une cruauté inégalée chez les provocateurs de métier. Quelques aphorismes à méditer certes, et du remplissage à la fin de ce court texte à bout de souffle.
Commenter  J’apprécie          180
La paresseuse

Patrick ? Philippe ? Dans les Besson, je ne sais jamais lequel écrit quoi. Heureusement, j’ai une certitude, Luc, c’est le cinéma.

Donc, ici, il s’agit de Patrick. Et bien je crois que ce n’est pas le bon (pour moi)

Ce doit être Philippe que je préfère.

« La paresseuse », c’est l’histoire du narrateur, jeune écrivain, amoureux transi de Cynthia. Ennuyeux, sans grand intérêt. Agaçante cette Cynthia, et même lui est agaçant.

A tel point qu’à la moitié du livre, je l’ai refermé définitivement, sans aucun regret.

Commenter  J’apprécie          180
Le deuxieme couteau

Une expression française dit: "deux valent mieux qu'une" hélas ici les deux histoires auraient méritées d'être scindées pour faire deux livres car les thèmes de départ sont intéressants mais survolés alors qu'ils auraient gagnés à être développés; la première énigme se situe dans le milieu de l'édition alors que la suivante se passe en Allemagne alors que la ville de Berlin est encore séparée par le mur.



Ce qui réunit les deux récits ! des meurtres qu'un commissaire va tenter de résoudre seul dans un premier temps puis avec l'assistance d'un ex directeur littéraire, victime collatérale du premier meurtrier.





Commenter  J’apprécie          160
Tout le pouvoir aux soviets

Tout le pouvoir aux soviets de Patrick Besson est un roman découvert grâce aux éditions Stock et à net galley.

J'ai beaucoup aimé cet ouvrage, qui m'a permis de faire connaissance avec la plume de Patrick Besson.

Nous découvrons deux générations : René et son fils Marc, banquiers. J'ai apprécié les personnages, tous deux sont très différents et j'ai trouvé ça très intéressant.

J'ai aimé l'ambiance de ce roman et il intéressant de découvrir l'URSS d'avant puis la Russie de nos jours.

Par contre, je ne connais pas grand chose à l'histoire de l'URSS, et j'ai été un peu paumée par moment. Mais c'est vraiment très intéressant, et ce livre qui change de ma zone de confort m'a plu :)

Je mets quatre étoiles.

Commenter  J’apprécie          160
Les Braban

Patrick Besson manie avec malice le cynisme et l'ironie. Et avec cette famille les Braban, il s'en donne à coeur joie. Une famille qui vit dans la peur du 14 juillet (annonce des gràces présidentielles) depuis que Bénito est emprisonné après avoir violé sa mère adoptive et tenter de tuer le père.Mais ce que n'avait pas prévu la famille c'est que leur fille allait s'amouracher d'un des compagnons de cellule de Bénito. Le tout nous étant raconté par le troisième enfant. Besson s'amuse avec les genres et le lecteur peu parfois si perdre, mais cette histoire familiale déjantée, burlesque, tendre (si si), improbable, franchement drôle emporte l'adhésion d'autant plus que le style Bessonien est vraiment jubilatoire. Récompensé par le Renaudot. Une famille formidablement barrée.
Commenter  J’apprécie          160
Dis-moi pourquoi

Un peu comme dans un film de Claude Sautet, le dernier court roman de Patrick Besson nous convie à une réunion de famille autour d’un repas. La scène se déroule au pied du pic du Midi dans la demeure des Cauterets. Les hôtes sont Maryse, sexagénaire gourmande et un peu rondouillette («les mères sont souvent une version détériorée de leur fille») et son ex-mari surnommé Pilou. Ils sont divorcés, mais envisagent de se remarier.

Leur fille Julie, attachée de presse à Paris a fait le voyage après une nouvelle rupture. Mais qui sait, peut-être trouvera-t-elle l‘amour au bord de l’Adour ?

Jean-Jacques, son ami d’enfance est également présent avec son épouse Simone. Le couple d’Antillais est sur le point de voir naître leur premier enfant, heureux événement qui ne sera pas sans conséquences sur l’épilogue de ces retrouvailles champêtres.

Un peu incongrue dans cet aréopage est la présence d’Alain, l’inspecteur des impôts. D’autant que l’on apprendra bien vite qu’un contrôle fiscal a quasiment ruiné la famille et que Pilou se montre volontiers agressif en présence d’agents du fisc. Car il a notamment été contraint de vendre les vignes qui produisaient ce vin de Bigorre qui faisait sa fierté tout en faisant tourner les têtes.

Patrick Besson va ciseler les dialogues qui constituent le cœur de son roman et qui mêlent avec beaucoup d’habileté ironie, humour et affirmations de plus ou moins grande mauvaise foi.

Après Maryse, qui sent que le moment est parfaitement choisi pour réveiller sa libido, c’est un tour de sa fille de prendre le premier rôle de cette comédie grinçante.

Voilà « la femme créée pour la minijupe et les hauts talons. Elle a trente et un ans d’élégance méchante et un peu découragée. Longs cheveux bruns qui caressent son dos souvent nu. » en train de faire son irrésistible numéro de charme auprès de l’inspecteur des impôts qui fond comme neige au soleil, à tel point que l’on en vient déjà à parler de mariage !

Inutile de dire que Pilou – qui déteste qu’on l’affuble de ce surnom – ne voit pas vraiment cette relation d’un bon œil. Mais comme de son côté, il est question de remariage, il va laisser filer…

D’autant que Julie est peu encline à se lancer dicter son attitude par son géniteur: «J’ai passé mon enfance à attendre ses coups et mon adolescence à attendre ses coups de téléphone.»

D’une révélation à l’autre, d’un secret de famille à l’autre (si Simone, l’épouse de Jean-Jacques, est enceinte, c’est par un accident, Jean-Jacques ayant « brûlé un stop») on va se régaler de ces règlements de compte sous couvert de joyeuses retrouvailles.

Maryse s’amuse à dresser la liste des ex de sa fille jusqu’à ce, comme un boomerang, son petit jeu lui revienne en pleine figure. Elle va apprendre que l’un de ses propres amants, Edouard Daumal, a aussi mis sa fille dans son lit.

Quant à son père, il se souviendra des amis musiciens de sa fille, Barry et Jérôme et pourra ériger une règle universelle à partir de cette expérience : « Règle numéro un : ne jamais donner sa fille à un artiste. Premier inconvénient : il vous la rendra. Deuxième inconvénient : il vous la rendra en morceaux. »

Voilà par conséquent l’inspecteur des impôts presque adoubé par son ennemi. Ne reste plus qu’à publier les bancs, acheter une bague et faire confectionner les habits pour sceller leur union.

C’est à ce moment que l’orage va éclater. Soudain, le beau scénario va voler en éclats nous offrant une fin riche en surprises que je vous laisse découvrir. Sachez simplement qu’elle porte au paroxysme cette analyse sans fards de nos petits et grands travers. Dis-moi pourquoi la vie de famille devient si vite un jeu de massacre !


Lien : https://collectiondelivres.w..
Commenter  J’apprécie          150
Le deuxieme couteau

Un polar deux en un ou une construction originale du récit…(?)



Je suis très surprise par cette lecture. Je m'attendais à lire un bon polar, mener l'enquête avec le commissaire. Puis au final l'enquête se démêle quasiment toute seule à la suite de la réaction des personnages et du coup, dans la deuxième partie une deuxième enquête démarre qui semble dissociée de la première. C'est assez curieux et cela a rendu ma lecture un peu fastidieuse car je ne voyais pas où l'auteur voulait nous mener.

Quel lien y a -t-il entre les deux parties? L'ensemble offre un effet décousu, morcelé. Pas de péripétie surprenante pour raccorder le tout. Et le titre, quel sens lui donner finalement?



Le style est assez particulier également. Il s'agit d'une multitude de grands paragraphes sautant d'un sujet à l'autre, ou plutôt d'un personnage à l'autre, et on perd presque le fil quand un nouveau personnage jamais annoncé entre en scène comme si de rien n'était.



Une lecture déstabilisante.
Commenter  J’apprécie          150
Les Années Isabelle

Inutile d'y aller par quatre chemins : j'ai littéralement DÉTESTÉ !

Absolument rien ne m'a un tant soit peu intéressée ! Rien de rien.

Je n'ai pas pour habitude de me montrer si incisive mais là je ne vois pas comment ne pas l'être.

Si quelqu'un a lu cet ouvrage et y a trouvé un quelconque intérêt, je suis toute disposée à entendre ses arguments et à revoir mon point de vue car il m'est fort désagréable de rester sur une impression aussi négative et la sensation d'avoir totalement perdu mon temps.



Dans un style plutôt télégraphique qu'il s'ingénie à agrémenter de manière plus qu'abusive de références en tous genres - personnalités, oeuvres, lieux, marques... -, comme s'il se sentait dans l'obligation d'étaler son savoir, Patrick BESSON nous balance, le terme peut paraître relativement familier et agressif mais traduit assez fidèlement mon ressenti, quelques épisodes à caractère autobiographique. Il est ainsi question du service militaire qu'il a accompli en Allemagne, de la vie qu'il a menée aux côtés de sa femme Isabelle, des liaisons qu'il a entretenues, des voyages et séjours qu'il a effectués à l'étranger et plus généralement, de son métier de journaliste écrivain.

L'auteur semble vouloir faciliter le parcours du lecteur en organisant son écrit en courts chapitres mais opte néanmoins pour une narration décousue qui, loin de guider ce dernier, peut rapidement l'amener à s'égarer et s'écarter de l'itinéraire qu'il souhaite lui faire emprunter. Une certaine vigilance est par conséquent de mise et cheminer aux côtés de Patrick se révèle de ce fait peu plaisant, de surcroît lorsqu'on ne parvient pas à saisir véritablement la finalité du périple...



S'il n'est pas facile à suivre, l'écrivain ne semble pas non plus très sympathique. Le portrait qui transparaît au travers des Années Isabelle n'est guère flatteur. On y découvre un homme relativement égoïste et imbu de sa personne se complaisant à faire grand étalage de ses connaissances.

Mener une vie trépidante et d'une grande richesse culturelle est une chose, réussir à l'évoquer pour qu'un réel partage s'opère une autre.

Commenter  J’apprécie          140
Zodiaque amoureux

Ce n’est pas un horoscope du jour, ni un horoscope de la semaine, ni un horoscope de l’année que nous propose Patrick Besson dans son Zodiaque amoureux, mais un horoscope de la vie. Et plus précisément : de la vie amoureuse des femmes. Horoscope qu’il dit avoir tiré de son expérience personnelle avec la gente féminine, sous-entendu : « je suis un véritable tombeur » ou, plus vraisemblablement : « j’ai beaucoup d’humour ».





Mesdames, branchez vos écoutilles : voici comment les hommes vous perçoivent. Messieurs, instruisez-vous également : peut-être éviterez-vous ainsi de vous lancer dans des histoires peu constructives. Le zodiaque a parlé :





Bélier : A éviter sous toutes leurs formes, qu’elles soient amies (« elle va commencer par vous faire changer d’appartement »), amante, épouse ou mère (« Votre mère est Bélier ? Conseil d’ami : suicidez-vous ! Suis-je bête, c’est sûrement déjà fait ! »).





Taureau : Il va falloir faire des concessions. L’avantage, c’est qu’à la moindre lassitude, il suffira de cesser de s’appliquer pour faire détaler la Taureau : « Si vous voulez perdre une Taureau, la recette est simple : vous la faites dormir la fenêtre ouverte, vous devenez végétarien et vous refusez de lui faire l‘amour pendant ses règles ».





Gémeaux : Enfin, un peu de repos. Vous passerez peu de temps à agir, mais beaucoup de temps à hésiter, à tergiverser, à peser le pour et le contre –bref, à réfléchir ! « Dans son frigo, il y a un œuf mais il est très, très vieux, et cela fait plusieurs mois qu’elle se demande si elle va se décider, oui ou non, à le manger ».





Cancer : Préparez le chéquier ou espérez un héritage car il n’y a que deux catégories de Cancer : « celles qui ont épousé un prince et celles qui s’apprêtent à le faire ».





Lion : On se questionne sur la nature de sa morphologie… Votre demeure deviendra un Vatican microscopique car il faudra sans doute prévoir une papamobile pour transporter cette lionne qui « aime, d’une façon générale, la position assise. Debout, elle s’ennuie ; couchée, elle s’endort ».





Vierge : Ami du paradoxe et de l’exégèse féminine, armez-vous de courage pour venir à bout de la Vierge : « La Vierge n’est pas folle : elle est drôle. C’est une lourde qui se veut légère, une grave qui se veut circonflexe ».





Balance : Aucune femme ne se sentira offusquée de voir traiter son signe astrologique avec indifférence car la Balance n’existe pas : « S’il n’y a jamais eu de Balance dans ma vie, c’est soit que les Balance sont prudentes, soit qu’elles sont discrètes. Peut-être même se font-elles passer pour des Vierge, des Lions, des Gémeaux » (pour toute manifestation, s’adresser à l’auteur).





Scorpion : Changez de signe astrologique rapidement car on vous déteste. Mais peut-être est-ce votre raison de vivre ? « La Scorpion est un appétit que rien ne satisfait, un gouffre que rien ne comble. Elle est un vide métaphysique trop physique. Je déteste les Scorpion ».





Sagittaire : Si vous cherchiez encore un sens à votre existence, ce n’est plus la peine. Le voici tout trouvé : « La Sagittaire est légère, ce qui n’empêche pas qu’on puisse s’appuyer sur elle ».





Capricorne : Si on ne peut pas dire grand-chose sur vous parce qu’on ne vous trouve pas très intéressante, au moins ne peut-on pas vous reprocher votre complexité. Vos goûts sont simples, et ça fait toujours un souci de moins à gérer au quotidien : « Elle aime la musique et les gâteaux ».





Verseau : « La Verseau vous écoute avec douceur et vous parle sans force. Ce n’est pas une femme, c’est une ouïe ». Ne vous vexez pas si cette description ne vous convient pas. Patrick Besson ne sait pas toujours faire preuve de galanterie…





Poisson : « Pour être sûr qu’une Poisson restera avec vous, le plus simple est de la faire griller et de la manger ». « Avec son patron, elle sera allumeuse et obéissante mais ne se laissera pas marcher sur les pieds, puisqu’elle n’en a pas ». Ne vous vexez pas si vous trouvez ces descriptions balourdes. Patrick Besson ne sait pas toujours se montrer drôle…





Le Zodiaque amoureux de Patrick Besson est aussi bref, arbitraire, absurde et désordonné que les prévisions astrologiques des magazines féminins, des programmes télévisés et des quotidiens. Comme les horoscopes, il se lit à plusieurs dans un moment d’échanges égocentriques qui permettront de comparer les prévisions à la réalité. Comme les horoscopes, on le balance ensuite dans un coin en ricanant, et on l’oublie.





Zodiaque amoureux de Patrick Besson. Votre semaine : après un moment de rigolade et de connivence parfois agacé avec vos lecteurs, vous disparaîtrez. Feu de cheminée, recyclage, vagabondage ou dessous de verre, seule la nature exacte de votre destination reste encore trouble…
Lien : http://colimasson.over-blog...
Commenter  J’apprécie          1410
La femme riche

Un petit roman court, genre polar, genre humour (noir), assez moderne et rigolo.

Un tueur tue, mais sans armes.

Ah ! ah ! Comment fait-il ? Qui commandite ses crimes ?

Comme c’est écrit gros, qu’il n’y a pas beaucoup de pages, que ça se lit donc très vite, on connait rapidement les réponses.

Pas du tout désagréable à lire, c’est un bon petit moment récréatif, sans plus.

Commenter  J’apprécie          140
Tout le pouvoir aux soviets

Si ce roman ne se distingue pas particulièrement par la qualité de son écriture, ce qui le rend par contre infiniment jubilatoire c'est le ton enlevé utilisé par Patrick Besson afin de rendre compte des aberrations et turpitudes du régime soviétique qu'il épingle en de plaisants aphorismes, coupants et définitifs !

Cent ans d'histoire russe revisités au pas de charge par un auteur très inspiré par son sujet, du Moscou misérable au moment de la révolution d'octobre, non pas initiée mais récupérée par un certain Lénine, à celui

où triomphent les oligarques de la nouvelle société russe sous la houlette de Poutine, pourrie de et par le fric, voilà ce qui nous est offert dans un tableau très jouissif, qui nous présente trois époques de la vie rêvée en Russie avant, pendant et après le régime soviétique.

Nous y croisons Lénine bien sûr, de son exil parisien à sa prise de pouvoir, que l'auteur dans un raccourci saisissant d'humour nous conte avec une verve bien vacharde. "Tout le pouvoir aux soviets" clamait Lénine qui s'est empressé, le pouvoir enfin conquis, à le réserver pour lui-même et la clique à sa botte.



Puis, nous sommes aimablement conviés par l'auteur aux festivités de 1967, célébrant le cinquantenaire de la révolution, où le gentil et naïf communiste français René Martouret rencontre, ébloui, sa future épouse, traductrice et surtout sosie de Joanna Shimkus l'actrice qu'il admire par dessus tout.



Mais le fil rouge de toute l'oeuvre c'est incontestablement le rapport que le pouvoir entretient avec la littérature, rapport finement analysé par Dodikov, écrivain et apparatchik du régime soviétique et trait d'union entre tous les personnages de ce roman brillant, qui égratigne sévèrement le communisme, déboulonne les idoles et renvoie à leur médiocrité un certain nombre de sommités de l'ère soviétique.



"La rencontre des écrivains avec des lecteurs a été inventée par le parti communiste russe, peu après octobre. Auparavant les écrivains ne rencontraient pas leurs lecteurs : ils leur écrivaient des livres. le Parti a jugé que ce n'était pas assez. Pas assez communiste. Les auteurs se sont mis à sillonner le pays pour parler de leurs oeuvres à des ouvriers incultes et à des paysans illettrés. Racontait papa en rigolant. Les erreurs et folies du communisme l'ont toujours fait rire." page 83 - le roman fourmille de notations aussi savoureuses, ce qui en rend la lecture franchement réjouissante.



Et l'histoire d'amour me direz-vous ? Pour anecdotique qu'elle soit, là encore l'auteur réserve à son lecteur une surprise de taille, et si le communisme, selon Patrick Besson, s'avère n'être rien d'autre qu'une entreprise criminelle, l'amour, lui, d'illusion devient réalité là où on ne l'attend pas.

Merci à Patrick Besson pour ce régal !

Commenter  J’apprécie          130
Tout le pouvoir aux soviets

Un bon roman de cette rentrée littéraire d’hiver. En 250 pages rythmées, Patrick Besson parcourt l’histoire de la Russie du XXème siècle, de Lénine à Poutine, en passant par Staline et Brejnev. J’ai appris de nombreuses choses sur l’époque communiste et sur la littérature russe et soviétique. Ce livre m’ a fait souvent rire, car c’est drôle et assez fin.



Pour résumer le plus simplement, l’histoire est celle de deux familles, l’une russe, l’autre française, se croisant au fil du siècle sur plusieurs générations. On y trouve trois grandes séquences : Lénine en rat de bibliothèque à Paris au début du siècle ; le PCF en délégation à Moscou pour les 50 ans de la Révolution de 17 ; et un jeune financier français dans la Russie actuelle des oligarques. Mais le vrai fil conducteur du roman est la littérature russe (voire plus généralement le rapport à l’art et à l’écriture) qui est présente à chaque page.



J’ai trouvé les personnages intéressants, bien pensés et construits, avec des jolis et solides contrastes entre eux. L’écriture de Besson est efficace, le livre est plaisant.
Lien : Https://evanhirtum.wordpress..
Commenter  J’apprécie          130
Cap Kalafatis

Roman court qui se lit très vite. Jeune étudiant sur une plage de Grèce s’insère dans la vie d’un couple, à moins que ce ne soit le contraire. Il ne se passe pas grand-chose entre les vérités et les mensonges et pourtant cette histoire est attachante, certainement grâce à l’ambiance qui y règne. Et en plus c’est en Grèce !
Commenter  J’apprécie          130
La mémoire de Clara

Parfois, Patrick Besson est un auteur sérieux : Dara, Les Braban, Mais le fleuve tua l"homme blanc, etc. Talentueux, l'écrivain, c'est tout à fait indiscutable. Mais souvent, Besson préfère s'adonner à son passe-temps favori : livrer de petites chroniques impertinentes, plutôt méchantes d'ailleurs, à l'encontre de ses contemporains, célébrités de la littérature ou "people" qui connaissent leur quart d'heure de gloire. Amusant à lire dans les différents quotidiens ou magazines auxquels il collabore mais pas suffisant pour transformer cette humeur espiègle et caustique en un roman digne de ce nom. La mémoire de Clara est censé en être un, de roman, mais il vaut mieux le prendre comme une gigantesque blague, que, hélas, on qualifiera de mauvaise, vu la frivolité de l'ensemble. Le postulat de départ est pourtant prometteur : l'ex-première dame de France (une certaine Carla Bruti) engage un nègre pour écrire ses souvenirs, nonobstant le fait qu'elle est atteinte d'Alzheimer. Besson situe son livre en 2060, une époque où la France est devenue une annexe du Qatar et où l'on vit très, très longtemps, merci la science. Bizarrement, Patrick Besson ne tire pas grand parti de ces prémices. On sourit parfois à quelques saillies mais le livre est terriblement répétitif, en dépit de sa brièveté, et foncièrement agaçant par sa manie du "name dropping." Certains noms (Neuhoff, Busnel, Hollande) apparaissent sans censure mais d'autres sont déguisés, bien qu'il soit facile de les reconnaître (de BHL à Sarkozy, sans parler de l'héroïne du roman, femme d'un président du début du XXe siècle et chanteuse sans voix, oups). Le plus irritant dans tout cela est la célébration du moi. Le nom de Patrick Besson apparait au moins une vingtaine de fois dans La mémoire de Clara. Suffisance égocentrique ou auto-dérision ? Sans doute un peu des deux mais on s'en serait bien passé. Conclusion : c'est raté dans les grandes largeurs malgré quelques passages croquignolets.
Commenter  J’apprécie          120
La femme riche

Divertissement amusant se lisant très vite, pour les fans de P. Besson. Un bon moment assuré.
Commenter  J’apprécie          110
Ne mets pas de glace sur un coeur vide

Une fois n’est pas coutume, commençons par le – très joli – titre. Cette phrase a été prononcée par Tchekhov avant de mourir. Alors qu’on essayait de le soulager en posant de la glace sur sa poitrine, il eut cette formule : «On ne met pas de glace sur un cœur vide». Le narrateur, ancien professeur à la retraite, se souvient l’avoir lue dans La Vie de Tchekhov d’Irène Némirovsky (Albin Michel, 1946).

Comme tout bon titre, ce dernier est polysémique. Il s’applique à Vincent Lagarde qui est atteint d’une malformation cardiaque et attend une greffe pour ce «cœur vide», mais également à son absence d’amour, car si son passe-temps favori consiste à séduire les plus jolies filles, son cœur reste vide.

Son voisin Philippe – le narrateur – ne comprend pas comment il parvient à ses fins, mais profite largement de la situation. Professeur de lettres à la retraite depuis peu, ce spécialiste de Corneille va occuper son temps dans une ville de banlieue dont «Les rues vides ondulaient en douceur sous le ciel lourd d’ennui» en couchant avec les compagnes successives de Vincent. Ce qui, somme toute, est plus facile que d’écrire un livre : « Dans les librairies où j’erre depuis quarante ans à la recherche de mon premier roman non paru car pas commencé, je trouve, y compris dans les œuvres de fiction, des recettes pour aimer et être aimé, aider et être aidé, comprendre et être compris. »

Le roman commence en 1989 avec Vanessa qui est infirmière et découvre avec Philippe la sensualité d’un voyage sur son cadre de vélo. Car l’ami du cardiaque est un sportif athée : «Il m’arrive de prier le ciel, mais uniquement quand il s’agit de femmes. Ou de vélo. Seigneur, aide-moi à gravir cette côte.»

Une qualité non négligeable, car elle va permettre à Vanessa de constater qu’elle peut faire l’amour «sans y aller mollo». Ce qui va assez vite lui ouvrir d’autres perspectives, notamment dans l’hôpital où elle travaille et où elle entrevoit un avenir plus radieux.

Son départ ne laissera toutefois pas un immense vide, car très vite Sonia viendra réchauffer la place vacante. Après avoir fait l’expérience d’un mari par trop volage, cette belle coiffeuse antillaise va chercher le calme et la fidélité auprès de Vincent qui ne peut « vivre seul pour une raison à la fois médicale et métaphysique : n’étant personne, s’il ne vivait pas avec quelqu’un, il ne vivait pas et donc mourait. »

Sonia est aussi tout à fait au goût de son copain de bistrot. Après avoir refait le monde et commenté l’actualité souvent la plus futile, le deux centième anniversaire de la Révolution française, la querelle entre Inès de la Fressange et Lagerfeld, les débuts très bruyants de Monica Seles sur un court de tennis, il profite des absences du voisin du dessous pour accueillir la sublime trentenaire. Sans chercher à savoir si ce dernier est au courant de son petit manège. Après tout, il aurait pu se douter qu’«un célibataire sportif pas pédé, c’est un danger pour tous les couples, surtout s’il est connu pour coucher avec les femmes mariées.» Avant et après les galipettes avec Sonia, Philippe va assister à la visite de Mandela à Paris et regarder le 724e et dernier numéro d’Apostrophes.

Si ce roman tourne autour des femmes et de la relation entre Vincent et Philippe, il est d’abord et avant tout le reflet d’une époque. Avec un sens inné de la formule, Patrick Besson nous replonge dans cette époque où internet et le téléphone portable n’existaient pas. Du coup, on se rend compte combien cette époque – que les moins de trente ans ne peuvent pas connaître – est à des années-lumière d’aujourd’hui. Une époque où l’on apprenait à jouer du piano debout, juste avant que Michel Berger ne meure, une époque où «beaucoup de professeurs étaient barbus. Maintenant, c’est tout le monde.»

Une époque aussi où les femmes ne portaient plis comme prénom Catherine ou Brigitte, mais se terminaient en « A ». Vanessa, Sonia, Aminata et la splendide Karima qui va débouler dans la vie de Vincent et Philippe. C’est à cette agent immobilier que l’auteur va offrir de dénouer le drame qui sourd. En dévoilant son secret, qu’un lecteur attentif n’aura guère de peine à deviner, elle viendra clore ce joli récit aussi nostalgique que riche d’aphorismes, aussi drôle que poétique.

Dépêchez-vous de le lire, car «c’est toujours difficile de causer avec quelqu’un qui n’a pas lu les mêmes livres que vous : on doit s’adapter à son langage car il ne pourra jamais s’exprimer dans le vôtre.»


Lien : https://collectiondelivres.w..
Commenter  J’apprécie          110
Belle-soeur

En mettant à jour ma bibliothèque virtuelle, je m'aperçois que c'est le huitième Besson qui passe entre mes mains. Je n'ai terminé qu'un de ceux-ci, par faiblesse et parce qu'il était court. Celui-ci ne va pas me réconcilier avec l'auteur dont les chroniques de presse sont pourtant plaisantes.



En cette période pascale, j'invoquerai la parabole des talents.



Quel besoin avez-vous M Besson, en vingt pages de mon édition de poche, de citer deux fois la marque du casque de moto utilisé par le frère de votre narrateur, et de fournir sur une page complète une liste de course avec le détail des prix. Apprendre qu'une certaine marque de yaourt à boire comporte huit parfums m'a laissé dubitatif.



Il reste, dans mes rayonnages, huit romans de Patrick Besson. Je garde espoir. A l'abordage
Commenter  J’apprécie          90
Mais le fleuve tuera l'homme blanc

Superbe roman qui mêle l'historique , le suspens, les rebondissements, l'humour....

L'histoire se déroule à Brazzaville, où le héros croise une ancienne espionne de la DGSE. En la suivant, il va multiplier les rencontres, diverses et variées : Une amatrice de Kant, un ex espion du KGB, des génocidaires...

Ce livre foisonne d'anecdotes, est extrêmement intéressant historiquement, avec pour toile de fond la RD Congo et le Rwanda. de plus, cela ne manque pas de rebondissement, loin s'en faut !

La thèse exposée dans ce roman n'est pas celle que l'on nous a présentée. Juste ou fausse, en tous les cas, elle permet de se poser de vraies sur le génocide rwandais, génocide qui nous a été semble-t-il présentée avec quelques failles, pour masquer ingérence nationale dans cette histoire.
Commenter  J’apprécie          90
Belle-soeur

Que se passe t- il lorsqu'un frère ainé tombe amoureux fou de la fiancée de son cadet?

Gilles, journaliste "art de vivre" rencontre Annabel, la compagne de Fabien, nouvelle star du cinéma français.....

Fabien "Dont le drame était de ne pas voir ce qu'il avait, car il avait tout", beau , talentueux, amoureux des alcools forts et un peu de la drogue, est très aimé de sa mère , Catherine, qui le lui rend bien .....c'est tout le mystère de cet imbroglio familial et amoureux..... Déroulé par Patrick Besson.

Gilles aime t- il Annabel pour se venger de l'amour exclusif de la belle Catherine, leur mère au physique avantageux comme celui de son fils cadet?

Souffrance de ne pas être aimé à sa juste mesure, d'être le moins beau?

Gilles va t-il aimer Annabel en silence? Ou se déclarer?Est t- il vraiment amoureux d' Annabel où désire t- il prendre quelque chose à son frère?

Dans ce cas que va faire Annabel? Et Fabien?.......

Le ton glaçant du roman m'a gênée, les personnages sont un peu caricaturaux,

Ils se rapprochent puis se quittent......se détestent, reviennent, ils sont froids, peu attirants, superficiels.......le lecteur se sent frustré par le cynisme , le manque de chaleur humaine, surtout la fin annoncée dés la première page?

J'ai tenté de ne pas en dire trop, c'est le mystère des attirances et des" chassé croisé amoureux".

Commenter  J’apprécie          90
Belle-soeur

Une femme pour deux frères. Une mère entre les deux. Une fromagère . Une moto .. ce sont les héros du dernier ouvrage de Besson, ce romancier qui agace autant qu’il séduit , et qui a un talent incontestable pour que les lecteurs dévorent ses œuvres.



Fabien est la nouvelle star adulée du cinéma français. Beau, extraordinairement beau et accessoirement alcoolique et drogué. Talentueux, extraordinairement talentueux, et accessoirement alcoolique et drogué. Lors du réveillon de Noël, il présente à sa famille celle qu'il a choisi d'épouser : Annabel. Gilles, son frère aîné, en tombe instantanément amoureux jusqu'à l'obsession. Mais est-il vraiment amoureux d’Annabel ou souhaite t-il simplement prendre quelque chose à son jeune frère, chouchou de maman, et alors devenir le fils préféré ? C’est cette question qui scelle le roman : Gilles aime t-il Annabel pour enfin se venger du désamour maternel ?

Car on se demande bien ce qu’il peut bien lui trouver à cette Annabel, attachée de presse parisienne à la personnalité troublante que rien n’intéresse, si ce n’est les discussions dans la cuisine de belle maman et les promenades dans Marolles, le village de l’enfance. De là, on ira aux Batignolles, à Budapest, dans les avants-première cinéma, suivre les destinées de ces jeunes adultes autant séduisants qu’irritants.



Patrick Besson nous livre ici un beau roman, et que n’aimeront pas seulement ceux aiment les histoires d’amour compliquées. Dans un style épuré, alerte, vif, il réussit à nous tenir en haleine avec des personnages tant d’aujourd’hui. D’un sujet grave qui forcément doit finir mal, on le sait d’ailleurs dès le début du roman, Besson nous tient en haleine avec humour et subtilité et nous livre avec autant de gaieté que de tragédie les beautés, les secrets et les turpitudes des personnages de ce tragique triangle amoureux.



Autres critiques a découvrir sur http://lesbottesrouges.hautetfort.com



Commenter  J’apprécie          90




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Patrick Besson (1030)Voir plus

Quiz Voir plus

Qui suis-je ? (10) [Cinéma] 🎬

Sur un visage, je regarde d'abord les ... ? 💋

yeux
rides
oreilles
lèvres

9 questions
39 lecteurs ont répondu
Thèmes : cinéma français , scénariste , films , metteur en scène , télévisionCréer un quiz sur cet auteur

{* *}