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Critiques de Pétronille Rostagnat (634)
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Comment te croire ?

Petronille Rostagnat, nous étonne à chaque sortie de ses romans, Celui ci, en fait également parti. Une auteure que je suis depuis quelques années, pour ma part, ce livre est mon préféré. Elle a réussi, avec brio à transpercer mon coeur et mon âme. Une histoire bouleversante, sous fond d'un décor d'une extrême noirceur. Elle happe ses lecteurs par son écriture, nous rentrons dans le corps des personnages, nous ressentons leurs maux, leurs joies, leurs terreurs , leurs peurs et un sentiment d'empathie pour les personnages Comment rester insensible à ce roman , qui nous prend aux tripes dés le début, jusqu'au fin, un mot très frustrant, on n'en veut toujours plus. Un final qui solutionne une énigme , celle de la disparition mystérieuse d'une jeune fille Alice depuis 7 ans . Jean Pagen a mené tambour battant cette enquête, il a tout donné, mettant de coté sa vie familiale, principalement l'amour qu'une fille attend de son père, ce dernier étant veuf . Il vient d'apprendre qu'il est condamné, un cancer en phase terminal, lui ronge le temps qu'il lui reste Il va s'installer chez sa fille , profiter de ses petits enfants, essayer de se rapprocher de sa fille . Sa petite fille Celia, fait d'étranges cauchemars, des cauchemars qui font peur pour une enfant de 6 ans. Elle affirme pouvoir communiquer , avec Alice . Mon petit coté cartésien est remis en cause . Pourquoi Celia réagit elle de cette façon? Quel lien, si il y a lien , unit Alice à Celia ? Un nouveau tournant, de nouveaux indices viennent se greffer, et l'enquête est rouverte. Jean , a un seul but, dénouer cette histoire . Arrivera t-il à trouver les réponses à ses questions ?,Un thriller palpitant ,addictif, captivant, Un rythme montant crescendo. Une intrigue haletante et surprenante. Un suspens insoutenable. l'auteure se joue de ses lecteurs avec une grande dextérité. Son coté démoniaque, psychopathe refont surface. Elle m'a baladé dans son univers , une fin que je n'ai pas vu arriver qui m'a scotchée d'un coté et bouleversée de l'autre.
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Quand tu ouvriras les yeux

C’est le samedi 28 octobre 2023, au moment de l’annonce du « Grand Prix » Iris Noir 2023, que j’ai décidé de lire ce polar. Je contemplais R.J. Ellory en pleine séance de dédicace, lorsque l’organisateur de la 5ième édition du salon Iris Noir Bruxelles osa interrompre le maître du roman noir afin d’annoncer les lauréats du « Grand Prix » et du « Prix Découverte » Iris Noir 2023. Muni d’un mégaphone qui devait dater d’une époque où le silence régnait encore sur notre planète, il crachota tant bien que mal le nom de la grande gagnante parmi les nombreux auteurs de renom présents : Pétronille Rostagnat pour « Quand tu ouvriras les yeux » !



Un nom qui déclencha immédiatement une petite alarme au fin fond de mon cerveau encore légèrement embrumé de la veille et, après vérification sur mon GSM, il s’avéra en effet que ce roman se trouvait déjà bel et bien dans ma PÀL. Du coup, je le remonte dans ma PÀL, je l’ouvre, je ne parviens plus à le lâcher, je le dévore en un jour et je me pose, non seulement pour vous en parler, mais pour vous inciter à le lire si vous aimez les polars…surtout si vous seriez prêt à faire disparaître le cadavre d’une personne afin d’éviter la prison à l’un de vos enfants !



Car oui, Romane, 16 ans, vient de tuer quelqu’un et c’est encore couverte de sang qu’elle rentre à la maison pour raconter son méfait à sa maman. Vu que ce n’est pas vraiment un accident, cette dernière décide de se retrousser les manches et d’aller cacher le corps de la victime. Récemment divorcée et en pleine déprime, elle aurait volontiers pu se passer des problèmes supplémentaires qui découleront inévitablement de ce petit nettoyage imprévu…



« Quand tu ouvriras les yeux » est un véritable page-turner au rythme effréné, qu’il ne vaut mieux pas entamer le soir… au risque de ne pas fermer les yeux de toute la nuit. Un récit qui commence fort avec cette pauvre gamine qui a commis l’irréparable, même pour sa gentille maman, mais ce n’est là que le début d’une descente aux enfers qui joue certes parfois la carte de la surenchère, mais qui nous scotche néanmoins du début à la fin.



Pétronille Rostagnat nous dresse le portrait d’une famille recomposée comme il y en a beaucoup, avec le père qui a refait sa vie avec une autre, la mère qui digère mal l’infidélité et la mise à l’écart et l’adolescente en mal de repères qui finit par faire des bêtises… des très grosses bêtises dans le cas présent. L’autrice prend en effet un malin plaisir à se glisser dans toutes les failles de cette famille recomposée, mettant à mal cette séparation qui n’est pas encore cicatrisée. Multipliant les mensonges et les manipulations, elle passe tous les membres de la famille au mixer, de la mère à la belle-mère, en passant par la marraine. Personne n’y échappe, quitte à pousser le bouchon un peu trop loin et à sacrifier une bonne dose de crédibilité au passage.



La toile de fond, qui a le mérite de demeurer réaliste, invite d’ailleurs a aborder deux sujets malheureusement d’actualité. Le premier, celui du harcèlement scolaire, sert à fragiliser encore un peu plus une héroïne à qui l’on n’épargne visiblement pas grand-chose. Le deuxième, plus méconnu, mais de plus en plus présent au sein de notre société, comme l’explique l’autrice lors d’un prologue dévoilant l’origine du récit, est celui de la prostitution des mineures. Des adolescentes pas forcément issues de milieux défavorisés, qui monnaient leurs corps pour se faire de l’argent facile. Un sujet totalement glaçant, qui fait froid dans le dos et qui ajoute encore un peu d’huile à l’engrenage diabolique imaginé par une Pétronille Rostagnat dont je n’hésiterai pas à lire les prochains ouvrages.
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Un jour tu paieras

Nous avons de la chance, comme lectrices et lecteurs, que la jeune Pétronille Rostagnat ait décidé un beau jour en 2015 d'abandonner ses talents de marketing international en faveur de ses dons littéraires. Avec "Un jour tu paieras" la talentueuse Lyonnaise en est entretemps à son quatrième ouvrage à suspense, qui vient de sortir ce mois-çi, janvier 2020, chez la maison d'édition Marabout (dans la collection "Black Lab").



Dans ma critique de son thriller 5 étoiles, "On a tous une bonne raison de tuer" du 22 juin 2018, j'avais déjà exprimé ma satisfaction de sa reconversion professionnelle courageuse, au bout de 10 ans à Shanghai et Dubaï comme stratège commercial, en écrivaine à plein temps. Quand bien même si Lyon est 1000 fois plus agréable à vivre que les 2 sites cités. Et sa dextérité stratégique est évidemment un considérable atout pour écrire d'ingénieux policiers.



Avec un prologue d'à peine 3 pages, notre chère babéliote, a déjà réussi à compromettre irrémédiablement mon sommeil.

Une femme poignarde un homme sur son lit pendant un orage dans un bled paumé de France. Une ouverture digne d'un grand film hitchcockien !

Que l'homme ne soit pas un bienfaiteur de l'humanité est clair, puisqu'il a passé 5 ans, 353 jours et 8 heures en taule.

La précision de son savoir indique que la dame connaît aussi l'adage : "La vengeance est un plat qui se mange froid !".

Notre Pétronille nous informe juste qu'il s'agit d'un monstre qui a "détruit" la vie de la nouvelle meurtrière, lorsqu'elle n'était qu'une enfant".

Et automatiquement notre imagination entame une course folle pour spéculer sur la nature même du méfait d'antan.



Mais il faudra s'armer de patience, car l'auteure nous amène, dans le chapitre suivant, "15 ans plus tard", où de nouveaux forfaits sérieux sont commis.



Il y a d'abord la disparition de la jeune Océane Hallard, 16 ans, de son domicile à Vielle-Église-en-Yvelines et le double meurtre de Thibault Borin, 25 ans, licencié en droit et fils d'un riche propriétaire et de Maxence Constantini, 19 ans, et fils d'un industriel italien.



Les 2 jeunes ont été tués au revolver à côté de la somptueuse résidence de la famille Borin et proche de la splendide Forêt de Rambouillet. Près des corps un autre jeune homme est assis, une arme à la main et du sang sur ses vêtements.



Il s'agit de Mathieu Murlot, 25 ans, étudiant brillant en médecine et stagiaire à l'Hôpital de la Salpêtrière. Fils d'un assureur et d'une enseignante de Français. Un élément prometteur au casier judiciaire vierge.

Matthieu Murlot est logiquement amené au poste de police comme suspect d'un double homicide.



C'est la jeune avocate pénaliste, Maître Pauline Carel, presque trentagénaire, qui est chargée d'assurer la défense de Murlot.

La pénaliste forme le lien entre toutes ces affaires et elle fait cela avec brio. On s'attache à Pauline, en dépit de ses sauts d'humeur et ses réactions parfois vives, pour ne pas dire brusques.



Comme héroïne principale du récit, elle se montre la digne successeuse d'Alexane Laroche, commandante de la brigade criminelle et l'héroïne du roman "On a tous une bonne raison de tuer".



Dans ma chronique de ce thriller, j'avais terminé mon commentaire en affirmant que Pétronille Rostagnat constituait déjà une valeur sûre pour la littérature policière française. Avec "Un jour tu paieras" notre amie vient de confirmer allègrement et amplement ce titre !

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On a tous une bonne raison de tuer

Sur Babelio on a parfois de très agréables surprises. Après avoir gentiment fait ma petite commande trimestrielle chez "Belgique Loisirs", entre autres d'un ouvrage d'une dame au prénom charmant, Pétronille, je consulte la bibliothèque virtuelle de notre site préféré pour avoir un peu plus d'informations sur mon achat de "On a tous une bonne raison de tuer" et que vois-je ? L'auteure, Pétronille Rostagnat, a adhéré tout récemment à Babelio. Dans un élan euphorique, je lui envoie un petit message pour savoir si ce livre est son dernier et une demande d'amitié. Dans la demi-heure qui suit, je reçois un message qu'il s'agit bel et bien de son tout dernier ouvrage (sorti en mai 2018) et une acceptation de mon offre d'amitié. Entretemps, ma sélection d'auteur(e)s sur Babelio s'est allongée, mais à chaque découverte c'est un nouvel émerveillement.

En hommage à leur talent et courage, je ne peux m'empêcher de rappeler leur nom : Laure Barachin, Marceline Bodier, Cathy Borie, Corinne Dufosset, Sonia Frisco, Pascale Furet, Martine Hermant, Ingrid S. Kim, Cathie Louvet, Laurent Margantin, Charlotte Sapin, François Sarindar et Maryna Uzun. Une belle sélection à laquelle j'ai grand plaisir d'ajouter maintenant Pétronille Rostagnat.



Heureusement pour nous, chères lectrices et lecteurs, qu'un beau jour à Dubaï, cette jeune dame, née à Nice en 1980, a dit adieu au marketing, il y a 2 ans, et publié son premier roman "La fée noire". Un succès dont la vente a vite dépassé les 10.000 exemplaires. Depuis lors, Pétronille Rostagnat en a sorti 2 autres. Le roman sous rubrique, cette année-ci, et l'année dernière "Ton dernier souffle".

Bref, un démarrage tellement fulgurant que "France Loisirs" l'a pris sous contrat. Contrairement à Anita Shreve, notre amie n'a donc pas eu à "décorer" un mur de son appartement avec des lettres de refus des éditeurs. Aujourd'hui, notre Pétronille réside avec son mari et ses 3 enfants à Lyon.



Lorsque Gabrielle Dubontel est découverte par son mari Philippe dans sa baignoire, inconsciente, en sang et les poignets sérieusement taillardés, son entourage conclut à la dépression nerveuse et une tentative de suicide. La pauvre dame qui, bien que ne souvenant pas de ce qui s'est passé au juste, sait parfaitement bien qu'elle n'ait pas entrepris une telle tentative. Donc, quelqu'un d'autre est responsable de cette mise en scène macabre et elle se rend compte que sa vie est en danger, car il y de fortes chances que son assassin ne s'arrête pas là. Mais qui peut bien avoir intérêt à l'élimination d'une dame, épouse d'un avocat, mère d'un adolescent, menant une vie sans histoires dans son foyer ? Premier mystère !. Pourquoi ne se confie-t-elle pas à sa bonne amie Alexane Laroche, commandant de la brigade criminelle ? Deuxième mystère !



Après un bref séjour aux Seychelles et une visite à un psy qui lui prescrit calmants et somnifères, Gabrielle décide de mener sa propre petite enquête et installe chez elle une caméra de surveillance cachée dans un porte-clé posé nonchalamment sur la table du séjour.



Parallèlement à l'histoire d'autodéfense de Gabrielle, Pétronille Rostagnat nous laisse faire connaissance avec son inspectrice au légendaire 36 quai des Orfèvres à Paris, mondialement célèbre grâce au commissaire Maigret de Georges Simenon. Alexane nous est présentée comme une policière sympa (elle défend courageusement un membre de son équipe en difficulté), mais solide qui sait ce qu'elle veut.



La situation est un peu délicate du fait que les maris de Gabrielle et Alexane sont des partenaires dans un bureau d'avocats qu'ils ont fondé ensemble il y a une vingtaine d'années. Or, dans ce cabinet travaille également l'élégante Agnès Thibier de 27 printemps et bourrée de qualités.

Jeune, jolie et futée avec 2 avocats d'un certain âge ! Une situation, comme dirait Tom Glancy, de "Danger Immédiat" !



L'apparition d'Agnès, à la page 39 du récit a comme inconvénient qu'il faut que j'arrête (déjà) ici mon résumé de crainte d'en dire trop, ce qui serait. dommage pour les futures lectrices et lecteurs, qui j'espère seront nombreux.



Mais ne tirez pas trop vite des conclusions qui risquent fort d'être erronées, car la nouvelle babeliote ne manque certainement pas d'esprit inventif ou d'imagination. Loin s'en faut.

Car avec Agnès l'auteure introduit habilement un troisième et grand mystère !



Pétronille Rostagnat a l'art et la manière d'avancer gentiment ses pions qui font que vous restez "collé" à son histoire. Par ailleurs, ses protagonistes sont tellement authentiques que l'on n'a la plupart du temps pas l'impression de lire de la fiction. Son style et langage sont efficaces. Relativement sobre sans grandes envolées ou effets spéciaux, mais précis et élégant.



À 37 ans, à mon avis, Pétronille Rostagnat représente déjà une valeur sûre pour la littérature policière française et il ne faut pas être prophète ou clairvoyant pour prédire qu'une très belle carrière l'attend, surtout à son rythme : 3 bons livres en 2 ans !
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Quand tu ouvriras les yeux

Bonjour Booksta,

Voici « Quand tu ouvriras les yeux » de Pétronille Rostagnat. J’ai adoré ce thriller implacable, au rythme intense et qui se lit d’un trait. L’intrigue est captivante; une jeune fille va demander le secours de sa mère pour cacher le corps de l’homme qu’elle vient d’assassiner. Les personnages se montrent attachants et le mécanisme de leur psychologie est détaillé avec force précision. Manipulations, suspense et oppression se donnent rendez-vous dans cet opus indépendant où vous retrouverez l’avocate au passé tourmenté des deux livres précédents. L’auteure m’a une fois de plus séduite par sa plume percutante et par les thèmes profonds abordés ( prostitution des mineures, aveuglement parental…)

Un excellent thriller au final époustouflant qui vient de recevoir le Grand Prix Iris Noir Bruxelles 2023.
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Comment te croire ?

Bonjour,

Aujourd’hui je vous propose « Comment te croire ? »de Pétronille Rostagnat. J’ai adoré ce thriller captivant qui nous propose de suivre Jean Pagen, retraité de la police, atteint d’une maladie incurable. Obsédé par un cold case, il tente de trouver des réponses à la disparition d’Alice, une adolescente disparue sept ans plus tôt. L’intrigue est originale, très émouvante et vibre d’un rythme soutenu. Les personnages sont attachants et lèvent le voile sur leurs émotions, leurs interrogations, leurs angoisses et leurs douleurs. L’auteure m’a à nouveau séduite grâce à une plume sensible et percutante et quasi manipulatrice. Un excellent thriller à découvrir au plus vite.

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Ton dernier souffle



C’est mon troisième roman policier lu de Pétronille Rostagnat et aussi mon troisième cinq étoiles, après "On a tous une bonne raison de tuer" - mon billet du 22 juin 2018 - et "Un jour tu paieras" - ma critique du 1er février 2020.

À l’heure actuelle, je me félicite donc de la belle perspective de 5 (cinq) autres ouvrages de notre reine lyonnaise du crime que je n’ai pas encore découvert, car chaque histoire d’elle constitue bel et bien une découverte.

Je crois que je vais d’abord me laisser tenter par son "Quand tu ouvriras les yeux", qui a remporté le Prix Cognac du meilleur roman francophone l’année dernière.



À propos de prix, le livre sous rubrique a reçu en 2018 le Prix du Balai de la Découverte.



Le lundi 2 mars 2015 est trouvé au bois de Boulogne par l’épagneul d’un promeneur solitaire le corps d’une jeune femme morte asphyxiée dans une caisse rudimentaire en guise de cercueil. À en juger par l’état du cadavre la mort devait remonter à 2, 3 mois. Sur l’écorce d’un érable tout proche est gravé au canif le sinistre message cryptique : "Ici repose ton dernier souffle."



Pour le commandant de la brigade criminelle de Paris, Alexane Laroche, et son équipe d’inspecteurs commence une longue et difficile enquête, qui au cours d’une période de pratiquement 3 semaines conduira les inspecteurs au bois de Vincennes et des Buttes-Chaumont, lieux d’autres trouvailles macabres.



Il est clair que la capitale française est confrontée à un tueur en série intelligent et redoutable que la presse a baptisé "le fossoyeur des parcs" et qui rappelle l’horrible Guy Georges, la "bête de la Bastille" condamné en avril 2001 à perpétuité pour avoir commis 7 meurtres.



Le récit des investigations policières de la brigade criminelle parisienne est tellement précis et conforme aux procédures réellement en vigueur que le lecteur a l’impression que l’auteure a sans doute été elle-même dans une vie antérieure commissaire de police.



Or, Pétronille Rostagnat avant de publier son premier polar "La fée noire" en 2015, a été une spécialiste de marketing et stratégies commerciales pendant toute une décennie à Shanghai et Dubaï.



Si son sens de la précision est remarquable ses dons psychologiques ne le sont pas moins. Bien au contraire, ses personnages sont des personnes réelles avec leurs qualités et défauts, auxquels le lecteur s’attache. À commencer par son héroïne principale, la perspicace Alexane Laroche.

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Un jour tu paieras

Alors que la majorité des auteurs de littérature noire privilégie comme personnages principaux les services de police ou de gendarmerie (voire même des services étrangers) pour mener l'enquête, Pétronille Rostagnat a su tirer son épingle du jeu.



« Un jour tu paieras » inaugure une nouvelle série, initiée par l'autrice et consacrée à une jeune avocate pénaliste, Pauline Carel.



Dès le prologue, le lecteur ressent que le rythme et le suspens seront certainement au rendez-vous. Écrit d'une plume très fluide et visuelle, ce livre ravira, comme moi, les amateurs de page-turners.



Donnant la part belle aux secrets bien enfouis, l'histoire vous fera douter de chacun des personnages. Les révélations ne se font qu'au compte-goutte, enlisant le lecteur dans ses cordes. C'est vrai qu'une fois commencé, ce bouquin est très difficile à lâcher…



L'autrice manie parfaitement les rouages de son intrigue où les faux-semblants se jouent des lecteurs. Finalement, page après page, on ne peut cesser de se questionner quant à savoir si on est dans le bon ou pas.



J'ai tant apprécié le personnage tortueux de cette avocate, Pauline Carel, que je ne manquerai pas de lire la suite de ses aventures, déjà disponible dans deux tomes subséquents : « Je pensais t'épargner » (disponible en broché aux Editions Marabout Black Lab et en format « poche » aux Editions Harper Collins) que « Quand tu ouvriras les yeux » (en broché, déjà chez Harper Collins et pour votre information, la version « poche » sortira le 13 mars prochain également aux Editions Harper Collins).
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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J'aurais aimé te tuer

En t’imposant des lectures vers qui tu ne serais pas allé naturellement, les jurys littéraires sont un peu comme la boîte de chocolats de Forrest Gump : tu ne sais jamais sur quoi tu vas tomber. Et dans ce prix Harper Collins Poche 2023, la bonne pioche vient de Pétronille Rostagnat.



Une jeune femme qui s’accuse spontanément d’un meurtre, une équipe de flics qui n’en retrouve pas toutes les traces évoquées, des liens qui apparaissent peu à peu avec une histoire ancienne enterrée : voilà de quoi bouleverser la paisible banlieue versaillaise et son commissariat.



Dans J’aurais aimé te tuer, Pétronille Rostagnat flirte entre les genres de l’enquête et du thriller, dans un exercice tout en équilibre maîtrisé, ne se perdant jamais dans les excès de l’un ou de l’autre.



Ses personnages sont particulièrement bien étudiés, avec une mention spéciale pour son commandant Deguire qui à travers son volet familial, déclenche une empathie immédiate et annonce une possibilité de personnage récurrent.



Un bon pageturner donc, lu d’une traite ! Un gage d’efficacité et de retour rapide pour moi vers les autres livres de l’auteure.

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Quand tu ouvriras les yeux

Je remercie Babelio et Harper Collins Noir pour l'envoi de ce roman à l'occasion d'une Masse Critique.

Je ne connais pas du tout l'autrice et cette lecture m'a permise de la découvrir.

J'ai reçu une "épreuves non corrigées" et je passe donc sur les très nombreuses coquilles.



La claque ! J'ai adoré ce roman. Un vrai page-turner.

J'ai été prise dés le début par l'histoire et par les personnages.

On les aime ou on les déteste mais Pétronille Rostignat fait passer les sentiments de telle manière qu'on les ressent, qu'on se met à la place de Marion et de tous les autres. Il n'y en a pas un seul qui reste plus éloigné des autres.



Marion et Laurent sont divorcés et parents de la jeune Romane 16 ans.

Laurent s'est recasé avec une femme plus jeune, jolie, bosseuse, sûre d'elle et ils vivent ensemble dans la maison où Marion avait fondé son foyer.

Elle vit très mal toute cette situation.

De son côté, Romane est une jeune fille qui, après avoir été très mal dans sa peau, s'est épanouie et à pris sa vie en main... à sa manière et elle profite d'avoir le champs libre par des parents qui se préoccupent plus de leur petite personne que de leur propre fille.

Un soir, elle rentre chez sa mère et lui indique qu'elle a subi une agression et a tué une personne.

Marion va faire tout ce qui est en son pouvoir pour l'aider.







Il y a plusieurs histoires et évidemment, elles finissent par se rejoindre pour une fin explosive et que je n'avais pas vu venir.

Une fin sans fin, non pas pour le lecteur qui sait tout mais pour les autres personnages.

Je recommande donc chaudement ce roman et je vais donc me diriger vers les autres romans de cette autrice les yeux fermés.
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Je pensais t'épargner

Les amateurs de thrillers psychologiques qui cherchent le frisson ne peuvent qu’être séduits par la lecture de Je pensais t’épargner. Les autres, attirés comme moi par le sujet sur la maltraitance des enfants et la psychologie de leurs bourreaux, risquent de rester un peu sur leur faim avec ce roman à l’intrigue compliquée à souhait mais dont l’écriture abrupte manque de relief.

Le début, très prometteur, vous happe par sa noirceur et on a envie d’en savoir plus. Ce roman se lit d’une traite, mais n’est-ce-pas le but d’un polar ? Et l’auteure sait à merveille promener son lecteur. C’est très dialogué, il y a du rythme et du suspense mais…je suis restée en marge de l’histoire qui ne m’a pas convaincue avec ses multiples rebondissements et ses fausses pistes.

L’histoire débute avec la découverte du corps d’une fillette dans le coffre de la voiture qui se trouve être celle du père, un homme en difficulté psychologique et sur le point d’être licencié. La commissaire, Alexane Laroche, chargée de l’affaire, est une femme qui ne laisse rien passer. Tout l’oppose à Pauline Carel, avocate pénaliste au caractère bien trempé. Bien que stéréotypées, ces deux femmes sont intéressantes dans leur recherche de la vérité et leur rivalité. Quant à la personnalité de la mère, on a du mal à la cerner.

J’ai trouvé une certaine complaisance chez l’auteure à compliquer à foison l’intrigue pas toujours très crédible, ce qui a gâché ma lecture.

Je remercie Babelio et les éditions Marabout pour cette lecture.



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J'aurais aimé te tuer



La ravissante Petronille Rostagnat, que j'ai eu la chance de croiser à PolarLens le mois dernier, a presque toujours eu des titres très accrocheurs pour ses romans : On a tous une bonne raison de tuer, Un jour tu paieras, Je pensais t'épargner.

Le petit dernier, son premier one shot ( sans la commandante Alexandra Laroche ou l'avocate Pauline Carrel ) ne fait pas exception à la règle : J'aurais aimé te tuer.

Je peux déjà imaginer l'intitulé des futurs ouvrages : Je vais maculer mon visage avec ton sang, le premier de nous deux qui mourra, Tu finiras pendu avec tes propres entrailles sous la pleine lune.

Et si en réalité l'auteure s'adressait à chacun de ses lecteurs par le biais de ces courtes phrases exprimant la colère ou la haine ? Et si en allant la voir j'avais pris un risque inconsidéré et affronté une sociopathe ?

L'habit ne fait pas toujours le moine, et ça n'est pas l'apparente fragilité de Laura Turrel qui me contredira.

"Laura n'était pas la petite chose fragile qu'elle laissait paraître."

"Il sentait que Laura lui cachait de lourds secrets et portait des blessures profondes."



Principal personnage du roman, Laura Turrel va se rendre à la police judiciaire de Versailles pour y avouer un meurtre commis en état de légitime défense sur la personne de Bruno Delauney. Client de la Pipelote où elle est serveuse, elle s'entendait bien avec cet habitué des lieux chez qui elle a fait du ménage pour arrondir ses fins de mois. Jusqu'au jour où la situation a dégénéré et où des attouchements ont eu lieu. Pour l'empêcher d'aller plus loin elle l'a frappé avec le fer à repasser qu'elle tenait à la main. Plusieurs fois. A mort.

Elle a fait disparaître toutes les traces de son crime en brûlant le corps et en jetant les cendres dans l'étang de Saclay. 68 hectares. Qui, pour la petite Histoire, a alimenté en eau les fontaines des jardins du château de Versailles jusqu'en 1950.

Le meurtre a eu lieu il y a six semaines, durant lesquelles elle a fait croire que sa victime était toujours en vie, en déplacement, en activant sa carte bleue ou son téléphone portable. Et elle prétend avoir des regrets même si de toute évidence ça n'est pas le cas.

Le commandant Damien Deguire doit maintenant démêler le vrai du faux, d'autant que la jeune Laura invoque désormais son droit au silence à chaque question supplémentaire qui lui est posée.

"Avait-il affaire à une victime éplorée ou à une psychopathe ?"

"Etait-elle naïve ou manipulatrice ?"



Pour attirer l'attention du lecteur, on peut lire la mention "Meurtrière ou victime ?" sur la couverture. Tels qu'elle relate les évènements, elle est les deux à la fois. Victime d'une tentative de viol, pour se défendre elle a du tuer son agresseur. Mais la façon de se débarrasser du corps, devenu introuvable, laisse aussi penser à une froide exécution. Mais pourquoi venir se dénoncer si elle a commis le crime parfait ? le commandant Deguire et ses hommes n'auront pas d'autre choix que d'enquêter, menant des investigations chez la victime présumée ou chez Laura Turrel, et ils se rendront très vite compte que la jeune femme leur a parfois dit la vérité mais que son récit comporte trop d'incohérences pour être pris pour argent comptant.

Et on entre alors de plein pied dans ce thriller policier aux perspectives sans cesse renouvelées, au mystère qui s'étoffe, tout en laissant la part belle à la psychologie. Dans quel but Laura irait-elle en prison ? Que cherche-t-elle ? Que fuit-elle ? Qui protège-t-elle ? Et pourquoi ce soudain froid silence ?

Comment mettre bout à bout les éléments de l'enquête afin de leur donner un sens ?

De quoi s'arracher quelques cheveux, promis. On pense avoir assemblé les pièces du puzzle quand Petronille Rostagnat nous en ajoute d'autres qui n'entrent nulle part.



Qui plus est le roman se veut très réaliste et si pour les besoins de l'intrigue il y a quelques facilités ( je pense à l'intervention providentielle de l'adjudant retraité Lucien Boyer pour ceux qui ont déjà lu le roman ), la grande majorité du temps l'auteure évite les grosses ficelles et nous permet d'être sur le terrain de façon concrète avec l'équipe de policiers en charge de l'enquête, dépendants du bon vouloir du juge pour obtenir des mandats et d'autres autorisations. On sent que le sujet est maîtrisé, tout comme l'écriture, très rythmée.



Ca va d'ailleurs peut-être un peu trop vite pour qu'on ait réellement le temps de s'intéresser aux personnages. A l'exception de Damien Deguire, jeune père partagé entre sa famille et son obsession pour résoudre cette enquête, les autres flics, sans être dénués d'importance dans le récit, se limitent à "séducteur", "beau gosse", "maître des procédures". Et comme on ignore sur quel pied danser avec Laura Turrel, l'empathie ne peut pas être totale.



En résumé un roman qui sans révolutionner le genre parvient à tenir en haleine son lecteur de la première à la dernière page, respectueux des procédures juridiques et policières, proposant une histoire aux multiples facettes. Moi qui préfère en général les romans un peu plus noirs aux romans plus policiers, je reste néanmoins curieux désormais de lire les premiers romans de cette auteure talentueuse.



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Quand tu ouvriras les yeux

C'est en 2017 que j'ai rencontré Pétronille Rostagnat, l'autrice et son travail.

C'était avec Ton dernier souffle, un roman qui m'avait emballé déjà.

Aujourd'hui, enfin, dans quelques jours, va paraître son septième livre.

Comme le temps passe.

Pétronille a fait son petit bonhomme de chemin.

Et quel chemin !

Là,  je suis bluffé.

Abasourdi.

Giflé.

Quand tu ouvriras les yeux, c'est LE thriller parfait.

Il y a tout.

De la manipulation, de l'emprise, du mensonge, de la violence, du sexe, du sang, des larmes, de l'angoisse, de la peur et une fin.............. de ouf !

Tous les ingrédients sont là pour faire une bonne recette.

Et avec une cuisinière trois étoiles, ça ne rate pas.

Romane, rentre un soir couverte de sang.

"Maman, j'ai tué, il faut cacher le corps"

Voilà, ça commence comme ça.

Et vous, que seriez-vous prêt à faire pour sauver votre enfant ?

Pas simple, on est bien d'accord ?

Mais quand c'est Pétronille Rostagnat qui mène la danse, c'est encore...pire.

Diabolique.

Efficace.

Accrochez-vous !

Ça s'appelle Quand tu ouvriras les yeux et c'est....mortel...
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La Fée noire

Emma, Louise, Capucine trois amies d'enfance scelle un pacte : « Promettons-nous d'être heureuses en amour et d'avoir au moins un enfant l'année de nos trente ans. » … Douze ans plus tard, Nathan, le mari de Capucine est assassiné dans un parking après un rendez-vous au Ritz avec l'une de ses maîtresses. le commandant Alexane Laroche enquête.

Facile à lire, j'ai été pris par l'histoire et passé un bon moment. J'ai beaucoup aimé l'intrigue. La présentation des hommes est quelque peu cliché, mais ça passe !

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Je pensais t'épargner

Une belle surprise !

Cinquième enquête d'Alexane et de son équipe, « Je pensais t'épargner » se lit indépendamment des autres, même si l'auteure fait référence de manière concise aux enquêtes précédentes.

Ces quelques précisions m'ont permis de ne pas être gênée au début du roman et de comprendre les liens entre les personnages principaux.

*

Le prologue s'ouvre sur une petite fille séquestrée dans une cave.

« Une main effleure son visage… Est-ce un dernier jeu, une nouvelle torture ? Une minute de douceur avant de se faire arracher une touffe de cheveux ? La caresse s'arrête… « Tu dois partir… Tout de suite ! » »

*

Alexane Laroche, commandante à la Brigade criminelle du 36 est chargée de mener l'enquête après la découverte du corps d'une fillette dans le coffre d'une voiture.

« Mon chaton. Les monstres n'existent pas. »



Je n'en dirai pas plus, à part que l'on sent que l'auteure nous manipule, que les personnages ne sont pas ce qu'ils paraissent être. L'auteure nous balade tout le long du roman entre indices, fausses pistes, rebondissements et révélations.

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La construction du récit m'a beaucoup plu.

Chaque chapitre multiplie les angles de vue en l'ouvrant sur un des personnages de l'histoire : la commissaire, un de ses adjoints, l'avocate Pauline Carrel chargée du dossier, la jeune victime, les suspects, ce qui permet à l'auteure de clore le chapitre en relançant l'intrigue sur un autre personnage et de rendre chaque personnage plus proche du lecteur.

Le suspens monte au fur et à mesure que l'épilogue s'approche.

« L'heure de la punition avait sonné. La porte de sa prison s'ouvrirait bientôt, révélant ses pires craintes. »



Le dénouement est une excellente surprise et il faut attendre la dernière page pour comprendre enfin le titre !

*

Ce roman met les personnages féminins au devant de la scène.

Pétronille Rostagnat a doté Alexane et Pauline d'une personnalité forte et complexe dont les choix et le passé attisent l'intérêt et l'attention du lecteur. L'auteure explore leurs forces, leurs fragilités et leurs doutes. Rivales, elles n'en sont pas moins toutes les deux attachantes.



La commandante, investie dans son travail, mais dont on discerne une fragilité.

« La femme a une puissance singulière qui se compose de la réalité de la force et de l'apparence de la faiblesse. »



L'avocate taiseuse et implacable.

« Méfie-toi de l'eau qui dort. »

*

Ce roman est un policier de facture classique mais très efficace.

Le style de l'auteure est très dynamique, fluide, rendant la lecture agréable.

Les chapitres courts rythment habilement l'intrigue qui est parfaitement maîtrisée, l'auteure distillant habilement des indices tout au long de l'enquête.



Les personnages sont réalistes, bien campés, leur psychologie est bien travaillée.

Les suspects particulièrement difficiles à cerner ne manquent pas.

« Les apparences sont un masque qui souvent cache mille raisons, mille pensées, mille sentiments dont on ne peut définir réellement, la personnalité de celui qui le porte... »

*

Reçu lors d'une masse critique privilégiée, je tiens à remercier Pétronille Rostagnat, les éditions Marabout et Babelio. J'ai passé un très agréable moment de lecture.

Si vous ne connaissez pas encore Pétronille Rostagnat et si vous aimez les thrillers psychologiques, ce roman vous plaira sans aucun doute. Quant à moi, c'est avec beaucoup de plaisir que je lirai les précédents tomes.

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J'aurais aimé te tuer

J'aurais aimé…



Tout commence avec une jeune femme qui allume un feu dans un jardin et qui, au chapitre suivant, se rend à la police pour s'accuser d'un meurtre, tout en plaidant la légitime défense, la victime ayant voulu l'agresser. Meurtrière ou victime, nous dit la couverture, je n'irai pas plus loin dans le résumé pour garder le suspens.



Avec une moyenne de plus de 4 étoiles sur Babelio, je m'attendais à mieux. Bien sûr, il y a de l'action et des rebondissements inattendus, mais après un synopsis prometteur, l'écriture ne m'a pas conquise. (Un peu le même ressenti de fadeur que le lecteur PortoPolar.) Les détails de la vie quotidienne des personnages sont bien détaillés (il se passe de l'eau dans le visage et renonce à prendre sa douche…), mais cela reste en surface, ça ne donne pas vraiment une profondeur psychologique. Aussi, ne m'ont pas convaincue les innombrables heures supplémentaires des policiers, leur épuisement total, tout ça pour se consacrer à une seule affaire qui n'a pourtant rien d'urgent puisqu'il faut attendre les résultats d'analyse.



Désolée, j'aurais aimé, mais…

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On a tous une bonne raison de tuer

Gabrielle a tenté de mettre fin à ses jours.

Gabrielle est mariée à Philippe, un brillant avocat.

Philippe est l'associé de Charles depuis plus de vingt ans.

Charles est marié à Alexane,  capitaine au fameux 36 Quai des Orfèvre.

Pourquoi le geste de Gabrielle ?

Elle-même ne semble pas comprendre.

Et quand on retrouve le corps d'une jeune femme sauvagement assassinée à son domicile, le ciel s'assombrit un peu plus au-dessus de la tête de tous ces protagonistes.

On a tous une bonne raison de tuer, c'est ce que le lecteur va découvrir au long de l'enquête qu'il mène au côté d'Alexane et son équipe.

Pétronille Rostagnat nous installe doucement dans son polar.

Elle ne brusque pas son lecteur.

Patiemment elle présente les coupables potentiels.

Elle dévoile çà et là des indices qui sèment le doute dans votre esprit.

On a tous... quelque chose à se reprocher.

Pas facile d'enquêter quand on est directement lié aux suspects.

Et quand il faut en plus se méfier des gens avec qui l'on travaille...tout se complique...

Un jour, tout bascule.

Le coupable est arrêté.

Fin de l'affaire ?

Pas sûr.

Pétronille Rostagnat a lentement tissé sa toile.

Elle vous a captivé.

Elle vous a capturé.

Bon, je n'aime pas ça, mais je vais faire une révélation, je vais spoïler.

Allez, je me lâche.

La jeune femme a bien été assassinée.....

Et là, le piège se referme sur vous.













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Ton dernier souffle

Voilà,  une année de lecture qui s'achève. Ma plume, trempée une dernière fois dans l'encrier de mon ressenti pour 2017.

Un thriller pour finir ! Pourquoi pas.  C'est un genre que j'ai beaucoup fréquenté au cours des douze mois écoulés, avec de belles découvertes, du plaisir, de l'angoisse,  de l'action, de l'émotion, de l'horreur parfois, avec des auteurs talentueux qui méritent amplement une place dans nos bibliothèques de lecteurs aux goûts éclectiques.

C'est donc Petronille Rostagnat, rencontrée il y a quelques semaines à Lyon, qui  vient conclure une belle année de découvertes littéraires avec "Ton dernier souffle" qui entre dans la catégorie par la grande porte.

Alexane Delaroche, Commandant à la Brigade criminelle du 36 est chargé de mener l'enquête après la découverte au Bois de Boulogne, du corps d'une jeune femme, dont tout laisse à penser qu'elle a été enterrée vivante.

Comme d'habitude,  je n'en dis pas plus. Je vous laisse découvrir l'écriture de cette charmante jeune femme dont on ne devine pas, au premier regard, le machiavélisme.

Ton dernier souffle vous accroche dès les premières lignes. Mettez vos pas dans ceux d'Alexane et son équipe et vivez avec eux cette tension palpable que l'on retrouve dans la traque d'un tueur.

Je ne sais pas vers quels univers m'entraîneront mes prochaines lectures, mais je sais que j'aimerai croiser à nouveau Petronille et son héroïne.
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Un jour tu paieras

À chacun ses petits secrets.

Dans son nouveau roman, Un jour tu paieras, les personnages de Pétronille Rostagnat ont plutôt de gros secrets, voire de très gros.

Mathieu, par exemple, qu'on retrouve un pistolet à la main aux pieds de deux cadavres.

Océane qu'on découvre entre la vie et la mort dans un fossé.

Même Pauline, l'avocate nommée d'office pour prendre en main la défense du jeune homme, semble avoir quelque chose à cacher.

Voilà un polar, peut-être pas parfait (et ça n'engage que moi) mais en tout cas hyper-addictif.

Je l'ai lu en une journée, c'est dire.

Parce que l'auteure sait adroitement ménager le suspense, elle distille les informations à doses homéopathiques.

Elle sème le doute.

Vérités, mensonges, le lecteur ne sait plus à qui se fier.

Bon, une chose est sûre, je n'ai eu d'empathie pour aucun des personnages. Moi, je veux bien qu'on me mène en bateau, mais ne sachant pas nager, si je vois qu'on retire les gilets et les canots de sauvetage, je vais pas courir embrasser le capitaine...

On me la fait pas.

Pétronille elle, elle jubile.

Elle a réussi son pari.

Je me suis installé dans son univers oubliant pendant quelques heures le monde qui m'entoure.

Parce que, en fait, Mathieu, Océane ou Pauline, j'ai tellement eu envie de savoir, de connaître leur secret.

Parce qu'il y a forcément une explication à tout ça.

Et parce que, comme dans tout bon polar, on ne nous dit rien avant la fin, on est bien obligé de suivre le rythme...

Pétronille Rostagnat, retenez bien ce nom, elle est en train de faire son p'tit bonhomme de chemin dans le monde de la littérature policière et croyez-moi, elle a les bons outils pour ça...









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Quand tu ouvriras les yeux

On peut dire que Pétronille Rostagnat fait mouche avec ce roman qui glace le sang et les esprits.

Un récit saupoudré de personnages aux multiples facettes dont certains sont passés maître dans l’art de la manipulation.



Un couple récemment divorcé : Laurent et Marion. Laurent, médecin hospitalier, vit un bonheur retrouvé avec sa nouvelle petite amie. Marion , elle, ne s’est jamais remise de cette rupture et est naturellement tombée dans une sévère dépression alors qu’elle a la garde exclusive de leur fille, Romane, 16 ans. Une adolescente qui cache bien son jeu - c’est le moins que l’on puisse dire- et qui va avoir besoin de l’aide de sa mère pour tenter de réparer un terrible drame.

Les terribles événements qui vont finir d’anéantir l’ancien couple vont les amener à rencontrer l’avocate Pauline Carel afin de percer une vérité profondément enfouie dans cette relation familiale plus que complexe. Pas sûr que tout le monde en sorte sain et sauf …



Ma deuxième incursion dans l’univers de l’auteure est une nouvelle belle réussite. Un récit accrocheur qui ne vous laisse aucun répit, réunissant un cocktail détonnant de sentiments contrariés poussés à l’extrême et de relations familiales ambiguës qui démontrent que les liens du sang peuvent parfois être trompeurs quand l’un des membres est capable d’un tel comportement diabolique pour arriver à ses fins.

L’actrice joue effectivement à fond la carte des faux-semblants avec brio, à tel point qu’elle m’a parfois fait bondir intérieurement aux vues des extrémités auxquelles sont capables certains des personnages ici. La fin peut alors résonner comme une morale à tous ces actes impunis.





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