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Critiques de Patrick Rambaud (433)
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La grammaire en s'amusant

Ce livre se présente sous forme de dialogue entre "Moi" (l'auteur) et "Lui" (son petit-fils); c'est ainsi un peu une réécriture du "Neveu de Rameau" dans mes souvenirs.



Il s'agit d'une lecture que j'aurais aimé rencontrer il y a dix ans de cela. Maintenant, mon "éducation" linguistique est faite et la plupart des informations ou des explications données dans ce livre, je les avais déjà... Par ailleurs, certaines notions étaient vraies il y a dix ou quinze ans, mais ne le sont plus de nos jours; je pense à la notion des compléments essentiels ("je vais à la boucherie" ne contient plus un complément circonstanciel) ou à celle du mode conditionnel qui n'est pas abordée ici. Un livre qui date donc à mon goût.



Ai-je néanmoins trouvé ce livre intéressant? Oui, mais plus pour "enfoncer un clou" me concernant. J'ai malgré tout appris certaines choses, en rapport avec l'origine d'expressions notamment: d'où vient le mot "fayot" désignant celui qui brosse dans le sens du poil, d'où vient l'expression "tomber dans les pommes"...?



Je n'ai en revanche pas apprécié le langage de "Lui": je n'ai pas perçu son intérêt, si ce n'est pour se moquer de l'ignorance de certains jeunes.
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La Bataille

Un roman que je lis tardivement après sa parution mais qui m'a captivé. Dans un tourbillon de personnages, d'actions et d'intriques Patrick RAMBAUD nous plonge au cœur de la bataille.

Aucun doute : nous sentons l'odeur de la poudre, des chevaux, entendons le bruit des canons, les cris des agonisants et luttons contre le courant du Danube qui entrave les plans de Napoléon.
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La Bataille

Raconter la bataille d'Essling, petit village situé en face de Vienne, il suffit juste de traverser le Danube, là où les armées de Napoléon ont connu leur première débâcle. Cet affrontement avec les troupes de l'Archiduc Charles sonne un peu comme le prémisse des grandes hécatombes modernes, 2 jours de combats, 40 000 morts, 11 000 mutilés....Le projet initial de raconter cette sale guerre était de Balzac, il ne l'a pas mené à terme, P. Rambaud a, en toute modestie relevé ce défi littéraire. Ultra documenté sur, la composition des armées belligérantes, leurs uniformes, la vie des troupes en campagne, les stratégies mises en place par les 2 chefs de guerre, Napoléon et l'archiduc Charles, à ce titre, l'envoi d'un moulin à vent en flamme sur le pont de fortune construit par les français est un des moments les plus forts du livre, P. Rambaud rend son roman très palpitant. Si on y croise, outre les 2 chefs d'état guerroyant, Massena ou bien Stendhal, il met aussi en scène des gens du peuple, simples soldats ou officiers, dans leur héroïsme ou bien lâcheté, voire monstruosité. Cette intrusion de la petite histoire dans la grande donne beaucoup de relief à ce récit qui, ainsi, ne se contente pas d'être un simple compte rendu d'offensives et de déroutes. Des tranches d'humanité se débattent en parallèles de la grande histoire, pour survivre au son des canons et des boulets qui viennent les faucher. Un grand beau livre.

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Deuxième chronique du règne de Nicolas Ier

Le style reste celui de la précédente chronique. Mais soit c'est l'habitude, soit l'actualité de cette période du règne était moins importante, mais le livre paraît moins envolé que le précédent. Certains continuent à voir leur portrait bien brossé mais le bilan paraît assez maigre.
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Chronique du règne de Nicolas Ier

Retrouver un peu d'histoire contemporaine dans la lecture de cette satire du premier roi président de la vème, c'est désaltérant, désopilant et un peu désespérant quand on fait le constat que la situation actuelle n'en est que pire, puisqu'après un monarque nous installâmes un Jupiter....

Rambaud, en peignant avec un accent voltairien les dèrives du quinquennat de l'impérissable (et impunissable) Petit Nicolas), questionne notre relation ambiguë au pouvoir, notre complaisance envers des personnalités à la probité relative et notre fascination pour les ors de notre monarchie et les frasques des puissants.

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La Bataille

Je n'aime pas la guerre et je n'aime pas Napoléon alors "La Bataille" de Patrick Rambaud n'avait rien pour me plaire. C'est parce que je connais ses parodies de Marguerite Duras qu'il a écrites avec beaucoup d'humour et parce que son roman a reçu le Prix Goncourt 1997 que je m'y suis intéressée.

J'ai bien fait car c'est une agréable surprise.



D'abord, il y a le fait historique bien documenté, la bataille d'Essling près de Vienne qui a opposé les troupes de Napoléon et celles de l'archiduc Charles d'Autriche en mai 1809, racontée sur le terrain. Le terrain est glissant car ils sont sur les bords du Danube et l'île Lobau sépare les deux rives. Il faut donc construire un pont provisoire que les autrichiens s'appliquent à détruire systématiquement. Cela va durer deux jours durant lesquels ont suit les combats meurtriers des troupes dirigés par les maréchaux napoléoniens comme Lannes ou Masséna. Car les personnages sont bien là et malgré les morts ils sont souvent décrits avec une pointe de dérision comme ce Napoléon caractériel et de mauvaise foi, ce dont je ne doutais pas.

Surtout, il y a Henri Beyle, l'ami de Masséna, en charge de l'approvisionnement, qui écrit une partie de l'histoire mais je ne doute pas non plus de son portrait sachant qu'il s'agit du futur Stendhal.



Il faut dire que Balzac avait commencé à faire le récit de cette bataille et que Patrick Rambaud s'en est inspiré avec succès. D'ailleurs, il n'oublie pas de le citer dans sa dédicace. Pour autant, si l'intérêt historique est bien là, les faits semblant avérés, ce que j'ai préféré c'est le ton qui m'a fait penser à Jean Teulé pour son humour, dans un style plus élaboré. On retrouve son habitude des parodies, ma curiosité a donc été récompensée.





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L'Absent

Dans ce dernier épisode de l'histoire napoléonienne par Patrick Rambaud, nous voici plongé aux côtés de l'empereur lors de la campagne de France. l'intrigue se déroule lors de l'approche des troupes alliés de Paris et du retour de Napoléon à Fontainebleau. L'absent, un titre bien trouvé puisqu'au départ Napoléon est absent de Paris avant de devenir absent de France avec son exil sur l'île d'Elbe.



Patrick Rambaud traite ici d'un sujet mais connu que les grandes batailles de l'épopée Napoléonienne. Malgré ses succès lors de la campagne de France, Napoléon abdique. C'est cet épisode que décrit très bien l'auteur, on suit l'empereur et surtout ses mauvais conseillés mais aussi les nombreux conspirateurs qui cherchent à remettre sur le trône les Bourbons. Une histoire cachée riche en complots et trahisons. La vie de Napoléon sur l'île d'Elbe, bien que documenté n'est pas non plus un épisode le plus connu et c'est plaisant d'imaginer cette vie en exil sous la plume de Rambaud. Toutefois le récit manque d'entrain et traine un peu sur certains aspects. C'est dommage car le rythme assez lent manque d'action ou de rebondissements. On est loin du premier tome : La bataille.

Pour ceux qui ont lu les deux premiers livres celui-ci reste dispensable mais si vous les avez adoré alors lisez celui-ci pour clore cette aventure !
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Il neigeait

Expérience immersive dans laquelle l'on suit les destins de nombreux personnages embarqués dans la longue route de la retraite de Russie. Petite histoire dans la grande, la lecture est avalée d'une traite tant la fascination (souvent morbide) s'exerce.
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Quand Dieu apprenait le dessin

Grâce à son érudition, à la fidélité aux sciences humaines et à la maîtrise de sa plume sachant faire de l'humour plus qu'un ornement, Patrick Rambaud a su décrire et redire que l'humanité n'apprend plus de nouveaux desseins et ne fait que changer de moyens.

Suivant une trame respectant la chronologie des aventures il use du même style que le Décameron en compilant des anecdotes. Rendant comme un hommage à Boccace il dit des vérités immuables sur le comportement humain, avec l'art du Pouvoir d'exploiter le besoin de superstitions en présentant de nouvelles formes d'idoles. Si Dieu, en apprenant le dessin "bar­bouillait des per­son­nages élé­men­taires et gros­siers” les hommes ont su affiner les représentations pour des plus nantis confirmer le destin.

Mais, comme on ne s'attend plus à trouver une perle quand on ouvre des huitres, il se peut fort que dans la somme des succulentes truculences à la Jean Teulé, dans l'abondance des détails historiques cousus aux actions sonores et odorantes se distingue une belle histoire d'amour où Kassia apparait comme l'espoir que la beauté discrète nous destine à être plus que des manipulés.

Peut-être est-ce aussi un clin d'œil qu'une certaine Kasia était maîtresse de cérémonie à la 69ème Mostra de Venise.
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La Bataille

Ce roman raconte la bataille d'Essling, qui a précédé celle de Wagram, et se veut l'accomplissement du projet inachevé De Balzac sur la question des batailles napoléoniennes.

D'autres Prix Goncourt comme "L'anomalie" ou "La plus secrète mémoire des hommes" m'avaient déçu. Mais, ce roman historique est bien emmené, bien documenté et n'essaie pas d'en mettre plein la vue. Il donne une vision de l'horreur des champs de bataille, de la triviale simplicité des prises de décisions tactiques de Napoléon, du peu de considération que l'on avait de la vie humaine à l'époque, de la lassitude chez les maréchaux des guerres perpétuelles déclenchées par leur Empereur et qui a probablement contribué à la chute de l'Empire. Napoléon y est aussi décrit comme un inculte, un tyran assoiffé de batailles, une sorte de sociopathe. Venant de lire "Roi par Effraction" de François Garde, j'ai apprécié un point de vue historique moins policé et plus ancré dans la réalité du terrain. Mais il est, à mon goût, excessivement "à charge" contre le personnage même de Napoléon et sans subtilité sur cet aspect, à l'unisson de ce que des décennies de propagande anglo-saxonne anti-française ont pu produire.
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La Bataille

Pour la mise en contexte, après un certain film décevant au cinéma, j'ai voulu essayer du coté de la littérature pour me transporter à l'époque napoléonienne.

Tout d'abord, l'auteur a fait énormément de recherches. Que ce soient dans les descriptions des uniformes, des lieux, des jargons, tout est là. On est littéralement transporté à Essling. On se retrouve au milieu de la bataille. On ressent l'angoisse des généraux, la peur et les cris des soldats. Et même le hennissement des chevaux.

L'auteur a travaillé le caractère des personnages. Il a pris des libertés, certes, mais je trouve le travail réussi.

Juste une dernière chose (c'est un avis personnel qui n'engage que moi) mais je n'ai pas aimé la représentation de Napoléon qui fait très "enfant capricieux et colérique".

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La Bataille

Bon cela faisait partie des lacunes que je devais combler, m’intéresser d’un peu plus près à ce fameux NAPOLEON. Sortir des clichés et de l’image floue et certainement édulcorée que j’en avais et c’est par ce roman qu’il a fallu que je commence (peut-être pas une bonne idée finalement).

Le seul livre lu, sur le personnage est « Outre Terre » de Jean Paul Kauff Mann encore une bataille celle d’Eylau mais vue par un contemporain, une enquête journalistique en somme.

Le Roman LA BATAILLE est tellement bien fait, documenté, travail d’historien (bravo Patrick RAMBAUD) que l’on entre de plein pied dans la boucherie, on patauge dedans.

Des soldats se suicident au cœur de la bataille, la cavalerie piétine les cadavres….

Oh bien sur ce n’est pas que cela, les officiers montent au front encouragent leurs troupes au péril de leur vie avec un panache suicidaire, il y a de la tactique, de l’héroïsme…

La bataille d’ESSLING aux portes de Vienne. 20000 morts côté français à peu près autant coté autrichien, suivie de près par la bataille de Wagram encore 30000 morts de part et d’autre.

On a beau se dire, se répéter qu’il faut replacer les évènements, l’Histoire dans le contexte de l’époque, mais vu de notre position d’européen du XXI -ème siècle en haut de la pyramide de MASLOW cela demande un effort certain.

Et là on a évidemment beaucoup de mal à se dire que tous ces morts n’étaient qu’un détail, un passage obligé vers la victoire.

D’ailleurs presque un siècle plus tard on a fait beaucoup mieux avec la guerre de 14/18 avec 9 millions de morts. Les guerres napoléoniennes, elles, ont dû totaliser environ 1 million de victimes.

D’ailleurs l’empereur était aimé voire adoré par ses « grognards » encore un mystère.

Napoléon : -Je les offre aux canons et aux baïonnettes et ils m'aiment ! Parfois, je ne comprends plus.

Incriminer Napoléon serait un raccourci un peu trop facile, en clair La France devait faire face aux coalitions européennes successives, hostiles à la révolution Française.

Pour terminer, on peut se poser naïvement la question où était la diplomatie ? car cette science au service de la paix existait et depuis longtemps (voire la fameuse biographie de Louis XI 1423 /1483 de Paul MURRAY) .

Ou bien fallait-il que les égos s’expriment, inévitablement, à coup de canons et de charge de cavalerie.





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La Bataille

Voici l'histoire de la bataille d'Essling en banlieue de Vienne en 1809. Le début du roman expose la vie des nobles du régime, puis leur vie en campagne, la vie des bivouacs, les grognards de la Garde, les humeurs de l'empereur. Puis nous entrons dans les deux journées et les deux nuits de la bataille proprement dite avec toute la complexité du franchissement du Danube autour de l'ile de Lobau. La fin est étrange mais encore deux jours plus tard, il y aura Wagram!

Première lecture de Rambaud nous sommes agréablement surpris par le style très enlevé et riche. Pas vraiment fan des romans historiques, mais celui là est très bien tourné. Il montre bien les horreurs de la guerre, les fatalités, les aspects psychologiques aussi (Humeurs de Napoléon, un soldat se suicide, les personnages féminins.

Le vrai truc de ce roman est de raconter une bataille sans vainqueur ni vaincu, une bataille bien étrange qui nous projette déjà dans l'absurde de celles qui se dérouleront au début du XXème siècle.
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L'Absent

Roman historique plutôt sympathique. Pour les passionnés de la période, l'Absent est une bonne leçon d'histoire. Patrick Rambaud nous entraîne en 1814, de l'entrée des troupes "alliées" en France (campagne de France et défaite impériale avec la prise de Paris) au retour de l'ile d'Elbe en nous plaçant dans l'entourage de Napoléon. Le personnage principale est Octave, héros fictif, peut-être guère convaincant, mais qui sert de fil conducteur. Une belle balade avec par exemple la dangereuse traversée du Midi pour rejoindre l’exil elbois, le séjour de Marie Walewska et du petit Alexandre auprès de l’Empereur, son père, etc. Lecture facile, chapitres courts, un bon moment de lecture.
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Bérézina, tome 3 :  La neige

Troisième et dernier tome de la version écrite et mise en images par Gil, Rambaud et Richaud sur l'une des batailles les plus meurtrières du règne de Napoléon mais qui fût une victoire pour l'armée française même si à présent, Bérézina est synonyme de déroute ou de défaite .



Nous retrouvons les personnages principaux des premiers tomes qui après avoir échappés aux flammes de Moscou, affrontent les glaces de smolensk.



Les dessins illustrent parfaitement le récit et c'est une page d'histoire qui nous est contée .

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Le chat botté

Preuve que je rencontre de grosses difficultés dans le domaine littéraire, c’est la première fois que je mets autant de temps à rédiger une chronique. J’en suis déjà au quatrième jour... En résumé, c’est parti pour être compliqué mais on va s’y coller tout de même. Concernant ce livre, je me suis puni suite à ma vilaine habitude : ne jamais lire les résumés des bouquins que j’emprunte. Ici, nous explorons une partie de la révolution française et jusque là, aucun souci. Là où j’ai rencontré mes premières difficultés de progression, c’est lorsque j’ai parcouru des passages centrés sur Napoléon. Faut savoir que cet homme n’est pas du tout mon personnage historique favori et j’ai un peu peur que cela joue sur la future note que je m’apprête à attribuer. Toutefois, un autre homme a su attiser ma curiosité même si ce dernier n’était guère fiable… tout comme l’empereur d’ailleurs. Bien sûr, je vais me plier à mon exercice favori afin de parler un peu plus de ce garçon. Tiens, pourquoi ne pas commencer ?



Points négatifs :



• Comme je l’ai dit quelques lignes plus haut, Napoléon. Très difficile de lui faire confiance et je n’aurais pas aimé être dans son entourage proche. D’ailleurs, je relève une certaine hypocrisie de sa part que je me dois d’expliquer. Bon, si le garçon a su provoquer sa grosse révolution, c’est parce que les pouvoirs en place, à cette époque, étaient devenus obsolètes. Toutefois, il veille à en conserver certaines pratiques pour mieux asseoir son pouvoir. Quitte à tout révolutionner, autant le faire entièrement.

• Toujours sur Napoléon. Lui aussi n’hésite pas à utiliser les femmes de sa famille pour favoriser certaines alliances et surtout, pour l’aider à prendre bien plus de pouvoir. Là encore, lorsque l’on veut changer les choses, on le fait vraiment.

• La lenteur de l’intrigue. Allez, sur les deux cents premières pages du bouquin, il ne se passe pas grand-chose concernant les échanges musclés. Beaucoup de discussions liées aux stratégies à mettre en place mais lorsque l’on s’attend à voir un passage qui prête justement à la mise en pratique, non, ce n’est pas encore pour tout de suite.



Points positifs :



• La taille aléatoire des chapitres.

• Saint-Aubin. Bizarrement, c’est le seul qui a su attirer mon attention alors que le garçon ne fait rien pour faciliter la sympathie. Tantôt il se veut royaliste et la seconde d’après, il devient leur ennemi avant de retourner une nouvelle fois sa veste. Très dur de lui faire confiance mais le seul domaine où là, on peut se reposer sur lui, c’est lorsqu’il se fait amoureux. C’est un homme qui se montre également déterminé et bien plus courageux qu’on pourrait le croire.

• Très heureux d’avoir fait la connaissance de cette chère Joséphine qui a su, d’entrée et sans le vouloir, retourner la tête et le cœur de Napoléon. C’est une femme qui a su se prendre en main très vite et de toute manière, la vie ne lui a guère laissé le choix.

• Mine de rien, nous apprenons quelques éléments qui aident à mieux comprendre la révolution ou du moins, sa grande histoire. Cette œuvre a son mérite.
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Emmanuel Le Magnifique

Sous-titré « Chronique d'un règne », cet ouvrage relate les quinze premiers mois du premier quinquennat mais aussi l'adolescence puis l'essor du « souverain », pour reprendre le ton satirique de l'auteur. Rambaud prouve qu'il possède une plume acérée. Pendant près de 200 pages, la performance littéraire est grande car cette parodie de récit à la manière ancien régime pourrait lasser, il n'en est rien. Macron est la vedette principale de l'ironie de Rambaud mais la Baronne d'Auzière, traduisez la première dame, a davantage qu'un second rôle. Si Rambaud n'élude pas la question de l'âge du capitaine et de sa compagne, son analyse littéraire étant séduisante, il faut souligner que l'écrivain ne se hasarde ni à la misogynie ni aux allégations nauséabondes. Rambaud, par exemple, démonte subtilement les mécanismes ayant conduit aux ragots sur l'homosexualité présumée du prince. Il faut reconnaître que Rambaud est un des premiers à avoir souligné le côté solitaire du personnage. Trait imputable à son enfance, cette forme d'enfermement dans l'exercice de pouvoir est désormais admise, même par certains de ses soutiens. Autre intuition de Rambaud : comment expliquer que ce « JFK français », ce président 2.0, soit aujourd'hui principalement soutenu par la France des déambulateurs, dont je commence à consulter les catalogues ?

Au casting de l'ouvrage, d'autres portraits au vitriol sont proposés, on retiendra ceux de Philippe et de Bayrou ou encore celui de Fillon judicieusement croqué en Tartuffe. Les anciennes cibles de l'auteur, Nicolas le Nerveux ou François le Minuscule sont là en vedettes américaines. Ce livre, lu quatre ans, après sa sortie, a le mérite de rappeler quelques épisodes révélateurs de la personnalité du monarque : ses premiers contacts avec Buffalo Trump ou avec le Tsar Vlad le Terrible par exemple, la rencontre entre jésuites avec le souverain pontife. Enfin, ayant toujours considéré que Johnny était à la chanson ce que MacDo est à la gastronomie, j'ai apprécié le délicieux moment où Rambaud évoque l'hommage à Jean-Philippe Smet…

Rambaud possède une connaissance pointue de l'histoire et il montre que c'est davantage chez Badinguet, Napoléon le Petit, que chez son oncle qu'il conviendrait de comparer l'ascension de Macron. Rambaud, s'il reconnait et décrypte le talent de communicant de Macron, décrit surtout l'enchaînement de circonstances favorables à ce Rastignac newlook : le renoncement de Hollande, mais aussi celui de Juppé, les casseroles puis l'entêtement de Fillon, le ralliement de Bayrou. Les amateurs de foot se souviennent tous de la peu élégante « chatte à Dédé », référence à la chance supposée de Didier Deschamps, celle à Manu a aussi du pedigree. Dans les deux cas, ces indéniables fins tacticiens ont bénéficié d'un heureux alignement des planètes, au nombre desquelles Jupiter, bien entendu.

Brûlot dénonçant la monarchie présidentielle, Emmanuel le Magnifique n'est pas une simple chronique politique. Rambaud ne patauge pas seulement dans « la mare aux canards » (comment ne pas penser à mon journal préféré ?), il analyse le contexte social ou les conséquences d'enjeux internationaux sur le débat national, notamment le terrorisme.

Il apparaît clairement que la Vème République est un système qui présente bien des désavantages. Si nous sommes encore en démocratie, ce livre en est d'ailleurs la preuve, il convient néanmoins de mesurer, en toute objectivité, les menaces qui pèsent désormais sur la République. Depuis 2018, l'eau qui a coulé sous les ponts n'est pas très claire. Alors une VIème République ? Ce n'est en tout cas pas du côté du Baron de la Méluche, que Rambaud nourrit un quelconque espoir. le tribun hologrammé est habillé pour de nombreux hivers… La jurisprudence Mitterrand, pourfendeur du régime, puis président absolu, y est sans doute pour beaucoup.

Livre humoristique bien sûr, un bandeau « attention peut contenir des substances allergènes » serait souhaitable. En refermant le livre, on se surprend à se gratter les bras ou à éternuer… Même les noms d'Arnaud Beltrame ou Mamoudou Gassama, héros de la République loués par Rambaud, ne réussissent qu'à atténuer les symptômes. Pourvu qu'un fatal oedème de Quinck(ième République) ne nous attende pas en 2027 !
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Chronique du règne de Nicolas Ier

J'ai retrouvé ce petit livre dans les profondeurs de ma bibliothèque et je l'ai relu pour mesurer sa résistance au passage du temps,ce dernier étant souvent fatal à la satire politique ,une fois son objet rejeté aux poubelles de l'histoire.Eh bien on y trouve encore du plaisir,car la plume de Rambaud est aussi allègre que caustique.On y trouve également matière à réflexion tant les turpitudes de la politique et la courtisannerie sont intemporelles.Les lécheurs de bottes de Sarko valent bien ceux de Micron. La vanité et l'arrogance du pouvoir,la folie des grandeurs ,se répètent comme reviennent les "affaires" et le tourbillon intéressé des girouettes politiques.Donc,cette chronique des premiers temps du règne garde de la saveur et de la pertinence.

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La Bataille

Impressionnante peinture historique. Rien à redire.

Si vous aimez ce genre, vous adorerez. Sinon c'est assez pesant.

Le parti pris de Rambaud : pallier un texte manquant de Balzac, ne peut à mes yeux au pire aboutir à une cata, au mieux à... une copie de Balzac ce qui serait un brillant exercice. C'est le cas. On touche au brillant. Mais c'est du Balzac, pas du Rambaud.

J'imagine qu'un Eric Zemmour a dû apprécier particulièrement ce texte à sa sortie. Vu les prix obtenus, il semble qu'on crevait d'envie d'humer des relents de classicisme et de beau français en 1997...



Amusant quand on considère le parcours de Rambaud dont la provocation est marque de fabrique. Il avait sans doute besoin de montrer qu'il sait faire et fabriquer, avant de rentrer dans le lard. Certes il dépeint ici un épisode peu glorieux de la gloriole napoléonienne.



Bref, moi perso je ne suis pas fan. J'apprécie l'exercice. Point.

Dans le genre roman historique ou historicisé, je préfère des textes où s'ajoutent des strates plus folles, plus originales, qui sans enlever à l'H/histoire leur offre une plus-value (comme Les Bienveillantes ou Le Roi des Aulnes).
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Bérézina, tome 2 : Les cendres

Suite de l'avancée des troupes napoléoniennes mais début aussi du repli pour certaines unités dans le froid et la famine.

L'empereur ne veut pas se rendre mais les armées de Koutouzov lui barrent toute retraite. On sent le début de la fin, mais pas encore la Bérézina.

Dessi s et dialogues effectués par la même équipe que pour le premier tome.
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