AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Raymond Queneau (553)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Cent mille milliards de poèmes

Les mathématiques et les chiffres ne sont pas mon fort, j’ai un faible pour les mots.

Cependant il semblerait que 10 pages (sous forme de sonnets) puissance 14 alexandrins, égal = 100 000 000 000 000 de poèmes ; et qu’il faille, selon Raymond Queneau, 200 millions d’années pour les lire ( !?!). Personnellement j’en doute (une vieille habitude chez moi) alors vous ne m’en voudrez pas j’espère, mais je n’ai pas vérifié le calcul. Néanmoins j’ai noté l’ouvrage comme étant lu dans Babélio. Ensuite je l’ai rendu à ma Bibliothèque afin que d’autres lecteurs finissent le travail ... Comment ? Ce ne sera pas possible ? Mais si bien sûr, si chacun y mets du sien, on peut y arriver.

Vous l’avez compris, ce bouquin est un objet fabuleux****, pour qui aime les exercices Oulipiens, car même si le doute est permis, la poésie est possible, infiniment possible. Je vous note ici l’un de mes poèmes préférés - sur cent mille milliards, ne l’oubliez pas ! Et bin oui, quand même ! - Qu’assez peu de lecteurs ont eu le privilège de lire et auquel j’ai donc activement (et modestement) participé :

Le marbre pour l’acide est une friandise

se faire il pourrait bien que ce soit des jumeaux

il se penche et alors à sa grande surprise

il ne trouve aussi sec qu’un sac de vieux fayots



L’un et l’autre a raison non la foule insoumise

le vulgaire s’entête à vouloir des vers beaux

d’une étrusque inscription la pierre était incise

à tous n’est pas donné d’aimer les chocs verbaux



Le brave a beau crier ah cré nom saperlotte

comme à Chandernagor le manant sent la crotte

les croque-morts sont là pour se mettre au turbin



Cela considérant ô lecteur tu suffoques

on s’excuse il n’y a ni baleine ni phoques

toute chose pourtant doit avoir une fin



Ça manque peut-être un peu de ponctuation, non ? Allez, salut ;-)

Commenter  J’apprécie          174
Hazard et Fissile

Exercices de haute-voltige

Raymond Queneau voulait écrire un roman policier surréaliste avec une trame à la Fantômas. Résultat: un texte complètement loufdingue qui tient beaucoup du spectacle de cirque.

Les artistes sont Eleazard Hazard, Sulpice Fissile, Calvaire Mitaine, Funeste Agrippa, Jacqueline Pitroisquatorzeseize...et quinze pieuvres de Guinée apprivoisées.

Alors au début on essaye de suivre, entre deux descriptions absurdes et pittoresques, leurs aventures rocambolesques. Tout y est ! les courses poursuites, les crimes saignants, les chausse-trappes, les cachettes improbables et puis... on n'y comprend plus rien. Des personnages ont disparu et puis soudain, réapparaissent sous un autre nom ! L'auteur s'en mêle, récapitule pour nous, pour lui, avant de renoncer. Il ne nous reste plus qu'à apprécier ou pas ses numéros de haute-voltige littéraire: disparition-réapparition de personnages, déplacements narratifs temporels, transformation d'objets quotidiens en objets merveilleux, calembours, anagrammes, pastiches en tout genre... Ce n'est pas toujours super drôle mais il y a quand même de sacrés bons numéros.
Commenter  J’apprécie          177
Zazie dans le métro

Il y a longtemps que Queneau fait partie de mes "fréquentations", Exercices de style m'a beaucoup occupée, il y a quelques années. Je placerai Zazie dans le métro dans cette mouvance propre aux surréalistes : amour de la langue poussé à son paroxysme, qui consiste à triturer cette langue pour en extraire la substantifique moelle jusque dans ses formes les plus étranges : orthographe approximative, préciosité- vulgarité, non sens , contresens, tout y passe, et la prof de FLE que je suis manque sûrement d'objectivité !
Commenter  J’apprécie          171
Zazie dans le métro

Aussi agaçant que fascinant, ce roman saisit d'abord par son style, oralisé à souhait, à l'instar de ce mythique Doukipudonktan initial qui plonge le lecteur au cœur d'un City Trip mouvementé et décoiffant !



Alors oui, la sexualité et toutes ses déclinaisons plus ou moins déviantes, le Paris d'après-guerre, la bienséance et la place de la femme dans la société moderne sont autant de thèmes qui font de cette étonnante galerie de personnages les adjuvants d'un récit initiatique riche et terriblement rythmé. Mais à bien des égards on se croirait perdus au beau milieu d'une pièce du théâtre de l'absurde, à tel point qu'on croit voir, par moments, Godot sortir de derrière un platane parisien : ça fuse, ça file, ça part dans tous les sens et bien malin celui qui trouvera à l'ensemble, une linéarité cohérente.



Eh non ! Zazie ne découvrira pas le métro, grand absent de ce week-end endiablé ; elle ne connaîtra pas ses méandres et restera dans le monde du dessus, gage, peut-être, que pour elle, l'honneur restera sauf, chanceuse qu'elle est d'avoir pu découvrir, en surface, les affres de la vie adulte et les dangers qui guettent la belle et jeune fille lorsqu'elle sort des sentiers battus...



Alors, Zazie, au final, serait un remaque moderne et déluré du Petit Chaperon rouge ? Les parallèles, finalement, ne manquent pas entre les deux récits, et Queneau déguisé en manitou de l'éducation, finalement, est très convaincant, tout comme cet hormosessuel au grand cœur qui refuse les clichés les plus éculés !
Commenter  J’apprécie          171
Zazie dans le métro

Roman jeunesse, mon cul ! Ne vous laissez pas tromper par sa collection (Folio junior) ni par sa couverture colorée, ses illustrations ou son héroïne pré-pubère : ceci n'est pas un roman jeunesse. Du moins, je ne pense pas que Queneau l'ait écrit dans cet esprit. Zazie dans le métro, comme toute l'oeuvre de Queneau, est un OLNI : un Objet Littéraire Non Identifié. Queneau y jongle en permanence entre les registres de langue, du plus vulgaire au plus châtié (il y a même du latin). Il s'essuie allègrement les pieds sur l'orthographe de la langue française pour faire entrer le "néofrançais", "çuikoncause", dans la littérature. Queneau francise au forceps les anglicismes, remplace les x par des ks, gz, etc. Il s'amuse (et nous amuse) avec la langue tout en réussissant la prouesse de rester parfaitement compréhensible. Du moins, par les lecteurs ayant acquis, avec les années, une certaine culture et/ou ayant connu, ne serait-ce que par leurs ascendants directs, un temps que les moins de vingt ans (et même trente ou quarante) ne peuvent pas connaître.

Car Zazie dans le métro n'est pas qu'un laboratoire linguistique expérimental, c'est aussi une histoire et des personnages, inventés à la fin des années 40. Le contexte peut donc être difficile à appréhender pour les jeunes lecteurs. L'histoire est plutôt un prétexte pour des dialogues, des situations qui lorgnent du côté du nonsense à la Lewis Carroll.

Tâchons de résumer en deux mots : Zazie, petite provinciale confiée aux soins de son oncle parisien rêve de voir le métro. Mais celui-ci est bloqué par une grève. Cependant, l'attention de la petite finit par être détournée par une énigme : son oncle Gabriel est-il un "hormosessuel" ? Et c'est quoi un "hormosessuel" ?



Finalement, avec son contexte daté, ses jeux sur le langage et l'absurdité des situations, Zazie dans le métro est plutôt un "roman jeunesse" pour grandes personnes. Un roman qui tend à l'enfant vieilli un miroir où se reflètent les absurdités de son existence, de ses prétentions "d'adulte".

En tous cas, malgré les tentatives de Gallimard pour le faire entrer dans le catalogue jeunesse, ça reste un roman peu accessible pour les jeunes ados. Il est l'exception qui confirme la règle selon laquelle l'âge du personnage principal indique l'âge du rectorat visé. On l'apprécie certainement mieux à partir de quinze ans, voire plus, avec un petit bagage de vie et de culture. C'est en tous cas toujours un plaisir de le relire pour découvrir de nouvelles subtilités dans cette œuvre beaucoup plus complexe qu'elle ne le paraît.



Challenge Romans Jeunesse 2021/2022
Commenter  J’apprécie          166
Exercices de style

Exercices de style est un exercice de style. Un style d'exercice. Un exercice stylé. Style! deux exercices!?

Vous n'avez rien compris? Moi non plus!

Sur la plate-forme d'un bus de la ligne S, le narrateur observe un curieux jeune homme au long cou, qui se fait remarquer avec son chapeau original. S'élève une brouille entre ce dernier et un homme plus âgé. Il reproche à son aîné de lui écraser les pieds à chaque fois que des voyageurs montent ou descendent du véhicule. Une place s'étant libérée le jeune chapeauté s'empresse de l'occuper. Deux heures plus tard, par le plus grand des hasards, le narrateur, alors qu'il est dans un bus, aperçoit le même quidam devant la gare Saint-Lazare, s'entretenant avec un ami qui lui conseille de rajouter ou de déplacer un bouton afin de diminuer l'échancrure de son pardessus. Rien que de très banal. Sauf que Queneau va décliner l'épisode de quatre vingt dix neuf styles différent. C'est très ludique, on apprend pas mal de mots inusités, illustrés par l'épisode en question et comme apprendre en s'amusant est la meilleure des pédagogies, la lecture s'avère fructueuse. Connaissez vous une synchyse? Un homéotéleute?Un polyptote? Une paréchèse? et caetera, et caetera. Le livre se lit en trois, quatre heures, recherches dans le dictionnaire incluses. Si la lecture d'une telle prouesse vous est fastidieuse, lisez quelques pages quand l'occasion se présente. Je ne vous cache pas que quelques déclinaisons de l'épisode sont obscures voire incompréhensibles. Une véritable prouesse. Original.
Commenter  J’apprécie          160
Zazie dans le métro

J'avais déjà lu Zazie dans le métro plus jeune, mais je n'en avais gardé aucun souvenir. le club de lecture de Babélio (Lecture commune) m'a donné l'occasion d'y rejeter un oeil. Ma foi, j'ai retrouvé les jeux de mots de Raymond Queneau, l'humour que je pense pas toujours adéquat pour les jeunes lecteurs.

Les références de l'époque m'ont bien amusée ("donner son linge aux trucs automatiques", "vécés à l'anglaise", "cabinet de toilette"...). L'électro-ménager, qui aujourd'hui nous apparaît indispensable, commence à faire son apparition, et cela est délicieux d'observer le regard que portent

nos aïeux sur ces drôles d'inventions.
Commenter  J’apprécie          161
Zazie dans le métro

Kèskeujmeusuimaré ! Un roman drôle, créatif, inventif où la langue française est riche et vivante. Zazie est une petite fille effrontée qui se rend à Paris chez son oncle Gabriel. Elle rêve de prendre la métro, mais il est en grève. Elle va alors faire des rencontres diverses et variées. Détails sur le blog.
Lien : https://bibliblog.net/zazie-..
Commenter  J’apprécie          160
Exercices de style

Tout au long de sa carrière, Raymond Queneau (1903-1976), cofondateur du groupe Oulipo, a démontré que la littérature peut être un plaisir, voire une activité franchement ludique. "Exercices de style" sont une illustration parfaite de cette volonté. Ce n'est pas un chef d'oeuvre, c'est une tentative (réussie) pour s'amuser à décliner de 99 façons différentes un seul sujet minuscule; tous les styles y passent successivement. C'est parfois désopilant et, en tout cas, original pour l'époque (1947). Dans un exercice littéraire, j'ai personnellement tenté ce type d'expérience (avec moins de talent que Queneau !) et je me suis bien fait plaisir… Vous aussi, lecteurs, vous pouvez vous lancer dans cette petite aventure. Pour que ce soit jouissif, il faut choisir une trame la plus mince et le plus banale possible.
Commenter  J’apprécie          165
Exercices de style

Valeur de l'exercice. Sublimation du banal. Comique de répétition. Découverte de l'infini. Magie du langage. Mise en évidence du lien entre exercice et création. Style.
Commenter  J’apprécie          162
Exercices de style

Imaginez un peu : 99 fois la même histoire, histoire d'une grande banalité, qui tient en deux paragraphes.

99, c'est bien sûr l'infini puisque le non-fini : aurez-vous envie d'inventer la 100ème ?

Autre intérêt : on lit ce livre sans aucun ordre. On butine.

Un régal.
Lien : http://www.lisgar.net/zamor/..
Commenter  J’apprécie          161
Paris-ci, Paris-là et autres poèmes

Spécialement sélectionnés pour le jeune public, ces poèmes sont extraits des recueils "Courir les rues", "Battre la Campagne" et "les Ziaux".

On y retrouve des fables détournées où une fourmi croit monter le Mont Everest avant de chuter, où un renard est enlevé par une poule, on s'attriste du sort de ces pauvres escargots naïfs qui vont bientôt passer à la casserole, on s'énerve contre ces citadins arrogants, on voyage dans le monde entier et on imagine comment il serait si les vaches étaient argentées et la ferme en sucre roux.

Ce recueil est fin mais il y a suffisamment de quoi rire des sons, des situations, et continuer les poèmes avec sa propre imagination.

Les illustrations de Dominique Corbasson sont simples et sympas, et complètent parfaitement les poèmes sans les remplacer.

Je le conseillerais plutôt à partir de six-sept ans pour la compréhension, bien que certains conviennent à des plus petits pour leur sonorité.



Lu dans le cadre du Challenge ABC et du Challenge Poésie
Commenter  J’apprécie          160
Zazie dans le métro

A nouveau déçue. J'avais tenté la lecture de cet ouvrage il y a quelques années, et je n'avais pas du tout apprécié. J'ai voulu le reprendre, en me disant que j'avais du passer à côté de quelque chose.



"Tu causes, dit Laverdure, c'est tout ce que tu sais faire". Et c'est tout ce que fait Queneau dans ce livre. Très longs dialogues argotiques, familiers ou vulgaires, remplis de néologismes construits sur la perception orale des mots transposés à l'écrit tel quel, avec leurs défauts de prononciation.



Cette gamine, Zazie, qui passe deux ou trois jours à Paris chez son oncle n'est là que pour apporter son langage incongru dans la bouche d'une enfant. Elle est "montée " à Paris avec pleins de clichés en tête, et d'expressions familières décalées dans sa bouche. Cela prête à sourire au début, mais je m'en suis très vite lassée. Du parler Berrurier (l'acolyte de San Antonio) dans la bouche d'une mouflette d'une douzaine d'années, on aura tout vu!
Commenter  J’apprécie          160
Zazie dans le métro

Zazie dans le métro restera toujours cette oeuvre sortant de l’ordinaire, cassant les règles de la littérature classique, pour libérer et donner un brin de folie aux Français, blessés par la Seconde Guerre Mondiale.

Raymond Queneau, créateur de l'OuliPo, et génie de philosophie et de mathématiques, ne pouvait être que son créateur. Nous suivons la petite Zazie, délurée, dévergondée, "disant des gros mots", dans un Paris de l'après-guerre, avec un entourage comique, burlesque et parodique.

Un tout Paris qui "s'amuse", qui se libère.

Pourtant, le pessimisme n'est jamais loin, car derrière ce comique loufoque permanent, se cache en réalité une véritable réflexion philosophique, sur l'identité, et sur des thèmes réels (l'homosexualité, la vie, la mort). Nous pouvons sortir déçus, indécis, perdus, heureux de cette lecture, Raymond Queneau a créé une oeuvre majeure de la littérature Française, destinée à exister, à montrer un nouvel horizon tout en se faisant passer pour "juste une blague". Sans contexte, le choix de son épigraphe (écrit par Aristote) donne toute la notion du livre : "celui qui l'a créé, l'a fait disparaître".

Commenter  J’apprécie          160
Exercices de style

Paru en 1947, ce livre raconte 99 fois la même histoire, de 99 façons différentes, et a été écrit par Raymond Queneau.

C'est d'ailleurs l'un des textes précurseurs du mouvement de l'Oulipo que Raymond Queneau co-fondera en 1960.



Ce livre est un remarquable exercice d'écriture, il change des lectures habituelles et permet d'amener une forme de fantaisie dans la littérature.

Il ne lasse jamais, au contraire, il peut même être lu plusieurs fois, le plaisir est toujours intact à chaque fois.

A partir d'une histoire très simple, Raymond Queneau explore les figures de style et laisse parfois de côté le côté esthétique de l'histoire et des mots pour mieux jongler avec des figures de style.

Certains exercices sont difficilement lisibles du fait de la structure choisie par l'auteur, mais comme l'histoire est connue ils restent faciles à comprendre et offrent une nouvelle dimension à la lecture.



"Exercices de style" est un livre intéressant à plusieurs niveaux, tout d'abord d'un point de vue littéraire mais aussi du point de vue de l'écriture, et la lecture de cette oeuvre invite à la création littéraire, particulièrement à partir de contraintes.

Il s'agissait de ma deuxième lecture de cette oeuvre et j'y ai pris autant de plaisir que la première fois, ce plaisir étant sans doute proportionnel au travail fourni par l'auteur pour l'écriture de cet exercice littéraire.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
Commenter  J’apprécie          160
Exercices de style

L'Oulipo est mon pêché mignon. Ecrire est déjà un exercice difficile, mais s'imposer en plus une contrainte d'écriture est un exercice qui m'a toujours fascinée. Queneau est indissociable de ce mouvement, et ses Exercices de style sont...inspirants. Ecrire 99 fois la même histoire, banale qui plus est, mais dans un style différent ! Quel exercice ! J'envisage d'en faire lire certains passages à mes lycéens pour qu'ils comprennent enfin qu'il est tout à fait possible d'exprimer une idée d'une foule de façons différentes tout en racontant la même histoire (et que cela s'appelle parfois de la paraphrase....)
Commenter  J’apprécie          150
Zazie dans le métro

Ce roman attendait dans ma bibliothèque depuis plusieurs années et j'avais hâte de consacrer un peu de temps à ce classique souvent encensé, conseillé et cité. C'est sûrement pour toutes ces raisons que ma déception a été si forte.

Lecture tellement compliquée! J'ai eu vraiment du mal avec l'écriture : mon cerveau étant réfractaire à l'orthographe phonétique je devais relire plusieurs fois pour décrypter le truc, aggravé par mon ignorance de l'argot.

Déception accrue car aucun personnage ne m'a convaincue. Je m'imaginais Zazie en petite Fifi Brindacier, dégourdie et rigolote mais c'est juste une fillette désagréable, mal élevée qui jure comme un charretier et qui m'a passablement exaspérée.

Je ne suis sûrement pas assez parisienne, ni littéraire, ni projetée 50 ans en arrière pour apprécier ce roman.

«Tu causes, tu causes, c'est tout ce que tu sais faire» dit le perroquet. Voilà ce que j'ai ressenti, ça cause, mais ça ne va nulle part.
Commenter  J’apprécie          151
Zazie dans le métro

Doukipudonktan, se demanda Gabriel excédé. Avec ce propos liminaire, on perçois immédiatement que le caractère du roman sera l'oralité et le néologisme.



Zazie se fait une joie de passer un cours séjour chez son oncle qui est artiste transformiste, comprenez qui fait le travlo dans un cabaret de troisième ordre. C'est surtout qu'elle va pouvoir découvrir le métro, mais celui ci est paralysé, rapport à la grève. En fait elle ne connaîtra jamais ce bonheur. Zazie est une petite fille bien dessalée, à la répartie prompte et au langage concret qui ne s’embarrasse pas de circonlocution. Sa gouaille fait qu'elle est tout de suite adopté par le microcosme qui gravite autour de son oncle et du troquet du coin.



Zazie dans le métro est un livre sympathique et distrayant, plein de trouvaille linguistique et de dialogue loufoque. Il me semble que l'adaptation cinématographique de Louis Malle lui rend pleinement justice.
Commenter  J’apprécie          150
Exercices de style

Incroyable !

Exercices de style raconte la même histoire quatre-vingt-dix-neuf fois, avec à chaque fois quatre-vingt-dix-neuf fois styles différents. Parfois drôles, parfois difficiles, parfois étonnants, mais toujours aussi intéressants. Un exercice de style très singulier, que Raymond Queneau maitrise à merveille !
Commenter  J’apprécie          150
Les Fleurs bleues

Visiblement, Raymond Queneau et moi, nous ne sommes vraiment pas fait pour nous entendre ! J'avais mis exprès ce livre dans ma liste du challenge ABC 2013 de Nanet histoire d'être certaine de le sortir un jour de ma PAL. Bon, bah, c'est chose faite, mais je n'ai vraiment pas apprécié cette lecture.



En fait, le truc qui me dérange chez Raymond Queneau - et particulièrement dans ce titre - c'est qu'il est trop prise de tête. J'apprécie la lecture pour la détente et le plaisir qu'elle me procure et avec lui c'est tout le contraire : il me fait me triturer l'esprit au moment où j'apprécierais justement de ne pas le faire ! D'autant plus que, du coup, je ne perçois plus son humour ou ne l'apprécie plus ce qui rend cette lecture plutôt ennuyeuse.

L'autre point qui m'a chagrinée, c'est qu'il n'y a pas vraiment d'histoire à ce roman. Tout est prétexte pour un exercice de style et du coup : la forme est là, mais pas le fond, ce que je trouve assez dommage.



Pourtant, Raymond Queneau à une écriture assez agréable et fluide : étonnamment son texte est aussi simple que compliqué. Il me semble qu'il a fait attention à faire des phrases simples quand il s'amusait avec les mots et à utiliser des mots simples quand il s'amusait avec les tournures de phrases...

J'imagine que ce texte doit être très intéressant à approfondir et à relire, mais personnellement, je n'y tiens pas vraiment pour le moment. Mais bon, ce serait visiblement un mal nécessaire : la petite sœur qui l'a étudié en français pour le bac, l'a beaucoup apprécié !

Un texte intéressant mais à découvrir à tête reposée ;)
Lien : http://lunazione.over-blog.c..
Commenter  J’apprécie          150




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Raymond Queneau Voir plus

Quiz Voir plus

Tout, tout, tout, vous saurez tout sur Zazie

A quel groupe appartenait Raymond Queneau ?

Celui des Naturalistes
Celui des Romantiques
Celui de l'OuLiPo
Celui des Existentialistes

12 questions
203 lecteurs ont répondu
Thème : Zazie dans le métro de Raymond QueneauCréer un quiz sur cet auteur

{* *}