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EAN : 9782213632421
222 pages
Fayard (22/08/2007)
2.86/5   67 notes
Résumé :
Deux frères et une femme. Gilles Verbier, l’aîné, est un journaliste art de vivre, et son cadet Fabien une star de cinéma. Ils se retrouvent chaque dimanche dans la maison de leur mère, à Marolles-en-Brie. Où le comédien présente à sa famille, lors du réveillon de Noël, celle qu’il a choisie pour épouse: Annabel. Dont Gilles devient aussitôt obsédé. Mais obsédé de quoi au juste ? De prendre quelque chose à son frère qui, avec ses succès, lui a volé son droit d’aînes... >Voir plus
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Deux frères, une femme.
Gilles, l'aîné est journaliste dans l'“art-de-vivre”. Fabien, le cadet est star de ciné. Au milieu, Annabel, une troublante femme, chevelure brune et yeux qui pétillent. de quoi en tomber amoureux. de quoi en faire son obsession. Il suffit de plonger dans son regard devant un verre ou sur un quai de gare.

Il y a des rencontres qui ne se commandent pas, elles sont simplement là, et de cette évidence naît une passion, plus qu'une envie passagère, plus qu'un un désir à l'intensité du sourire, elle est obsession. Gilles l'observe, timidement, secrètement, il la désire fiévreusement, la belle Annabel ne quitte plus son esprit. Jour. Nuit. Soleil, brume, lune. Elle est partout. Elle déambule boulevard des Batignolles. Je la suis, Gilles aussi. Place Wepler, bistrot d'en face, je m'installe en terrasse, elle prend une burrata, je prends une bière.

Fabien et Annabel, un drôle de couple. Ils s'aiment, ils se haïssent, ils gueulent, ils se séparent. C'est pas de l'amour. C'est… je ne sais pas moi. Gilles observe, se méprise, se méprend. Il est là, prêt. Prêt à la recevoir, prêt à la revoir, sur un banc, sur une terrasse, prêt à rentrer chez elle, en elle. C'est ça l'évidence, ne pas se poser de question et la regarder, droit dans l'âme, ou dans les yeux, je ne sais plus où se trouve l'âme, peu importe… Et quand entre deux verres ou deux draps, elle lui signe quelques beaux mots doux, dans la veine de « Tu es con » ou dans le genre « Trouduc », « Pauv' type », son coeur s'emballe de ces échanges. Il y a des mots simples qui te vont si bien.

Que dire de ce roman, Patrick – à ne pas confondre, même de loin, avec son homonyme Philippe - signe là l'obsession d'un homme pour une femme, le genre d'obsession qui se vit, se ressent, s'ancre dans le silence d'une putain de vie. Et puis, là, le drame, forcément l'évidence même, les histoires d'amour finissent… En général, la vie aussi, restent la tristesse, le spleen, le whisky… Ma seconde expérience Pat', je suis mat'.
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N°615– Décembre 2012.
BELLE-SOeUR – Patrick Besson- Fayard

Une famille presque ordinaire à Marolles-en-Brie que nous présente le narrateur, Gilles, l'aîné, la quarantaine : une mère Catherine Verbier, veuve d'un mari décédé tôt et remplacé par Savario, un italien retraité, féru d'actualités et de sport, mais à la télévision seulement. Il avait pris la place du père dans cette famille bizarrement recomposée où les époux ne s'aimaient guère et se contentaient de se supporter. Il faut dire que tout les opposait, lui le pharmacien rondouillard et insignifiant et elle la dentiste flamboyante et séduisante. Ils n'allaient vraiment pas bien ensemble. Dans cette famille un peu hétéroclite il y aussi Fabien, le fils préféré, célèbre acteur de cinéma, alcoolique militant et toxico actif, pas très net donc, mais en couple avec Annabel, une attachée de presse parisienne qui aime surtout les vieux messieurs mais a fait une exception pour son compagnon. Leurs amours sont chaotiques et survivent tant bien que mal face aux conquêtes aussi flamboyantes qu'éphémères de Fabien. Ils passent leur temps à se séparer et à se rabibocher même si elle est amoureuse de lui mais lui pas vraiment d'elle.

Le narrateur, Gilles, est journaliste, délaissé par sa mère et positivement amoureux d'Annabel, la fiancée de son frère qui risque ainsi de devenir sa belle-soeur alors qu'il préférerait qu'elle devînt son épouse. Pourtant ses louables tentatives en ce sens sont plus ou moins vouées à l'échec. Souffler sa petite-amie à son frère dont il est jaloux serait un bon moyen de se venger de lui. Il se rabat, si on peut dire, sur Sophie qui arrive dans sa vie, moins pour lui-même que pour se rapprocher de Fabien dont elle est fan et surtout éperdument amoureuse et qui n'attend qu'une occasion pour coucher avec lui. Tel est l'intrigue de ce roman où le lecteur ne tarde pas à s'apercevoir qu'il s'agit d'un chassé-croisé amoureux, d'une histoire de ménage à quatre, avec ses tromperies, ses mensonges, ses abandons, ses retrouvailles, ses grossesses croisées et ses incertitudes sur la paternité réelle, tout cela sur fond de « people », de « Je t'aime, moi non plus », de recherches ADN de querelles familiales, et tout ceci entre frères ! Les mères sont ici sûres d'une chose c'est qu'elles ont chacune un fils, Tom et Jean, mais pour le père... ?  Ce vaudeville aurait pu être plaisant s'il ne s'était terminé par la mort accidentelle de Fabien dont Gilles se demande s'il ne s'agit pas d'un suicide et qui éloigne Anabel définitivement de lui puisqu'il épouse finalement Sophie qu'il n'aime pas.

Cet événement fait resurgir de vieilles questions occultées par des années de silence, de non-dits, de sauvegarde des apparences pour la paix des ménages et des consciences. Quant à Savario, il est purement et simplement congédié. On n'avait pas tardé à s'apercevoir qu'il était surtout un opportuniste et un profiteur, c'est à dire un surnuméraire dans cette drôle de famille où il n'avait pas sa place. Gilles est rejeté sans appel par sa mère qui l'estime responsable de tout et accrédite cette idée auprès des siens, d'autant plus que cela lui permet d'occulter sa propre culpabilité. Marolles deviendra, autour d'elle une véritable maison de famille mais uniquement peuplée de femmes et de deux enfants à l'identité génétique incertaine. Une manière de dire peut-être que la vie a gagné mais Gilles restera malgré le paria, le malheureux, séparé définitivement d'Anabel désormais inaccessible. On imagine pourtant les habitudes qui se figent, les choses définitivement gravées dans le marbre de ce microcosme et la hiérarchie familiale dont Gilles est désormais exclu, le culte du mort perpétué par ces femmes qui l'ont aimé et qui ne cesseront de le faire jusqu'à la fin, pour des raisons différentes.

Je ne connaissais pas Patrick Besson. Avec ce roman, je n'ai pas passé un mauvais moment de lecture puisque je suis allé au bout de ce livre. Il y a bien des bons mots, des remarques pertinentes [ j'en choisis une, et pas au hasard :« La mort a quelque chose de gai : on est délivré de la vie »], des effets de phrases plutôt bienvenus et parfois même un peu humoristiques [« Ce qu'Anabel n'aimait pas chez Fabien, c'était qu'elle l'aimait ; ce qu'elle aimait chez moi, c'était qu'elle ne m'aimait pas »]. le style et l'histoire m'ont pourtant modérément passionné même si des détails qui émaillent le récit et n'y ajoutent vraiment rien pourraient parfaitement être passés sous silence. La liste des courses avec le prix de chaque produit, le détail des menus, le score des matches de tennis, l'énumération des cafés, restaurants parisiens, des boutiques à la mode avec leurs adresses , etc... pas vraiment attrayant pour la pauvre provincial que je suis. Cela ressemble à de la publicité pas forcément gratuite, dessert le texte et indispose le lecteur. Il faut savoir ce que l'on veut !

Que reste-t-il, le livre refermé, de cette histoire un peu embrouillée et compliquée où l'amour vrai croise les coucheries d'un soir ? Cette question qui se pose à chaque fois que je termine un ouvrage et justifie, peut-être, cette chronique. Je dois à l'honnêteté de dire que quelque chose m'agaçait sans que je sache très bien quoi et qui m'invitait à passer à autre chose . J'ai continué ma lecture cependant ne serait-ce que pour connaître l'épilogue. Cette histoire de gens qui poursuivent un but sans pouvoir l'atteindre, qui ne s'aiment pas sans en connaître eux-même la véritable raison, qui accréditent définitivement une idée et s'y accrochent au point qu'elle devient pour tout le monde une certitude, qui se séparent et qui, pour se consoler sans doute en épousent d'autres, m'a rappelé quelque chose qui ressemble à la société des hommes, à la condition humaine, à la peur de la solitude, à la vie.




©Hervé GAUTIER – Décembre 2012.http://hervegautier.e-monsite.com
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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Une femme pour deux frères. Une mère entre les deux. Une fromagère . Une moto .. ce sont les héros du dernier ouvrage de Besson, ce romancier qui agace autant qu'il séduit , et qui a un talent incontestable pour que les lecteurs dévorent ses oeuvres.

Fabien est la nouvelle star adulée du cinéma français. Beau, extraordinairement beau et accessoirement alcoolique et drogué. Talentueux, extraordinairement talentueux, et accessoirement alcoolique et drogué. Lors du réveillon de Noël, il présente à sa famille celle qu'il a choisi d'épouser : Annabel. Gilles, son frère aîné, en tombe instantanément amoureux jusqu'à l'obsession. Mais est-il vraiment amoureux d'Annabel ou souhaite t-il simplement prendre quelque chose à son jeune frère, chouchou de maman, et alors devenir le fils préféré ? C'est cette question qui scelle le roman : Gilles aime t-il Annabel pour enfin se venger du désamour maternel ?
Car on se demande bien ce qu'il peut bien lui trouver à cette Annabel, attachée de presse parisienne à la personnalité troublante que rien n'intéresse, si ce n'est les discussions dans la cuisine de belle maman et les promenades dans Marolles, le village de l'enfance. de là, on ira aux Batignolles, à Budapest, dans les avants-première cinéma, suivre les destinées de ces jeunes adultes autant séduisants qu'irritants.

Patrick Besson nous livre ici un beau roman, et que n'aimeront pas seulement ceux aiment les histoires d'amour compliquées. Dans un style épuré, alerte, vif, il réussit à nous tenir en haleine avec des personnages tant d'aujourd'hui. D'un sujet grave qui forcément doit finir mal, on le sait d'ailleurs dès le début du roman, Besson nous tient en haleine avec humour et subtilité et nous livre avec autant de gaieté que de tragédie les beautés, les secrets et les turpitudes des personnages de ce tragique triangle amoureux.

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Que se passe t- il lorsqu'un frère ainé tombe amoureux fou de la fiancée de son cadet?
Gilles, journaliste "art de vivre" rencontre Annabel, la compagne de Fabien, nouvelle star du cinéma français.....
Fabien "Dont le drame était de ne pas voir ce qu'il avait, car il avait tout", beau , talentueux, amoureux des alcools forts et un peu de la drogue, est très aimé de sa mère , Catherine, qui le lui rend bien .....c'est tout le mystère de cet imbroglio familial et amoureux..... Déroulé par Patrick Besson.
Gilles aime t- il Annabel pour se venger de l'amour exclusif de la belle Catherine, leur mère au physique avantageux comme celui de son fils cadet?
Souffrance de ne pas être aimé à sa juste mesure, d'être le moins beau?
Gilles va t-il aimer Annabel en silence? Ou se déclarer?Est t- il vraiment amoureux d' Annabel où désire t- il prendre quelque chose à son frère?
Dans ce cas que va faire Annabel? Et Fabien?.......
Le ton glaçant du roman m'a gênée, les personnages sont un peu caricaturaux,
Ils se rapprochent puis se quittent......se détestent, reviennent, ils sont froids, peu attirants, superficiels.......le lecteur se sent frustré par le cynisme , le manque de chaleur humaine, surtout la fin annoncée dés la première page?
J'ai tenté de ne pas en dire trop, c'est le mystère des attirances et des" chassé croisé amoureux".
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En mettant à jour ma bibliothèque virtuelle, je m'aperçois que c'est le huitième Besson qui passe entre mes mains. Je n'ai terminé qu'un de ceux-ci, par faiblesse et parce qu'il était court. Celui-ci ne va pas me réconcilier avec l'auteur dont les chroniques de presse sont pourtant plaisantes.

En cette période pascale, j'invoquerai la parabole des talents.

Quel besoin avez-vous M Besson, en vingt pages de mon édition de poche, de citer deux fois la marque du casque de moto utilisé par le frère de votre narrateur, et de fournir sur une page complète une liste de course avec le détail des prix. Apprendre qu'une certaine marque de yaourt à boire comporte huit parfums m'a laissé dubitatif.

Il reste, dans mes rayonnages, huit romans de Patrick Besson. Je garde espoir. A l'abordage
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Elle était de la même taille que Fabien mais c'était parce qu'elle avait de hauts talons. Quand elle serait devenue ma maîtresse et se promènerait pieds nus dans sa chambre, elle perdrait à mes yeux sa qualité de placide géante pour devenir une petite femme rondelette. Ce n'était plus la même personne selon qu'elle était en chaussures ou pas, comme quand les gens enlèvent leurs lunettes pour faire l'amour, on a l'impression de coucher avec quelqu'un d'autre.
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Fabien se resservit cinq centimètres de Coca auxquels il ajouta la même dose de whisky et trois glaçons. Je l'avais toujours vu faire un whisky-Coca dans ces proportions et dans cet ordre. Trois glaçons préservaient, disait-il, le foie, argument peu scientifique, confirmé à ce jour par aucun médecin.
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Nous étions, comme Fabien , en prison.
Cette prison dont mon frère a fini par trouver l'unique sortie : la mort.
Plus malin et plus courageux que nous.
Saverio serait sauvé par la haine que Catherine se mît à avoir pour tous les hommes qui n'étaient pas son fils mort, moi compris.
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Elle s'en alla légère dans l'après midi de printemps, heureuse d'avoir été baisée. C'est l'un des moments dans ma vie où j'ai le plus regretté de ne pas être une femme.
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Elle me dit d'une voix triste qu'elle était heureuse ; je dis d'une voix heureuse que j'étais triste.
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