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Critiques de Philippe Grimbert (783)
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Un secret

Autiofiction délicate ou règlement de compte ?

Une histoire intimiste, familiale qui dévoile peu à peu ce secret qui en est tout l'objet.



Le jeune narrateur nous conduit dans les méandres de sa famille, à travers ses parents tout d'abord, puis de proche en proche on remonte un peu le temps et le voile imperceptiblement se lève ... sur la façon dont la famille a traversé la seconde guerre mondiale.



Nous sommes dans la France (parisienne tout de même) qui va être confrontée à cette épreuve, et plus particulièrement dans cette famille juive qui va devoir prendre des décisions face aux évènements et aux menaces. Les histoires personnelles sont percutées par le mouvement de l'Histoire. Et l'amour dans tout ça ? Peut-il tout faire oublier ? Peut-il tout expliquer ?



L'écriture est fluide et la lecture aisée, l'histoire est en soi bouleversante, mais la narration manque un peu de rythme et le procédé joue un peu sur le pathos (un jeune garçon mal dans sa peau qui découvre un secret de famille pendant la période de la Shoah). Quant au fond, on se retrouve au final dans un roman à charge contre le père.
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Un secret

Ce secret est également subtil. Il se dévoile doucement, délicatement, comme une fleur qui s'épanouit, dont chaque pétale apporte un éclairage particulier, une leçon de courage, une interrogation, une émotion. Loin de tout pathos, Philippe Grimbert confie avec une belle simplicité et une générosité touchante ce secret, qui vous habitera encore après l'avoir refermé
Lien : HTTP://lire-ecouter-voir.com
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Rudik, l'autre Noureev

Rudolf Noureev, plus un personnage emblématique aujourd'hui qu'un être ayant vraiment existé. Les jeunes de ma génération ne le connaissent pas (ou peu) et pourtant c'est pour moi un mythe. J'ai pris plaisir à retrouver cette vision des choses dans ce roman aux accents criants de vérité.

Rudolf Noureev nous apparait certes comme un être à part, mais ayant tout de même les mêmes faiblesses que le commun des mortels. L'analyse de Feller, à la fois juste et perturbante, révèle la vérité cachée de la vie de cette icône de la danse, qui a attendu un dernier triomphe avant de tirer sa révérence finale.

J'ai été prise au jeu de ce récit imaginaire, et j'ai dévoré cet ouvrage en une journée, emportée par le flot d'émotions dans lequel il nous emporte.
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Nom de dieu !

Mmmm mouai. C'est vraiment moche à dire mais dès les premières pages nous devinons parfaitement ce qu'il va se passer, se dire. Si le livre se lit agréablement il n'empêche pas moins qu'il n'apporte rien. J'ai eu l'impression de lire une histoire que je connaissais déjà. Un peu trop clichée, stéréotypée: le bon gentil catholique qui en vient à douter de sa foi face aux malheurs du monde et à tout ce qui lui tombe dessus aussi.

Et puis l'épilogue apportera un tout autre regard à ce roman: le lien viscéral qui se crée entre des personnages et son auteur. Même ce petit sursaut ne change rien, ce roman tombe à plat pour moi.

Par contre j'ai beaucoup aimé la plume de l'auteur et j'ai très envie de lire Un garçon singulier.
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Un secret

L’auteur, au travers de ce petit roman autobiographique, raconte sa famille et le poids des secrets, ces secrets que l’on étouffe, que l’on range au grenier où on les laisse prendre la poussière en se forçant à ne plus y penser.



Enfant unique, replié sur son monde, l’auteur s’invente un frère, un compagnon, qui l’aiguille, lui tient compagnie mais qui le bouscule également. Bien qu’invisible aux yeux des autres, ce frère imaginé prend beaucoup de place, de plus en plus de place. Jusqu’à ce jour où Louise, une vieille amie intime de la famille, ose enfin parler.



Dans la première partie, nous avons donc le récit d’un enfant, qui nous conte sa vie et ses parents, tels qu’ils les voient, tels qu’ils se les représentent. Puis, viennent les aveux, les confidences, et ces parents qui ne sont plus les mêmes. L’histoire a changé. De nouveaux protagonistes, alors demeurés dans l’ombre depuis des années, reprennent leur place tels les pièces manquantes d’un puzzle trop longtemps mis de côté.



C’est un récit tout en pudeur, tout en respect. Le témoignage d’un amour plus fort que tout, d’un amour “coupable”, mais d’un amour qui n’en demeure pas moins vrai, pure et intense. Le contexte historique vient renforcer cet aspect dramatique. Nous sommes en pleine seconde guerre mondiale et les déportations à l’encontre des juifs s'intensifient. La sidération, l’incompréhension, la négation ont laissé place à une peur qui enfle. Le narrateur croyait que ses parents avaient été épargnés par ces “évènements”, qu’ils s’étaient retranchés dans une bulle, à l’abri du monde mais, finalement, sa famille aura été bien plus meurtrie que ce que l’on lui laissait à penser… et les fantômes sont bien présents.



Un récit qui vous marque, à lire sans modération…



Challenge Multi-Défis 2023
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Un secret

Philippe Grimbert nous livre son histoire dans un court ouvrage d'une beauté absolue. Sa plume est douce, pudique sans jugement envers ses parents. L'histoire est douloureuse et démontre le poids et les conséquences des secrets sur les descendants. Il n'y a que tristesse dans ce roman ce qui explique sans doute sa force. Je retrouve un peu la plume de Philippe Claudel dans celle de Grimbert. Cette même façon d'écrire sur un sujet terrible d'une manière si juste, sans mièvrerie et qui vous atteint profondément. Un Goncourt des lycéens amplement mérité.
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Un secret

Beaucoup de livres, romans ou témoignages, évoquant la Shoah, occupent une place importante sur les étals des libraires. S'ils veulent dénoncer l'indicible que les bourreaux du 20e siècle ont infligé à tout un peuple, visant à les exterminer, ils ne sont pas toujours de la meilleure qualité, ni historique, ni stylistique. Dans un devoir de mémoire, il n'y aura jamais trop de témoignages sur ce sujet douloureux. La force du temps qui passe l'éloigne, peu à peu, recouvert par d'autres horreurs, plus proches des jeunes générations, parce que contemporaines.



"Un secret" est un roman autobiographique, intimiste, troublant par sa simplicité. Philippe Grimbert signe un témoignage émouvant, délesté de toute colère et de tout jugement, allant au cœur du sujet, son enfance vécue sous la chape de plomb du secret, soit du mensonge par omission. Françoise Dolto disait :"L'enfant a toujours l'intuition de son histoire. Si la vérité est dite, cette vérité le construit." C'est exactement ce qui se déroule dans ce court récit, que j'ai dévoré en une journée. Si la vérité lui est cachée, par instinct de protection de ses aînés, l'enfant ressentira un malaise, sans en comprendre l'origine. L'aveu et l'explication, aussi difficiles soient ils, sont toujours libérateurs.



L'écrivain imprime à sa plume "la patte" d'un peintre impressionniste. Touche après touche, il dessine l'ambiance délétère du début de l'Occupation allemande avec ses réglementations devenant de plus en plus contraignantes et oppressantes pour les Français, provoquant l'incrédulité et la sidération du peuple juif. Croyants ou non, les membres de la communauté juive, pour la plupart, ont migré d'Europe Centrale afin de fuir les violents pogroms à leur encontre. Ils ont trouvé une terre d'asile sur laquelle ils ont pu offrir une vie stable à leur famille. Respectueux des lois et confiants envers les autorités du pays, ils ne comprennent pas la vague haineuse qui les absorbe jusqu'à les faire disparaître. Leurs amis et leurs voisins d'hier deviennent leurs ennemis d'aujourd'hui.



Sur cette toile de fond, il y a un petit garçon malingre qui comble sa solitude avec le rêve d'un grand frère, aussi beau et sportif que ses deux parents. À lui, il peut confier son mal-être, ses envies et ses déceptions, sans blesser son entourage qu'il sent fragile et fermé dès qu'il aborde certains sujets. À l'adolescence, sa voisine et amie Louise, grand-mère de substitution, va lui raconter son histoire, ses racines et celle de ses proches. Grâce à elle, il va enfin se libérer d'un héritage qui n'est pas le sien, bien trop lourd pour ses frêles épaules : le sentiment de culpabilité du survivant de ses parents et le deuil impossible.



En révélant l'histoire intime de sa famille, Philippe Grimbert lui rend hommage avec une sensibilité et une pudeur extrêmes. Il raconte comment la révélation de ses fantômes ignorés a réussi à le guérir, malgré la violence mise à jour, assénée par cruauté ou infligée par désespoir. Enfin, il comprend le choix de ses parents avec cette phrase magnifique évoquant le changement de patronyme pour que Grinberg soit "lavé de ce "n" et de ce "g", ces deux lettres devenues porteuses de mort", se transformant en Grimbert : "Un "m" pour un "n", un "t" pour un "g", deux infimes modifications. Mais "aime" avait recouvert "haine", dépossédé du "j'ai" j'obéissais désormais à l'impératif du "tais"."
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Un secret

Le chemin de la psychanalyse s'ouvre sur l'histoire personnelle de l'auteur qui découvre le terrible secret de son identité. Un secret drapé dans un récit familial occulté, frappé de l'ignominie de l'extermination nazi.

Et l'invention d'un frère fantasmé, emporté par la vague brune mais qui impose sa mémoire à l'auteur, comme un métronome pour trouver l'harmonie existentielle.





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Les morts ne nous aiment plus

Paul, spécialiste du deuil, donne régulièrement des conférences sur le sujet.

Il est marié à Irène et ils mènent une vie paisible malgré leurs blessures d’enfance.

Comment appréhende t on la mort lorsqu’on la frôle de près, ou lorsqu’on est confronté à celle de l’être aimé ?



Écrit à la 1ere personne, on plonge dans les pensées, réflexions de Paul.

Tout savoir sur le deuil suffit-il à mieux le gérer ?



Magnifique plume de l’auteur qui m’a enchanté....

Impossible de ne faire le lien avec un épisode de Black Mirror (série sur netflix que je regarde des temps ci)... mais la technologie évoquée semble tellement réaliste, effrayante mais tellement tentante.

Un très bon moment de lecture
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Un secret

Un peu comme dans une biographie, un enfant raconte tout sur sa propre vie. Le plus important étant de décrire son désir d'avoir un frère, celui de l'imagination, quelqu'un avec qui partager ses journées et qui l'aime, mais surtout un frère plus fort que lui, plus que tout.

Il se rend bientôt compte qu'il y a un secret dans sa famille, un secret de famille qu'il aimerait découvrir. Il commence par l'histoire de ses parents, puis celle de ses oncles et tantes. Ce secret sera-t-il révélé à cet enfant qui donnerait tout pour le connaître. Comment s'y prendra-t-il pour essayer de découvrir la vérité sur sa vie ?



Hormis l'histoire de ses recherches par elle-même qui est très prenante, Philippe Grimbert a su instiller un suspense grandissant qui nous prend aux tripes ! L'histoire est tendue et l'est de plus en plus au fil de la lecture. Ce petit roman est vite avalé. Je précise que je me suis efforcée de lire le moins vite possible tellement j'ai pris de plaisirs à cette lecture.

Je recommande cette lecture à tous, mais encore plus à ceux qui aiment découvrir les secrets de famille, dont je fais partie.
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Un secret

François est chétif. Fils d'un couple sportif: Tania et Maxime, dont on ne peut douter de l'amour qui les rassemble. François s'est inventé un frère. Pourquoi? Qu'est ce qui ne va pas? Qu'est ce qu'il ne comprend pas? A 15 ans alors qu'à l'école est projeté un film sur la shoah, il passe à tabac son voisin. C'est alors que Louise chez qui il passe du temps depuis tout petit lui révèle ce que tout le monde sait, sauf lui. L'existence de Simon et Hanna... redoutable secret. L'arrestation de ceux-ci alors qu'ils allaient rejoindre Maxime derrière la ligne de démarcation. L'acte délibéré d'Hannah qui redoutait de revoir Tania dont la présence auprès de Maxime était inconvenante en l'absence de son frère....

"DEPUIS QUE JE POUVAIS LES NOMMER, LES FANTÔMES CESSAIENT DE ME HANTER"
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Un secret

Parfois les livres n'ont pas besoin d'avoir beaucoup de pages pour être des grands romans.

Une histoire si complexe , si cruelle, voir même interdite.

Mais aussi et surtout l'histoire de la vie .

Ici Philippe Grimbert nous livre sont intimité , il faut avoir du courage pour le faire , sans tomber dans le larmoyant .

Et je dois avouer qu'il réussi très bien à le faire .

Evidemment il existe l'adaptation ciné, pour laquelle j'ai une énorme appréhension, j'hésite à la regarder .
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Un garçon singulier

Je découvre la prose de Philippe Grimbert avec son Garçon singulier. Livre offert par ma librairie pour l'achat de deux livres de poche. Et véritable cadeau de lecture.



Dès les premières phrases j'ai été captée par la belle et délicate écriture de l'auteur. Une sobriété d'où exhalent émotions, secrets et non-dits.

Louis, le narrateur, étudiant en mal d'avenir, revient à Horville, ville balnéaire normande où il passait ses vacances enfant. Il est engagé pour s'occuper d'un adolescent attardé pour que sa mère puisse se consacrer pleinement à l'écriture d'un roman.



Trio singulier pris dans un quasi huis clos de cette station hors-saison. Philippe Grimbert aborde la question de la difficile acceptation du handicap et du quotidien avec. Pas de pathos ni de sanglots longs mais une belle histoire qui amène Louis, si taciturne, à s'attacher à Iannis. Le lien qui s'instaure entre eux va forcer le jeune homme à faire face à lui-même et à son passé en rapport avec Horville. Car le handicap se cache aussi derrière les façades humaines dites normales. C'est vrai pour Louis. Ça l'est tout autant pour la mère de Iannis. La réunion de ce trio va servir de révélateur pour mettre bas les masques qu'on se plaque si facilement sur la pensée et la mémoire.



Un roman envoûtant et émouvant. Certainement pas le dernier que je lirai de cet écrivain.
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Et toujours elle m'écrivait

Voici un ouvrage que je n'aurais certainement jamais lu si Babelio ne me l'avait envoyé lors d'une opération Masse Critique. Les ouvrages tournant autour de la psychanalyse ne m'attirent guère et j'aime autant me plonger directement dans un livre de Freud s'il faut en passer par là.



Jean-Marc Savoye débute à l'âge de 27 ans une psychanalyse. Cet homme, issu de la haute bourgeoisie, à la vie confortable, en couple avec une femme belle et brillante, à la vie professionnelle réussie même si elle n'est pas celle qu'il avait choisie – oui, tout de même, car il dirige le service export chez Gallimard, ce qui n'est pas rien – ressent un sentiment d'échec continuel, une insatisfaction professionnelle, une incapacité à croire en un amour durable… Quelque chose cloche chez lui. Il souffre de ce que l'on appelle l'aquoibonisme (ou aquabonisme), le fait de toujours se questionner face à des événements ou actions et qui consiste à douter de l'utilité d'agir. C'est en fait le fameux « A quoi bon faire ci, faire ça ? », qui chez certains, à des degrés divers, se manifeste souvent par un attentisme et dans ce cas précis, par une névrose obsessionnelle. La vie semble vide, sans but, et il vaut mieux fuir le bonheur avant qu'il ne s'échappe.



Jean-Marc Savoye, pour mettre fin à cet état, décide donc de s'allonger sur le divan et de se raconter. Car pour lui, en effet, tout vient de l'intime, de son histoire familiale. Cette première analyse va durer 7 ans, puis suivront deux autres analyses qui feront au total quinze années d'introspection, elles-mêmes suivies de six mois d'EMDR.



Jean-Marc Savoye, qui entretient un rapport conflictuel avec l ‘écriture, fait de désir et de contrariété, écrit donc sur cette expérience et il raconte très bien d'ailleurs. J'avoue avoir été dès le début entraînée par son récit, curieuse de savoir comme lui ce qui se cachait derrière ce mal-être. Au fil de ses mots, son enfance, ses études, sa carrière professionnelle, les femmes de sa vie, et surtout, l'histoire de sa famille, se dévoilent. Un père à l'image imposante décédé alors qu'il n'a que six ans et demi. Une mère aimante et distante à la fois, qui à 43 ans se retrouve à la tête de l'entreprise familiale et chef de famille. Quatre frères et soeurs, Luc notamment, de six ans son aîné mais qu'il considère comme un véritable frère. La famille vit à Neuilly, dans un immeuble cossu. C'est une vie bourgeoise et confortable. La famille Savoye possède également une maison de famille à Bordeaux et une autre dans les Pyrénées, lieu de villégiature, chère à l'auteur.



Au fil de l'analyse, les non-dits, déjà pressentis, se font jour plus clairement. Mais attention, rien d'extraordinaire.Pour ne rien dévoiler du récit, je dirais juste que ce sont des histoires de famille somme toute très banales mais qui ne cessent de turlupiner l'auteur. Et il lui faudra donc toutes ces nombreuses années d'analyse pour en venir à bout.



Sur la forme, j'ai aimé ce livre. La narration est limpide et claire, on se laisse porter par les paroles de l'auteur qui manie très bien l'art de faire de belles phrases, le tout de manière simple. C'est d'ailleurs une belle victoire pour cet homme qui se disait incapable d'écrire mais dont c'était un des plus grands désirs.



Sur le fond, je reste mitigée. J'ai toujours eu beaucoup de mal à apprécier les récits de vie où le « moi-je » est omniprésent. Il est clair que Jean-Marc Savoye défend les effets bénéfiques de l'analyse qui peuvent aider des gens dans leur mal être. Les interventions de Philippe Grimbert arrivent par ailleurs toujours à propos pour éclaircir quelques révélations. Ensuite, on adhère ou pas. J'avoue que les jeux de mots et autres calembours (« pire est né » ou surtout le détournement du fameux pic de Sesques) m'ont fait sourire lorsque l'auteur y voit un message subliminal. Je pense également, comme le dit lui-même l'auteur, que l'analyse apportait un peu de piment à sa vie. Et je termine juste en disant qu'à force de trop se regarder le nombril, forcément, on n'avance guère dans la vie. Mais ceci est un humble avis qui n'engage que moi.



« Et toujours elle m ‘écrivait » est bien écrit, certains trouveront le récit touchant et sincère. J'en retiens surtout de très belles réflexions sur l'écriture. Cependant, cette névrose partagée m'a quelque peu agacée. Au final, j'ai beaucoup appris de la vie de Jean-Marc Savoye mais très peu sur l'analyse en elle-même.

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Un secret

Comme il est difficile pour une famille d'avoir des secrets, celui que partage les parents de l'auteur, Philippe Grimbert, est le type de secret lourd à porter, celui qui un jour ou l'autre devra éclater. Maxime et Tania sont d'anciens athlètes, qui travaillent dans une boutique de sport, Philippe, leur fils, nous est décrit comme un enfant chétif, à la santé fragile, loin de l'image idéale qu'auraient espérée ses parents. Pour parer à sa solitude, Philippe s'est inventé un grand frère compagnon de ses jeux, mais aussi confident.

Un jour, Louise, voisine et amie de la famille décidera de le mettre dans la confidence et de lui révéler tout ce qu'on tente de lui cacher depuis toujours. Il est désormais adolescent, il est prêt à tout entendre.

C'est aussi le début d'une vie nouvelle pour Philippe qui en outre de soulager la culpabilité et la peine de son propre père, deviendra un homme accompli et se construira sa propre identité (il deviendra psychanalyste).



Cinq parties jalonnent le livre et chacune d'elles contient des chapitres relativement courts, permettant ainsi une aisance de lecture.



Cette autobiographie, est un témoignage plein de pudeur qui évoque donc une histoire familiale juive difficile, un récit émouvant, poignant dont on ne ressort pas indemne.



Un film a été adapté de ce roman, je vais m'empresser de le découvrir, vous, je vous propose la bande annonce ! En quelques images, elle en dit beaucoup...
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Un secret

Il est long au démarrage, un peu dure à lire mais franchement sa vaux vraiment le cout de le lire. C'est une histoire très touchant dans laquelle Maxime est le personnage principale. Se mariant avec sa femme Hannah, il découvert Tania qui la fait craquer du premier coup d'œil. A vous de découvrir la suite...

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Un secret

Comment peut on arriver à tirer d'un sujet aussi grave une telle merveille?

Philippe Grimbert a ce talent d'autant plus qu'il nous livre dans ce magnifique roman le lourd secret de son passé.

Né après guerre de l'amour fou mais incompris de Maxime et Tania ,tous deux sportifs il est quand à lui de constitution trop fragile pour son père.

Enfant unique il va donc s'inventer un frère imaginaire à qui se confier.

Jusqu'au jour où Louise, une amie de la famille (personnage extraordinaire de cette histoire) va lui parler de ce frère Simon, né d'un premier mariage entre son père et Hanna et que cette dernière sacrifiera pendant la guerre ne pouvant pas lutter contre la passion dévorante entre Maxime et Tania.

Ce roman est poignant, aucun des personnages n'étant secondaires.

C'est un des rares livres qui arrive à me tirer les larmes à chaque fois.

Rencontré lors d'un club lecteur Philippe Grimbert est en plus un auteur très accessible et sympathique
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Nom de dieu !

Mon Dieu ! Que l'on s'amuse ! Et que cela fait du bien ! Ici la nécessité l'emporte sur le hasard. Sous des traits délicieusement forcés et les francs éclats de rire, ce livre à deux voix (et à deux voies) nous interpelle sans en avoir l'air, instille la compassion sous la moquerie, le questionnement sous le jugement. Si le comique fait boule de neige, la subtilité aussi. On referme le livre en un claquement joyeux, on vaque à ses occupations en souriant toujours, puis... on se surprend à songer. Car, sous la bure grossière de cette comédie, la finesse de l'analyste se dévoile malgré lui. L'habit ne fait pas le moine !
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Un secret

J'ai d'abord découvert ce récit en regardant le film. Et puis ma petite soeur a dû le lire pour les cours et cela m'a donné l'occasion d'y jeter un coup d'oeil.

Coup d'oeil rapide car je l'ai dévoré. Les secrets de famille, la Seconde Guerre mondiale, c'est tout ce que j'aime ! De plus, j'ai beaucoup aimé le style de narration de Grimbert, qui est fluide et mélodieux. En clair: Que du bon.
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Un garçon singulier

Un garçon singulier" c'est l'histoire d'une rencontre entre deux personnes: Louis et Iannis. Louis est un jeune étudiant, un peu perdu, qui ne se retrouve pas dans son époque, qui ne trouve pas sa place. Iannis est un jeune "singulier", qui souffre d'une maladie mentale. Il vit avec sa mère à Horville dans le Calvados.

Un jour, Louis tombe sur une annonce pour s'occuper de ce jeune garçon et saute sur l'occasion de s'enfuir de son quotidien et de retourner à Hornville où il avait l'habitude de passer ses vacances étant petit.





De là commence une histoire troublante d'une rencontre étonnante entre deux garçons finalement tout aussi "singulier" l'un que l'autre qui va permettre à Louis de passer une étape importante de sa vie, de devenir quelqu'un d'autre une fois le cheminement terminé.

C'est une histoire d'amitié, à la fois belle et troublante, racontée par un psychanalyste, ce qui fait la particularité du livre car nous n'avons pas à faire à la même façon d'écrire qu'un écrivain classique. L'ambiance dans laquelle on est plongés lors de notre lecture est propre à Grimbert.



Il y a peu de personnages mais ils sont très travaillés (surtout au niveau psychologique).

C'est un livre qui se lit rapidement, qui est court (env 200 pages avec beaucoup d'espace) et facile à lire.

Je le conseille fortement car il m'a marqué. On ressort différent de cette lecture.
Lien : http://aurelivre.blogspot.com/
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