Citations de Ragnar Jónasson (682)
Il admettait volontiers qu'il s'était tourné vers la théologie comme pour défier ce Dieu à l'existence duquel il n'avait jamais cru.
Sunna secoua la tête avec impatience, mais ce n’était sans doute pas le moment de discuter des origines du roman policier et du rôle qu’Edgar Allan Poe avait joué dans la création du genre.
Valur Róbertsson était assis au café Mokka avec le journal de la semaine. Tout juste sorti de l’imprimerie, le papier exhalait encore cette délicieuse odeur d’encre, mêlée au parfum de café fraîchement moulu. Il n’y avait pas foule, seuls quelques habitués qu’il connaissait de vue, mais il ne cherchait pas
particulièrement de compagnie.
Certes, Una discernait le murmure de la mer, mais elle n'en tenait plus compte depuis longtemps. Ce souffle constant du ressac ne suffisait pas à combler le silence, il ne faisait au contraire qu'amplifier l'écho de ses pensées.
- J'imagine que, la nuit dernière, vous n'étiez pas à l'endroit où il s'est fait tuer ? lança Ari Thor sur un ton désinvolte.
- Très drôle. J'étais à Akureyri. Je faisais du camping. J'étais occupé à dessiner, pas à liquider quelqu'un à Skagafjordur.
- Ce n'est pas si loin que ça.
- Pas en kilomètres, non, mais il y a des années-lumière entre dessiner un paysage et tuer un homme, pas vrai ?
— C’est quoi cette odeur? demanda le jeune homme, abasourdi, devant l’entrée du chalet.
— Ça, mon gars… c’est l’odeur de la mort.
(La Martinière, p.56)
P69
Pour se changer les idées, elle se mit à penser à petur mais ça n'était pas beaucoup mieux. Elle ne voulait pas nourrir trop d'espoir à propos de leur relation. La visite s'est bien passée maintenant ils devaient penser à la suite elle ne voulait pas le perdre et elle était paniquée à l'idée de tout faire rater si elle prenait trop. Son temps. Si l'on était réaliste, combien d'autres occasions risquaient de se présenter à elle.?
De toute manière, elles ne se disputaient jamais - leurs sentiments n'étaient sans doute pas assez intenses pour ça.
La tradition islandaise de lire un nouveau livre la.veille de Noël jusqu'au petites heures du matin tenait un rôle important dans sa famille.
Plus octobre avançait, plus l’obscurité s’imposait - il avait l’impression qu’il faisait nuit tout le temps, même si la météo était plutôt clémente pour la saison.
L'avantage de l'obscurité, c'est qu'elle ne connaît pas l'ombre.
They still loved each other too, perhaps not like in the old days when they had first met, but their love had matured as their relationship deepened.
L'espace d'un instant, Ari Thor avait cru que la justice pouvait exister dans ce monde.
Pauvre imbécile.....Sa propre expérience d'orphelin le lui avait pourtant appris : la justice n'est qu'une amère illusion.
Evan jeta un long regard sur les champs verdoyants caressés par le chaud soleil estival, les fabuleuses montagnes se profilant au loin, les reflets scintillants dans les eaux bleutées du fjord, les îles ravissantes...
Plus maintenant, songe-t-il en entendant la voix de l'opérateur.
Plus maintenant.
L'Islande, un pays paisible, sans violence ? Conneries ! C'est sûr, en surface tout a l'air tranquille, aimable, mais derrière les portes closes, c'est un secret embarrassant que l'on cache.
Beaucoup d'entre nous ont une face sombre que personne ne voit jamais.
Hulda Hermannsdóttir ouvrit les yeux.
La fichue torpeur qui l’enveloppait refusait de se dissiper. Elle aurait voulu dormir toute la journée, même ici au commissariat, sur cette chaise inconfortable.
Le seul moyen de tenir dans la ville la plus septentrionale du pays était d'accepter son sort et d'apprendre à aimer chaque saison. Apprendre à avoir hâte de retrouver les rudes soirées d'hiver, autant que les belles journées d'été, lorsque la nuit n'est plus qu'un lointain souvenir et que le soleil inonde la terre de chaleur et de lumière. Comprendre que le froid peut nourrir l'âme et le corps.
Elle semblait être une jeune fille à qui tout le monde pouvait s'identifier. Une jeune fille qui avait voulu vivre quelque chose de nouveau. Une jeune fille qui avait quitté la maison familiale le temps d'un été dans l'espoir de gagner un peu en maturité et en indépendance, qui avait travaillé dur, jusqu'à ce jour où elle avait décidé d'abandonner son emploi plutôt que prévu - si c'était la vérité. Son départ de Videy reste un mystère total. À moins bien sûr qu'elle n'est jamais quittée l'île.
C'est une très belle région, et la vie y est paisible. Paisible et sécurisante. Mais il ne se passe pas grand-chose. Je ne suis pas à plaindre, je lis beaucoup, ce que je ne faisais jamais auparavant. J'emprunte souvent à la bibliothèque ; toutes sortes d'ouvrages, même si j'ai une préférence pour les livres d'histoire.
- La bibliothèque ?
- Bien sûr, nous n' en avons pas ici, mais Hjördís revient avec un petit stock de celle de Thórshöfn chaque fois qu' elle se rend là-bas.