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Critiques de Philippe Labro (579)
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Tomber sept fois, se relever huit

C'est toujours très difficile de parler d'un sujet aussi sensible que la dépression, je parle de la vraie, pas d'un coup de blues. Philippe Labro nous parle dans son livre de sa plongée en enfer, de ce qu'il a ressenti, vécu, ou plutôt pas vécu durant deux années. De cette "brisure" de son corps et de son esprit. Il en parle avec des mots simples, c'est parfois poignant, dur, les médecins, les médicaments, l'incompréhension de certains, la souffrance "de cette broyeuse qui lui ronge le ventre". Mais il raconte aussi sa lente remontée à la vie, le nouveau regard qu'il a sur le monde tant il est vrai que quand on passe dans les mains de cette "broyeuse", on ne voit plus le monde de la même manière. Un livre plein d'espoir aussi.
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Tomber sept fois, se relever huit

Pour tous ceux qui ont connu la dépression, ce livre ne peut laisser indifférent. On pourrait croire à première vue qu’il ne s’agit dans ce livre que du déballage sans pudeur des états d’âme d’un membre du microcosme parisien, d’un de ceux qui ont leur petite place bien chaude au sein de l’élite médiatique et intellectuelle de la capitale. On peut se demander pour quelle raison Philippe Labro s’effondre soudain à l’intérieur de lui-même alors qu’il vient d’accéder à la direction de la première radio de France ; que tout ceci n’a pas de raison fondée et que ce livre ne serait que prétexte et vanité d’un homme menant une vie très confortable qui se lamenterait sur son sort alors que bien d’autres vivent des situations bien plus dramatiques et désespérées que la sienne.



Cela est trompeur car il n’en est rien. C’est un homme qui met son être entièrement à nu, qui nomme les choses aussi précisément qu’il lui est possible. C’est un être humain comme vous et moi qui se confie ici. Cela transpire dans toutes les descriptions, perçantes comme des milliers d’aiguilles, des symptômes de cette maladie honteuse, cette « broyeuse », qu’est le syndrome dépressif.



La difficulté de trouver un praticien avec qui le courant passera ; les multiples échecs ; l’isolement, le dégoût de soi, la vitalité minée, sapée de toute part ; la sensation de dériver, de ne plus pouvoir se raccrocher à rien de tangible, les angoisses vertigineuses et abyssales ; le sentiment d’être indigne d’être aimé, d’être indigne de vivre, de n’être plus qu’une coquille vide, de ne plus reconnaître la figure qu’il voit dans le miroir comme étant la sienne, tout cela est décrit simplement, de façon sincère, juste et poignante.



On se traîne, on passe plus de temps au lit sans réel effet bénéfique. Mais comme on a le dégoût de tout ou plutôt goût à rien, on pense qu’on ne mérite pas d’infliger notre présence au monde. L’isolement est inévitable et fait partie du processus, si l’on peut dire.



Puis un jour, alors que rien ne le laissait présager, une tartine de confiture « a du goût ». Cela ne paraît rien à une personne bien portante. Mais pour quelqu’un qui a passé des mois voire des années dans d’épaisses et engourdissantes ténèbres, cela vaut mille soleils, mille éclats de rire, mille moments de joie condensés en un seul. C’est plus que symbolique : c’est le goût à la vie qui réapparaît.



C’est inestimable, ineffable, ça nous arrache même une larme, car pendant la dépression on est incapable de pleurer. On est à nouveau capable de ressentir, d’éprouver que l’on est vivant !



Je pense que la dépression est une métamorphose, que c’est un phénomène aussi bête que la transformation de la chenille en un papillon plein de vigueur, de malice et assoiffé de vie. Le problème, c’est que notre chrysalide ne se voit pas. Notre physiologie n’apparaît pas au grand jour. On ne peut qu’observer le regard terne, le manque d’entrain, la lassitude du dépressif. On pourrait appeler ça un exil interne. Pour ma part, je l’ai ressenti comme ça.



Ceux qui traversent cette épreuve n’ont pas tous la chance d’être bien entourés et, malheureusement, trop nombreux sont ceux qui en viennent à se suicider. Il faut être particulièrement attentif à la santé de ces personnes qui ne sont alors plus elles-mêmes.



Le retour à la surface peut être plus ou moins long. Il peut parfois prendre des années. Lorsque le fond du fond de l’abîme est atteint et que le « ressort » qui permet de s’extirper de cet état lance enfin l’impulsion, c’est une ascension douce, colorée, légèrement grisante et sucrée, pleine d’un foisonnement de sensations à la fois familières et nouvelles qui s’imposent à nos sens. On ressent un élan s’élever pareil à une lame de fond qui vient crescendo ; une effervescence physique et spirituelle, comme les bulles de champagne crépitent en atteignant la surface.



Merci Philippe Labro d’avoir partagé avec nous cette expérience ô combien intime, douloureuse et salutaire. Ce livre est un message d’espoir vis-à-vis de ce syndrome qui ne doit pas être envisagé comme une simple fatalité mais comme la perspective d’un avenir meilleur, d’une renaissance.
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Un été dans l'Ouest

Superbe roman, largement autobiographique, de Philippe Labro, qui transporte son lecteur vers l'Ouest, le vrai, celui du Colorado, des forêts immenses peuplées de pins Ponderosa, White Fir, Douglas ou Blue Spruce, celui des élans, des ours noirs, l'Ouest où l'on peut observer la nature, l'écouter, s'imprégner de ses senteurs, de ses bruits, de ses silences, de son immensité.



Philippe Labro a choisi de décliner le vécu d'un étudiant français au cous cet été dans l'Ouest, en trois parties : la route, le camp, la forêt.



La route est inévitablement le terrain de rencontres et d'événements, dangereux lorsqu'il s'agit de voyous, délicieux lorsque c'est une jeune fille qui lui fera connaître une jouissance inédite, les yeux dans les yeux, l'entraînera à l'abri d'une tornade dévastatrice, sous un buisson, en une communion des corps intense se protégeant mutuellement de cette fureur de la nature. Leurs chemins seront différents, leur amour bref mais intense, les souvenirs à jamais conservés.



Le camp, c'est le but du voyage du jeune homme, pour travailler à pulvériser de l'insecticide sur des conifères de la forêt d'Uncompahgre menacés de destruction par bien plus petits qu'eux, les spruce beetles. Dans cette partie, l'auteur développe la vie du camp, avec les horaires et conditions de travail, les repas, les soirées, les virées à la ville quelque peu alcoolisées, mais aussi et surtout les relations humaines. le jeune étudiant va ainsi découvrir des personnalités variées, des vies si différentes de celle qui l'attend lui-même, avec toujours la nature en toile de fond.



Et enfin, la forêt, partie au cours de laquelle se poursuit la vie dans le camp, avec plus d'échanges et de partages sur la nature, les arbres, la rivière, les truites, mais aussi un épisode sanglant. Ce sera aussi l'occasion de revoir par hasard la fille de la route et de partager des adieux qui marqueront encore davantage le souvenir.



Tout ce texte dégage une impression de vie simple, dure, d'imbrications d'événements imprévisibles, de regrets diffus, de toute une nostalgie du vécu à mesure que les jours qui défilent voient approcher le terme des travaux avec la fin de l'été, le tout servi par une belle écriture qui coordonne les choses liées entre elles ou pas.



Une belle rencontre avec l'Ouest, avec les mystères de ceux qui le parcourent, y vivent ou y meurent. Un très bon moment de lecture pour tous les amateurs du "wild" où l'humain trouve malgré tout sa place.

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Des cornichons au chocolat

Je fais écho à une critique de iz43 que je viens de lire et d'apprécier. Je ne me souvenais même plus de ce livre et puis ça m'est revenu en lisant sa très bonne critique.



Ce dont je me souviens, c'est que j'ai lu Stéphanie adolescente, alors que certaines de ses préoccupations faisaient écho aux miennes, et que j'avais bien aimé. Puis je me souviens qu'un jour j'avais appris que ça avait été écrit par un homme, vieux de surcroît, et que je m'étais sentie trahie et dégoûtée, je n'aime pas non plus qu'on se moque de moi...

Plus âgée j'ai aussi lu Manuella, sans savoir que c'était lui, Labro, le vieux qui s'était fait passé pour Stéphanie et c'était franchement pas génial ! Ça se lit bien, sans plus.



Tout ça pour dire qu'en tant que femme, je me demande ce qui peut pousser un homme de plus de 40 ans pour l'écriture de Stéphanie, et plus de 60 ans pour celle de Manuella à se mettre ainsi dans la peau d'adolescentes obnubilées par leurs menstruations et leurs premiers émois sexuels ; et je ne suis pas sûre d'avoir envie de le savoir.
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Ma mère, cette inconnue

Voici une magnifique déclaration d'amour d'un fils à sa mère, écrite avec pudeur, délicatesse et respect filial, qui nous transporte très loin dans le passé caché de cette femme , cette mère, née en 1911 , «enfant naturelle », violence des mots, violence de cette condition...Cela relevait de la Honte ...à l'époque... Elle en fit les frais entourée de vingt autres filles hostiles de la part d'un professeur brutal et indécent ....



Cette notion était très différente des valeurs d'aujourd'hui ...

Elle a cinquante pour cent de sang polonais dans les veines et il faudra beaucoup de temps à un de ses quatre fils, Philippe, pour aller à la quête de ses origines....tenter de rassembler les éléments cachés....



Elle refusa toute sa vie: silences , non- dits, mutisme , de révéler à son entourage son destin d'enfant - valise....



Cette «  Batarde » , plusieurs fois délaissée, au destin romanesque , amoureuse de la poésie , courtisée , brillante, entourée , rencontrera son « Jean », de vingt ans son aîné, aura quatre garçons en six ans , traduira en amour l'inverse de ce qu'elle a vécu :«Moins tu as été aimée, plus tu as été abandonnée, plus tu accueilleras . »

Elle se révélera mutine, présente, aimante, malicieuse, généreuse ....courageuse pendant la guerre ...

Un bel et vibrant hommage parfois maladroit : il y a des redites à cette Netka, Mamika pour les enfants et les enfants des enfants «  Qui est elle ? Qui était - elle ? D'où venait - elle ?



Celle qui refusa toute sa vie de s'apitoyer sur son passé ...de raconter son histoire secrète , ses tribulations d'enfant sérieuse ...

Aimons - Nous assez ceux que nous aimons ?

Je n'en dirai pas plus , au lecteur de découvrir cette femme autant fascinante qu'énigmatique ...peut- être un peu idéalisée par son fils ...Ai- Je assez aimé ma mère ? l’ai- Je assez aimée ?

Dernière phrase de ce touchant hommage !

Mais Peut- on lui en vouloir ?
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Ma mère, cette inconnue

Philippe Labro part dans ce livre à la découverte de sa mère, Henriette, qui porte le doux surnom de Netka.

Non pas qu'il ne l'ait pas connu mais celle-ci préférait s'occuper des autres plutôt que de sa petite personne. Née de père inconnu, sa mère l'abandonne avec son frère Henri chez une nourrice. Ado elle écrit des poèmes, attendant le grand amour. Celui-ci viendra avec Jean, de vingt ans son aîné, qui jouera le rôle de mari, d'amant et de père. Habitants de près de Montauban ils aideront, durant la deuxième guerre mondiale des personnes fuyant le régime en vigueur de cette époque.

Un livre un peu pêle-mêle, tout en retenue pour rendre hommage à sa mère bien-aimée. Une femme que l'on rêverait de côtoyer tellement celle-ci est emplie d’amour et de bienveillance.

Philippe Labro lui doit tout, à chaque au carrefour de son existence elle est là pour le conseiller, lui faire prendre le bon chemin.

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Rendez-vous au Colorado

Un très beau texte de Philippe Labro, à lire si possible juste après la découverte de son roman autobiographique: "Un été dans l'Ouest". le fait d'enchaîner ces deux lectures permet, me semble-t-il, de mieux comprendre la démarche de l'auteur dans ce rendez-vous, voire même ces multiples rendez-vous, certains malheureusement manqués au niveau des relations humaines avortées impossibles à renouveler.



Car sa démarche n'est finalement pas si simple, il revient des années plus tard à Norwood, dans le Colorado, où il passa un été alors qu'il étudiait en Virginie, été de travail forestier à pulvériser les pins Engelmann pour les débarrasser d'insectes parasitaires.



Et si son parcours comporte de très nombreuses références à cet été lointain, devenu mythique, il développe d'autres pensées, d'autres nostalgies et regrets quant aux comportements de sa jeunesse, ses regrets devenant même des remords qui peuvent le torturer.



C'est aussi un extraordinaire rendez-vous avec la nature des Rocheuses, avec les arbres, les fleurs, les oiseaux, les cervidés et les plantigrades, un rendez-vous de vert et de bleu, celui de la houle des forêts qu'il compare à un océan au pied des montagnes. Ce rendez-vous-là est totalement réussi, il séduira les amoureux de nature sauvage, du wild, de ce que l'on appelle "nature writing" et sous cette appellation, Philippe Labro flirte avec les plus grands, tels Rick Bass, Pete Fromm, Doug Peacock et bien d'autres.



Philippe Labro a aimé cet Ouest, ce "free country", même si la liberté proclamée s'arrête quelquefois à la couleur de la peau, aux différences sociales, et laisse s'exprimer les bassesses humaines, exacerbées quand elles ont pour décor cette extraordinaire nature de l'Ouest.



Quatre étoiles seulement pour distinguer ce rendez-vous très réussi du roman de cet été dans l'Ouest qui m'a paru beaucoup plus abouti et porteur de davantage de sens.



Ce sont deux très beaux textes, à lire sous les pins, les trembles ou les bouleaux, en se laissant pénétrer par cette méditation que l'on rejoindra inévitablement à l'un ou l'autre instant de cette lecture éblouissante.

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Des cornichons au chocolat

Si je vous disais, là, tout de suite, qu’en réalité je ne suis pas une jeune (voire très jeune) belge, namuroise, brune et célibataire. Mais que je suis mariée, deux enfants, vivant avec un labrador dans une belle maison quatre façades en brique sur un terrain de dix ares (maison typiquement belge). Ou encore que je suis un mec de cinquante piges. Ou, pire, sacrilège ultime, que je suis blonde. Ou enfin, que je suis réellement, comme j’en ai été accusée, une équipe de douze personnes chargées de faire croire que mon blog est réel alors qu’Anaïs n’existe pas.



Que feriez-vous ?



Crieriez-vous au scandale ? Demanderiez-vous à être remboursés ? Quitteriez-vous mon blog à jamais ? Porteriez-vous plainte pour escroquerie ?



Et bien voilà comme je me sens. Escroquée. Grugée. Arnaquée. Trompée sur la marchandise. Avec comme un goût aigre de cornichon en bouche.



Car, je l’ai appris en 2007…. Stéphanie. Cette chère Stéphanie. Cette drôle de Stéphanie. Cette émouvante Stéphanie. Cette ado à laquelle je me suis associée, qui m’avait comprise, qui couchait sur papier mon ressenti exact. Cette ado qui avait eu le talent d’exprimer les angoisses et les rêves de tous les ados. Et qui avait été éditée. Qui m’avait fait rêver (et, pour la petite histoire, ébaucher quinze journaux intimes indignes d’être publiés un jour, même par le journal de l’école). Stéphanie, donc, qui avait écrit « des cornichons au chocolat ».



Stéphanie n’existe pas.



Stéphanie était en fait Philippe Labro. Un mec. Un adulte. Pas une ado. Pas la jolie ado de la couverture du livre.



Un homme.



Mes illusions s’effondrent.



Je suis anéantie. Stéphanie est morte. Elle n’est jamais née.



Moi je pensais lire Stéphanie l'ado, je lisais Labro l'adulte. Cela fait toute la différence. Ma vie aurait peut-être été différente si je n’avais lu le livre de « Stéphanie ». Ma vie aurait sans doute été différente. Tout bien réfléchi, je n’aurais pas lu ce livre, s’il avait été écrit par un homme. Un homme qui écrit le journal d’une ado, ça ne rime à rien. Et si je ne l’avais pas lu, je l’aurais regretté. Enfin, pas vraiment regretté, peut-on regretter une chose que l’on ne connaît pas ? Mais cela aurait été dommage, de manquer les « Cornichons au chocolat ».



Parce que les Cornichons au chocolat, c’est mon adolescence, et sans doute la vôtre, tellement bien écrite, drôle, tendre, sensible, émouvante. Et tellement vraie. Offrez-le à votre fille. Lisez-le, même si vous avez quitté votre adolescence hier… ou avant-hier.



Ce livre est devenu culte.



Alors, tout compte fait, je ne porterai pas plainte.



Il faut absolument que je relise ce livre… ABSOLUMENT...



Alors je l'ai acheté, et relu...



Et bien, il n’a même pas vieilli, ce livre. Mais pas du tout. Certains livres, certains films, vieillissent mal. Ou plutôt nous ne vieillissons pas avec eux, et en les revoyant, les relisant, quelques années plus tard, on se demande comment ils ont pu nous toucher, nous faire rire ou pleurer.



Les cornichons au chocolat, ça n’a pas vieilli.



J’ai retrouvé les émotions de l’époque. Le chat Garfunkel. L’Autre. Les parents faussement indifférents. La tristesse. Les rêves. La solitude. L’espoir. Tout ce que j’avais ressenti à l’époque, quant j’avais l’âge de stéphanie, à quelques années près.



Et bien finalement, j’ai pris 24 ans, mais je n’ai pas changé. J’ai aimé. J’ai ressenti sa tristesse, ses rêves, sa solitude, son espoir. Que je partageais à l’époque. Que je partage encore maintenant. Et j’ai pleuré. A la fin. Comme avant.



D’ailleurs là je pleure encore. Alors je vais me moucher, si vous permettez.
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Tomber sept fois, se relever huit

Avec sobriété et franchise, le romancier, journaliste, cinéaste et homme de radio Philippe Labro raconte son voyage aux enfers de la dépression. Ni complaisance ni exhibitionnisme dans cette démarche, seulement l'envie de partager cette douloureuse expérience afin d'apporter un peu d'aide à ceux qui sont dedans et d'aider à comprendre ceux qui n'y ont jamais été confrontés personnellement ou via des proches.



La dépression nerveuse, la brûlure vers le bas comme l'auteur traduit le terme anglais de nervous breakdown, est souvent mal comprise et mal perçue par l'entourage même du malade. Celui-ci s'entend dire de faire des efforts, qu'il se laisse aller ou s'écoute trop, ... Ce qui ne peut que le pousser un peu plus bas dans son gouffre personnel.



Philippe Labro s'est retrouvé asservi par cette insidieuse maladie, "une saloperie" comme il le dit si justement, alors qu'il semble au fait de la réussite : une femme et deux enfants adorables, une carrière reconnue et un poste de direction à venir à  brève échéance, des amis et connaissances dans le monde des célébrités, ... Mais ce qu'il définit comme une bétonneuse qui mouline et broie son intérieur frappe les êtres de toutes sortes et de toutes catégories sociales.



Ses mots pour dépeindre le vide, le néant de toute envie, l'indicible fatigue et la douleur constante sonnent avec une indéniable justesse. Si la dépression peut avoir des causes et des degrés différents, celles et ceux qui l'ont connue ou la connaissent se reconnaîtront aisément dans le vocable utilisé par Philippe Labro.



Mais comme l'annonce le titre, tiré d'un proverbe japonais sous forme de haïku, il y a moyen de "se relever huit". On voit à travers son expérience que c'est difficile, long et non sans trébucher dans la remontée de la pente. Antidépresseurs, anxiolytiques, psychiatre et surtout l'amour et le soutien de sa famille et de ses quelques vrais amis (c'est là qu'on les reconnaît aussi...) seront les piliers et les béquilles de son processus de guérison.



La lecture de ce récit autobiographique est, forcément, perturbante et bouleversante. Mais ce qui en ressort au final est cette incroyable capacité de résilience que l'être humain possède, à l'image de Philippe Labro, et qu'elle permet de sortir des ténèbres intérieures pour retrouver la lumière.
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Ma mère, cette inconnue

L'histoire de Netka, la femme, la mère.

Simplement.

Philippe Labro raconte une vie étonnante, née d'un roman entre une jolie institutrice et un comte polonais. Un roman tourné au gris, puisque Henriette (Netka) et Henri -enfants naturels-seront par deux fois abandonnés par leur mère qui fera sa vie sans eux.

Tant-pis et tant-mieux. Netka et Henri feront sans leur mère, avec la protection de la bonne Marraine.

Netka rencontrera l'amour de sa vie, comme une évidence... Henri donnera sa vie comme soldat et héros.

Et Philippe Labro sait faire ressentir au lecteur cette lumière douce et bienveillante que fut la longue vie de sa mère.

Parce que Netska ne cesse d'ouvrir ses bras à ceux qu'elle protège et qu'elle aime. Parce que Netska, en rencontrant Jean, va trouver l'amour et la plénitude d'une vie de famille qu'elle n'a pas connue .

Mais qu'il est difficile de raconter sa maman, nous dit l'auteur, et -question cruciale- l'ais-je assez aimé? Vais-je rendre vraiment compte de ce que cette femme avait d'unique,de bon et d'exceptionnel? Pourrai-je exprimer tout ce que je dois à ma mère?

Le livre est juste et parfois bouleversant, jamais pessimiste à l'image de Netka.

Une phrase de Netka, qui m'a bouleversé, résume cette vie de femme, de mère et d'héroïne: C'est celle prononcée lorsque les représentant de Yad Vashem viennent honorer la " Juste" que fut Netka en cachant, avec son mari, des juifs traqués par les nazis et leurs affidés:

" Oh, vous savez, ce n'était pas très difficile de faire ce qu'on a fait. C'était normal: On les aimait.

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Tomber sept fois, se relever huit

"Tomber sept fois, se relever huit" de Philippe Labro raconte l'histoire d'une grosse dépression nerveuse, la sienne. Et de sa guérison. C'est avec courage que cet excellent auteur (en plus bon réalisateur, présentateur sobre et élégant et grand patron de médias) abandonne toute pudeur pour raconter sa détresse. il y a du Camus (La Chute) dans cette narration. Il y a du doigté, des espoirs, des renoncements, des défaites, une victoire. A lire par ceux qui sont passés par ce qui n'est pas une maladie honteuse, par ceux qui doutent de la possibilité d'une guérison, par ceux qui connaissent quelqu'un dans la même situation, et surtout par ceux qui amalgament une déprime, une mélancolie ou des problèmes avec la maladie grave nommée dépression nerveuse. A ne pas mettre entre les mains des hypocondriaques, des paranos, et de ceux qui traversent un coup de blues. Ni à ceux qui ont envie de lire une comédie hilarante sur la plage. Livre profond s'il en est, et vous connaissez le risque de s'approcher de trop près de ce qui est profond....
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Tomber sept fois, se relever huit

Tomber sept fois, se relever huit, voilà ce petit haïku japonais qui nous en dit "des jalons".....



Que s' est-il passé dans la vie de ce journaliste, réalisateur, écrivain célèbre où on penserait aisément que rien ne peut arriver, à qui rien ne manque : célébrité, argent, amour, vie mondaine....



Comment un homme aussi brillant à l'aube d'une ultime ascencion professionnelle peut-il se voir vaciller malgré lui et tomber au sous sol ? Il n'est plus au coeur des choses à RTL, il est le choeur du problème, il est présent mais absent.



Il a quelque chose à son insu qui s' est logé en lui : un véritable alien qui le ronge, le dévore, lui fait perdre l'appétit de vivre.... la dépression.



Il bascule progressivement de la vie publique à l'anonymat de la maladie.



Dans l'horloge du temps, comme un virus informatique, cela s'est déclenché, une maladie finalement amorcée depuis longtemps qui prend aussi sa famille en otage, voilà ce long parcours douloureux que nous révèle Philippe Labro. Au cours de ma lecture, je me disais : il est parti loin, il va s' en sortir, il a écrit....



J'ai été absorbée par cette émouvante confession d'un homme à terre, qui explique comment, pourquoi sa souffrance et sa résilience : un retour sur lui même, la réalité de ses vrais et faux amis, l'affection, la fidélité des siens indéfectibles.



Un récit poignant, sobre écrit avec humilité et sans victimiste, plein d'amour où l'espoir a fini par prendre sa revanche sur le désespoir.



Rien de romancé pour cet auteur,



C'est son histoire, de se relever 8, il est retourne dans le circuit, celui de la vie !











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Les gens

Quelle erreur d'avoir été infidèle à Philippe Labro, que je lisais avec assiduité depuis son Etudiant Etranger



J'ai retrouvé avec plaisir son aisance de plume et son talent de conteur. Au fil du temps, prise par d'autres envies littéraires et d'autres univers, j'avais peu à peu oublié les derniers livres édités.

Celui-ci, sorti en 2009, était dans les profondeurs de ma PAL; je m'en faisais une idée plus documentaire que romanesque. A tort, car si les personnages sont représentatifs d'une société contemporaine multiforme, ils n'en sont pas moins travaillés et crédibles. Autre atout intéressant: le regard "américain" de Labro sur la société française et la vision à la fois novatrice et critique d'un professionnel des médias.



Une jeune américaine, jeune fille au pair dans les bagages de l'ambassadeur à Paris.

Un caractériel présentateur vedette de télévision, incontournable pourfendeur en talk-show.

Une trentenaire parisienne divorcée et larguée par son amant producteur.



Trois trajectoires qui, entre France et États Unis, finissent par se percuter, dressant un portrait réaliste d'une caste sociale, en dénonçant la violence larvée, l'égocentrisme, en stigmatisant la précarité de la vie personnelle, professionnelle, amoureuse, en égratignant le parisianisme et l'omniprésence de l'"image"

.

Et les "vrais gens" dans tout cela?



Une trame romanesque parfois assez convenue, mais qui offre de belles envolées jubilatoires.

Je n'ai pas snobé mon plaisir.

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L'étudiant étranger

Cela fait un temps que je procrastine sur cette chronique. Je me défie de toute biographie, plus encore de toute autobiographie, pour trois raisons au moins. Ma préférence va de loin à une fiction assumée sortie du bel imaginaire d'un romancier qu'au récit d'un réel édulcoré à travers le prisme d'une mémoire sélective. Toute biographie est toujours plus proche de la fiction non-aboutie que de l'insupportable crudité de la réalité nue. J'en lis donc très peu et celui-ci tient au hasard d'un lot reçu en fin de confinement.





Qui plus est une lecture pré-babélio, où seule la vantardise le disputait à la vanité, m'avait dégouté de Philippe Labro. Donc je m'attendais au pire. Seul l'espoir de la fraîcheur de la jeunesse m'a finalement convaincu de m'embarquer dans ce qui s'apparente plus à un journal intime qu'à toute autre chose. Philippe Labro est plus journaliste que romancier. Dommage car son histoire d'étudiant s'aventurant dans les années 50 pour une année scolaire en Virginie, donc ex-territoire sudiste, comporte suffisamment d'éléments pour, embrasée par une imagination créative, aboutir à un très grand roman.





Au travers des différentes anecdotes, et du récit des premiers flirts et d'un premier amour, surgit de la nostalgie d'une jeunesse qui s'enfuit une belle peinture sociale d'une Amérique où les traditions et les conventions forgent les comportements au point de rigidifier les individus dans un déterminisme social en contradiction avec le mythe tellement vivace du rêve américain poursuivi par le jeune étudiant étranger.





Mes quatre étoiles ont donc de quoi étonner, mais ne l'ai-je pas déjà dit à plusieurs reprises : tout livre mérite d'être lu dans l'absolu en faisant abstraction de la vie et des autres ouvrages de son auteur ?
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Tomber sept fois, se relever huit

Le proverbe japonais qui sert de titre à ce récit dit toute la force qu’il faut pour se redresser, encore et toujours, après les épreuves de la vie. Celle qu’a traversée Philippe Labro se nomme « dépression » et c’est une maladie encore mal comprise et parfois difficilement acceptée. Sans fioritures et avec pudeur, Philippe Labro se lance donc dans le récit de sa chute, de sa descente aux enfers, à laquelle il entend bien donner un caractère universel. « L’important, pour moi, c’est de raconter, de décrire. Je ne serai pas le premier ni le dernier. Il y a eu toutes sortes de livres, d’essais sur ce sujet – mais rien ne remplace son propre récit, son quotidien de la chose. » Conscient que d’autres avant lui ont connu cet état et que d’autres après lui le connaîtront également, il raconte, simplement, une expérience personnelle aidé de sa plume de journaliste. « Puisque je crois que j’ai appris à raconter les choses, je vais leur dire comment c’était. » Si ce récit ne constitue pas une lecture incontournable, il n’en reste pas moins que c’est une lecture intéressante et émouvante. L’autoanalyse n’est jamais narcissique, il s’agit réellement d’un partage avec le lecteur, voire d’une main tendue qui invite à considérer que rien n’est jamais définitif et que le courage, la volonté et l’aide que les autres peuvent nous apporter sont de précieux alliés pour remonter la pente. L’incompréhension, les regards en coin et les remarques désobligeantes sont également évoqués, rien n’est tu, et surtout pas l’immense désespoir, l’infinie solitude et le sentiment d’irréalité dans lesquels se trouve celui qui est atteint de dépression.


Lien : http://aperto-libro.over-blo..
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Ma mère, cette inconnue

J'ai beau différer le moment fatidique, il me faut bien rédiger mon traditionnel billet sur cette lecture. A la différence de la majorité des critiques élogieuses, je dois reconnaître que pour ma part, je l'ai lu sans grande émotion. Je suis allée jusqu'au bout, sans peine, mais sans hâte non plus.

Sur la forme, il m'a semblé que les répétitions étaient fréquentes, redondantes, et le style sans personnalité particulière (je préfère les écritures atypiques, quelles qu'elles soient). Mais ce n'est que mon ressenti.

Sur le fond, je veux bien comprendre qu'un fils aime sa mère, et d'autant plus que celle-ci apparaît comme une femme hors du commun, mais les éloges m'ont semblé peut-être un peu surévaluées. Sa mère nous est présentée comme LA femme parfaite, belle mais différente des autres beautés, avec l'exotisme d'un passé étranger, non ordinaire, et puis de noble famille, pour ne rien gâcher. A la fois brillante intellectuellement, artiste, drôle, aimée de tous (qui peut l'être??), généreuse. Femme et mère rêvée, épouse modèle.

Je veux bien, mais bon ... Sachant qu'elle s'est toujours tu sur son passé, comment son fils tant aimé (aimant) peut-il affirmer catégoriquement qu'elle n'a jamais eu de regret ? que son existence de femme au foyer l'a épanouie à 200% ? Que sa relation avec son mari était à ce point idyllique ?

Dans l'homme qui raconte sa mère, je vois surtout un petit garçon qui, la voyant sur le déclin, veut continuer à croire jusqu'au bout au mythe de la Mère-idéale, sans vouloir la confronter à une réalité sans doute moins parfaite, mais plus humaine et plus touchante.

Je ne comprends pas pourquoi les écrivains écrivant sur leur mère, soit la canonise, soit diabolise... Ne peut-on dire sa mère avec amour, en la racontant telle qu'elle était, avec ses forces et ses faiblesse, juste une femme, mère, compagne ? Ce n'est pas la trahir que de la montrer dans son humanité ?! Pourquoi serait-il nécessaire de l'idéaliser pour que les gens l'admirent, la respectent ?

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Des cornichons au chocolat

Comment dire ce que je ressens sans paraître trop virulente ?



Le résumé ne tiendra qu'en quelques lignes:



-Stéphanie une ado de presque 14 ans, attend ses règles avec impatience. Parce que dans son groupe de copines dont le prénom se termine en ie, elle est la dernière à ne toujours pas être une femme.



- Suivent de longues heures d'observations dans le miroir des wc de l'entrejambes de Stéphanie.



- Heureusement son chat Garfunkel qui sait si bien l'écouter lui remonte un peu le moral parce que ses parents la délaissent complètement et sont sur le point de divorcer.



- Discussions avec les copines c'est quoi le sexe et le plaisir sexuel et des témoignages sur les hommes gros pervers qui montrent leur zizi.



Cela passe pour être le journal intime d'une ado, Stéphanie (c'est parce que Steph de Monaco chantait comme un ouragan à cette époque???)



Sauf que ce n'est pas le journal d'une ado. Philippe Labro s'est éclaté à se faire passer pour une ado rajoutant même une préface où il donne forces détails sur ladite Stéphanie.



C'est mal écrit. Quand on veut imiter le journal d'une ado il faut quand même garder une certaine qualité littéraire. Ce qui est loin d'être le cas. Des répétitions, une pauvreté de vocabulaire, des tournures maladroites (une ignorante ignare), ça, truc, utilisés plusieurs fois dans la même page, des phrases de 10 /12 lignes.



Ca c'est pour le style.



Se prendre pour une ado ce n'est pas si simple. Il en connaît lui des filles qui disent se peindre la gueule à la place de se maquiller. Toute nana qui se respecte ne dira jamais ça, même Nabilla.



Les filles de 13 ans ne sont pas stupides et sont capables d'écrire des textes qui se tiennent.



Je suis une lectrice qui n'aime pas que l'on se moque d'elle (dans le style Labro pardon Stéphanie, qu'on se foute de sa gueule). non ce livre n'est pas une "tuerie".



J'ai beaucoup apprécié l'étudiant étranger ou un été dans l'ouest. J'avais déjà baissé les bras avec Manuella qu'on m'avait offert. Là, c'est juste le coup fatal qui m'est porté.



Finalement il n'y a que le titre qui m'a plu.

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La traversée

Philippe Labro, journaliste, écrivain, cinéaste etc .... nous raconte un épisode dramatique de sa vie puisqu'il a passé plusieurs semaines en "réa" (réanimation) entre la vie et la mort.

Victime d'une maladie rare que les médecins n'arrivent pas à identifier dans un 1er temps, il est attaché sur un lit, intubé et bardé de tuyaux de toutes sortes. Il ne peut ni parler ni bouger. Il souffre d'un oedème du larynx causé par cette maladie inconnue et est intubé pour pouvoir respirer. Le petit tube aussi ténu qu'un insignifiant petit fil électrique lui semble plus volumineux dans sa gorge qu'une patte d'ours. Entre souffrances et peur de la mort qu'il frôle de près, il se dédouble en quelque sorte. Deux voix, celle de la mort, lui signifie qu'il va mourir, qu'il n'a qu'à se laisser partir et rejoindre les morts qu'il a connus,, et l'autre voix, "la sienne" se révolte et se bat, refusant l'idée de sa mort. Un combat donc, non seulement physique mais aussi psychologique.

Il passe pour inconscient aux yeux du personnel soignant et même de sa femme mais il entend et perçoit tout et même au-delà puisque entre deux séances de coma, il revoit des épisodes de sa vie qui l'ont marqué et surtout sent la mort qui rôde autour de lui, essayant de le convaincre de la rejoindre. La mort prend différents aspects, d'abord celui d'une infirmière de nuit, coréenne,nommée Karen puis celle d'un vide laissé derrière lui à gauche dont il se demande ce qu'il cache. Mais il n'y a rien derrière lui, et il n'y a jamais eu d'infirmière coréenne ni de Karen au service de réa, lui disent les infirmières. Alors, hallucinations dues aux médicaments ? Ou phénomène paranormal ?

Il voit d'abord un tunnel sombre où des hommes toupies l'effrayent et puis plus tard, un tunnel lumineux où il ressent un bien-être inouï, phénomène bien connu sous le nom de EMA ( expérience de mort approchée) et régulièrement des gens qu'il a connus, y compris son père, et qui sont morts depuis bien longtemps l'appellent à eux avec des sourires engageants.

Au terme de plusieurs semaines passées dans cet état , il fait le point sur sa vie et décide de ce qui est important ou non.

D'abord VIVRE, il ne se sent pas prêt à mourir.

Il remet en question ses valeurs, apprend à faire le tri, à trouver négligeable le temps qu'il a investi dans ses ambitions professionnelles et (re)découvre de vraies valeurs, sa famille bien sûr mais aussi un lever, un coucher de soleil, un ciel bleu ou le chant d'un oiseau, mais encore la musique et la poésie.

Cette douloureuse traversée n'aura donc pas été vaine et il en sortira, fortifié de ressentir des joies simples, celles de la VIE tout naturellement.



J'ai relu plusieurs fois ce livre et il m'a à chaque fois bouleversée car il parle de situations que nous avons tous connues face à un proche gravement malade et/ou que nous connaîtrons tous un jour car nous ne sommes pas immortels. Ce duel entre la vie et la mort nous concerne tous et si nous en réchappons provisoirement, il changera à jamais nos valeurs et nous donnera une bonne leçon de vie.



J'ai également apprécié le fait, on ne le répétera jamais assez qu'il faut prendre garde à ce qu'on fait ou dit devant une personne que nous croyons plongée dans le coma ou agonisante car elle perçoit bien davantage que ce que son corps peut nous donner à penser.



J'ai également été très sensible au dévouement du personnel infirmier qui donne son temps, son attention, sa science, ses gestes, son écoute alors qu'eux aussi ont des problèmes dans leur vie.



Un livre essentiel à lire pour se reconnecter avec soi-même et avec la joie de vivre. La vie est si courte et elle est parfois encore plus brève pour certains, il serait dommage de passer à côté de ce merveilleux cadeau.

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Franz et Clara

Philippe Labro est un grand journaliste, patron de radio, auteur de chansons (pour Hallyday notamment) et écrivain de temps en temps. Attiré par son louable récit « Tomber sept fois, se relever huit », j’étais ressorti frustré et bizarrement de marbre devant ce sincère témoignage. Mais comme il n’y que les imbéciles …

Deuxième essai donc, mais décidément j’y arrive pas, cette petite bluette sur le sentiment amoureux et la différence d’âge, m’a profondément ennuyé, laissé de marbre tout du long. Je sais, un vrai cœur de pierre, mais avouez tout de même que cette histoire entre deux jeunes tourtereaux, manque de rythme et plus ennuyeux à mon gout, d’émotion. Une lecture insipide, sans saveur. Déception donc, malgré une fin qui rachèterais presque le livre et me faire mettre deux étoiles. Mais c’est bien trop peu.

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Tomber sept fois, se relever huit

Un proverbe oriental dit que l'important n'est pas de tomber mais de savoir se relever. Un peu de génétique, un peu de vécu plus ou moins traumatique, une situation actuelle difficile que l'on refoule et le cocktail devient explosif ou plutôt apathique. Comme le décrit très bien Philippe Labro, il est très pénible de vivre une dépression et encore plus de s'en relever. Tout dépend des 3 ingrédients précédemment cités et du contexte de récupération. Mais comme il le dit également lorsqu'il analyse ses chutes et rechutes, parfois on n'est même pas conscient de l'élément déclencheur. Il n'y a qu'un thérapeute pour le faire remonter à la surface. La dépression est quelque chose de très très courant dans nos sociétés. Ce livre expose la maladie de façon très factuelle et peut donner de l'espoir à ceux qui en ont besoin. On pourra toutefois regretter les digressions narcissiques géographiques ou politiques qui étaient peut-être superflues. Entre la croisière aux Bahamas, le jury du festival de Cannes ou les entretiens avec Jospin et de Villepin, le dépressif de la classe moyenne ne s'y retrouve peut-être pas. Mais ça reste un bon témoignage, très humain, de ce qu'est la dépression.
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