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Citations de Patrick Senécal (446)


- Si elle était vivante, je serais avec elle et tout serait plus simple...
Le cœur de Pierre se tordit comme un morceau de cellophane jeté au feu. Disait-elle cela pour lui faire mal ou le pensait-elle vraiment ? Ce n'était pas la première fois qu'elle utilisait ce genre de chantage émotionnel et cela le meurtrissait chaque fois. Mais cette nuit, il y avait quelque chose de plus résigné dans sa voix, dans son attitude même.
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Dans la tête de Pierre, les cris redoublent d'ardeur, gonflent et se multiplient, comme si dans son âme hurlait la totalité du genre humain.
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- C'est long, vingt-cinq ans, Monsieur Hamel. Même quinze ans. Pour demeurer en prison jusqu'à la mort, il faut avoir fait quelque chose de vraiment…
Il s'interrompit, réalisant la maladresse de ses paroles, mais Bruno avait compris et rétorqua sèchement:
- Le viol et la mort de ma fille ne sont pas assez graves, c'est ça?
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- Aliss, depuis que tu es arrivée ici, tu veux tout savoir sans rien essayer. Si c'est comme ça que tu veux connaître le monde, reste chez toi et regarde la télévision.
(Verrue)
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Il faut regarder en avant, non? S’intéresser à demain, pas à hier. Songer à ce qui nous attend et faire en sorte que ce soit excitant et beau, car il n’y a pas de raison que le futur ne soit pas formidable…

(p.204)
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Il y a toutes sortes de monstres, inspecteur : certains le sont toute leur vie, certains le sont juste pendant un court moment, pis certains le sont sans même le savoir...
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Il s'agissait juste d'être lucide.La religion est en chute libre depuis un moment ,il n'y a pas de raison que ça change.Je me doutais que l'architecture des églises,si apaisantes, si unique,intéressaient plusieurs acheteurs potentiels,spécialement dans le domaine des arts .
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Ils sont amants depuis dix mois,parfois seulement à deux,souvent en groupe comme ce soirs, et jusqu'à maintenant tout baigne .Pour la simple et bonne raison qu'ils cherchent la même chose: du bon temps sans engagement.
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La poignée tourne. La porte s’entrouvre et Dave serre les lèvres avec tant de force qu’elles en deviennent blanches.
Un enfant de sept ou huit ans apparaît.
Le visage d’Éric s’allonge de deux pieds. Le gamin a des cheveux noirs plats, porte des vêtements d’été et dévisage les trois hommes avec un large sourire, comme ravi de les trouver là. Dave baisse son arme en soupirant. Enfin, un rêve normal ! Il s’approche de l’enfant en souriant vaguement :
— Peux-tu parler ?
Le garçonnet le regarde d’un air interrogateur. Éric ose un petit ricanement, mais Loner conserve un visage grave. Dave se penche pour être à la hauteur de l’enfant. Ce dernier incline la tête sur le côté, en jouant avec l’un des boutons de sa chemise.
— Aie pas peur… Je veux juste savoir si… s’il y a d’autre monde, là-bas… Es-tu tout seul ?
Une petite main se propulse vers l’avant et cinq ongles tranchants se plantent dans la joue de l’évadé. Dave pousse un cri et lâche son couteau. Il se redresse d’un bond en portant la main à sa joue meurtrie, pour aussitôt hurler avec encore plus de force. Le gamin, qui a saisi le couteau avec une vitesse stupéfiante, vient de le planter dans son mollet droit. Dave se met à tituber, puis, perdant l’équilibre, tombe à la renverse. L’enfant bat des mains en gazouillant de joie, le sourire tout à coup inquiétant.
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"qu'est ce que la démocratie, sinon un système qui ne représente que l'opinion du plus grand nombre ?
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Anne ouvre la bouche lentement. Toute grande, immense! Et même, si aucun son ne franchit ses lèvres, je comprends qu'elle hurle, dans un abominable silence. Je mets les mains sur mes oreilles, car ce hurlement silencieux est le cri le plus insoutenable que j'ai entendu de toute ma vie.
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Je vais mourir. Je le sais.
Il va me tuer et je vais mourir pour rien, sans avoir jamais compris pourquoi. Cette idée est plus horrible et plus déchirante que la mort elle-même,
j’en suis convaincu.
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L’homme avait quitté depuis un moment le petit
sentier de terre battue et s’enfonçait entre les
arbres, son regard à la fois furieux et inquiet. À
plusieurs reprises, il s’arrêta pour crier le nom de
son fils, mais, à l’exception de quelques gazouillements
d’oiseaux moqueurs, le silence était la seule
réponse à ses appels. Malgré la dense végétation,
on voyait des herbes aplaties, des branches écar -
tées, comme si on était souvent passé par là. C’est
cette ébauche de chemin que suivait l’homme d’un
pas de plus en plus fébrile.
Enfin, il entendit une voix, qu’il reconnut aussitôt
comme celle de son fils. Elle venait de derrière
un immense buisson, juste devant lui. L’homme
s’arrêta et écouta un moment son fils qui parlait à
quelqu’un :
— T’as raison. Au moins, ça valait la peine !
L’homme serra les poings. L’inquiétude s’envola
de ses traits, cédant toute la place à la colère. Il
s’élança vers le buisson, le contourna d’un mou -
vement rapide et s’écria :
— Te voilà, toi ! Tu vas me…
Il s’immobilisa aussitôt et ses yeux s’écar quil -
lèrent de stupeur. Pendant quelques secondes, il
contempla la scène en silence, bouche bée.
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Le remords est un moteur tellement puissant. Pourtant, c'est une émotion absurde puisqu'elle ne sert à rien: elle est basée sur un événement du passé,donc sur quelque chose que nous pouvons modifier.Néanmois,elles est très efficace sur nos prises de décisions futures.
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Premier livre pour ma part de cet auteur que j'ai entendu souvent parler et aperçu ces livres.
Et me voilà à sauter le pas avec son dernier roman.
Très très belle découverte.
J'ai aimé cette histoire de journal intime, où notre personnage Florence se met à lui confier tous ses petits secrets. C'est vrai que dès les premières pages, on comprend très bien qu'il s'est passé quelque chose de grave, mais il y a ce fil conducteur (secret - vérité) qui nous tire tout au long de la lecture avec ses rebondissements et je n'avais qu'une seule envie c'était de connaître le fin mot de cette histoire. Et quelle histoire !

A savoir que dans ce roman le langage, pour les parties du journal intime, est enfantin, car l'histoire nous est racontée par Florence de huit ans, mais c'est ça qui fait le charme de l'histoire.
Certains passages sont cocassent, tandis que d'autres sont bien sanglants.
Quelques expressions québécois mais rien de bien méchant.
Une lecture qui m'a captivité.

Vous l'aurez compris me voilà convaincu et je suis bien décidée à lire d'autres de ces romans.
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La porte d’entrée s’ouvre et Paulo apparaît. Il secoue la neige sur ses bottes, son éternelle barbe de quatre jours balafrée par son sourire enfantin et carnassier à la fois.
— Je ferme dans vingt minutes, Paulo.
— C’est amplement suffisant, monsieur le Président.
Ça, c’est le surnom dont j’ai hérité quand on s’est rencontrés il y a neuf mois et que j’ai décliné mon nom de famille. Si je me fie au sourire qu’il arbore chaque fois qu’il m’appelle ainsi, il considère sa trouvaille comme la plus spirituelle de sa longue carrière de facétieux.
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La psychiatre hochait la tête, assise sur l’un des deux petits bancs de la cellule. Elle voulait toujours rencontrer ses patients dans leur « habitat ». Pourquoi donc ? Pour leur montrer qu’elle leur faisait confiance ? Peut-être…
— Le vrai tueur est encore en liberté, docteur. Elle prenait des notes, mais très peu.
— Vous me croyez pas, hein ?
— Ce n’est pas important que je vous croie ou non, Dave. La justice, elle, ne vous a pas cru.
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Juste avant de se hisser sur le bord, Dave a la rapide vision de la nuit, des façades des petits commerces, puis il bascule. Courte chute, durant laquelle il pense à se protéger la tête des deux mains. L’atterrissage est plutôt brutal, mais il se relève rapidement, à temps pour voir Jef rebondir à son tour sur le bitume, à dix mètres de lui. Les deux hommes se rejoignent : les côtes sont douloureuses, mais rien de cassé. Et la rue est vide de toute vie humaine.
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On finit par se rendre compte d'une chose abominable : même si on remplit notre vie de futilités, de mouvements vains et d'activités insipides, elle devient de plus en plus vide.
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Elle pleurait si souvent que la fillette se demanda comment son corps pouvaient encore produire des larmes.
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