Citations de Pierre Bordage (1799)
Croire a destin,c'est renoncer à sa liberté.
- C'est toujours ce putain de temps qui manque! Qu'est-ce qu'on fait?
- Suivons-la. Elle nous conduit vers les siens.
- Tu veux dire qu'ils vont multiplier les attaques?
- Pas seulement. Ils déclencheront la métamorphose finale de la Terre pour la rendre digne de ses nouveaux habitants
Tout le monde recule! Hurla Moram. Ça vaut aussi pou toi, Solman!
Elle eut un sourire en coin qui plissa de ridules sa joue et sa pommette gauches. Sa lèvre supérieure resta un moment accroché sur ses canines avant de se baisser comme un rideau empesé.
Nous saurons bientôt si l'aigle nous a annoncé la venue des trois derniers anges....
Croire au destin, c'est renoncer à sa liberté d'être humain.
Bouledogue : drôle d'animal à plis que, faute de références, certains zoologues imaginatifs ou fatigués ont fini par classer dans la famille des chiens de compagnie.
ASSEDIC : pompe d'Etat, chargé de redistribuer le sang des travailleurs sucé par leurs vampires familiers. Etant donné qu'il est plus facile d'aspirer que de recracher, les ASSEDIC s'ingénient à tendre de multiples pièges administratifs sous les pas de ces bons à rien de mendiants d'ayant droit.
Il s'en allait à la mort sans avoir commencé à vivre
Il n'avait rien comprit à la règle du Je.
Cheveux frisottés blondasses :
a) tentatives obstinées de ressembler à une pouffiasse étalée sur un magazine féminin ;
b) succession d'escroqueries du coiffeur
Le monde actuel est fondé sur la pyramide de la possession : plus tu possèdes et plus tu te rapproches du sommet. Mais, si ceux de la base se retirent du jeu, alors la pyramide ne tient plus, elle s’effondre.
Jamais l’être humain ne se montre aussi destructeur que lorsqu’il agite le spectre des lendemains enchanteurs.
L'homme ordinaire est un ange déchu, la graine du mal semée par le diable. De l'homme ordinaire, la Terre n'a rien de bon à attendre. il est donc necessaire, pour le bien de la Terre, du système solaire, de toute la galaxie, d'arracher cette ivraie qu'on appelle l'homme avant qu'elle n'ait envahi tout l'univers. La fin des Temps
_ Ce sont les décisions individuelles qui font la responsabilité collective, approuva Wang. Un être humain a toujours le choix.
Elle fendit avec autorité le petit groupe des récolteurs et fila le long de la branche-mère. Elle connaissait par coeur leurs réactions, leurs discours. Ils étaient gouvernés par les mêmes peurs que leurs parents, que leurs ancêtres. Pour eux, le destin du peuple sapien était une fois pour toutes gravé dans le coeur du tronc-père: récolter la sève, servir les dieux, craindre le grand-prêtre, prendre mari ou femme, procréer, s'effacer après une vie de labeur et de résignation...
Un avenir désespérant.
Le Tao dit : ce qui est précieux a pour origine ce qui a peu de valeur, et ce qui est élevé est fondé sur ce qui est bas. Nous n'avons de valeur que l'un par l'autre.
Elle n'osa pas regarder Jean, de peur de découvrir sur son visage une confirmation de sa propre frayeur. Il ne bougeait pas, attentif, le doigt crispé sur la détente. Il n'avait pas le raffinement d'un habitant de Versailles, mais il n'avait pas non plus les manières rustres d'un cou noir, du moins il ne correspondait pas aux descriptions qu'on en faisait à la cour. Il avait un visage doux, presque angélique, et une gaucherie touchante. Dépourvu de la vanité dont se drapaient les garçons paradant dans les rues de la capitale et les allées du château, il n'observait pourtant pas cette humilité ni cette servilité agaçantes propres aux gens du peuple.
Une énigme. Et comme toutes les énigmes, intrigante, attirante.
C'est le lieu de tous les possibles. Le lieu où tout commence à chaque instant.
Le lieu où les êtres humains osent.