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Critiques de Pierre Jourde (255)
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Le Maréchal absolu

Avec sa grande fresque sur un dictateur fou, l'écrivain pamphlétaire signe un récit flamboyant sur le pouvoir de la fiction.
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Le Tibet sans peine

Certains livres viennent à vous sans qu'on les recherche. Comme s'ils attendaient patiemment sur une étagère que nos yeux effleurent leur couverture. Et là, on voit ce titre inattendu, "Le Tibet sans peine".

Un oxymore, assurément, qui se moque aussi bien de nous, lecteurs, avides d'exotisme et de récits d'exploits glorieux, que de tous ces écrivains-aventuriers, ayant arpenté les déserts et les glaces éternelles en quête d'absolu.



Du Tibet, je ne sais rien de plus que n'importe quel lecteur de Tintin. Je n'ai jamais essayé d'atteindre les sommets spirituels et géographiques de cet Himalaya mythique, qui a pourtant attiré tant d'Occidentaux depuis les récits des premiers explorateurs.



Trop loin, trop étrange, trop inaccessible, trop dangereux, trop immense, trop haut, trop mystérieux, le Tibet possède toutes les qualités qui fascinent.

On peut aujourd'hui s'y rendre pour 1680 euros tout compris. Dépaysement et sensations garantis.



On peut aussi cheminer avec Pierre Jourde, routard imprévoyant et téméraire, pour qui le voyage commence au Vieux Campeur et s'achève par le récit de ses nombreuses mésaventures. Au départ, son sac à dos est rempli d'illusions, d'espoirs, de rêves et soupes en sachets.



Pourquoi part-il? Pour effacer les HLM de Créteil, la grisaille du quotidien, la monotonie des jours sans imprévu. Pour se sentir vivant. Pour l'incertitude du lendemain. Pour savoir de quel bois il est fait. Pour se frotter à la rugosité de l'inconnu, au froid, à la faim, à la peur de se perdre, de tomber.

Pour tomber en extase, pour perdre la notion du temps et de l'espace, pour le vertige et l'épuisement, pour se rassasier de couleurs et de sons. Il ne nous le dit pas, on le devine en filigrane.



Assurément, on ne traverse pas le Tibet sans efforts. On y trouve beaucoup de caillasse, des yacks, des gouffres sombres, des cols inaccessibles et une pauvreté absolue. On y trouve une lumière différente, des montagnes plus près du ciel, pleines de démons et de visions.

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Le Tibet sans peine

J'ai beaucoup souri et même parfois ri à haute voix en lisant ces récits. Quelques remarques sur les motivations et la condition du voyageur sont même des sujets de réflexion intéressants.

Avec la distance donnée par l'humour, j'ai aimé ces descriptions des tribulations de routards à la fois bien documentés et totalement imprévoyants sur certains points, bravant le froid et les périls de la route.

Je suis pourtant resté un peu frustré : n'est-ce pas un apéritif plutôt que le festin annoncé? J'avais lu la promesse de cataclysmes et je n'ai trouvé que péripéties, on me disait l'émerveillement des couleurs du pays, elles sont restées dans la tête de l'auteur.
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Le Tibet sans peine

Un livre qui vous entraîne loin. Loin de nos contrées occidentales, loin de nos villes, loin de nos voyages formatés, un livre qui nous emmène au Tibet. Un livre plein d'humour et d'auto-dérision que j'ai eu grand plaisir à lire. Un livre court à l'écriture soignée. Un livre qui se lit tant pour la narration du voyage que pour le style de l'auteur. Bref, si vous avez envie de passer un moment agréable, venez voyager au travers des lignes de ce livre.
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Le Tibet sans peine

Pierre Jourde, racontant ses trois périples au Tibet. Un joli texte sans prétention, avec pour seul intérêt un sentiment qu'il devrait devenir moine... Pas grand chose à dire, une jolie écriture mais ca tient en 120 pages.
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Le Tibet sans peine

J'ai pris ce livre un peu au hasard, pour le titre, pour une amie qui s'intéresse au Tibet.

Mais je connais Pierre Jourde, brillant essayiste qui a défrayé la chronique en publiant « La littérature sans estomac » et « Le Jourde et Naulleau », pastiche des « Lagarde et Michard » et pamphlet au vitriol contre les auteurs médiatiques abonnés aux Top ten (Marc Levy, BHL, Anna Gavalda)

Depuis il s'est, sauf erreur de ma part, désolidarisé de son co-auteur Eric Naulleau depuis que celui-ci à rejoint Hanouna, Eric Zemmour et C8...



Ce récit relate un, ou plutôt trois voyages au Tibet alors qu'il était étudiant.

Il découvrira l'Himalaya par les pistes du Zanskar, un lieu encore peu fréquenté dans ces années 80.

Avec un équipement minimal, il traversera des glaciers et des tempêtes, sans toutefois faire preuve de trop d'imprudence, et il y découvrira des paysages incroyables et des Tibétains hospitaliers.



Dis comme cela, cela fait un peu gentillet alors qu'il n'en est rien !

Il a été biberonné aux récits de Nicolas Bouvier et c'est avec un profond humanisme qu'il relate ses expériences.

Le tourisme de masse n'avait pas encore envahi l'Himalaya, et le contact avec les populations locales était authentique : il est reconnaissant aux guides locaux de le conduire et eux sont contents de gagner leur vie comme guides.

Il est bien conscient d'être un touriste pas très bien équipé pour marcher à 4,000 mètres, d'ailleurs il « fait équipe » avec d'autres compagnons comme lui, et tous ont un sens aigu de l'autodérision qui donne de la légèreté et de la candeur à ce récit.

Donc ce livre a été une bonne surprise, mélange de récit de marche en haute montagne, de découverte des populations tibétaines et de description de paysages incroyables (quelques photos en noir et blanc en illustration)

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Le Tibet sans peine

L'écrivain géographe auvergnat raconte ses trois voyages de jeunesse au Tibet (au Ladakh), patogaz aux pieds...



Où l'on apprend que sous le soleil de la montagne, dans l'échelle de l'évolution, le descendant de l'homme est la merguez !
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Le Tibet sans peine

Une épopée cocasse écrite avec humour et légèreté!!! Un livre qui vous fera sourire jusqu'au oreilles que vous soyez un grand touriste ou un voyageur chevronné!!!!!



A LIRE!!!!!!
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Le Tibet sans peine

Je partais dans l'optique de lire un vrai récit de voyage tel que nous les connaissons, tel un journal de bord ou des souvenirs... Au départ, je n'ai pas vraiment fait attention à la forme employée, au style et j'ai commencé à engloutir les pages.

J'aime beaucoup d'ailleurs l'écriture de Pierre Jourde et vous en copie un petit passage :

_« Pourtant, entre les rochers, sur les rochers, grouillent des centaines de corps enveloppés dans de longues couvertures brunes, ou bien presque nus. Des hommes dressés, infiniment maigres, le regard fiévreux sous les longs cheveux bouclés. De vieilles femmes accroupies qui semblent avoir été modelées dans la poussière. Ils nous regardent passer comme des troupeaux de pingouins dévisageant l'explorateur antarctique, comme des ascètes bibliques laissant passer la caravane du monde, comme les survivants d'un désastre. » _
Lien : http://www.ciao.fr/le_Tibet_..
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Le Tibet sans peine

Humour, autodérision émaillent un voyage non préparé. Pas vêtu correctement, ils ont froid, ils sont sales, les chaussures de Pierre Jourde le lâchent, il lui faut improviser un masque en carton pour un de ses compagnons atteint par une cécité temporaire due à la réverbération de la neige faute de s'être muni de lunettes solaires appropriées ... Mais il y a les descriptions des montagnes, les autochtones, les lamaseries, tout un monde hétéroclite ... et la qualité d'écriture de Pierre Jourde.



Challenge Petits plaisirs - 133 pages
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Le Tibet sans peine

Mi descente aux enfers façon Nicolas Bouvier relatée dans Oeuvres, mi folle équipée de Tintin au Tibet avec capitaine Haddock, épuisement et tempête aux basques, Le Tibet sans peine de Pierre Jourde s'avère plus que sans.

C'est avec un humour mordant, que cette "tête folle" relate son périple vers le Zaskar (qui, on s'en doute "a peu de points communs avec l'île de Ré") au côté de son copain Thierry Tullipe, une "tête brûlée".

Après être revenu dans la première partie de ce récit autobiographique sur les deux voyages précédents qui ont mené de "jeunes banlieusards occidentaux" vers l'Inde du nord et le Népal en 1980, puis le Tibet, Pierre Jourde évoque en se moquant leur "impréparation" et leurs motivations de touristes voulant récupérer sur place leurs précieuses diapos volées à Paris.

Point de guide du parfait voyageur ici, mais un parcours du combattant entrecoupé d'épreuves: escarbille de bois dans l'oeil,crevaison de bus,orage de grêle,beuveries,crasse,manque de vivres,chaussures gelées réchauffes au camping gaz,gastroentérite....bref les voilà entre "l'homme et la merguez"!!!

Outre l'autodérision constante qui rend le style de ce récit alerte et agréable à lire, Pierre Jourdre parle aussi d'amitié car des liens se tissent entre baroudeurs embarqués sur une même galère enneigée, abrupte et un brin délirante car les dégaines changent: lui même devient un "monstre" couvert de croutes, alors que Thierry "s'apprête à passer la porte d'un rade de Cavaillon pour commander une mauresque",Christian qui se joint au groupe a l'air "de chercher un camping quatre étoiles de Saint Jean de Luz, Moe qui suit leurs pas est un "Juif woodyallenien" et l'Anglaise Pamela, ramassée en route "s'en va faire la manche à Picadilly Circus".

De blanc "sans issue et sans repères" en "enfants moines" souriants en lamaseries accueillantes, ce sont des paysages absolus qui se révèlent à eux et des habitants à l'hospitalité incroyable qui leur ouvrent leur porte.

Le Tibet sans peine est un chemin de croix mais une victoire sur les peurs d'enfants, une rencontre sur leur propre chemin intérieur qui sans nul doute en valait la peine.

Auteur de plusieurs romans, Pierre Jourde qui confie dans Le Tibet sans peine qu'il venait d'obtenir son agrégation après un an d'école normale, a écrit Pays perdu, Festins secrets et La littérature sans estomac...
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Le voyage du canapé-lit

Ce livre m’a été offert par une très bonne amie lecturocompatible habituellement. C’est donc avec enthousiasme que je l’ai ouvert heureuse d’avance. La quatrième de couverture m’ouvrait de belles perspectives prometteuses , plus dure fut la déconvenue. L’auteur avec son frère doivent transporter un canapé lit hérité de leur grand mère et pour cela traversent la France en devisant. Rien de construit , une suite d’anecdotes qui devraient nous amuser mais qui tombent à plat. A force de vouloir être drôle le contraire se produit. Enfin il y a un ton suffisant qui finit par nous convaincre de ne plus perdre notre temps à attendre que les choses s’améliorent. J’ai laissé tomber ce livre que je vais vite sortir de ma bibliothèque.

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Le voyage du canapé-lit

Je me suis ennuyée tout le long du chemin. Je n'ai pas été sensible à l'humour caustique de l'auteur, je me suis sentie perdue dans la chronologie. Bref seules les 50 dernières pages ont réussi à m'accrocher, peut-être parce que j'arrivais enfin au bout.

Alors oui il y a de l'humour, de l'autodérision, de belles descriptions du Cantal et de ses habitants mais l'écrivain m'a crispée. Je n'ai pas trouvé de fluidité dans son écriture. Une déception, j'ai l'impression que j'ai perdu mon temps.
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Le voyage du canapé-lit

Le thème : La grand-mère est décédée, la mère a décidé qu'il faut transporter le canapé-lit depuis la région parisienne jusqu'à la maison de campagne en Auvergne. Deux des fils et une belle-fille s'en chargent, et le roman décrit leur voyage dans la camionnette qui transporte le fameux canapé-lit. Tous trois évoquent des souvenirs personnels et des souvenirs de famille, commentent le trajet, et se chipotent avec humour (mais est-ce toujours vraiment de l'humour ?) (Un roman de 280 pages)



J'ai apprécié : Qu'ai-je apprécié ? d'abord la présentation de l'éditeur dans la 4ème de couverture : elle est très positive et m'a incité à acheter le livre, en plus du conseil de mon excellente libraire de Saint-Didier en Velay que je salue au passage. le début du roman est excellent et on s'installe confortablement, certain qu'on est de déguster une belle histoire avec de l'aventure et de l'humour. Les derniers kilomètres du voyage et l'arrivée à la maison de campagne sont de bons moments. Certains des souvenirs égrénés au cours de ce voyage sont touchants ou amusants. Je comparerai le style de ce roman à Trois hommes dans un bateau de Jérôme K. Jérôme, dont Pierre Jourde donne un extrait en exergue du roman.



J'ai peu apprécié ce roman, et pendant sa lecture j'ai eu un peu la même impression générale que quand j'ai lu Trois hommes dans un bateau de Jérôme K. Jérôme, qui raconte de façon que je trouve très plate (chacun sa perception) des histoires qui pourraient être amusantes, voire en plus intéressantes ou même profondes. Les histoires qu'on trouve dans le voyage du canapé-lit sont racontées de façon souvent un peu verbeuse. Pourtant l'idée de départ est bonne, mais j'ai rapidement trouvé ennuyeuses les conversations entre les trois voyageurs qui transportent le canapé. L'auteur mentionne les noms des villes traversées sans que ça ajoute quoi que ce soit, et il donne sur la route des détails dont, pour ma part, je n'ai rien eu à faire : en quoi est-il intéressant de dire que les parents de l'abbé Delille ont habité Aigueperse, et de consacrer presque deux pages à citer ses poèmes pompeux, même si l'abbé Delille était un poète académique ? Comme Pierre Jourde l'écrit lui même : "le récit, qui déjà n'avance guère, ralentit encore" (p. 236) et "assez de sperme, de pipi, de caca" (p. 240). Tout ceci ne m'empêchera pas de lire un jour un autre roman de Pierre Jourde, pour voir...

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Le voyage du canapé-lit

Cela va finir par se savoir : j'aime beaucoup l'auteur, enfin, heu, ses livres, seule rencontre à l'heure actuelle. Après Le Maréchal absolu Pays perdu La première pierre Winter is coming, ces trois derniers évoquant des épisodes de sa vie, genre que d'ordinaire je fuis, voici une histoire de canapé-lit; mais son talent doit être incontournable puisque même sur la maladie (et le décès) de son fils, j'ai dévoré le texte.



Cette fois, à une époque non précisée, Jourde faisant fi de la chronologie et mélangeant allègrement passé, présent et même futur, ainsi que la géographie, peu importe, sa grand-mère maternelle est décédée, une grand-mère affreuse en particulier à l'égard de sa fille, la mère de l'auteur (vous suivez?), et le voilà, accompagné de son frère Bernard et son épouse Martine, à transbahuter un canapé vieillot jusqu'à la demeure familiale au fin fond de l'Auvergne.



Cette équipée permet de découvrir le trajet en France profonde (respect à la France profonde, hein!), des dialogues fous (inventés, mais psychanalysants parfois, il y a de la névrose familiale dixit la quatrième)(de toute façon, il y a déjà le canapé) et des voyages jourdesques, avec ou sans Bernard, dont ils s'est tiré vivant, mais après moult péripéties.



Avouons-le, parfois les blagues sont scato, Jourde raconte sa vie, mais fichtre je me suis bien amusée. Et j'en avais besoin. Je sais, ce n'est pas franchement un compte-rendu objectif mais tant pis. De toute façon Jourde a déjà désamorcé les critiques qu'on pouvait lui faire, alors...



Intervention d'un lecteur déçu de trouver tels passages sous la couverture blanche de Gallimard (mais où-va-t-on, quoi!)

"-Je revenais faire un tour, mais je vois que ça ne s'est pas arrangé, je vais revendre ce bouquin chez Gibert fissa, fait le lecteur.

-C'était qui? turlute Martine.

-Notre lecteur. Il s'en va.

- C'est le seul?

- J'en sais rien.

- Mais si personne ne nous lit, on va continuer à exister?

- Un livre existe sans lecteur.

- Tu es sûr?"
Lien : https://enlisantenvoyageant...
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Le voyage du canapé-lit

Lors du décès de sa propre mère, la mère de Pierre Jourde, qui a eu toute sa vie une relation exécrable avec cette femme égoïste, décide de ne conserver de cet héritage encombrant qu’un antique et inconfortable canapé-lit. Elle demande à ses deux fils de le transporter dans la maison de famille en auvergne. Ce souvenir d’une relation conflictuelle trouvera sa place dans cette maison où s’entassent déjà aux yeux de ses fils maints objets inutiles.



C’est donc le prétexte pour les deux frères et la belle-sœur à se retrouver coincés pendant un long trajet dans une camionnette de location, et surtout le prétexte à égrener des souvenirs. Souvenirs en particulier de la relation apparemment assez compliquée entre les deux frères. Et l’auteur de les égrener page après page ces souvenirs, de voyages – l’Inde, un coiffeur grec rencontré dans les rues de Londres – de chutes, de maladies, d’ennuis gastriques, de conflits familiaux ou professionnels, avec entre autre une scène où apparait Christine Angot perdue dans quelques salon littéraire de province.



Est-ce là une thérapie familiale sur fond de canapé ? Il semble qu’avec Pierre Jourde, le décès d’un proche soit un excellent déclencheur pour une introspection intime à partager avec le lecteur. Ce roman est me semble-t-il écrit au décès de sa mère. Son roman précédent était empreint de tristesse, celui-ci se veut franchement désopilant. Winter is Coming était un roman difficile, tellement intime, tellement tragique en un sens. J’imagine qu’il n’est pas aisé de se remettre à l’écriture à la suite de ce deuil, alors pourquoi cet autre livre sur la famille ?



chronique complète en ligne sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2019/02/28/le-voyage-du-canape-lit-pierre-jourde/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Le voyage du canapé-lit

S’embarquer dans ce récit de Pierre Jourde, c’est comme monter dans la camionnette qu’il loue pour transporter, depuis Créteil, un canapé-lit que sa mère lui a demandé de convoyer jusqu’à la maison familiale d’Auvergne.

En compagnie du frère et de la belle-sœur accompagnant l’auteur, le lecteur est balloté d’anecdotes en récits, de digressions en apartés. Comme un passager du véhicule, il subit les à-coups, les accélérations, les pauses ou les ralentis sur des péripéties (et pas des moindres !) et épisodes de vie de Pierre Jourde.



Celui-ci mêle passé et présent, les éléments du trajet en cours amorçant la remontée des souvenirs. C’est foutraque, parfois très drôle et fulgurant (« un bon voisin est un voisin mort »), mais souvent un peu longuet comme une route qui n’en finit pas de tourner avant l’arrivée.



L’esprit corrosif de Pierre Jourde est toujours d’actualité ! La famille, surtout, est analysée. D’ailleurs, quoi de mieux qu’un canapé, même à l’arrière d’un véhicule, et un frère à ses côtés pour se pencher sur ces liens ?



Le Voyage du canapé-lit se lit avec joie, parfois avec agacement, et en passant vite sur quelques paragraphes !
Lien : https://top-topic.com/voyage..
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Le voyage du canapé-lit

J'ai découvert cet auteur par un total hasard.

Titre choisi sur son simple titre, sans même lire la 4ème de couverture.

Vu que ce roman autobiographique parle d'un voyage d'un canapé-lit et de ses 2 fauteuils vers la maison familiale en Auvergne, nous pourrions croire à l'unité de lieu et l'unité de temps.

C'est tout juste l'inverse !

Les lieux sont multiples et variés avec des histoires variées et souvent ubuesques..

Quant aux temps, l'auteur en joue avec maestria.

Il jongle entre le temps du récit (le fameux voyage du canapé-lit), son passé (les anecdotes partagées - ou non - entre les passagers), son futur (le temps de l'écriture dont des anecdotes entre le récit et l'écriture), le futur-futur (le temps de la lecture).

L'auteur interpelle le lecteur, parle de ses émotions lors de l'écriture.

Les passagers aussi, se savent "héros d'un roman" (ils voient le futur dans un présent qui est aussi du passé).

Vous avez suivi ?



J'ai juste adoré !



Le temps est la notion qui me fait le plus rêver. Voir cet auteur en jouer autant ne peut que me ravir.

Quant au style, il est enjoué (humour, ironie mais aussi des écarts pipi-popo).

Le rythme est géré comme dans un feuilleton US (des digressions aux moments "intenses" pour tenir le lecteur en haleine).

Le vocabulaire ? Riche tout en étant abordable. Des néologismes immédiatement compréhensibles (ou des mots rares que je ne connais pas ? Je ne saurais le dire car je n'ai pas ouvert de dictionnaire au cours de cette lecture, pour garder le rythme imposé par l'auteur. le sens étant là, pourquoi s'interrompre pour valider dans un dico ?)



Si vous n'avez toujours pas compris : Lisez le !



Livresquement votre
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Le voyage du canapé-lit

Jourde qui avait fustigé les auto-fictions genre Christine Angot, se lance dans un road récit en camionnette avec son frère et sa belle sœur lors du déménagement d’un meuble de famille de Créteil vers l’Auvergne http://blog-de-guy.blogspot.com/2014/03/fete-du-livre-bron-2014.html.

Ses souvenirs parfument habilement les 266 pages avec les villages traversés :

« Ils sentent le froid, la cave, la croûte de fromage, la fumée, c’est un parfum bistre et noirâtre qui n’appartient qu’à eux, une sorte d’hiver traînant toujours dans le fond même de l’été, et qui , dirait-on , reposait déjà dans l’âme avant même qu’on les connût. »

Après un démarrage que j’ai trouvé laborieux où les compagnons de voyage jouent les utilités, avec évocations de coup pendables et mesquines passions, j’ai apprécié la sincérité, le punch, l’humour, de l’écorché littéraire qui peut se permettre de jouer avec le lecteur sur ses envies de pisser ou de vomir :

« Je n’ai pas tardé, c’était à prévoir, à écorcher le renard, à mettre le cœur sur le carreau, à appeler Raoul, à appeler Burque, à quicher, à poser une galette, à faire du Jackson Pollock en relief, à me vider le jabot, à donner à manger aux poissons, à aller au refile, à compter mes chemises… »

Sa poésie en est d’autant plus puissante:

« J’avais fini par comprendre que ce qui me serait donné là haut, au plus profond des forêts, dans l’antre noir et odorant des étables, au creux des vieux chemins qui paraissent toujours s’enfoncer dans un passé oublié, ce serait une promesse, l’attente nue du miracle, la même qui me tenait éveillé enfant, la veille de noël, dans le lit froid que je partageais avec mon arrière grand-mère. »

Son rapport au réel est très physique, mais l’auto dérision permet tout :

« A ma façon, je poursuis la tradition familiale, je passe dans les avenues de la littérature avec ma camionnette, « vielles images, métaphores vermoulues, on prend tout, on ramasse tout ».

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Le voyage du canapé-lit

J'adore les autobiographies. Pourtant j'ai bien failli ne pas terminer ce livre, ce qui ne m'est jamais arrivé lors de mes lectures. Assez égocentrique, des anecdotes auxquelles je n'adhère pas. Mais j'aime l'écriture et l'humour du texte. Quand j'ai refermé ce bouquin, je peux dire qu'il m'a touché et je n'ai pas regretté d'aller jusqu'au bout.
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