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Citations de Philippe Delerm (1401)


"Il ne lit pas : il dévore. C'est d'un enfant qu'on dit cela. Qu'en est-il des livres, à l'âge où l'on dévore ? Qu'en est-il du boire et du manger ? Des traces en sont restées, qui donnent envie d'écrire. Mais le désir s'est prolongé. La faim, la soif, les mots. Bien sûr que l'on dévore encore, et c'est très bon." (Folio poche - p.11)
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- Dis moi que je rêve. " Poursuivre tout à fait nos rêves "! Mais le rêve de Maria, nous l'avons déjà rattrapé. Tu te souviens de son regard, le soir de l'orage ? C'était ça qu'elle voulait, cette façon d'être ensemble, cette façon de vivre... Tu sais très bien que Maria se méfiait des conservatoires, qu'elle se moquait de la célébrité. Réussir pour elle, c'était vivre en accord profond avec soi-même.
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- Ecoutez, je leur dis un soir. Vous voulez faire du théâtre ? Je n'ai pas assez d'argent pour vous envoyer à Toulouse. Et puis moi, toutes ces écoles, je n'y crois pas trop. C'est toujours les... Comme vous dites ? Oui, les pistonnés qui réussissent. Alors voilà. On vend la ferme. J'aime bien faire la cuisine. On ouvre une petite auberge à Camparoles. Il y a pas mal de touristes de passage. Vous jouerez vous mêmes, vous ferez une troupe avec des camarades, vous en inviterez d'autres. Et voilà ! Ponctua-t-elle en me regardant d'un air de triomphe.
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Je n'avais pas de préjugé favorable pour l'accent du Midi, l'assimilant plutôt à une faconde provençale mâtinée de pagnolade et d'aïoli, où triomphe souvent une insupportable prétention pour savoir-goûter-les-vraies-choses-de -la-vie.
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J'avais compris. La famille Pascal était un signe du destin, l'insupportable goutte d'eau en trop qui tout à coup devient magique, et vous oblige à inventer un autre cap.
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Très tôt, très tard, c'étaient les heures de grand-mère, petits îlots de liberté et de repos. Très tôt ou bien très tard, en souvenir de ce temps là j'avais choisi d'aller près d'elle au cimetière de Saint-Jean, en haut de la colline.
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Plus que de l'obstination c'était une sorte de ferveur qui les poussait à hausser le ton, à ne pas lâcher cette chance qui s'offrait de retrouver une vérité, un reflet singulier. Ils se disputaient à présent comme font les enfants dans la cour de l'école. Chaque objet, chaque habitude était un mot de passe, qui réveillait un réseau d'images. Une trame contradictoire se tissait, un point à l'envers, un point à l'endroit. Les points de rencontre préparaient les points de fuite. Ils voulaient très fort être à la fois ensemble et séparés.
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[Karin] savait combien j’aimais me fondre dans une atmosphère, sans qu’on me donne la sensation de rien changer, de rien apprêter pour moi. Karin et Carl poussaient jusqu’au raffinement cet art d’accueillir sans ostentation, sans la moindre crispation.
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L’œcuménisme est devenu courage, en un instant le politiquement correct s’est mué en singularité, et tous les résistants de l’assemblée ne sont que des atrabilaires. On va bientôt passer à table !
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Oui, il lui arrive encore souvent de rire ou de sourire, tiens, l’autre jour j’ai regardé l’imitateur, vous savez, le nouveau.
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Maintenant, si vous avez eu la niaiserie d'arriver en avance, c'est que vous ignorez tout de la civilité normale. Savez-vous qu'il est vulgaire de donner aux autres la sensations qu'ils sont coupables ?
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Une grande oeuvre se définit par le manque.
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Tout d'abord, bonjour !

On croyait avoir pris toutes les précautions d'usage pour s'adresser au vendeur,dans ce grand magasin à vocation culturelle. Accroupi devant un rayonnage de CD, il vous tournait le dos. Vous a-t-il vu venir ? On n'en jurerait pas, mais on pense que oui. On pousse la mauvaise foi jusqu'à être sûr qu'il a accentué sa concentration rageuse au moment où il a senti que vous vous approchiez. Votre "excusez-moi de vous déranger, mais j'aurai voulu..." était-il à ce point bredouillé que la première partie s'en est perdue, peut-être avalée par le fond sonore diffusé dans l'espace ouaté ?
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Philippe Delerm
On dévore les livres, ou bien les livres vous dévorent.
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Philippe Delerm
On ne dessinait pas vraiment la maison de ses rêves, mais celle qu’on savait peindre, avec des meulières faciles à reproduire. Le moment subtil, c’était celui où l’on trempait la première fois le pinceau dans l’eau. Le pot se nuançait paresseusement de nuages cerise ou fumée. Bientôt, tout cela se troublait, devenait glauque, opaque.
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Philippe Delerm
Rien ne rend plus digne des livres aimés qu’une longue tristesse au fond de soi, un grand désir d’oubli que les mots font semblant d’entraîner sur d’autres pistes.
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Philippe Delerm
On n’est jamais autant au sec que lorsqu’une fuite du toit menace, jamais autant au chaud que lorsqu’il faut se blottir tout habillé sous les couvertures.
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Philippe Delerm
Cette mélancolie profonde et douce où l'on se sent si près de soi, à la fin de l'adolescence, entre l'amour, l'été, le bac, la vie à traverser. Il vaudrait mieux rater, pour se rester fidèle.
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Philippe Delerm
Allumeuse, elle ne brûle que pour elle, et solitaire meurt en papier buvard pâle au hasard des allées. Son épitaphe lui donne un peu trop tard la mystique qui lui manquait :
Elle était folle de son corps
Elle s'aimait trop pour le donner
Priez pour elle
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Philippe Delerm
Grenade, violet mauve, et quelquefois framboise sous ciel gris... Ce n'est plus une couleur, mais la métaphore d'un abandon : juste ce qu'il faut de secret lourd pour que sa sensualité ne glisse pas vers une invite molle.
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