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Critiques de Philippe Hauret (77)
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Ange

Hello.



Il y a des livres, dès les premières pages on sent qu'on va aimer.

"Je suis un guépard", m'avait séduite et là encore l'auteur a su faire réagir mon âme de lectrice.



J'ai retrouvé les ingrédients qui donnent un roman noir comme j'aime : une plume directe presque brute comme un diamant. 

Des personnages travaillés qu'on aime suivre. Ici les protagonistes sont d'ailleurs très intéressants.



Ange, notre héroïne est une jeune femme séduisante à la fois courageuse (ou folle lol) et fragile, elle n'est pas irréprochable, juste humaine, ce qui la rend attachante. 

Elle va être confrontée au monde du show-business, à l'appétit des hommes d'influence qui n'ont de respect pour personne à part eux-mêmes. 

Lancée dans sa vendetta avec son idée qui lui semblait bonne, elle va vite se rendre compte que tout peut dérailler.

Les actes ne sont jamais sans conséquences. 



Je me suis régalée !!

Parce que ce roman noir sociétal dénonce sans aucune leçon de morale certaines réalités. 

L'humain a ses propres démons et derrière les apparences, il y a de la solitude, beaucoup de personnes qui ne trouvent ni leur voie ni leur place.



Au-delà de ces constats et de cette noirceur, rassurez-vous l'auteur laissera passer un peu de lumière. 

Car "Ange" c'est aussi un roman bien barré. Je me suis marrée avec les jeux de mots sur les noms et grâce au sens de l'humour (noir) de l'auteur. 

Mais vous y trouverez aussi de l'émotion.



Encore une belle lecture. 

J'y retournerai M'sieur Hauret. 
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Ange

Ange est une arnaqueuse qui profite de sa plastique très avantageuse pour piéger des hommes fortunés et les détrousser en leur promettant de partager des moments intimes. Pour le moment, ça fonctionne. Cela lui permet de régler les affaires courantes puis de payer son loyer et celui de son colocataire et ami de longue date, Elton.

Un soir lors d'un vernissage, elle croise la route de Thierry Tomasson, star de la télé et coureur de jupons patenté. Ils ont tous les deux envie d'aller plus loin mais pas pour les mêmes raisons. Elle pour se sortir de cette mascarade de travail et enfin trouver une activité stable et valorisante. Lui, pour la mettre dans son lit.

Pour une fois, Ange ne se méfie pas et Tomasson arrive à ses fins, mais pas elle... Pas de travail dans le showbiz, pas de boulot du tout. Elle s'est fait avoir.

Mais ce que Tomasson ignore, c'est qu'Ange n'aime pas qu'on se moque d'elle. Avec Elton, elle organise un plan pour se venger de la star. Ce plan, pourtant sûr, ne va pas se dérouler comme prévu. Un vrai fiasco qui conduira Tomasson à vouloir lui aussi se venger de la vengeance, bref cette histoire est bien mal partie pour Ange, Tomasson et le pauvre Elton qui se retrouve bien malgré lui entraîné dans cette aventure rocambolesque.

Jusqu'où cette affaire pourra-t-elle aller ? Ange semble avoir trouver son maître, mais... L'auteur nous offre un thriller drôle et caustique sur le monde feutré de la télé (mais toute ressemblance sera purement fortuite...). C'est bien sûr un prétexte pour un polar bien construit et à l'humour percutent. On tourne les pages et l'histoire nous embarque dans des situations noires, mais toujours avec une pointe de dérision qui les rendent savoureuses. Ange n'est pas au bout de ses peines et on en redemande. Un excellent roman !
Lien : https://cafenoiretpolarsgour..
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Ange

C’est noir, c’est brut, c’est cash, ça déménage, ça fait mal et ça n’épargne pas le lecteur qui prend ces vies fracassées, brutalisées, désespérées en pleine face.



Ange et Elton partagent un appartement. Elle profite de son corps de rêve pour arnaquer les hommes, il ne fait pas grand-chose de ses journées, collé face au petit écran qui le fait rêver…. Lorsque la première rencontre Thierry Tomasson, un homme de télévision, elle imagine faire carrière, sortir de son quotidien, aller vers un autre destin. Mais c’est un milieu superficiel, un jour on plaît, le lendemain on vous jette. Déçue par la star télévisuelle, Ange décide de se venger et d’obtenir un pactole pour se mettre à l’abri avec son colocataire.



Quand on monte une anarque, il faut bien réfléchir, tout envisager, y compris ce qui ne se produira probablement pas. Personne n’est à l’abri de mauvaises surprises ou d’un retour de bâton à l’issue duquel on se retrouve en fâcheuse posture.



Ange est enthousiaste, impulsive. Elle a eu une idée et n’a qu’un souhait : la mettre en œuvre au plus vite, obtenir ce qu’elle a décidé et vivre mieux, ailleurs, loin, très loin….Sauf que rien ne se passe comme prévu et la voilà, avec son pote à qui elle a demandé de l’aide, embarquée sur des chemins de traverse bien nauséabonds et risqués. Pourront-ils s’en sortir ? À quel prix ?



Philippe Hauret utilise une écriture sèche, incisive, dépourvue de toute fioriture pour ancrer ses romans dans notre société qui va mal : chômage, galère et budgets étriqués pour les uns, strass, paillettes, et fortune pour les autres. Le fossé devient de plus en plus important, se creuse encore et encore. A travers ses personnages aux noms bien choisis : Michel Diquaire ou Cyril Hanana (toute ressemblance etc….) et les aventures d’Ange et Elton, il égratigne les bons penseurs, les gens lisses qui donnent des leçons (c’est facile quand on ne sait pas ce que c’est d’avoir des difficultés). Ses phrases courtes font mouche et percutent. Il y a des pointes d’humour, presque désespéré comme si la dérision permettait de prendre de la distance avec la virulence des faits.



Chaque chapitre est introduit par le titre d’une chanson en lien avec le contenu de ce qui va suivre. C’est bien pensé et les airs résonnent en nous. J’ai particulièrement apprécié que le ton ne soit pas au jugement. L’auteur montre bien que, quelques fois, la frontière entre le bien et le mal est infime, qu’un simple grain de sable peut tout faire basculer et que personne ne maîtrise jamais tous les événements. Ange est une cabossée de la vie, elle se bat avec les armes qu’elle possède pour essayer d’améliorer son quotidien. Oui, ce qu’elle fait n’est pas légal, pas bien, mais que peut-elle espérer ? Lorsque l’engrenage se met en route, quels moyens a-t-elle pour arrêter ? À part surenchérir ?



Ce roman m’a secouée, interpelée. En peu de pages, j’ai ramassé la noirceur et la désespérance de ceux que la société a blessés. Heureusement, les dernières pages m’ont arraché un sourire …..


Lien : https://blogs.mediapart.fr/e..
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Ange

Un nouveau roman passionnant écrit par Philippe Hauret. Ange est une jeune femme qui aime l'argent facile. Elle n'hésite pas à jouer de ses charmes pour plumer des pigeons. Pour augmenter sensiblement ses revenus, elle décide de kidnapper une star de la télé et c'est le début des emmerdes.

J'ai adoré ce récit, mené sur un rythme trépidant et plein d'humour noir. Chez Philippe Hauret il y a de l'aventure, de l'amitié, de l'amour, du sexe. Enfin, la vie, tout simplement.
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Ange

Il est des personnages qui ont une personnalité si forte qu’ils tiennent à eux seuls le devant de la scène et c’est le cas avec Ange. Une jeune femme au physique avantageux qui n’hésite pas à s’en servir pour arriver à ses fins. Son colocataire et ami d’enfance Elton ne sait pas lui résister et lorsqu’elle l’entraîne sur un coup sordide, ils ne se doutent pas des terribles conséquences à venir. Mais lorsque la vedette de télé Thierry Tomasson ne tient pas sa promesse d’intercéder en sa faveur et que son rêve de chroniqueuse lui échappe, rien ne va plus. Je me suis régalée à la lecture de ce roman noir, corrosif mais aussi plein d’humour. Ne serait-ce que dans le choix des noms donnés à ses personnages, on ne peut s’empêcher de les relier avec des personnes réelles. Le titre des chapitres vient aussi apporter une note de musique puisqu’il reprend à bon escient les titres de chansons connues. D’entrée le ton est donné, on ne se prend pas au sérieux, l’écriture est vive et tranchante, les chapitres courts donnent le rythme et passent d’un personnage à l’autre sans nous laisser le temps de nous ennuyer. Le personnage d’Elton est mon préféré, un brin désabusé, paumé et malgré tout capable de nous étonner, c’est ce que j’aime dans la galerie éclectique des personnages de ce roman. Un roman noir qui éclaire le mal être d’une société. Ange et Elton comme des Bonnie and Clyde écorchés et pas très doués des temps modernes. Un livre court qui se dévore d’une traite pour une immersion totale entre paillettes et désespérance. C’est mordant et acéré autant que la niaque d’Ange et pourtant la fin est tout en tendresse. Bonne lecture.
Lien : http://latelierdelitote.cana..
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Ange

Lorsqu'on lit beaucoup, on sait à peu près dès les premières lignes si le roman qu'on débute sera bien ou non. Certes, on peut avoir de mauvaises ou de bonnes surprises dans les pages suivantes et c'est tant mieux, mais globalement, on sait. Et là, j'ai su dès le début. Un premier chapitre intitulé "La nuit, je mens", bon, Bashung, déjà, ça part bien (tous les chapitres ont des titres de chansons) : "J'adore regarder mes mains. Je les trouves fines, élégantes, racées, sensuelles. Les mecs, eux, ne les remarquent jamais, préférant plutôt s'attacher à mater mes jambes, mes seins ou mes fesses. Pauvres petites queues en pilotage automatique qui ne connaissent rien à rien. Je ne vais pas me plaindre, la nature m'a bien gâtée. Mon corps c'est mon outil de travail, mon gagne-pain, mon passe-partout. Grâce à lui, je suis libre, j'avance, je taille ma route." (p. 9) Et la suite confirme ma première impression.



Le roman de Philippe Hauret avance vite. De coups qui paraissent faciles à complications et événements fâcheux. De vengeance pour ne pas perdre la face à course contre la mort. Ange qui contrôlait sa vie et les hommes qu'elle fréquente et arnaque ne maîtrise plus rien. On sent la descente inéluctable, on aimerait lui dire de stopper mais on ne peut qu'espérer une fin point trop tragique.



Philippe Hauret, avec des phrases courtes et une langue sèche et très oralisée est diablement efficace. Ses personnages qui ne veulent que vivre sont les victimes d'une société qui vend du rêve, de l'argent facile : réussir à la télé en flattant les plus bas instincts, en n'ayant rien à dire ou plutôt en ayant une opinion sur tout ni étayée ni construite comme les chroniqueurs d'émissions bas de gamme. Thierry Tomasson ressemble beaucoup à un quasi homonyme de la télé, cauteleux à souhait, de même Michel Diquaire ou Cyril Hanana plus brièvement évoqués. Le gros avantage du roman c'est qu'il ne reste pas dans le monde télévisuel, il part très vite sur d'autres routes puisque Ange enchaîne les tuiles. Là où l'on aurait pu craindre une critique un peu vaine et facile, Philippe Hauret, après avoir méchamment tapé sur la télé trash emmène ses héros dans d'autres aventures.



Ce roman noir est très ancré dans une époque difficile : chômage, boulots mal payés, employés exploités, un toujours plus grand écart entre les plus pauvres et les plus riches... Ça se lit vite et ça laissera des traces. Dans la pure lignée des grands auteurs de romans noirs dans lesquels la frontière entre le bien et le mal n'existe plus, dans lesquels tous les moyens sont bons pour se sortir de la panade.
Lien : http://www.lyvres.fr/
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Ange

Je tiens tout d'abord à remercier Babelio et les éditions Jigal polar pour l'envoi de ce livre.

Nous suivons dans ce roman, Ange et son accolyte à travers de nombreuses péripéties. Aux premiers chapitres, j'ai quand même eu peur de ne pas arriver au bout... Le portrait dressé d'ange, veut laisser paraître (je suppose), l'image d'une femme forte, indépendante et courageuse, malheureusement j'ai plutôt ressenti l'effet d'une femme sans amour-propre, dénuée de jugeote et orgueilleuse. C'est dommage car j'imaginais un discours presque féministe en lisant le résumé et finalement les premières pages ont une plume à la limite de la misogynie. Malgré tout, j'ai réussi à prendre de la hauteur au fil des chapitres, il y a une bonne dynamique tout au long du roman, on découvre des personnages qui sont amenés comme si nous les connaissions depuis le début et intègrent subtilement la vie des protagonistes principaux malgré que la subtilité ne soit pas le maître mot du livre (Cyril Hanana et Laurent Lutier ...). J'ai bien apprécié aussi l'humour amené par l'absurdité de l'histoire, ces anti-héros avaient tout pour plaire ou déplaire !!

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Ange

C'est la deuxième fois que je lis cet auteur, après la découverte d'En moi ce venin, qui fut une très bonne découverte et dont vous pouvez lire ma chronique sur le blog, ici.



Avec Ange, Philippe Hauret nous offre un roman noir où Ange apparaît comme une femme fatale moderne, miroir d'une jeunesse en soif de reconnaissance, notamment via la télévision où l'auteur s'amusera à pasticher quelques présentateurs célèbres.



Pour se venger de Thierry Tomasson, présentateur célèbre, qui lui avait fait miroiter un post de chroniqueuse dans son émission, Ange va demander de l'aide à son ami et coloc, Elton. Tous deux vont alors s'embarquer dans une histoire bien trop grosse pour eux et perdre le contrôle de leur vie.



Philippe Hauret nous offre une jolie galerie de personnages d'écorchés vifs, de vils personnages et de criminels. Chaque chapitre est court, bien rythmé, au ton et à l'humour corrosif. Chaque chapitre a pour titre un titre de chanson qui met déjà dans l'ambiance de ce qui va suivre...



Ange va vous secouer car chaque chapitre recèle de nombreux rebondissements. Le livre étant très court, il se lit très rapidement, quasi d'une traite. L'auteur a une plume fluide, addictive, cynique ce qui rend le livre très vivant. Ses personnages, malgré une morale plus que discutable, nous font ressentir une empathie particulière qui nous fait espérer une fin heureuse pour Ange et Elton ou du moins une fin pas trop catastrophique...



J'ai beaucoup apprécié ma lecture et vais me pencher sérieusement sur les livres précédents de l'auteur.
Lien : http://aufildesevasionslivre..
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Ange

De prime abord, tout pourrait sembler caricatural, y compris les personnages ; mais ces traits volontairement grossis ne font que mettre en exergue ce que nous voyons sans chercher à en savoir davantage.

La particularité de Philippe Hauret est de dresser des personnages lambda forts de caractères, avec une identité propre dont il est difficile de se détacher. On ne peut que tomber en amour pour eux.

Ils nous ressemblent, pourraient être communs, mais leur personnalité, leurs couleurs dans cet univers noir les rends singuliers.

Ange. Jeune femme sublime au corps de déesse, la nature l’a gâtée, mais peut-on en dire autant de la vie ? Elle use de ses charmes, de son corps pour vivre, et va se perdre.

Il y a Ange donc, puis Elton son coloc glandouilleur au cœur de chamallow, Tomasson qui n’est pas sans rappeler une célébrité que l’auteur se fait un malin plaisir de rendre détestable, Melvil vieux flic alcolo. Malo, parfaite illustration du caïd de banlieue.

Le roman porte le nom de son héroïne. Il raconte son histoire. Mais il raconte avant tout celle d’une jeunesse en perdition, en soif de vie, de sensations, de reconnaissance, en quête d’identité et se rêvant star du petit écran.

L’auteur dresse le portrait d’une société qui ne semble exister qu’au travers des médias tapageurs et des émissions de télé. Mais sont-ils le reflet de la société, de la vie, celle de ces femmes et de ces hommes ordinaires ?

Un roman caustique, égratignant au passage quelques célébrités (qu’il est amusant de deviner), avec pour seul but de remettre au centre l’humain.

La place de la femme, la fracture sociale, la morale sont sur le devant de la scène.

On pourrait considérer que ce bouquin est bourré de clichés, facile donc, mais il n’en est rien. Sous une plume acerbe et drôle, l’auteur humanise et rend beaux les invisibles.

Des personnages abimés par la vie, torturés et tortueux mais qui rayonnent.

Ce roman se lit comme on s’enfile une série, avec une BO (top !) en début de chapitre. Et comme toute bonne série, à la fin de la saison on se dit « vite ! la suite ! »
Lien : https://collectifpolar.com/2..
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Ange

Ca n'engage que moi : GROS GROS COUP DE COEUR ...

Mais quel plaisir j'ai à lire cet auteur. Je sais que je ne serais jamais déçue. Et ce sentiment s'est confirmé sur son dernier livre.

Toujours écrit sur un ton plus que mordant, ironique, satirique, flingage en tous genres... mais que c'est bon !!

Ne comptez pas sur moi pour spolier l'histoire mais je peux vous dire que vous n'allez pas vous ennuyer. Un rythme effréné, des personnages arrogants, douteux, attendrissants bref complètement atypiques, cette histoire est très rock'n'roll.... bon c'est sûr que quand je regarde la playlist musicale proposée par l'auteur, j'ai des doutes sur sa lucidité !!!! ah ah ah...

Ca va être long d'attendre le prochain, en attendant je vous conseille vivement ce roman.
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Ange

Les P’tits Papiers de So pour Collectif Polar

De prime abord, tout pourrait sembler caricatural, y compris les personnages ; mais ces traits volontairement grossis ne font que mettre en exergue ce que nous voyons sans chercher à en savoir davantage.

La particularité de Philippe Hauret est de dresser des personnages lambda forts de caractères, avec une identité propre dont il est difficile de se détacher. On ne peut que tomber en amour pour eux.

Ils nous ressemblent, pourraient être communs, mais leur personnalité, leurs couleurs dans cet univers noir les rends singuliers.

Ange. Jeune femme sublime au corps de déesse, la nature l’a gâtée, mais peut-on en dire autant de la vie ? Elle use de ses charmes, de son corps pour vivre, et va se perdre.

Il y a Ange donc, puis Elton son coloc glandouilleur au cœur de chamallow, Tomasson qui n’est pas sans rappeler une célébrité que l’auteur se fait un malin plaisir de rendre détestable, Melvil vieux flic alcolo. Malo, parfaite illustration du caïd de banlieue.

Le roman porte le nom de son héroïne. Il raconte son histoire. Mais il raconte avant tout celle d’une jeunesse en perdition, en soif de vie, de sensations, de reconnaissance, en quête d’identité et se rêvant star du petit écran.

L’auteur dresse le portrait d’une société qui ne semble exister qu’au travers des médias tapageurs et des émissions de télé. Mais sont-ils le reflet de la société, de la vie, celle de ces femmes et de ces hommes ordinaires ?

Un roman caustique, égratignant au passage quelques célébrités (qu’il est amusant de deviner), avec pour seul but de remettre au centre l’humain.

La place de la femme, la fracture sociale, la morale sont sur le devant de la scène.

On pourrait considérer que ce bouquin est bourré de clichés, facile donc, mais il n’en est rien. Sous une plume acerbe et drôle, l’auteur humanise et rend beaux les invisibles.

Des personnages abimés par la vie, torturés et tortueux mais qui rayonnent.

Ce roman se lit comme on s’enfile une série, avec une BO (top !) en début de chapitre. Et comme toute bonne série, à la fin de la saison on se dit « vite ! la suite ! »
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Ange

Ce récit m'a laissée quelque peu perplexe. Notre héroïne, qui est décrite comme une femme indépendante et forte, m'a parue plutôt matérialiste et stupide. Les événements s'enchainent et on se demande où elle a laissé son cerveau. Ca se laisse lire, c'est divertissant mais complètement invraisemblable. Surtout la fin du récit, sans la dévoiler, elle est aussi absurde que l'entièreté du récit. Je pense qu'il y a mieux à lire, mais pire aussi. C'est plutôt sans intérêt, creux, dans l'ensemble.
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Ange

Dans ce roman, nous allons suivre Ange, une jeune femme sure d'elle qui va profiter de sa plastique de rêve pour dépouiller ses victimes, mais attention, Ange à des principes et c'est lors de sa rencontre avec Thierry Tomasson, un célèbre animateur, que tout va voler en éclat.

Elton, son colocataire, va l'accompagner dans sa folle idée et nos deux protagonistes vont se retrouver entrainés dans une suite d'évènements qui va bouleverser leur vie.



Le roman est court, percutant.

Nous n'avons pas un moment de répit. Chaque chapitre apporte son lot de rebondissements et il m'a été très difficile de refermer le livre avant d'arriver au dénouement.



C'est un livre qui se lit facilement, le début d'un chapitre commence toujours par le titre d'une chanson, ce qui nous permet de nous mettre dans l'ambiance des pages qui vont suivre.

On alterne entre les différents personnages, les "gentils" et les "méchants", même si ici, personne n'a vraiment de morale et/ou de limites. J'ai beaucoup aimé notre duo de héros, Ange et Elton sont attachants.



Pour finir, un grand merci aux éditions Jigal ainsi qu'à l'équipe de Babelio pour m'avoir permis de passer un très bon moment en compagnie d'Ange et d'avoir découvert Philippe Hauret, un écrivain de qualité.
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Ange

Tout d’abord, merci à Babelio pour son opération Masse critique et à l’auteur Philippe Hauret pour l’envoi de ce livre.

Nous faisons la connaissance d’Ange, jeune femme sublime qui a tout ce qu’il faut où il faut.

D’ailleurs, c’est son gagne-pain pour piéger ses pigeons comme elle dit. Lors d’un vernissage,

elle est accostée par une grande vedette de la télé Thierry Tomasson.

Elle se voit plus ou moins promettre par cet homme une place à la télé en tant que chroniqueuse !

Son rêve ! Seulement, une fois qu’Ange se donne, la vedette la jette poliment.

Blessée dans son orgueil, elle demande à son ami de toujours, et colocataire,

Elton, de l’aider à se venger de cet homme en le kidnappant.

Mais voilà rien ne se passe comme prévu et tout dérape.

J’ai vraiment été happée par cette histoire.

Le fait d’alterner tous les personnages fait qu’on s’attache à eux !

On connaît plus ou moins leur passé et leurs états d’âme.

Un roman à 100 à l’heure qui vous empêchera de refermer ce livre et avec une fin que je n’ai pas du tout vue arriver.

En résumé, un très bon moment livresque. Encore merci à l’auteur et à Babelio.
Lien : https://clairechronique.blog..
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Ange

Je viens de refermer une véritable pépite : Ange, de Philippe Hauret.

Plus qu'une pépite bien noire, un diamant brut.

Ange nous entraîne dans une aventure sans égale. C'est efficace, c'est bien écrit, parfois ponctué de touches d'humour (noir et très fin). Chaque chapitre porte le titre d'une chanson (chapitre 1 : La nuit je mens, chapitre : Mon vieux, etc...)

Un livre original et passionnant, mon dernier coup de cœur de l'année… Ou pas ? il me reste quelques jours de vacances ;)
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Ange

La première fois que j'ai découvert Philippe Hauret, c'était avec « Je vis je meurs » (Jigal, 2016). Bienveillant et sceptique à la fois je fus, vis à vis de ce nouveau venu qui essayait de devenir écrivain. Cinq bouquins plus tard, je mesure l'immense chemin parcouru par Philippe Hauret au point de devenir en cinq titres, un des piliers les plus solides de la maison d'édition Jigal.



Une fois de plus il nous livre un pur roman noir avec des personnages profonds bringuebalés par le tourbillon d'une vie qu'ils finissent par ne jamais maîtriser. Avec talent et une jolie touche humoristique, un seul chapitre suffit pour nous présenter son « Ange » et décrypter maux et travers de la société repérés par un œil de plus en plus acéré.



L'auteur est en pleine forme et met son intrigue en place rapidement tout en donnant ici et là quelques coups de canifs bien sentis. La place de la femme en 2020 et la dictature de la plastique parfaite, les nouveaux riches, les parvenus, et le monde vicelard des talks show de la télé dont le seul Dieu se nomme Audimat.



L'appât du gain rapide, briller à travers la petite lucarne peut quelquefois faire et défaire des destins, décider d'une vie ou l'enterrer en précipitant sa chute. Stars de pacotille fabriquées de toutes pièces par des animateurs à l'ego surdimensionné, c'est un monde veule et abject, bien loin des paillettes que va découvrir Ange.



Abrutir le téléspectateur est un job sérieux, et ce n'est pas donné à tout le monde de le faire sans aucun état d'âme. Utiliser puis jeter c'est un métier !



Cela est fait avec beaucoup d'humour puisque vous croiserez Michel Dequaine, Thierry Tomasson, Dany Moon, Laurent Lutier, Thierry L'hermitte, Eve Angelo et Ciryl Hanana. Ces « légères » déformations m'ont bien fait rire !



Ange et Elton, son pote d'enfance avec qui elle partage un petit appartement, vont apprendre à leur dépend que lorsque l'on commence un truc foireux, on finit toujours par payer une addition qui peut s'avérer lourde.



J'ai adoré cette histoire dont les héros sont des naufragés permanents, cherchant à atteindre le Graal d'une vie meilleure et sans soucis. Ces écorchés vifs qui ne mesurent pas tout à fait les conséquences de leurs actes sont en quelques sortes la marque de fabrique d'un Philippe Hauret. Il met en scène comme jamais des gens ordinaires écrasés par le poids d'une existence bien souvent misérable.



Avec beaucoup d'empathie et de sincérité, il brosse un tableau peu reluisant de notre belle société(Lidl, nouvelle chaîne esclavagiste), et nos protagonistes, aux vies parsemées de solitudes et de galères, restent combatifs et attachants grâce à une infime lueur qui s'appelle l'espoir.



Ah que ce roman est bon. Son seul défaut est de se lire très vite, trop vite, mais je trouve qu'avec ses deux derniers romans, Philippe Hauret, l'Ecrivain change de dimension et de statut, le genre qui laissera une empreinte et dont on parlera encore longtemps après.





Philippe Hauret sur WHOOZONE.COM
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En moi le venin

Philippe Hauret dégaine une fois de plus un roman noir particulièrement abouti et ciselé.



En moi le venin, son quatrième roman est un petit bijou de noirceur.



➡️Des vies et des envies…



Franck Mattis, ex-policier « en disponibilité », un peu alcolo, un peu dépressif va renouer avec son passé et retourner sur les terres de son enfance après le décès brutal de ses parents. Sans boulot et désespérément seul, il va retrouver ses anciennes relations de lycée comme Ben, plongé lui aussi en pleine misère affective et Esther, son ancien amour de terminale, métamorphosée vingt-cinq ans plus tard en working-girl badasse.



Celle-ci va le faire embaucher comme « chauffeur/garde du corps » de Maxence Reynaud, le candidat aux élections municipales pour lequel elle bosse comme une folle. Franck Mattis va être parachuté dans le grand cirque électoraliste de ce candidat et de son mécène, le raffiné et cruel Valéry, amoureux d’un jeune éphèbe prénommé Warren. Valéry est également une ancienne connaissance de Franck Mattis mais est surtout devenu l’influent patron du Goodfellas, un nightclub dissimulant des activités de prostitution et servant de repaire au candidat Reynaud.



Au sein de cette nouvelle faune politico-criminelle, Franck Mattis va également croiser la route de Moe, l’homme de main de Valéry, de Cécile, la secrétaire résignée devenue objet sexuel de son patron et de la délicate et incendiaire Chana.



Tous ces hommes et femmes ont envie de réussir leur vie, d’aimer ou de vivre librement mais peu y parviendront au final dans ce roman ultra-noir.



Les confrontations entre ces vieilles connaissances, les nouveaux parvenus et les victimes du système vont se révéler violentes et cruelles à bien des égards.



➡️Une critique sociale acerbe…



Je retrouve avec plaisir, Franck Mattis, le héros ou plutôt l’anti-héros de Philippe Hauret.

Dans cet opus, Franck Mattis est embauché pour servir de chauffeur à Maxence Reynaud, candidat aux dents longues et aux idées courtes. Il espère ainsi reconquérir les beaux yeux de l’envoûtante Esther.



L’auteur plonge son personnage cette fois dans le grand bain de la magouille politique locale, de la corruption ordinaire et du désespoir des plus fragiles. Après avoir subi pendant des années une vie tiède et triste, Franck Mattis va enfin se révéler et s’affirmer au contact de ce monde de violence et de mensonges.



Le récit est narré à travers son regard triste et perspicace de vieux flic désabusé par la vie et le métier.

L’intrigue tisse une toile brutale dans laquelle les véritables assassins sont systémiques et les armes du crime silencieuses. La charge contre les renoncements politiques est lourde. L’intrigue s’inscrit dans un contexte urbain de crise économique, entre délocalisations d’entreprises et abandon des classes populaires. Politicards et opportunistes se pressent au portillon électoral et l’auteur n’épargne personne.



L’auteur dénonce et joue avec maestria les chefs d’orchestre. Il fait interagir tous ses personnages qui vont se retrouver, s’aimer, s’opposer voire s’entre-tuer dans cette mascarade moderne et cinglante. L’écriture est accrocheuse et sarcastique. Malgré le désespoir pesant de certaines situations, les chapitres défilent vite et claquent juste.



➡️Au final…



La haine, l’amour ou la violence sont autant de poisons puissants permettant à un individu de se sublimer ou de s’écrouler dans l’adversité. Franck Mattis et tous ces personnages s’en sortiront-ils ou pas ?



En moi ce venin vous maintiendra en haleine jusqu’au dénouement.



Un excellent roman noir de rentrée ! 🤓



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En moi le venin

Tout d'abord merci aux éditions Jigal pour ce livre reçu dans le cadre de la masse critique "mauvais genres".



J'avais hâte de découvrir ce nouveau roman de Philippe HAURET car j'avais eu un véritable coup de cœur pour "Que dieu me pardonne" du même auteur.



Franck, ancien policier, revient dans sa ville d'enfance suite au décès de ses parents. Il va donc retrouver des connaissances, parfois des amis, perdus de vue. Chaque personnage a son univers et en même temps on retrouve cette espèce de noirceur commune à tous. La politique et ses dérives, le monde de la nuit avec tout ce que l'on peut imaginer de glauque, mais aussi la solitude banale de gens lambdas.

Au niveau du paysage, il est urbain, nous sommes en banlieue parisienne. Cette banlieue triste, celle où tout est gris, surtout le moral.

Franck se bat avec ses démons et essaie de retrouver un sens à sa vie mais les différents évènements auxquels il va être confronté ne vont pas lui faciliter la tâche.

Une fois de plus l'auteur nous offre une galerie de personnages variés mais tous attachants. Chacun a son histoire, ses peines, ses difficultés du quotidien et surtout un grand mal être.

Tout est noir, tout est dur, comme la vie l'est souvent. C'est une jungle où il faut se battre pour s'en sortir ou tout du moins survivre. C'est un état des lieux de notre société.

Philippe HAURET sort une fois de plus du lot avec "En moi le venin" que je recommande forcément.



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En moi le venin

Une véritable petite pépite que ce roman policier, dans le genre roman noir. On découvre une galerie de personnages truculents, tous moins recommandables les uns que les autres et tous semblent tourner autour de l’ex lieutenant de police Franck Mattis revenu depuis peu dans la région qui l’a vu grandir. L’auteur ne nous épargne rien des milieux de la prostitution avec des figures fortes et originales. Valéry le patron d’une boîte de nuit cachant le travaille forcé de nombreuses filles de l’Est. Son jeune amant inconséquent Warren et son garde du corps Moe, que personne ne voudrait croiser un soir au coin de la rue. Il y a aussi les anciens copains de classe la superbe Esther dont il est toujours sous le charme ou encore son pote Ben dont la vie s’enlise derrière son écran informatique. Pour ajouter encore une touche sordide de plus, on trouve le candidat briguant la municipalité, véreux et pervers à souhait. Bref tout ce petit monde de violence et de tricherie est parfaitement à sa place dans le récit. Un plaisir simple et efficace, une intrigue qui tire sur de nombreuses pelotes pour tricoter une histoire plutôt sordide dont on sent que le personnage principal Franck devra relever de sacrés défis. Le style est direct et acéré, on va droit au but. J’ai beaucoup aimé l’incursion dans le couple Valéry et Warren. Le personnage d’Esther était aussi bien campé, une femme carriériste qui accepte beaucoup trop de compromis, j’ai aimé la direction que l’auteur a choisie pour elle. Un tableau réaliste de la société et de ses dérives, l’homme désabusé par toutes les défaillances de notre système, peine à conserver son humanité. Le passage sur l’Ehpad vient parfaitement illustrer cela. Quand à la position de la femme, elle n’est guère enviable, soumise aux désirs des hommes, elle semble ne pas avoir le choix. Bonne lecture.
Lien : http://latelierdelitote.cana..
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En moi le venin

Un grand merci aux éditions Jigal et à Babelio pour cette lecture et la découverte de cet auteur avec lequel je n'en resterais sûrement pas là.



Franck Mattis, ex-lieutenant de police, paumé, un brin dépressif, un penchant alcoolique se rend dans la maison de ses parents suite à leur décès. C'est ainsi qu'il se retrouve à graviter autour de personnes qu'il a connues pendant sa jeunesse. Notamment Esther, son amour de jeunesse, devenue chargée de communication pour un candidat en politique dont l'ambition est aussi grande que son arrogance. Esther ne sera qu'un des personnages de l'abîme dans lequel ce roman nous plonge.



Parce qu'il s'agit bien d'un abîme, d'un trou noir sans réel espoir. L'auteur nous décrit cette nature humaine, parfois misérable, cruelle, violente. A très peu de moments, j'ai ressenti de l'empathie envers les personnages. Tout est gris, sombre, triste et en même temps, écrit avec beaucoup de justesse. Et paradoxalement, ils ont un petit quelque chose qui les rend unique. Leurs secrets, leurs mensonges, leurs doutes font que le lecteur ne les oublie pas.



Même si je m'attendais à autre chose en lisant ce livre, sûrement à plus de justice, j'ai beaucoup apprécié ma lecture. Le côté écorché des personnages n'en font que des personnes plus vraies. Se retrouver après plus de vingt années est un sujet intéressant également. Qu'est-ce qui a changé ? Et qu'est-ce qui finalement sera toujours pareil ?



Plongé au cœur d'un monde trop noir, peut-on encore voir une lueur d'espoir ?

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