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Critiques de Patrick Rambaud (433)
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Quatrième chronique du règne de Nicolas Ier

Suite de la relation de ce cauchemar de 5 ans... Heureusement Rambaud parvient encore à faire rire et sourire avec Nicolas le Névrosé et son cirque permanent. Au menu de l'année 2009-2010, la grippe H1N1, le Prince Jean et l'EPAD, Douillet et Raoult, le mur de Berlin, le procès Villepin, l'arrivée de Fred Mit au ministère de la culture, les élections régionales et pour finir en beauté l'affaire Bettencourt. Rien que du lourd. Le style de Rambaud est toujours aussi délicieux.
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Deuxième chronique du règne de Nicolas Ier

Toujours aussi désopilant, plein d'esprit et très bien écrit. Le point fort : les tirades attribuées à sa seigneurie. Rambaud arrive à rendre toute l'arrogance, la vulgarité et l'inculture de Sarko dans ces (fausses ?) citations. Ce tome va jusqu'à l'été 2008, relate notamment l'arrivée de Carla B. au château, les six mois de présidence européenne et une fois arrivé à la fin je me suis demandé comment on avait pu supporter tant d'incompétence masquée en activisme forcené.
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Chronique du règne de Nicolas Ier

Hilarant et bien écrit. Dépasse la simple pochade pour s'élever dans les hauteurs de la morale en politique. Je lirai certainement les autres.
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Les aventures de Mai

Cette année du cinquantenaire est l'année où jamais pour s'informer sur mai 68. Trop proche de moi pour que je m'y intéresse avant comme un vrai sujet historique, mais trop loin pour que j'ai pu réellement en entendre bien parler (mes parents étaient bien loin des barricades et des manifs dans leur jeunesse).



Ce livre, dans son choix d'un récit au jour le jour, comme un roman feuilleton, était sans doute le meilleur des choix pour se plonger dans la réalité de ce mois de mai. Rambaud choisit comme héros les anonymes de chaque camp, en évoquant par petits morceaux seulement les "stars" que furent Cohn-Bendit... ou De Gaulle en face. Les passages sans transition d'un amphi de la Sorbonne à un bureau politique en passant par un commissariat ou une usine, donne un rythme soutenu et rendent assez bien la folie de cette période, où il s'est passé en un mois ce que rêvent de commenter les chaines infos actuelles en un an.



Le pari de faire revivre ce moment qui appartient à l'histoire est parfaitement réussi. Je ne sais pas comment réagirait quelqu'un qui a vécu cette période face à ce type d'ouvrage, espérons que d'autres critiques pourront nous et me permettre de le savoir.



Merci à NetGalley et aux éditions Grasset de m'avoir offert ce voyage dans le temps.
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Quand Dieu apprenait le dessin

J'ai ultra kiffé toutes les chroniques politiques mordantes, acerbes, caustiques, ironiques et j'en passe des règnes de Sarkozy et Hollande. Là, je n'ai pas été transcendée. D'ailleurs, trois mois après, je ne m'en rappelle déjà plus trop... Grosso modo, on est à Venise au 9ème siècle où l'actuel Doge envoie deux types à Alexandrie pour ramener la dépouille momifiée de Saint-Marc, en vue de fonder la République de Venise... et de nous permettre des siècles plus tard de faire des selfies sur ladite place Saint-Marc... On peut s'en passer.
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La Bataille

Dans une bataille, l'important c'est le matériel dont on dispose: la nourriture, les munitions, les chevaux et les hommes ... oui, oui, les hommes ! un général se demande même combien il en aura à dépenser. Cette bataille qui en tuera des dizaines de milliers ne servira à rien ... mais on recommencera à Wagram, avec plus de morts encore mais avec une victoire sur les autrichiens ... en attendant d'autres batailles. Ce roman décrit toute l'horreur de ces confrontations et le désespoir de ceux qui s'y engagent, les morts mais aussi les blessés au main de chirurgiens réputés (Percy, Larrey,...) dont l'unique question est de savoir ce qu'il faut couper à la scie de menuisier....

Et puis il y a Napoléon dont on pourrait penser qu'il s'intéresse à ses soldats lorsqu'il veut leur remonter le moral mais qui ne voit que des masses dans les batailles et qui peu de temps après la mort de son ami Lannes pense déjà à la bataille suivante.
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Bérézina, tome 3 :  La neige

Bérézina est une oeuvre courageuse et étonnante. Une adaptation libre qui reste un beau complément au roman de Patrick Rambaud. Un album historique que je vous invite à découvrir si ce n'est déjà fait.
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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La Bataille

Une description des troupes napoléoniennes comme si on y était en 1809 lors de la bataille d'Essling. Vue et vécue par un soldat, les exactions, la mort, trop omniprésente.
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Quand Dieu apprenait le dessin

De magnifiques descriptions. On visite Mayence, les îles qui ont constitué Venise, Alexandrie et l'action est bien soutenue du début à la fin avec le tribun Rustico et son complice, Thodoald. L'auteur, Patrick Rambaud a reconnu que le second était le fruit de son imagination mais le premier a bel et bien existé tout comme les principaux personnages historiques évoqués.

Pour bien planter le décor, l'auteur a emprunté son titre : Quand Dieu apprenait le dessin au Decameron de Boccace mais ce titre, à part son rapport à la religion, ne laisse pas transparaître tout ce qui m'a ravi en cours de lecture. Ce n'est pas fréquent d'emmener ses lecteurs au début du IXe siècle avec un réalisme aussi saisissant.

Tout au long du livre, on assiste au commerce de l'époque, commerce que les Vénitiens pratiquaient avec grand talent. Direction Alexandrie, les bateaux sont chargés d'esclaves récupérés dans le nord et l'est de l'Europe, ainsi que des armes. On échangera cela avec des porcelaines chinoises, du poivre de Malabar, de la cannelle fauve de Tourane, des clous de girofle et du papier ! « Un lot de feuilles de papier, une matière nouvelle et pratique qui peut avantageusement remplacer les parchemins hors de prix et faciliter la tâche des copistes. »

Au fait, il faut quand même dire que le vrai but de l'expédition des trois bateaux de Rustico et Marino Bon, était de récupérer les reliques de saint Marc afin de les rapporter à Venise pour contrebalancer l'influence de Rome.

De retour d'Alexandrie, Marino Bon confie le fond de sa pensée à propos des religions, un texte à méditer aujourd'hui : « Les croyances, toutes les espèces de croyances génèrent le désordre. Si tu crois, tu veux persuader ceux qui ne croient pas aux mêmes choses que toi, tu t'imposes, tu légifères, tu ordonnes. Tous nos malheurs viennent de ces conflits lamentables et diaboliques… Les religions sont les manufactures où se fabriquent des monstres. Elles provoquent acharnement, délation, haine, meurtre, mépris, interdictions, rigidité, extermination, hécatombes, perversité, illusion, enfantillages… Quelle confusion ! »

Ce livre de Patrick Rambaud, riche d'informations et de moments savoureux éclaire notre monde d'aujourd'hui et sa lecture est très agréable.


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Quand Dieu apprenait le dessin

Naissance de la Sérénissime



La quête des reliques de Saint Marc permet à Patrick Rambaud de nous offrir un grand roman d’aventures et une belle fresque historique.



C’est dans un autre roman qui connaît actuellement un grand succès que j’ai trouvé le résumé de ce nouvel opus de Patrick Rambaud. Jean d’Ormesson dans Et moi, je vis toujours revient sur la genèse de l’une de ses villes préférées : « Née, dans un paysage ingrat au milieu des marais, d'un afflux de réfugiés chassés d'Aquileia, vous le savez déjà, par les Huns d'Attila, Venise est le triomphe du génie des hommes sur l'hostilité de la nature. Non, je ne vous parlerai pas de la basilique Saint-Marc qui doit son existence et son nom aux reliques de saint Marc l'évangéliste ramenées de Palestine, au risque de leur vie, par des marins vénitiens qui les avaient dissimulées sous de la viande de porc. » Or, c’est précisément à ses marins vénitiens que s’intéresse Patrick Rambaud, à leur malice et à leur intrépidité qui leur permirent de mener à bien leur projet un peu fou.

Mais avant d’en venir à cette belle relation d’un voyage à hauts risques, disons quelques mots d’une œuvre classique qui explique le titre du livre, le Décaméron de Boccace. Dans la sixième nouvelle de la sixième journée, on nous explique que « Dieu a créé les Baronci au moment où il faisait son apprentissage de peintre. Les autres hommes, il les a faits quand il savait déjà peindre. » Nous voici par conséquent revenus à cette époque où Dieu apprenait le dessin, où il tâtonnait encore, où il lui fallait encore affiner ses premières esquisses. Nous voici en 828.

Pour asseoir son pouvoir le Doge Justinien a une idée susceptible de calmer les Romains et les autorités religieuses en leur apportant la preuve qu’ils sont au même niveau de dévotion. Il veut offrir à ses fidèles une relique et confie à ses meilleurs hommes le soin d’aller dérober celle de Saint-Marc en terre impie: « Je vous sais rusés, débrouillez-vous mais rapportez ici la relique de l’évangéliste par tous les moyens! Sous la protection de saint Marc nous pourrons traiter à égalité avec Rome. Et nous fondrons une République de mille ans!»

Avec un amuse-bouche intitulé «La peur», l’auteur nous dresse un état des lieux dans les mœurs de l’époque. On peut les résumer abruptement en disant que le plus fort a toujours raison. Sur les pas des Vénitiens s’aventurant vers Mayence, on ne va pas tarder à s’en rendre compte. Ce sera aussi l’occasion pour ce détachement de faire une démonstration de son habileté à ruser. Une qualité qui va devenir indispensable dans la seconde partie, « Le pouvoir ». On y sent l’auteur des chroniques de Nicolas 1er et de François le Petit, désormais habitué à analyser les intrigues de pouvoir, dans son élément. Avec une jubilation non feinte, il nous détaille les moyens – souvent peu recommandables en terme de justice, de loyauté ou d’équité – mis en œuvre pour régner.

Mais c’est avec la trosième partie, « L’aventure » que je me suis le plus régalé. Dans les ruelles d’Alexandrie, sur la piste de ces reliques convoitées par les deux émissaires, Marino Bon et Rustico, on savoure, on tue, on s’amourache, on s’enivre au point d’oublier sa mission première, ou presque. Mais au bout du compte, on mettra bien la main sur ce que l’on pourra présenter comme les reliques authentiques. À moins que le titre du dernier chapitre, « La légende » ne soit aussi ne mise en garde sur la véracité historique de cette expédition. Mais qu’importe, l’essentiel n’est-il pas de «construire le roman national» comme on a pu l’écrire de l’histoire de France. Dans cette mission là, Patrick Rambaud est inégalable!


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Quand Dieu apprenait le dessin

Que sait-on véritablement sur la naissance de la ville de Venise ? On reconnaît les paysages, ses lagunes et ses canaux. Son architecture et ses gondoles. Mais savez-vous que cette ville mythique a été le centre de biens des convoitises politique et religieuse ? Soif d'indépendance, le début du IXe siècle sonne le glas du pouvoir qu'exerce l'Eglise sur cette province. Comment ? Enlever la dépouille de Saint-Marc de la ville d'Alexandrie pour le placer à Venise. Ainsi, sous sa protection, la récalcitrante ville pourra rivaliser avec Rome et instaurer une république. L'ambition du nouveau souverain est à la hauteur de celle de Patrick Rambaud, raconter l'éclosion d'une cité. De cette rocambolesque aventure non dénuée d'humour, apparais devant nos yeux les contours d'une époque violente d'où naissent les légendes.



En 828, récemment intronisé, le doge de Rialto cherche à assouvir son pouvoir face à Rome et créer une République de mille ans. Pour se faire, il missionne deux tribuns, Rustico et Bon. Leur mission ? Ramener la dépouille de l'évangéliste Saint-Marc et ainsi, proclamer leur indépendance. Marchands réputés, les Vénitiens s'embarquent pour une aventure pittoresque où la barbarie reflète une époque de grande instabilité. Rustico y fera la rencontre de Thodoald, un moine français dont la malice est aussi grande que sa soif d'alcool ! 



Avant tout, je tiens à remercier Lecteurs.com et particulièrement Dominique Sudre, pour m'avoir offert la possibilité de participer à ce Club des Explorateurs. Lorsqu'elle m'a proposé de lire puis de soumettre une critique sur un livre surprise, j'ai tout de suite dit oui. Il faut savoir vivre dangereusement ! Ne sachant pas du tout sur quel genre de livre, j'allais devoir chroniquer, j'ai été totalement surprise à l'ouverture du paquet. Quand Dieu apprenait le dessin de Patrick Rambaud ? Pas entendu parler et jamais lu cet auteur. En avant, tête baissée, à la découverte non seulement d'un auteur, mais aussi d'un livre passionnant...



Roman historique, j'ai dû me familiariser avec le style. Assez élitiste de premier abord, j'ai été désarçonné par cette écriture ampoulée, y regrettant une vulgarisation du contexte. Avec quelques mots sortant de mon champ lexical, cette lecture allait être ardue... Malgré un contexte historique complexe, les contours d'une aventure s'est peu à peu dessiné pour révéler avec beaucoup de drôleries, les péripéties du tribun Rustico et du moine Thodoald. 



Avec un travail de documentation conséquent, Patrick Rambaud évoque un pan de l'histoire méconnu. Grâce à des personnages attachants et amusants, il ne raconte pas seulement l'Histoire, mais aussi l'état d'esprit de ce siècle. L'humour et la cocasserie des situations détournent le sérieux de cette mission pour mieux ridiculiser la religion comme la politique. Comme lorsque Thodoald se voit demander par les villageois de prier pour appeler l'orage, puis se retrouve pendu car la pluie tombant trois jours durant, créée des inondations. Ou quand celui-ci décide de rester vivre en Egypte auprès de deux coptes, alors qu'il ne croit pas vraiment en Dieu... J'ai d'ailleurs beaucoup aimé l'idée des libertés que s'octroient les hommes à ce sujet pour les soustraire à leur avantage. Où s'arrête la religion, quand commence les légendes ?



En mettant également en avant la position instable de la politique, l'auteur y explique l'instrumentalisation de la religion afin d’asseoir le pouvoir. On comprend alors les desseins qui se sont joués et l'obscurantisme d'une époque qui se cherche, et dont découle la barbarie. Et la violence est bel et bien présente. Comme la punition dont est victime Rustico lors de son escale à Mayence et qui consiste à ébouillanter son bras pour avoir supposément acheté des armes illicites. Ou encore l'essai de ces mêmes armes sur un prisonnier à Alexandrie, qui permet littéralement d'éventrer. Charmant !



Quête rythmée en quatre parties, l'auteur a su m'embarquer aux confins de l'Histoire malgré un début chaotique. Palpitant, ce roman ne manque pas d'action et apporte surtout une connaissance nouvelle de cet étonnant épisode. Mais les Vénitiens ont-ils réussi ou failli à leur mission me direz-vous ? Pour le savoir, il va falloir lire ce récit qui se prête facilement aux légendes. 




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Quand Dieu apprenait le dessin

Ce roman raconte l’expédition de deux tribuns Vénitiens vers Alexandrie pour s’y emparer de la relique de Saint Marc.



Étonnamment, on croit partir pour Alexandrie dès les premières pages et l’on se retrouve à traverser les Vosges pour nous rendre à Mayence, sur les rives du Rhin, en Allemagne !

Dans la première des trois parties de ce livre, on est plongé immédiatement dans une époque où vivre c’est avant tout survivre, c’est-à-dire arracher sa nourriture aux animaux et se défendre des prédateurs tels que les loups et les brigands.

Le principal personnage est Rustico, c’est lui qui mène les opérations. Il est pieux, courageux, persévérant et fidèle à son épouse qui l’attend au pays. Il va rapidement sauver de la pendaison le moine Thodoald. Celui-ci vit en Hermite lors de leur rencontre, mais il va suivre ensuite les expéditions de Rustico. Il se révèle rapidement grand jouisseur de la vie et fornicateur. D’ailleurs les religieuses sont souvent des catins dans cette première partie qui donne une impression de décousu pour qui ne maîtrise pas parfaitement cette période de l’histoire.

La seconde partie se déroule à Venise, y apparaissent les personnages de Philomène, prostituée Grecque, qui se retrouve esclave de Thodoald et rumine sa vengeance tout au long de l’histoire et de Marino Bon qui accompagne Rustico à Alexandrie. Celui-ci est plus savant et politique que Rustico, c’est lui qui assure l’interface avec le Doge Justinien.



Le voyage vers Alexandrie ne commence que page 183 sur 272 pages !



Ce roman anticlérical se veut un récit réaliste de la légende historique et surtout religieuse de cette épopée.

Il est une parfaite illustration de l’histoire « vraie » telle qu’elle est racontée habituellement.

Une succession de massacres, d’esclavagismes, de corruption, de trahisons, de manipulations.

Ce roman m’a été recommandé par mon libraire comme décrivant Venise et sa création, je suis restée sur ma faim. Venise n’est ici, pour moi, qu’un décor. Le propos est surtout de critiquer la religion et la manière dont on fabrique des légendes.



J’aurais dû le prendre à ma bibliothèque préférée au lieu de l’acheter, il va finir dans une boîte à livre…

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L'Absent

J'ai beaucoup aimé ce livre. Grand amateur des livres de Jean Giono, j'ai trouvé dans L'Absent certains de ses traits caractéristiques, surtout dans les dialogues qui de prime abord n'aboutissent à rien d'important. Et qui, bien sûr, prennent toute leur importance quelques dizaines de pages plus loin. Rambaud a aussi cet art de laisser planer le mystère sur le fond de pensée des personnages. Pour la plus grande joie des lecteurs.
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Quand Dieu apprenait le dessin

Quand Dieu apprenait le dessin, de Patrick Rambaud, nous raconte comment Venise a volé la dépouille de saint Marc à Alexandrie.

Nous sommes au début du IXe siècle. Un tribun de Rialto, Rustico, commerçant vénitien, négociant en armes, épices et esclaves, rentre de Mayence avec le moine Thodoald, anciennement apothicaire, qu'il a sauvé.

C'est l'occasion pour l'auteur de nous dépeindre la vie des religieux à cette époque. C'est très souvent trivial mais le sacré n'est jamais loin.

De retour à Venise, Rustico et le tribun Marino Bon sont convoqués par le doge de Rialto, Justinien. Il les charge de partir avec leurs bateaux récupérer la relique de saint Marc, à Alexandrie.

Ceci permettrait de conférer à Venise une autorité et une légitimité face à l'hégémonie de Rome. En effet, placer la ville sous la protection d'un évangéliste aussi renommé que Marc serait un moyen pour Venise de devenir l'égale de Rome, d'assurer son indépendance et le pouvoir des doges.

« le 31 janvier 828, à 9 h du matin, Justinien Parteciaco commande aux navires vénitiens d'appareiller pour l'Égypte musulmane. » Et voilà nos deux tribuns sans scrupules partis pour l'aventure. Quelle aventure ! Car, une fois sur place, comment s'emparer de cette relique ?

Et c'est là qu'intervient le talent de Patrick Rambaud, son esprit farceur, ironique et sa truculence. Vont-ils parvenir à leurs fins ? On est happé par le récit et impossible de lâcher la lecture.

Si vous souhaitez embarquer dans cette époque méconnue de la fondation de cette célèbre cité lacustre qu'est Venise, alors, plongez immédiatement dans ce roman satirique et vous ne serez pas déçu !


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Quand Dieu apprenait le dessin

C’est en 1990 que Patrick Rambaud a imaginé cette rocambolesque histoire, pourtant basée sur des faits réels.

Il nous offre , avec un souffle épique, une traversée du neuvième siècle et du Haut Moyen Age ; la France est gouvernée par Charles le Pieux, fils falot de Charlemagne. Nous sommes encore chez les barbares et n’avons pas retenu grand-chosedes civilisations grecque et latine. Par contre la religion est de mise dans chaque acte (répréhensible ou pas)de la vie quotidienne.

A Venise, là où prospèrent les marins et les marchands, l’idée d’une protection, genre saint patron fait son chemin, et on se souvient que Marc l’évangéliste se trouve sous la protection des chrétiens d’Alexandrie . Qu’à cela ne tienne, deux capitaines vénitiens partent là bas avec leurs vaisseaux, sorte de croisade en quelque sorte et après de multiples péripéties ramènent la relique et l’installent au palais ducal.

La relique trouvera sa place dans la basilique St Marc au XV siècle.

L’ironie corrosive propre à l’auteur donne le sourire, la lecture est facile, et se rafraîchir la mémoire de cette manière est bien agréable.
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Quand Dieu apprenait le dessin

Le début des années 800 en France et à Venise est une période d’obscurantisme pendant laquelle règne une grande instabilité politique et religieuse. Louis le Pieux, le fils du grand Charlemagne, est empereur des Francs. Venise quant à elle souhaite assurer son indépendance face à la suprématie d’autres villes plus prospères. Pour cela, tous les moyens sont bons, comme aller chercher la sainte relique de saint Marc à Alexandrie et en faire le protecteur de la cité des doges.

Comme les manipulation politiques et religieuses ne font pas peur aux régnants, ils laissent carte blanche à leurs plus emblématiques commerçants. Ceux qui ont l’habitude d’échanger esclaves et soieries contre métaux et objets manufacturés seront les messagers et les négociants et transporteurs des restes du saint.

Patrick Rambaud évoque l’histoire abracadabrantesque et passionnante de cette quête et de ce voyage, alors que le christianisme s’étend de part et d'autre de la méditerranée.
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Quand Dieu apprenait le dessin

Commerçant vénitien réputé, Rustico arpente le continent européen d’est en ouest pour vendre aux « barbares » francs ses épices, soieries et esclaves. Chaque périple amène son lot de surprises, une rencontre avec Louis le Pieux, fils de Charlemagne, le sauvetage d’un moine en passe d’être pendu, ou encore la menace d’être ébouillanté vif. Dans une Europe acquise au christianisme et aux superstitions, il est aisé de vendre n’importe quoi à n’importe qui, sous couvert de sainteté. De retour à Venise, Rustico est mandaté, avec le tribun Marino Bon, pour aller « récupérer » la momie de Saint Marc à Alexandrie : avoir un saint patron digne de ce nom est le seul moyen pour Venise de s’émanciper de Rome une bonne fois pour toutes. Le périple reprend, vers le sud cette fois, où les hommes sont certes plus instruits et plus raffinés, mais où la religion et la violence restent toutes puissantes.

Le Moyen-Âge est rarement le sujet de prédilection des écrivains, ce qui semble compréhensible quand on réalise ici le barbarisme de nos ancêtres francs, incapables de capitaliser sur les progrès apportés par l’Empire romain… Et pourtant, ce siècle offre ici à Patrick Rambaud une source inépuisable d’anecdotes improbables et hilarantes. Tous les personnages y passent, toutes les coutumes et surtout, toutes les légendes fantasques revendiquées par la religion. Ah, des reliques, on en voit passer, toutes plus saintes les unes que les autres, et pourtant…

Patrick Rambaud s’attaque sans pitié à la dévotion chrétienne extrême des hommes de l’époque, leur aveuglement et leurs superstitions manipulées sans vergogne par le clergé. Même le roi des francs, Louis le Pieux, « pratique la sainteté » et utilise les croyances populaires pour se débarrasser des gêneurs. D’aventures loufoques en faux miracles plus ou moins habilement orchestrés, nous voyageons de Mayence à Alexandrie, hallucinés par les mœurs de l’époque, amusés par les répliques grotesques des personnages principaux et presque choqués par la facilité avec laquelle les uns et les autres se font manipuler par nos marchands vénitiens.

Même pas besoin d’être passionné d’histoire pour apprécier cette satire savoureuse proposée par Patrick Rambaud – le récit romancé permet à chacun de se prendre au jeu de cette aventure rocambolesque. A savourer sans modération !
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Le Roland-Barthes sans peine

Ah ça pour une leçon de français c'est une leçon de français ! 

Avec « Le Roland-Barthes sans peine » je continue mes lectures de parodies proposées par Patrick Rambaud et Michel-Antoine Burnier. Les deux compères ont écrit plusieurs ouvrages ensemble. Ça commence à dater mais le temps n'a pas érodé leur sens de l'humour.

Cette fois-ci c'est Roland Barthes qui est le sujet du professeur Rambaud. C'est très drôle. Il décortique avec Michel-Antoine Burnier toutes les subtilités du langage écrit de l'auteur français qui se reconnaît par son style particulier. Évidemment ils s'attaquent à de grands auteurs pour avoir des choses à dire.

En 18 leçons ils proposent aux étudiants mais aussi à tous ceux que ça intéresse, de reconstruire la façon dont Barthes s'exprime et ses codes de langage (exemple : la surponctuation mais pas seulement).

Je ne suis pas une très bonne élève car malgré ma lecture des 18 leçons je n'ai pas réussi à faire les exercices proposés. 

Rambaud et Burnier décortiquent la boîte à outils du sémiologue français et les leçons sont accompagnées d'une gymnastique textuelle et de morceaux choisis complétés par quelques images.

Ainsi, on sait tout du R.B. car avec ce petit livre on rentre dans les coulisses d'un langage qui existe ; on pourrait ne pas y croire si on n'a pas lu Roland Barthes. Il n'y a plus qu'à le faire !



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Bernard Pivot reçoit... Breton, Camus, Céline, ..

Bernard Pivot est une figure majeure de la télévision. Avec "Apostrophes" notamment, il a reçu au cours d'émissions passionnantes les plus grands écrivains et autres personnages du monde de la culture. Dans les années 80, j'ai passé pas mal de vendredis soirs à le regarder par plaisir.

Alors quand j'ai découvert à la bibliothèque le livre de Patrick Rambaud publié en 1989, qui imagine un plateau idéal ce cette émission (deux en l'occurrence) mais transposé au début des années 50, je n'ai pas hésité. Qui mieux que Bernard Pivot pouvait animer une telle reconstitution pour parodier une émission dont le montage est particulièrement judicieux. Car ce sont des joutes verbales qui auraient pu exister bien que les écrivains français autour de l'animateur, sont morts à l'époque de la publication du livre. Mais ils n'ont rien de fantômes car leurs frasques sont passées à la postérité. Bien sûr, ça manque de femmes mais c'est d'époque et Bernard Pivot a suffisamment de références pour en citer quelques-unes.

Que ce soit le surréalisme ou le nouveau roman tous les courants littéraires et tous les auteurs présents sur le plateau sont écorchés. Mais ils ont du répondant, ce qui donne un livre jubilatoire qui m'a fait passer un excellent moment.





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Quand Dieu apprenait le dessin

Dans Quand Dieu apprenait le dessin, l'auteur raconte comment Venise a volé la dépouille de saint Marc à Alexandrie.


Lien : http://www.lefigaro.fr/livre..
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