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Citations de Paul Watzlawick (154)


Le paradoxe constitue le talon d’Achille de notre image logique, analytique et rationnelle du monde. Il est ce point où achoppe la division qui couvre apparemment toute la réalité en couples de contraires - et tout particulièrement la dichotomie aristotélicienne du vrai et du faux - et où se voit ma mise en défaut.
La manifestation clinique la plus importante du paradoxe « soyez spontané » réside probablement dans l’interdiction d’être triste et dans le message impliqué : « sois heureux » […] la personne déprimée a fini par s’imposer à elle-même le paradoxe et par intérioriser ainsi d’ordre d’être spontanée qui provenait originellement de l’extérieur. Et plus elle essaye alors de faire naître en elle les « bons » sentiments de joie et de bonheur, plus le paradoxe acquiert de puissance et d’emprise sur elle et plus elle risque de sombrer profondément dans sa dépression. L’insomniaque vit une épreuve qui est, pour essentiel, identique, quand il tente également de parvenir à ce phénomène spontané qu’est le sommeil par la force de la volonté.
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Une idée pour peu qu'on s'y accroche avec une conviction suffisante, qu'on la caresse et qu'on la berce avec soin, finira par produire sa propre réalité.
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[Avant tout sois loyal envers toi-même sans jamais renoncer]
[...] Ainsi le serpent, non content de se dévorer lui-même la queue, finit-il par se dévorer lui-même tandis qu'est créé un état de malheur qui est au-delà de toute comparaison.
Évidemment, pour les moins doués d'entre mes lecteurs, cette misère-là, demeurera un but sublime, mai à jamais inaccessible.
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Le pouvoir des perceptions subtiles

… nous sommes à la merci d’influences dont nous n’avons pas conscience et sur lesquelles nous n’exerçons virtuellement aucun contrôle conscient. Plus effrayant encore : nous influençons nous-mêmes les autres, quelles que soient la prudence et la discrétion que nous nous attribuons, par des moyens dont nous ne pouvons qu’être faiblement ou aucunement conscients. Nous pouvons en vérité être inconsciemment responsables d’influences dont notre conscience ignore tout et qui nous paraîtraient, si nous les connaissions, totalement inacceptables.
(De même les craintes professionnelles d’un thérapeute sont propres à provoquer l’issue redoutée comme l’illustre le vieux bon mot de l’hypnothérapie ; les effets de l’hypnose peuvent présenter un danger si le thérapeute croit que les effets de l’hypnose peuvent présenter un danger.)
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Mon but est de vous enseigner à passer d’une absurdité déguisée à une absurdité patente. (Wittgenstein)
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Il existe certes des puristes parmi les soi-disant « conseillers en communication » pour croire ingénument qu’il existe une communication « correcte » (dont on pourrait apprendre la grammaire comme celle d’une quelconque langue étrangère) et pour soutenir qu’il existe une réponse du genre : « Je n’aime pas cette soupe, mais je tiens sincèrement à te remercier de t’être donné le mal de la préparer pour moi. » Je ne doute pas que, dans les livres de ces spécialistes – et là seulement –, l’épouse se jette alors au cou de l’époux !
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La vie deviendrait horriblement compliquée si on ne pouvait mettre en réserve des solutions ou des adaptations réussies pour pouvoir les appliquer à nouveau à l'avenir. Mais ces solutions deviennent de terribles simplifications, répétons-le, si on ne prend pas en considération le fait que les circonstances évoluent sans cesse et que les solutions doivent changer au même rythme.
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Erickson : « Je vous en prie, ne me confiez pas quelque chose que vous ne voulez pas que je sache, attendez d’être vraiment prêt pour en parler ».
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Laing : « Si je ne sais pas que je ne sais pas, je crois savoir. Si je ne sais pas que je sais, je crois ne pas savoir. »
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(...)sociologue très diplômé à l'humour ravageur.
Woody Allen doit bien le connaître car on retrouve dans ses films le même ton,la même ironie.D Bona
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Très fréquemment - et tout spécialement en psychiatrie où le degré d'"adaptation à la réalité" d'un individu joue un rôle pré pondérant comme indicateur de sa normalité -, on fait une confusion entre deux aspects différents de ce que nous appelons la réalité.
Le premier a trait aux propriétés purement physiques, objectivement sensibles des choses, et est intimement lié à une perception sensorielle correcte, au sens "commun" ou à une vérification objective, repérable et scientifique.
Le second concerne l'attribution d'une signification et d'une valeur à ces choses, et il se fonde sur la communication. (p. 137)
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Paul Watzlawick
«De toutes les illusions, la plus périlleuse consiste à penser qu'il n'existe qu'une seule réalité.»
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Exercice 2. Dire ou faire quelque chose que l'autre peut aussi bien interpréter comme un trait d'humour ou prendre au pied de la lettre. Selon l'attitude qu'il adopte, lui reprocher de ne pas prendre au sérieux un sujet important, ou de manquer de sens de l'humour.
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La prédiction d'un événement a pour résultat de faire arriver ce qu'elle a prédit. Il faut et il suffit, comme nous l'avons dit plus haut, que nous nous convainquions ou que nous nous laissions convaincre par d'autres de l'imminence d'un évènement que nous considérons comme parfaitement indépendant de notre volonté. Très semblables à Oedipe, nous parvenons alors avec précision au résultat que nous cherchions à eviter.
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le bien général est l'argument des patriotes, des politiciens et des filous.
P95
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La volonté de renoncer à son indépendance, de troquer le témoignage de ses sens contre le sentiment confortable mais déformant la réalité, d'être en harmonie avec un groupe, est l'aliment dont se nourrissent les démagogues.
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A. Einstein : « C’est la théorie qui décide de ce que nous sommes en mesure d’observer. »
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Les avantages de la confusion
Passé le désarroi initial, la confusion déclenche une recherche immédiate de la signification, afin de diminuer l’angoisse inhérente à toute situation incertaine. Il en résulte un accroissement inhabituel de l’attention, doublé d’une promptitude à établir des relations causales, même là où de telles relations pourraient sembler tout à fait absurdes. […] cette recherche […] peut tout aussi bien conduire à des façons neuves et créatrices de conceptualiser la réalité.
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Tout sauf ça.
L’état émotionnel du patient qui vient en thérapie est tel qu’il est prêt à tout faire pour alléger sa souffrance, sauf une chose et une seule : faire cela qui allégerait effectivement sa souffrance. C’est parce qu’il pose cette condition que le patient referme le cercle vicieux de son problème et de la pseudo-solution qui la perpétue.
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[…] le mot d’esprit fait preuve d’un irrespect qui ébranle l’édifice apparemment monolithique des images et des classifications du monde. Cela peut aider à comprendre les gens qui souffrent d’émotivité ont à moitié résolu leur problème quand ils arrivent à rire de leur propre cas. « Il se mit à rire pour libérer son esprit de sa servitude mentale » (Joyce, Ulysse)
[…] le héros du Loup des Steppes de H. Hesse éclate de rire quand enfin il découvre que la réalité n’est que le choix d’une des multiples portes qui restent toujours ouvertes. Et il arrive quelque chose de semblable au disciple Zen quand il parvient à l’illumination : il rit.
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