AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Rainer Maria Rilke (1484)


Rainer Maria Rilke
Laissez tout vous arriver : beauté et terreur, continuez, aucun sentiment n'est définitif.
Commenter  J’apprécie          650
Rainer Maria Rilke
Tu dois donner naissance à tes visions.
Elles sont faites du futur qui attend sa naissance.
Commenter  J’apprécie          640
Rainer Maria Rilke
JE TE VOIS, ROSE, LIVRE ENTREBÂILLÉ

Je te vois, rose, livre entrebâillé,
qui contient tant de pages
de bonheur détaillé
qu'on ne lira jamais. Livre-mage,

qui s'ouvre au vent et qui peut être lu
les yeux fermés ...,
dont les papillons sortent confus
d'avoir eu les mêmes idées.
Commenter  J’apprécie          640
Rainer Maria Rilke
Je redoute tant la parole des hommes.
Ils expriment tout de manière si claire:
et cela c'est un chien, et cela s'appelle une maison,
et voici le début, et la fin est là-bas.

M'inquiète aussi leur esprit, leur jeu avec la raillerie,
ils savent tout ce qui sera et qui fut;
ils ne s'émerveillent plus d'aucune montagne;
leur jardin et leur terre confinent directement à Dieu.

Je veux toujours mettre en garde et défendre : restez à distance.
J'écoute si volontiers les choses chanter.
Vous les touchez : elles sont immobiles et muettes.
Vous me tuez toutes les choses.

Œuvres poétiques et théâtrales, trad. Marc de Launay, Gallimard, coll. Bibliothèque de La Pléiade, 1997, p. 121-122.
Commenter  J’apprécie          631
Tu donnes des rêves à mes nuits, des chansons à mes matins, des buts à mes jours et des désirs solaires à mes rouges crépuscules. Tu donnes sans fin...
Je suis tout ce que tu veux. Et je serai esclave ou roi selon que tu t'irrites ou souris. Mais ce qui me fait exister - c'est toi.
Commenter  J’apprécie          610
Personne ne peut vous apporter aide et conseil, personne.
Il n'est qu'une seule voie. Entrez en vous-même.
Recherchez au plus profond de vous-même la raison qui vous impose d'écrire ;
examinez si elle étend ses racines au tréfonds de votre cœur.
Commenter  J’apprécie          602
Les enfants sont toujours comme l'enfant que vous fûtes: tristes et heureux; et si vous pensez à votre enfance, vous revivez parmi eux, parmi les enfants secrets. Les grandes personnes ne sont rien, leur dignité ne répond à rien.
Commenter  J’apprécie          600
“Ce qui s’offre à nous avec la lumière des étoiles,
ce qui s’offre à nous,
capte-le tel un monde sur ton visage,
ne le prends pas à la légère.

montre à la nuit que tu reçu silencieusement
ce qu’elle a apporté.
ce n’est que lorsque tu te seras confondu avec elle
que la nuit te connaîtra.”
Commenter  J’apprécie          560
Rainer Maria Rilke
EAU QUI SE PRESSE...

Eau qui se presse, qui court, - eau oublieuse
que la distraite terre boit,
hésite un petit instant dans ma main creuse,
souviens-toi!

Clair et rapide amour, indifférence,
presque absence qui court,
entre ton trop d'arrivée et trop de partance
tremble un peu de séjour.
Commenter  J’apprécie          550
Rainer Maria Rilke
Prends garde, ô voyageur, la route aussi marche.
Commenter  J’apprécie          540
Je suis couché dans mon lit, à mon cinquième étage, et mon jour, que rien n'interrompt, est comme un cadran sans aiguilles. De même qu'une chose qui était longtemps perdue, se retrouve un matin à ma place, ménagée et bonne, presque plus neuve qu'au jour de la perte, comme si elle avait été confiée aux soins de quelqu'un, - de même se retrouvent ça et là sur la couverture de mon lit des choses perdues de mon enfance et qui sont comme neuves. Toutes les peurs oubliées sont de nouveau là.
La peur qu'un petit fil de laine qui sort de l'ourlet de la couverture ne soit dur, dur et aigu comme une aiguille en acier ; la peur que ce petit bouton de ma chemise de nuit ne soit plus gros que ma tête, plus gros et plus lourd, la peur que cette petite miette de pain ne soit en verre lorsqu'elle touchera le sol et qu'elle ne se brise, et le souci pesant qu'en même temps tout ne soit brisé ; qu'à jamais tout ne soit brisé, la peur que ce bord déchiré d'une lettre ouverte ne soit un objet défendu, un objet indiciblement précieux pour lequel nul endroit de la chambre ne serait assez sûr ; la peur d'avaler, si je m'endormais, le morceau de charbon qui est là devant le poêle ; la peur qu'un chiffre quelconque ne puisse commencer à croître dans mon cerveau jusqu'à ce qu'il n'y ait plus place pour lui en moi ; la peur que ma couche ne soit en granit, en granit gris ; la peur de crier et qu'on n'accoure à ma porte et qu'on ne finisse par l'enfoncer ; la peur de me trahir et de dire tout ce dont j'ai peur, et la peur de ne pouvoir rien dire, parce que tout est indicible, et les autres peurs.. les peurs.
J'ai prié pour retrouver mon enfance, et elle est revenue, et je sens qu'elle est toujours dure comme autrefois et qu'il ne m'a servi à rien de vieillir.
Commenter  J’apprécie          535
Éteins-moi les yeux : je saurai te voir,
bouche-moi les oreilles : je saurai t'entendre,
et même sans pieds saurai venir à toi,
et même sans bouche t'invoquer encore.
Brise-moi les bras, je te saisirai
avec mon cœur comme avec une main,
obstrue ce cœur, mon cerveau battra,
embrase ce cerveau,
mon sang te portera.

LE LIVRE D'HEURES
Deuxième livre LE LIVRE DU PÈLERINAGE 1901

( Extrait des notes : ce n'est pas une prière à Dieu, mais bien une déclaration d'amour à Lou Andreas-Salomé. Longtemps, Le Livre d'heures est resté un secret entre Lou et Rainer )
Commenter  J’apprécie          531
Toi à qui je ne dis pas que je passe
la nuit à pleurer,
toi dont l'être m'assoupit
comme un berceau.
Toi qui ne dis pas quand tu restes éveillée
à cause de moi :
et si nous supportions
cette splendeur en nous
sans l'apaiser ?
------------------------
Regarde les amants,
à peine commencé l'aveu de leur amour,
comme ils mentent vite.
-------------------------
Tu me rends solitaire. Je ne peux échanger que toi.
Pour un instant c'est toi, puis le murmure à nouveau,
ou un parfum sans trace.
Ah, dans mes bras je les ai toutes perdues,
toi seule, tu renais sans cesse :
parce que jamais je ne t'ai retenue, je te tiens.

Paris, décembre 1909
Commenter  J’apprécie          523
Les oeuvres d'art ont quelque chose d'infiniment solitaire, et rien n'est aussi peu capable de les atteindre que la critique. Seul l'amour peut les saisir, les tenir, et peut être équitable envers elles. (p.43)
Commenter  J’apprécie          520
Rainer Maria Rilke
Chemins qui ne mènent nulle part...

Chemins qui ne mènent nulle part
entre deux prés,
que l'on dirait avec art
de leur but détournés,

chemins qui souvent n'ont
devant eux rien d'autre en face
que le pur espace
et la saison
Commenter  J’apprécie          512
Seul celui qui est prêt à tout, celui qui n'exclut rien, pas même ce qui est le plus énigmatique, vivra la relation à quelqu'un d'autre comme si elle était quelque chose de vivant, et y jettera même toute son existence.

Lettre du 12 août 1904.
Commenter  J’apprécie          510
“Les grandes villes ne pensent qu'à elles-mêmes
Et entraînent tout dans leur hâte dévorante ;
Elles brisent la vie des bêtes comme du bois mort
Et consument des peuples entiers dans leur tourment.

Et les hommes asservis à une fausse science
s’égarent, ayant perdu le rythme de la vie
et parce qu’ils vont plus vite vers des bruits aussi vains
ils appellent progrès leur trainée de limace.
(…)
Ils vont sans cesse obsédés d’un mirage
qui les pousse hors d’eux-mêmes.
l’or règne en tyran et use toutes leurs forces…
et ce n’est que sous le fouet de l’alcool et des autres poisons
qu’ils persistent dans leur agitation stérile.”
Commenter  J’apprécie          500
Rainer Maria Rilke
L’été vient. Mais il ne vient que pour ceux qui savent attendre, aussi tranquilles et ouverts que s’ils avaient l’éternité devant eux.
Commenter  J’apprécie          500
Rainer Maria Rilke
Être aimé, c’est se consumer dans la flamme.
Aimer, c’est luire d’une lumière inépuisable.
Être aimé c’est passé ;Aimer, c’est durer.
Commenter  J’apprécie          493
« Cela n’est pas dû à la seule paresse, si les rapports entre les humains se répètent d’un cas à un autre avec la même indicible monotonie, dans une absence totale de renouvellement, cela est dû à la crainte de tout vécu nouveau, imprévisible, qu’on ne se croit pas de taille à affronter. »
Commenter  J’apprécie          490



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Rainer Maria Rilke Voir plus

Quiz Voir plus

Connaissez-vous...😁

La chérophobie est la phobie:

de manger de la viande
de dépenser de l'argent
du péché de chair
du bonheur

1 questions
20 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *} .._..