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Citations de Pierre Lemaitre (3985)


Notre inconscient nous écoute, la réciproque est rare.
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Alice connaissait son Fernand comme si elle l’avait tricoté. Quand il posait ainsi des questions en rafale, ce n’était pas qu’il était insincère, les questions étaient importantes et il attendait les réponses, mais cela traduisait une gêne, un souci, cet homme-là était tellement bileux. (page 510)
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Confusément, cet autobus apparaissait à tous ses occupants comme une métaphore du moment. Pendant que le pays prenait l’eau de toutes parts, ce véhicule aveugle avançait vers une destination inconnue dont personne n’était certain de revenir en se frayant un chemin pénible entre les files de Parisiens affolés qui tous se sauvaient dans la même direction… (page 302)
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Il confirme l'adage selon lequel le véritable danger pour le militaire, ce n'est pas l'ennemi, mais la hiérarchie.
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Dès qu’il posa les yeux sur les premiers dossiers, les pratiques douteuses de l’Agence lui apparurent comme une insulte. Cette même administration qui refusait de lui donner le moindre renseignement concernant le sort de Raymond lui demandait de tamponner à longueur de journée des demandes frauduleuses. De participer à l’essor de cette guerre.
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- Cette guerre est trop importante pour qu'on la termine.
- La paix, c'est quand même mieux que la guerre...
- Ça dépend. Parce qu'il y a guerre et guerre. Par exemple, en France, les gens se foutent complètement de ce qui se passe ici parce qu'il n'y a que des militaires de carrière. Tant que les appelés du contingent ne viendront pas crever dans les rizières, pour les Français, la paix ou la guerre, ça sera la même chose, parce que ça ne change rien à ce qu'ils ont dans leur assiette.
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Dans la guerre qui les opposait, la France, sans le savoir, finançait le Viêt-Minh.
(page 308)
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« La guerre n’était rien d’autre qu’une immense loterie à balles réelles dans laquelle survivre quatre années tenait fondamentalement du miracle »
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Même la police de Vichy n'atteignait pas ce degré de froideur, de distance, d'indifférence à la douleur que permet la connerie pure.
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Même les grandes joies vous laissent un peu de regret, il y a un fond de manque dans tout ce qu'on vit.
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Ce jeune homme disposait des deux qualités indispensables au métier de journaliste : être capable de discourir sur un sujet auquel on ne connait rien et décrire un événement auquel on n'a pas assisté.
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Ce qui revenait souvent, c'était sa mère. Il lui restait peu de choses d'elle, et le peu qui remontait il s'y accrochait avec obstination ; de vagues réminiscences, concentrées dans des sensations, un parfum musqué qu'il tentait de retrouver, sa coiffeuse rose avec son pouf à pompons et ses crèmes, ses brosses, le velouté d'un satin qu'il avait agrippé un soir qu'elle se penchait sur lui ou le médaillon en or qu'elle ouvrait pour lui, en s'inclinant, comme pour un secret. En revanche, rien ne lui revenait de sa voix, rien de ses mots, ni de son regard. Sa mère avait fondu dans son souvenir, subissant le même sort que tous les êtres vivants qu'il avait connus. cette découverte le terrassa. p 234-235
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Le roman policier a longtemps été considéré comme un genre mineur.
Il aura fallu plus d'un siècle pour qu'il acquière droit de cité dans la " vraie" littérature.
Sa longue relégation au rang de" paralittérature " répond à la conception que lecteurs, auteurs et éditeurs se firent longtemps de ce qui est censé être littéraire et donc à nos usages culturels, mais aussi croit-on généralement, à sa matière même, à savoir le crime.
Cette fausse évidence, aussi ancienne que le genre lui-même, semble ignorer que meurtre et enquête figurent en place privilégiée chez les auteurs les plus classiques, de Dostoïevski à Faulkner, de la littérature médiévale à Mauriac.
En littérature, le crime est aussi ancien que l'amour.
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Mourir le dernier, c'est comme mourir le premier, rien de plus con.
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Mme Courtin entretenait avec la religion des rapports prudents et fonctionnels. Elle avait envoyé Antoine au catéchisme par précaution, mais n'avait pas insisté lorsqu'il avait souhaité ne plus s'y rendre. Elle fréquentait l'église quand elle avait besoin de secours. Dieu était un voisin un peu distant qu'on avait plaisir à croiser et à qui on ne rechignait pas de demander un petit service de temps à autre. Elle allait à la messe à Noël comme on visite une vieille tante. Il entrait aussi dans cet usage une large part de conformisme. Mme Courtin était née ici, c'est ici qu'elle avait grandi et vécu, dans une ville étriquée où chacun est observé par celui qu'il observe, dans laquelle l'opinion d'autrui est un poids écrasant. Mme Courtin faisait, en toutes choses, ce qui "devait" se faire, simplement parce que c'était ce que, autour d'elle, tout le monde faisait. Elle tenait à sa réputation comme elle tenait à sa maison et peut-être même comme elle tenait à sa vie car elle serait sans doute morte d'une faillite de sa respectabilité.
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- Tu es un mécréant, dit Hélène en souriant.
- Je n’ai aucun mérite : j’ai vécu toute mon enfance dans des institutions religieuses. Pour te faire passer le goût du saint, il n’y a pas mieux.
(page 239)
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La gaffe a ceci de magique qu'elle est à la fois efficace, fulgurante et généreuse en dommages collatéraux. (p.99)
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- Je sais bien, dit-elle, je suis une vieille idiote...
- Non, maman, tu n'es pas vieille.
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Madame Veuve fait beaucoup plus Madame de longue date que veuve récente.
- Que puis-je faire pour vous, inspecteur... ?
- Vassiliev.
- Oui, pardon, je l'avais oublié.
- Tout d'abord, je vous adresse mes plus sincères cond...
- Je vous en prie, ça n’est pas nécessaire.

Elle souffle la fumée par les narines, esquisse un sourire de complaisance qui disparaît aussitôt qu’apparu.
- Votre mari a
- Mon époux.

Vasiliev ne voit pas clairement la nuance.
- Notre lien était administratif, principalement juridique et fiscal, c'était mon époux. Un mari, c'est tout autre chose. Il possédait les travaux publics, mon père possédait les cimenteries. Et trois filles. Pour mon père, d'ailleurs, c'était pareil. La première a épousé les travaux publics, la seconde, la navigation fluviale et les docks portuaires pour transporter et stocker les matériaux de construction. La dernière a épousé le Crédit immobilier pour financer les travaux publics.
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Les civils s’enfuient, les militaires, eux, font retraite, nuance ! (page 227)
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