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Critiques de Roald Dahl (2382)
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Matilda

Matilda est probablement un de mes livres préférés de Roald Dahl, car c'est un livre sur la puissance et la supériorité de l'enfance, la capacité des enfants à traverser la bêtise humaine.



Avec Matilda, Roald Dahl signe là une belle satire sociale (les parents sont deux énergumènes ubuesques) qui malmène l'idée d'un déterminisme social, et claironne à ses jeunes lecteurs que tout est possible.



La personnalité courageuse de cette jeune héroïne, les rares adultes à l'aider (formidables bibliothécaire et Mlle Candy), la nature et son pouvoir, tout cela lui donne des armes et nous montre que la littérature peut agir comme un vaccin, parce que l'imaginaire est son armure !
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Charlie et la chocolaterie

Une histoire, un livre, un dessin, un murmure, c’est toujours pour partie ce qu’y a mis son émetteur et pour partie ce qu’y a perçu son récepteur. Il n’y a pas de vérité, jamais. Il n’y a qu’une offre, une main tendue qui sera acceptée ou refusée, un contrat qui sera entériné ou rompu.

Aujourd’hui, en ma qualité de récepteur, cette histoire résonne abondamment à mes oreilles de multiples sons de cloches, anciens ou récents, proches ou lointains, que je me propose de vous évoquer.

Tout d’abord, je perçois en Charlie Et La Chocolaterie l’influence de deux classiques majeurs de la littérature enfantine des îles britanniques.

En effet, comment, en premier lieu, ne pas voir en Willy Wonka, chocolatier fantasque qui passe son temps à courir après le temps, un avatar mixte du lapin blanc toujours en retard et du chapelier d’Alice Au Pays des Merveilles ? Le portrait que donne Roald Dahl de son chocolatier colle à la perfection à l’illustration du chapelier de John Tenniel dans la première édition du livre de Lewis Caroll. Il faut bien reconnaître que d’une certaine façon, Willy Wonka va conduire un enfant « au pays des merveilles », ce qui est le rôle du lapin blanc d’Alice.

Comment, deuxièmement, ne pas reconnaître une certaine filiation entre les Oompas-Loompas de l’histoire et les Lilliputiens de Jonathan Swift ? La chocolaterie ultramoderne et féerique peut aussi évoquer d’autres voyages de Gulliver.

Ajoutons encore, au chapitre des influences littéraires, un petit côté Oliver Twist chez le Charlie du début, voire, mais c’est discutable, trois pincées de Roi Arthur à la fin, et la boucle sera bouclée en ce qui concerne les relents de classiques anglo-irlandais.

Mais parmi ce bourdonnement de cloches littéraires, il me faut confesser que la vision que je compte vous proposer aujourd’hui de ce classique de la littérature jeunesse sera fortement empreinte non pas de littérature, mais d’une expérience cinématographique récente et que je conseille à quiconque, à savoir l’excellent film japonais Tel Père, Tel Fils.

Charlie a deux pères dans cette histoire. Son père biologique, Mr Bucket, discret, besogneux, toujours absent pour assurer la survie matérielle de la famille. Mais son vrai père, c’est bien Willy Wonka, c’est lui que Charlie admire, c’est lui qui le fait rêver, c’est à lui qu’il aimerait ressembler.

Willy Wonka n’a pas d’enfant, il désire transmettre son savoir, sa manière d’être, plus encore que son bien (la chocolaterie), bref, il veut se comporter en père après s’être comporté en enfant durant toute sa vie. J’en veux pour preuve les patronymes choisis par Roald Dahl. On sait qu’ils ont tous un lien avec le tempérament du protagoniste. Charlie, le héros, s’appelle Bucket, qui en anglais signifie seau, c’est-à-dire, celui que l’on prend vide, que l’on envoie au fond d’un puits et que l’on ressort plein. Tiens ! Qui est-ce qui tombe au fond d’un puits profond déjà ? Ne serait-ce pas Alice, par hasard ?

Que pourrait bien signifier Willy Wonka ? Hormis le fait, que je passerai sous silence, que Wonka commence comme Wonderland (Pays des Merveilles), le terme britannique wonky signifie « quelque chose de branlant, qui ne tourne pas rond, d’un peu détraqué » et c’est vrai qu’il est assez allumé ce Willy. Tiens, mais d’ailleurs, j’y pense, dans Willy, il y a will, la volonté. Et si Willy Wonka, cela voulait dire, celui qui a la volonté de ne rien faire exactement comme tout le monde, d’être un peu toqué à sa façon, et de vivre dans son pays imaginaire ?

- Ouille, ouille, ouille, Nastasia, tu nous embrouilles !

- Mais non, mais non, pas tant que ça, les enfants ! Voyez encore ceci.

Qu’est-ce qui fait l’originalité de Charlie Et La Chocolaterie, alors ? Probablement pas la forme, comme je l’ai exprimé précédemment, très inspirée de nombreux autres classiques anglais pour la jeunesse. En revanche, le fond pourrait nous intéresser davantage.

Que nous dit Roald Dahl en 1964 ? (Eh oui ! 1964 ! Ça ne nous rajeunit pas !)

Il ne nous parle ni plus ni moins que de l’éducation des enfants qu’il sentait à la dérive et que le demi-siècle écoulé depuis lors a confirmé. Il nous dit qu’aimer ses enfants, ce n’est pas les gaver de nourriture (Augustus Gloop), ce n’est pas les abreuver de programmes télévisés, internet et jeux vidéo pour avoir la paix (Mike Teavee), ce n’est pas leur offrir tout ce qu’ils veulent et quand ils le veulent (Veruca Salt), ce n’est pas les laisser se comporter de façon vulgaire et impolie (Violette Beauregard) et ce n’est pas non plus leur offrir un quotidien fait uniquement de pondération et de pragmatisme (Charlie Bucket).

L’éducation, c’est un savant mélange, où il faut savoir leur consacrer du temps, beaucoup plus que de l’argent ou des cadeaux, leur transmettre des valeurs, humaines ou financières, et surtout, surtout, ne jamais oublier de les faire rêver et de leur allumer des étoiles plein les yeux.

Bref, tout un programme, qu’Alain Souchon avait résumé de la sorte dans sa chanson Foule Sentimentale :

« Aïe ! On nous fait croire,

Que le bonheur c’est d’avoir,

D’en avoir plein les armoires.

Dérision de nous, dérisoires.

[…]

Pour demain nos enfants pâles,

Un mieux, un rêve, un cheval. »



En somme, selon moi, cette chocolaterie, c’est tout le réservoir à rêveries dont vous pouvez disposer pour faire fleurir les sourires de tous vos petits Charlie, loin, très loin des bouches toujours tristes des enfants trop gâtés qui ne savent plus rien apprécier.

Mais ça, bien sûr, ce n’est que mon avis, c’est-à-dire bien peu de chose. Le mieux que vous ayez à faire, c’est d’ouvrir une tablette de Charlie Et La Chocolaterie pour vérifier s’il n’y a pas, par hasard, un ticket d’or à l’intérieur…
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Petit manuel des gros mots de Roald Dahl

Il était une fois: " J'ai encore rêvé d'IELLE

C'est un mot nouveau, pas V-IELLE

Il, elle n'est pas vraiment b-ielle

Mais, iel n'est pas fait pour moi"...





Mais quel rapport avec "Le manuel des gros mots"?

Ce n'est pas un nouveau mot inventé, comme les jurons de Roal Dahl?

J'ai dû confondre avec la campagne de J.Mich-iel Blanquer sur le "woke". ou sa déclaration du 16/11/21, Jean-Michel Blanquer (@jmblanquer) sur le pronom non binaire, IEL:

-"Je soutiens évidemment la protestation de @FJolivet36 vis-à-vis du #PetitRobert. L’écriture inclusive n’est pas l’avenir de la langue française.

Alors même que nos élèves sont justement en train de consolider leurs savoirs fondamentaux, ils ne sauraient avoir cela pour référence"





Ou même avec l'écriture inclusive et la campagne président-ielle de MarinEmmanuel Macropen, le-la candidat-e idéal-e de 2022 !





"Les gros mots que l’on invente soi-même sont souvent les meilleurs ! ", Parce que, vraiment nous sommes totalement ridicules à utiliser

les mêmes gros mots.

Mais Casimir, IEL n'est pas un gros mot !

Il, elle est arrivé.e de façon confident-iel mais IEL est devenu offic-iel sur "Le Robert". Ok, mais ce mot est aussi « farfoulet » que « tarabistourné





Il existe des zillions de gros mots, et plus encore ! On peut ainsi s’adresser à un géant BGC en l’appelant « rognure de cul-de-bouteille » ou traiter un.e adulte de « vieille éboucraillure putréfiante ».





L’ouvrage nous explique comment faire de nouveaux mots, avec son tutor-iel. Des mots masculins-féminins, ou gender fluid: pour en créer une kyr-ielle. Roald Dahl devient ainsi notre meilleur conseiller pour la création d’insultes.

Ah, choisir les préfixes et les adjectifs afin de produire nos propres insultes artistiques, de façon industr-ielle.

Ce « documentaire pédagogique » permet de rendre une visite à tous les célébrissimes personnages du l'auteur.

On peut insulter comme "Mlle Legourdin qui est un horrible crapahuteur " ou " Tante Piquette qui est un affreux loufrayeur" ...





Ce livre est totalement "dingo comme un dindon » ou givré comme un citroné! Scrogneugneu, ah pardon , iel existe déjà!
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Le Bon Gros Géant : Le BGG

Ô Reine, Ô monarquesse

Aidez nous à mettre fin au gigantesse

Freine des quatre fers, reine des cafetières

j'ai la réponse du berger à la mégère !

Précise et ment, je viens porter ma sistance

tordu de rire, mal au ventre abdominable

je souffle mes meilleurs rêves en bocal

à tous ceux qui ne comprennent que Dahl.



Tout simplement : délexquisavouricieux, succuxcellent....
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Sacrées sorcières

Il y a longtemps que je veux découvrir Roald Dahl et je n'en ai jamais eu l'occasion. C'est pas faute d'avoir offert ses livres aux enfants de mon entourage mais je n'avais jamais pris le temps d'en lire un.

Et je peux vous dire que je regrette de ne pas l'avoir fait plus tôt car j'ai tout simplement adoré!



J'aime les livres jeunesse car il y a une certaine magie, qui donne l'impression que tout est possible et l'univers de l'auteur ne déroge pas à la règle. Avec Sacrées Sorcières, il met en avant ces méchantes créatures et leurs terribles sorts et potions. Je pense que certains passages feront frissonner les plus jeunes. L'humour est omniprésent et j'ai franchement ri avec certains passages mais la tendresse entre ce petit garçon et sa grand mère m'a aussi beaucoup touché.



L'intrigue m'a beaucoup plu et plaira sans hésiter à tous les enfants car elle est riche en rebondissements. Toutes ces sorcières qui détestent les enfants ne sont pas au bout de leur surprise car elles ont trouvé un adversaire redoutable.

Ce petit garçon est un héros très attachant et très rusé et j'ai beaucoup aimé le suivre dans ses aventures.



Enfin la couverture du livre est vraiment réussie (mon édition est folio junior), ce jaune tape à l’œil et les illustrations de Quentin Blake colle à merveille avec le texte.



Il me tarde de découvrir d'autres livres de l'auteur qui je suis sur me plairont tout autant!
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Sacrées sorcières (BD)

Alors qu'il s'amuse avec une sorcière et un bonhomme, caché sous l'escalier, le petit garçon est interrompu par sa grand-mère qui l'informe que, maintenant, il peut venir, tout le monde est parti. Et c'est tout triste et des larmes pleins les yeux qu'il lui dit que c'est pas juste. En effet, le voilà devenu orphelin. Et c'est avec sa grand-mère, une dame excentrique aux cheveux violets, qu'il va devoir habiter maintenant. Heureusement d'ailleurs qu'elle est là, elle. Pour s'occuper de lui, le consoler et lui raconter des histoires. Notamment des histoires de sorcières ! Car, il ne faut pas se fier aux apparences mais les sorcières ne sont pas comme le petit garçon l'imaginait. Ces créatures ont pris l'apparence de femmes normales. Heureusement, des signes ne trompent pas : la sorcière porte des gants, une perruque, un reflet coloré à ses dents, des pupilles avec des cristaux de glace... Et surtout elle déteste les enfants !



Adapté du roman éponyme de Roald Dahl, cet album nous entraîne au cœur d'une terrible chasse aux sorcières. En compagnie de ce petit orphelin attendrissant, de son amie, et de sa grand-mère savoureuse, l'on fait connaissance de la grandissime sorcière. Plus machiavélique que jamais. Au rythme effréné, au ton enlevé, à l'ambiance à la fois terrifiante et drôle, aux personnages parfaitement campé, cet album fait montre d'une fantaisie folle. Un album d'une grande justesse, intelligemment adapté et servi par un graphisme au trait vif et aux couleurs pétillantes.

Une lecture réjouissante et pleine de malice.



À noter que Sacrées Sorcières aura également droit à son adaptation sur grand écran avec à l'affiche, Anne Hathaway. Cette nouvelle adaptation sera supervisée par Robert Zemeckis et Jack Rapke.
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Gelée royale - William et Mary

Roald Dahl, quel écrivain, Gelée royale, un livre pas très épais, mais bien rempli par deux nouvelles à la fois effroyables et drôles, on voyage entre le rire et la peur, cet auteur distille l'humour anglais tout au long des deux nouvelles avec brio. L'histoire d'un bébé qui ne veut pas grossir et fait le désespoir de ses parents, et l'histoire d'un couple dont le mari macho mourant aimerait bien encore avoir une main mise sur sa femme après son décès.

Roald Dahl a mis des étoiles dans les yeux des enfants (j'ai adoré Sacrées sorcières, j'en pleurais de rire et le Bon Gros Géant, le BGG) mais il a surpris plus d'un adulte aussi.
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Charlie et la chocolaterie

Pourtant, j'aime le chocolat ; pourtant, j'aime Roald Dahl mais il faut croire que cette fois-ci, l'alchimie n'a pas opéré, je serais restée insensible aux ensorcellements agro-alimentaires du grand Willy Wonka.



Côté écriture, rien à redire, très fidèle au style de l'auteur et cette plume étiquetée "jeunesse" a de quoi séduire petits et grands. Côté histoire, hélas pour moi qui, enfant, n'ai jamais apprécié les visites guidées, je me suis ennuyée à parcourir la Chocolaterie.



Passé la première partie du récit très sympathique où on fait connaissance avec Charlie et sa famille, le faux suspense de la quête du ticket d'or gagnant a créé une rupture dans ma lecture, laissant place à une narration assez prévisible, non pas que je sois extralucide et que j'ai découvert par anticipation les inventions géniales de Willy Wonka, mais parce que le but de l'auteur de hisser Charlie sur le piédestal de l'enfant parfait sans vice était trop flagrant.



Ok, Violet, Mike, Veruca et Augustus ne sont pas des enfants modèles, loin s'en faut, et ils ne sont pas aussi pauvres que Charlie mais pour autant, ils sont pas responsables de ce que les adultes et la société ont fait d'eux. Je sais parfaitement que c'est justement le but de Roald Dahl de dénoncer l'éducation viciée mais j'ai trouvé, personnellement, qu'il forçait sur la stigmatisation. Un enfant devient à la fois ce qu'il est promis à devenir par sa nature et ce que ses parents font de lui. Certains me diront très justement que c'est pour cette raison que l'un de leurs parents est autorisé à les accompagner lors de la visite de la Chocolaterie, et moi de répondre : plutôt punir uniquement l'accompagnateur !



Lu adolescente, ce roman ne m'a donc pas emballée et le film de Tim Burton, esthétiquement très poussé, ne m'a pas réconcilié avec lui. Mais bon, relativisons, une mauvaise pioche, ça arrive à tout le monde, Roald Dahl a d'autres atouts pour me convaincre.
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Matilda



Ma première incursion dans l’univers de Roald Dahl remonte à il y a bien longtemps quand je regardais sur FR3, oui vous lisez bien, la surprenante série britannique sorte d’anthologie à la « Hitchcock présente » librement inspirée de son recueil de nouvelles Bizarre, Bizarre. Je riais, parfois frissonnais, c’était toujours totalement inattendu donc j’adorais. Mais c’est beaucoup plus tard avec l’adaptation de son roman «jeunesse» Charlie et la chocolaterie par le génialissime Tim Burton que je l’ai véritablement découvert. Ensuite, c’est l’excellente critique de Livr0ns-n0us qui a achevé de me convaincre, il me fallait lire Matilda.





Matilda est une délicieuse petite fille de 5 ans, vive et intelligente doté de parents idiots, cupides et détestables, qui a la particularité d’être étonnamment douée pour la lecture. Pour assouvir sa fringale littéraire, elle bénéficie d’abord du soutien de la bibliothécaire de son village, Madame Folyot, qui la fournit en livres, de grands auteurs de préférence (Dickens, Hemingway, Kipling, Austen, Faulkner, Orwell…) car chez les Verdebois, on ne lit pas, «Une gamine doit penser à se faire belle pour décrocher plus tard un bon mari. C'est plus important que les livres […]» dixit Madame Verdebois. Matilda doit d’ailleurs, du moins au début, s’adonner à sa passion en cachette pour éviter leur courroux.





En parlant de courroux, à son entrée à l’école, Matilda se retrouve aussi confrontée à la terrifiante Mademoiselle Legourdin. Ex-championne olympique de lancer de marteau, directrice-garde chiourme, elle aurait davantage sa place dans un pénitencier de haute sécurité que dans une école primaire. Violente, obtuse, borné, je ne vous déconseille de vous mettre en travers de sa route, elle ne ferait de vous qu’une bouchée. Elle hait tous les élèves sans exception « ce ramassis de nabots » et ne rate jamais une occasion de faire preuve d’un autoritarisme et d’une violence aussi démentiels que disproportionnés envers les écoliers sous les prétextes les plus fallacieux.





Heureusement, Matilda va trouver en sa jeune institutrice, Mademoiselle Candy, une interlocutrice à sa mesure, attentionnée, compréhensive, à l’écoute. Elle est la première à s’intéresser aux dons de la petite fille et sans rien révéler de la suite de l’histoire, on peut dire qu’elles vont s’apporter beaucoup l’une à l’autre.





Concernant les quelques illustrations de Quentin Blake, je dois dire que je les trouve parfaites. Elles aèrent le texte et donne vit aux personnages de manière assez subtile. J’y vois plus une évocation des personnages et de leur univers, plutôt qu’une représentation parfaite qui ne laisserait plus aucune place à l’imagination. Elles sont donc un véritable complément au récit de l’auteur.





J’ai pris un immense plaisir à lire ce livre. C’est bien écrit, tantôt drôle, tantôt grave mais toujours juste malgré certains passages frôlant le grand guignol et d’autres flirtant avec le fantastique. Ces moments sont bien amenés, on se prend au jeu, on y croit, on vit ses aventures avec Matilda. Vous l’aurez compris, je me suis totalement laissé emporter par l’histoire, j’ai passé un excellent moment de divertissement intelligent. C’est donc le premier ouvrage de Roald Dahl que je lis mais assurément pas le dernier.




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Matilda

Matilda est l'un des romans de Roald Dahl les plus connus, et aussi , peut-être, l'un des plus agréables à lire.

L'histoire de cette petite fille précoce qui a le malheur de naître dans une famille de gros beaufs, avec un escroc en guise de chef de famille ! Heureusement, la plume de l'écrivain est là pour aller à l'encontre de cette fatalité. Ainsi, la petite fille découvre le fabuleux monde des livres et rencontre la gentille Miss Honey, professeur qui changera le cours de son destin - et réciproquement!.



Ce roman illustre bien les talents de conteurs de cet écrivain gallois, étiqueter un peu trop facilement "écrivain jeunesse" car lorsqu'on y regarde de plus près, les critiques sont assez cinglantes …

Ici, on retrouve bien sûr le grand duel du Bien et du Mal version Roald Dalh : télévision vs livres.

La particularité de ce match dans Matilda, c'est que l'intertexualité tient une place importante dans ce roman - tant de références littéraire ! - , un bel hommage à la littérature anglo-saxonne (enfin, anglaise surtout ! ).

Les parents irresponsables, autre grand motif récurent dans les romans de l'écrivain est présent aussi. Mais derrière les portraits peu flatteurs de ses personnages (comme l'a fait Walt Disney dans ses films) , les lecteurs les moins "jeunes" comprendront que Dahl nous parle des relations toxiques souvent destructrices au sein des familles.



Les aficionados du genre retrouvent avec plaisir tout l'humour et le sens de la formule propre à ce talentueux écrivain que ses professeurs avalent à tort jugé "incapable" .
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Matilda

Aujourd'hui c'est mercredi et mercredi, c'est... ?

« Les histoires à Berni !

- Hé, mais c'est pas mercredi aujourd'hui, on est samedi. Tu ne te tromperais pas de jour par hasard, Berni ?

- Non, j'ai décidé aujourd'hui d'être un peu subversif pour illustrer le choix de ma lecture. Vous allez voir, les amis. »

Sandrine, la maîtresse d'école a fait entrer les élèves dans la classe. Tous les élèves étaient présents. Tous ? Non, un seul manquait à l'appel, le petit Pat. Mais où était-il donc ? La maîtresse d'école s'en est inquiétée, mais elle a vite été rassurée quand toutes les mains tendues ont désigné le vieux jukebox au fond de la salle de classe, qui servait désormais au cours de travaux manuels.

Sous le jukebox un peu déglingué, on voyait des petites jambes dépasser. On a alors entendu une voix venir de dessous l'appareil et nous lancer : « est-ce que quelqu'un aurait sur lui une clé de 12 ? » On venait en effet de reconnaître la voix du petit Pat, pas de doute il était bien avec nous.

« Une clé de 12, lol ! a fait la petite Sonia impressionnée.

- Une clé de 12 ? J'ai pas ça en magasin, a fait le petit Paulo une moue dubitative. Son caméléon perché sur son épaule l'a regardé un instant. On a retenu notre souffle, on a tous eu un peu peur en imaginant comment le reptile allait tenter d'imiter la couleur d'une clé de 12. Bon après tout, le gris métallisé, c'est à la portée d'un caméléon, mais lui, le savait-il ? On a été rassuré lorsqu'on a vu l'animal passer à autre chose en tirant la langue à la petite Nico qui lui rendait la pareille.

« Une clé de 12 ? Toi tu sais parler aux jeunes filles, mon cher Pat ! s'est exclamé la petite Anna d'une voix légèrement ironique.

- Une clé de 12 ? Tu crois qu'on a ça dans nos petits trousseaux de jeunes filles très modèles, haha ! a fait la petite Chrystèle d'un ton non moins moqueur.

- Une clé de 12 ? Et pourquoi pas un chalumeau ? a fait la petite Francine.

- Ou un extincteur ? a répliqué la petite Isa.

- Ou une perceuse électrique, a ajouté la petite Sylvie.

- Ou un coupe-ongles », a tenté la petite Fanny d'un air audacieux.

Tout le monde a regardé la petite Fanny un peu surpris par cette réponse, c'est vrai que c'était une suggestion sacrément osée et originale.

« Dépêchez-vous ! s'égosilla le petit Pat impatient, je tiens à bout de bras le premier vinyle de Karen Cheryl, c'est un collector. »

C'est alors qu'on a entendu une voix déterminée s'exclamer : « Ugh ! Moi j'ai une clé de 12 sur moi ». On s'est retourné, on a vu alors la petite Gaby vider son sac à ses pieds, puis se mettre à quatre pattes et faire le tri parmi d'insolites objets. Il y avait notamment un atomixer, des tas de couverts, des pelles à gâteaux, une tourniquette pour faire la vinaigrette, un aérateur, un cire-godasses, un coupe-friture, un éventre-tomates... Enfin, elle s'est écrié Eurêka ! en trouvant la fameuse clé de 12. Celle-ci est aussitôt passée de main en main jusqu'au jukebox. Quelle belle chaîne de solidarité ! On était presque émus jusqu'aux larmes, Sandrine et moi même si je sentais la maîtresse d'école un peu dépassée par les événements.

« Dis, a alors demandé le petit Jean-Miche un peu intrigué en s'adressant à la petite Gaby, t'arrive à passer partout avec tous ces machins ?

- C'est juste parfois un peu compliqué dans les aéroports, je t'avouerai », a-t-elle répondu d'un air tranquille.

L'incident étant clos, j'ai pu enfin reprendre le cours de mon histoire qui, du reste, n'avait pas encore commencé.

« Aujourd'hui, j'ai eu l'idée de vous raconter un récit qui devrait vous plaire. Il s'agit de Matilda, une petite fille espiègle qui n'est pas sans vous rappeler une certaine Mortelle Adèle que nous avions découvert lors d'un précédent mercredi. »

Tout le monde s'est alors tourné vers la petite Doriane, - le visage badigeonné de chocolat, car on savait tous que c'était son personnage préféré.

« Mais ! Euh ! » a-t-elle rétorquée comme prise les doigts dans la confiture.

J'ai poursuivi en leur racontant une, puis deux, puis trois péripéties qui arrivent à Matilda et que les élèves découvraient avec des yeux grands comme ça.

Mais qui est Matilda ?

Matilda est une petite fille qu'on pourrait croire surdouée.

Imaginez un peu... Avant même d'avoir cinq ans, Matilda sait lire et écrire, connaît tout Dickens, tout Hemingway, a dévoré Kipling et Steinbeck. Mais son existence est loin d'être facile entre une mère indifférente, abrutie par la télévision et un père d'une franche malhonnêteté. Sans oublier Mademoiselle Legourdin, la directrice de l'école, personnage redoutable qui voue à tous les enfants une haine implacable.

Pourtant...

Pourtant Matilda est un personnage facétieux qui invente la vie à sa façon...

« J'aime ce livre car Matilda est un personnage drôle et à la personnalité forte comme je les aime. On pourrait la croire insolente et irrévérencieuse, - d'ailleurs c'est ce que pensent ses parents stupides et la directrice d'école très méchante. Mais il n'en est rien et les plus irrévérencieux dans la vie ne sont pas toujours ceux qu'on croit.

Figurez-vous que les seules rares grandes personnes qui sont proches de Matilda, ce sont des bibliothécaires et la jeune maîtresse d'école, Mademoiselle Candy.

Tous les regards se sont alors portés vers Sandrine, la maîtresse d'école qui s'est mise à rougir...

« Des bibliothécaires ? Tiens-donc Berni-Chou, ça nous intrigue drôlement ton propos, fit la petite Anna toujours l'esprit facétieux. Et ce roman parlerait-il aussi de libraires ? Mouhahaha !

- Bien sûr, ai-je répondu, puisque cette histoire fait la part belle aux livres. Mais je voulais vous dire aussi autre chose de presque plus important. »

J'ai marqué alors un silence. On aurait entendu une mouche bourdonner dans la classe. D'ailleurs il y en avait une que le caméléon du petit Paulo s'est vite arrangé à sa manière pour la faire taire. On entendait juste des bruits mécaniques, notamment le fameux bruit d'une clé de 12 qui empêcherait un vinyle collector de Karen Cheryl de venir se briser en mille morceaux au sol.

« Je t'écoute, je t'écoute, continue », a fait le petit Pat du dessous du jukebox.

Alors j'ai pris une voix grave.

« Figurez-vous que l'auteur de ce livre pour enfant qui s'appelle Roald Dahl est aujourd'hui menacé d'une censure totalement idiote et surtout non justifiée.

- C'est quoi une censure ? » a demandé la petite Yanike.

Sandrine, la maitresse d'école s'est alors avancée vers l'assistance et on voyait sur son visage un air très grave.

« Cette histoire a été écrite il y a longtemps avec les mots de cet écrivain et dans le contexte de l'époque, a-t-elle alors dit. Aujourd'hui des personnes qui ne respectent pas forcément l'art mais qui ont des idées moralisatrices un peu étroites, voudraient changer certains mots, certaines tournures de phrases de ce livre pour les rendre plus lisses, plus acceptables. Ils voudraient modifier le texte de cet auteur, changer ce qu'il a dit dans certaines pages. Ils voudraient faire la même chose avec d'autres de ses livres et cela sans son consentement puisqu'il est aujourd'hui décédé.

- On appelle cela le politiquement correct, ai-je ajouté en me demandant si cela leur parlait.

- J'aime pas le politiquement correct », a aussitôt renchéri le petit Paulo d'un air sombre.

On a alors tous vu son caméléon prendre une drôle d'allure. Autant la couleur d'une clé de 12 finalement ça pouvait aller, mais la couleur du politiquement correct, on se disait zut, ça va mettre le pauvre caméléon du petit Paulo dans tous ses états, car le politiquement correct, ça sent pas bon, hein, ça pue même et un caméléon qui imite en couleur quelque chose qui pue, beurk...

« Ouais c'est des fachos, s'est alors écrié la petite Isa.

- On va pas les laisser faire, a renchéri la petite Sylvie.

- On va leur dévisser le peu de cerveau qu'il leur reste avec une clé de 12, a menacé la petite Gaby.

- C'est un peu comme si on effaçait les gros mots de Mortelle Adèle, a dit la petite Francine pour montrer qu'elle avait bien compris l'intention.

- Quoi ?! s'est esclaffé la petite Dori en manquant d'avaler son chocolat, scrogneugneu ! ça peut pas le faire ça, non mais oh !

- Mais qu'est-ce qu'on peut faire, nous ? s'est inquiétée la petite Anne-So.

- Pas grand-chose, a répondu Sandrine la maîtresse d'école un peu dépitée, sauf continuer de s'indigner comme le propose Berni, s'indigner dans les écoles, dans les médiathèques, dans les librairies, sur les réseaux sociaux, auprès de vos parents...

- Promis, on le dira à nos parents », a alors répondu la petite Domi très déterminée.

Les élèves se sont alors écartés pour laisser la petite Gaëlle se frayer un chemin vers moi.

« Elle est belle ton indignation camarade, a-t-elle dit simplement, continue comme cela, ça nous fait du bien. »

Alors on a entendu une grande agitation, on s'est retourné, le petit Pat venait de se hisser hors du sous-sol du jukebox. Il nous regardait avec un petit air jubilatoire, il a appuyé sur une touche de l'appareil et on a entendu une chanson bien rythmée d'Harry Belafonte se répandre parmi nous, une chanson de circonstance comme savait si bien le faire le petit Pat, qui fit un pas de cha-cha-cha vers les autres élèves sous leurs applaudissements :



♫ Hey

Matilda, Matilda, Matilda, she take me money and run Venezuela

Once again now ♫

♫ Matilda, Matilda, Matilda, she take me money and run Venezuela

Five hundred dollars, friends, I lost

♫ Woman even sell me cat and horse ♫

Heya! Matilda, she take me money and run Venezuela ♫

♫ Everybody

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Charlie et la chocolaterie

La polémique sur les Dix petits nègres et son changement de nom est encore récente. Et heureusement les censeurs ne se sont pas penchés sur Charlie et la chocolaterie de Roald Dahl, car ce n'est ici pas une simple comptine et le titre qui y est associé qu'il aurait alors fallu changer, mais bien toute l'histoire d'une troupe de personnages secondaires, bien importants dans l'histoire tout de même.

Alors oui les Oompa-Loompas sont clairement exploités par Willy Wonka dans sa chocolaterie, ils sont "payés" en chocolat, ne sortent jamais... bref, ce sont des gens déracinés réduits en esclavage, même si on cherche à justifier cela par le fait que leur vie serait bien meilleure en Europe (ça sonne bien actuel non ?). Oui, les deux dernières adaptations filmées ont bien fait de réinterpréter le récit de Dahl en transformant la tribu africaine en des personnages fantastiques, bien plus dans l'esprit du conte. Mais bien sûr qu'il faut conserver la version originale, reflet de son époque, pour comprendre comment il paraissait totalement logique au colonialiste Dahl d'imaginer qu'il convenait de sauver la pauvre tribu en danger en l'enfermant dans une usine et la faisant travailler, y compris en ramant dans des galères dévalent des rivières de chocolat. Je ne pouvais qu'aborder ce sujet ayant été totalement surpris de ne pas avoir entendu de polémique sur le sujet avant quand on parlait du livre (sans doute parce que je n'ai connu le livre que par le film avec Depp qui avait intelligemment et heureusement évité la polémique).



Passons à l'histoire elle-même. Elle est très bien construite, à l'image d'un long conte de fées déjanté. le petit garçon pauvre est exagérément pauvre mais la caricature est finalement drôle et fait bien contrepoint avec les autres enfants. Les sales gamins ont des travers encore bien actuels pour la plupart (obésité, enfant roi, accro à la télévision ou actuellement aux vidéos internet) Seul le jugement extrême sur le chewing-gum stigmatise une nouveauté de l'époque qui ne s'est tout de même pas avéré si compliqué à gérer dans l'éducation. La responsabilisation des parents est également fort habilement décrite, lisible et compréhensible pour les enfants et intéressante malgré tout pour un lecteur adulte. L'enchaînement des salles et des idées originales remet bien au goût du jour la maison en pain d'épice de la sorcière d'Hansel et Gretel. Enfin, le personnage de Willi Wonka semble taillé pour devenir un personnage de Burton ! A l'image des personnages d'Alice aux Pays des Merveilles, certaines de ses réactions brutales désarçonnent même le lecteur adulte et évitent le côté lisse de beaucoup de personnages "gentils" des contes pour enfants. Le lecteur reste en attente du prochain rebondissement, ayant évidemment compris à force la mécanique de l'histoire mais souvent surpris par le biais pris par l'auteur pour malgré tout étonner.



Une lecture rapide et agréable, qui donne envie de se précipiter chez son confiseur pour vérifier qu'on n'a pas loupé les dernières nouveautés, au cas où certains aient réussi à s'inspirer des inventions de Willy Wonka.
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Fantastique Maître Renard

Rentrée en 6ème pour mon grand et la première lecture imposée vient de tomber : "Fantastique Maître Renard" de Roald Dahl. Pas trop emballé sur le moment, comme pour tous livres qu'on lui impose, c'est uniquement quand je lui ai dit que c'était le même bonhomme qui avait écrit "Charlie et la chocolaterie" qu'il a été quelque peu rassuré. Je profite qu'il ne soit pas là ce week-end et qu'il l'ait oublié sur son lit (j'suis pas sûre que ce soit un bon présage...) pour le lire et le terminer avant lui. C'est aussi pour moi l'occasion de découvrir un Roald Dahl que je n'avais pas encore lu.



C'est l'histoire d'un renard qui a pour habitude de se servir parmi les poulets, les oies, les canards et les dindes des trois fermes avoisinantes pour nourrir sa famille (sa femme et ses quatre renardeaux)... jusqu'au jour où les trois fermiers en ont marre et décident d'agir. L'ayant raté au fusil à la sortie de son terrier, l'idée leur prend de creuser jusqu'à atteindre la famille Renard, à la pelle d'abord, puis à la pelleteuse. Les renards creusant eux-mêmes à l'opposé, le petit jeu dure un certain temps. Fatigués de creuser pour rien, les fermiers plantent tente et tout le tintouin dans l'attente de voir sortir les renards affamés. Ils postent des hommes armés partout afin de les empêcher de remonter à la surface. Au bout de trois jours sans manger et boire, Maître Renard a enfin une idée flamboyante pour les sortir de ce pétrin...



On retrouve le ton un peu désinvolte de l'auteur, notamment quand il s'agit des actes, réactions et dialogues des fermiers, très clichés soit dit en passant : le gros, le petit et le maigre, tous trois méchants et mesquins. Les renards, ainsi que les autres animaux, sont quant à eux des gentils, solidaires entre eux. Seul Rat fait exception avec son penchant pour le cidre et son effronterie.



Roald Dahl nous offre une sorte de conte basé sur l'entraide et les relations entre voisins fouisseurs, sur l'amour filial également. Il aborde de manière ludique des sujets comme l'instinct de protection des petits face aux dangers extérieurs, la solidarité entre les membres d'une même famille, ou encore la folie des hommes et leur irrespect de la faune et la flore. Il y est également et essentiellement question de ruse, où l'on peut constater que les hommes jouent le rôle de crétins face l'intelligence de Maître Renard.



C'est drôle, léger, plein d'entrain. Les chapitres sont plutôt courts, accompagnés d'un certain nombre d'illustrations de Quentin Blake (dont je n'ai jamais su apprécié les coups de crayons). La lecture est donc très rapide et on a tôt fait d'arriver à la fin, plutôt rigolote d'ailleurs.



Une petite lecture jeunesse plutôt simpliste dans son intrigue mais fort sympathique et distrayante.

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Sacrées sorcières

J'ai adoré! Un roman où se mélange humour et frisson!

Les deux personnages principaux sont très attachants et très malins.

Les sorcières sont pourries jusque au trognon! C'est jubilatoire!

Une lecture à recommander aux enfants comme aux adultes!
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Billy et les Minuscules



Billy a promis à sa maman d’être sage, et pendant qu’elle fait son travail de maman, Billy, sur le balcon, regarde la grande forêt qui s’étale sous ses yeux, la grande forêt si attirante, et qui est interdite car peuplée de monstres pires que les tigres ou les lions : des Griffomings, des écornouflons, des tarloubards et des Kpoux Vermicieux et le pire de tous ? ... Je ne vais pas le nommer, ça l’attirerait !



Sa maman lui rappelle sans cesse ce petit poème :



Interdite, interdite la forêt,



Beaucoup y sont entrés,



Aucun n’en est sorti.



Oui mais voilà, quand c’est interdit à ce point, cela excite la curiosité, et Billy, aidé pas ses petits démons intérieurs va braver l’interdit, et le petit garçon timoré et prisonnier de la grande forêt va devenir le héros du petit peuple qui l’accueille dans son arbre : le peuple des minuscules, de tous petits êtres humains avec lesquels il va sympathiser. Et Billy devient un courageux combattant.



Une mignonne petite histoire qui pour quelques heures, transformera nos jeunes lecteurs en héros. Je ne pense pas qu’il faille y chercher une morale qui serait certainement inappropriée, une morale du style, « n’écoutez pas vos parents », on peut cependant y observer un petit garçon courageux qui sait garder les secrets.



Une histoire à lire de 6 à 99 ans.
Lien : https://1001ptitgateau.blogs..
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Charlie et la chocolaterie

Salut Kilyan/Killian/Killyan/Kyliane, Enzo, Lilou/Leelou/Lylou, Sara/Sarra/Sarah.



Saviez-vous qu'avant d'être un film avec Johnny Depp, Charlie et la chocolaterie est surtout un livre ? Non ? Listen to me, vous allez sachoir, et vous pourrez alors dire “Nous sachons”.



C'est l'histoire de Charlie, un p'tit môme d'une dizaine d'années, comme vous, là.

Il a la chance d'avoir une famille qui l'aime, un père, une mère et quatre grand-parents. Et même si ça doit sentir le fauve tous ces vieux qui ne se lavent jamais et ne sortent jamais de leur lit, ils ont des courants d'air pour évacuer l'odeur. Ouais, parce que côté isolation, chez Charlie ça respecte pas la RT2012. Chez Charlie et compagnie ils ont pas de thune, alors leur baraque c'est plus un gruyère qu'un studio en écoquartier.

Sa famille et lui, ils sont tellement à la dèche qu'ils sont obligés de bouffer du chou TOUS LES JOURS !

Charlie il a pas de Nutella ou de Coca au p'tit dèj, lui. Quand il a faim le mercredi midi il va pas au McDo prendre un Happy Meal, non, il crève grave la dalle !

Au moins il est pas gras, tu m'diras. Il va pas nous faire péter le trou d'la sécu en pilules pour le coeur (toute façon ça s'passe aux USA, donc on s'en fout car là-bas d'abord les pauvres ils crèvent d'autre chose, puis y'a pas la sécu ! Malinx le Lynx !).

En plus de tout, le PIRE, tu vas voir, c'est que Charlie, comme ses parents ils ont peau d'balle vu que son père il bosse à l'usine à visser des capuchons de tube de dentifrice (je te rappelle qu'il vit aux USA, y'a pas de chômage, de RSA ou de prime de rentrée, hein) et que sa mère elle coupe du chou et torche ses anciens toutes la journée pour gratis (tu la vois la place de la femme, dans la family tradi, là ?), bah à son anniv', le p'tit Charlie il a PAS DE CADEAU !

Il aura jamais la piste de Beyblade comme toi, la Switch ou la doudoune Fila trop classe. Non, lui, tu vas rire, on lui offre UN BÂTON DE CHOCOLAT !

Miskine ! Un bâton de chocolat.

Genre à ton anniversaire t'aurais juste UN Twix ! Même pas les deux, non, juste le Twix gauche, ou le Twix droit, suspense...

Les jouets ? Wallou ! Peau d'zob !

Ses darons ils sont là, genre “Joyeux anniversaire Charlie, voilà, bon appétit mon chéri”. Toi tu dirais “tu t'fous d'ma gueule, m'man ?” bah lui, non. Il dit “merci” et il en propose même un bout à tout le monde tellement il est gentil ! (Ouais, tu peux te sentir comme une merde, c'est un peu le but de mon laïus, là. Quoi ? C'est quoi un “Laïus” ? Google est ton ami, non ? Bah demande-lui !).

Mais bon, comme ses darons ils sont gentils aussi (“les chiens font pas des chats”, c'est une expression française), ils refusent de lui bouffer un bout de son “cadeau” et Charlie se garde son choco-minus qu'il fait même durer UN MOIS. Fais pas genre, toi tu l'aurais jeté au bout d'une heure en disant qu'il était périmé, je le sais (et non, il le partage pas ! Non, ça c'est dans le film ! D'ailleurs il a jamais fabriqué de chocolaterie en Lego Eco+, aussi. Dans le livre il le bouffe solo, et il joue pas. Fait gaffe si la prof de français te pose la question, te laisse pas niquer ! C'est des bâtards les gars du ciné ils ont modifié le livre et ils ont même pas prévenu ! Tu vas voir, je vais essayer de te dire quand y'a des différences, mais après tu peux aussi te sortir les doigts et le lire, hein !).



Bref, Charlie il a pas la vie facile.

Il peut même pas jouer à Fortnite. Il a pas Netflix. Il peut même pas regarder Twitch ou les Stream de Squeezie. Il a même pas la télé. Et personne peut faire une partage de co avec lui, toute façon il a pas de portable...

La loose internationale. Toi t'aurais tenté de te petit-suicider, mais lui, non. Charlie il reste OP-TI-MISTE.

Bon, on sait pas trop ce qu'il fout de ses journées, mais va pas croire qu'il zone, qu'il pète des trucs pour se marrer, ou qu'il vend du matos ou quoi, non, il reste zen, bien sage, il fait des bisous à ses grand-parents (bah ouais, il a compris que les gens c'est plus important que les objets, en fait. Toi tu t'en rendras pas compte tout de suite, ça attendra que tu te retrouves solo sans voir tes gosses dans quinze-vingt ans, mais on n'en est pas là) et il va à l'école même quand il neige, qu'il a froid, qu'il a pas assez mangé ou qu'il a pas envie. Bref, Charlie c'est un peu une victime de la vie, de la société, et c'est trop pas juste, c'est clair.



Mais attends un peu avant d'appeler le 119, parce que le Roald Dahl, là, le mec qui a écrit le livre en 1965 (on dit “auteur”, hein), bah il a tout prévu ! Et Charlie qui est si sage et bien élevé, ben il va être récompensé par le destin ! Oui, bon, c'est un livre, on peut toujours rêver. Pleure pas, Jean-Kevin, toi aussi tu seras président de la République, comme tous tes merveilleux petits camarades ;)



Donc un jour, vient LE Twist : alors que c'est encore pire que pire, que sa famille commence à crever de faim, Charlie trouve UN dollar dans le caniveau (pour simplifier on va dire que ça fait un euro, même pas une baguette de pain, même pas une petite frite), et là Charlie il est en transe car il va pouvoir s'acheter à bouffer avec ! C'est le sauveur de la famille ! Et il a même pas arraché une petite vieille pour ça, non, il l'a trouvé par terre !

Alors bon, un peu égoïste quand même (mais j'pense qu'il a dû se flageller après, y'a pas moyen autrement) il décide de dépenser un peu de ce pèze pour une barre de choc. Et même qu'il aura encore de la monnaie à ramener à sa reum, parce qu'avec son dollar il peut acheter plein de manger (remarque, dans le film l'inflation est passée par là, il trouve 10 dollars), et si y'a pas de Haribo ou de KFC, y'a du chocolat Wonka ! Et ça c'est la classe, parce que Willie Wonka c'est le maître du sucre, le magicien de la bouffe qui fait grossir, la Majesté des maladies cardio-vasculaires (demande à la prof de SVT), bref, c'est le plus grand chocolatier du Monde, et en plus son usine (qui pollue un max, mais c'est pas grave parce que c'est les pauvres qui habitent à côté) elle est dans la ville de Charlie (d'ailleurs il la voit par le trou dans le mur qui lui sert de fenêtre…) !

Donc Charlie s'achète son chocolat, il en prend même un deuxième et la PAF, la chance de ouf, il trouve un “Ticket d'or” ! Il a gagné le concours organisé par le Community Manager de Wonka, il va pouvoir visiter l'usine (non, non, ça le fait pas iech, il est content. Toi ça t'aurait fait chier de visiter une usine, c'est clair) et surtout, il va avoir des bonbons gratuits pour toute la vie ! (Oh, au passage, oublie le coup du dentiste. Wonka-Saroumane-Dracula il existe que dans le film, pas dans le livre !)

Il rentre à la maison trop happy, il réveille les vieux, il gueule bien fort, et tout le monde est content (sauf son père qui en a à peu près rien à battre et qui va même pas vouloir l'accompagner dans sa visite) surtout son grand-père, qui va l'accompagner.



Attention, Charlie est pas le seul gagnant. Avec lui, y'a 4 gamins, et on va découvrir que c'est des p'tites merdes, chacun dans son style.



Là fait gaffe, car si tu te reconnais dans un de ces déchets de l'éducation moderne, ça veut dire que t'es pas un bon gosse mais une crasse mal élevée et que tu vas finir mal (genre homme politique, banquier, pilier de PMU, chasseur ou pire wedding planer).

On va faire vite car ces petites pourritures ne méritent pas plus : en numéro un, Augustus Gloop, une boule graisse qui ne pense qu'à s'empiffrer et se remplir l'estomac de trucs gras ou sucrés. Lui, pas de doute, quand il pisse il voit pas sa Knacki. Ensuite, y'a Veruca Salt, elle c'est une grosse peste pourrie gâtée. Dès qu'elle fait un caprice, ses parents lâchent pour avoir la paix. Si à l'époque y'avait eu des portables, Veruca elle aurait l'iphone 11pro max (bon là elle a des poneys, des trucs de bourges, c'est pareil ; d'ailleurs, pour tout te dire, elle va même vouloir que son père lui achète un Oompa-Loompa, mais là j'anticipe un peu). Après, vient Violette Beauregard, la mâcheuse de chewing-gum malpolie, vulgaire, vulgaire, vulgaire. Enfin, t'as Mike Teevee, le barjo nourri à la TV (TV, Teevee, tivi, bref, t'as compris si t'es pas trop nul en anglais) qui passe son temps à regarder des vidéo trash et à gueuler quand il a pas sa dose d'écran.

Bon, t'as dû le comprendre toi-même, mais ces quatre rejetons pervertis sont la personnification (hou, attention le mot compliqué… en fait, non) de travers de notre belle société moderne.

Augustus, c'est une critique de la malbouffe, de la mauvaise éducation (alimentaire) et de la surconsommation. Veruca, c'est une critique de la mauvaise éducation, de la surconsommation et du matérialisme / capitalisme. Violette, c'est une critique de la mauvaise éducation, de l'idiocratie et du déclin de certaines valeurs. Mike, c'est une critique de la mauvaise éducation, de la surexposition aux écrans et de la violence.

Je suis sûr que tu te retrouves un peu dans chaque, quand tu prends ton petit dèj de Kellogs devant un écran, que tu débarasses pas la table et que tu râles si y'a plus de lait ou plus de batterie. Avoue ! C'est pas ta faute, rassure-toi ;)



Bref, voilà avec quels merdeux Charlie va visiter la fabrique et entrer en compèt. Et comme tu t'en doutes - je vais pas tout te spoiler - mais c'est lui qui sera le seul survivant à la fin de la Wonka's Chocolate Battle Royale. Et sans ken personne dans le dos en plus. Tranquille, avec son papy, Charlie il va tous les enterrer ces sales mioches.



Et pour faire bref, les valeurs de notre mignon petit Charlie vont l'emporter sur la crasse des vermines bouffies d'orgueil, de sucre ou de lumière bleue.



Bon après je t'avoue que y'a pas que des trucs ultra positifs dans le bouquin...

Y'a pas que de la bonne morale politiquement correcte du 21e siècle, hipster-bobo ou éco-friendly. Entre place des femmes et problèmes raciaux, on voit que ça a été écrit y'a quelques année. Pour rappel : 1965 ! Tes parents étaient même pas nés... (ou alors t'es le gosse de Céline et René).

T'as qu'à voir les Oompa Loompa, là, les p'tits gars qui bossent chez Wonka. J'en ai parlé tout à l'heure avec Veruca. Dans le film c'est des clones de Deep Roy qui chantent à tue-tête dans leurs combi SM de daltonien. Bon, et je te rappelle aussi que dans le film la seule “femme” Oompa-Loompa est secrétaire (si c'est pas du beau sexisme, ça aussi). Mais là on parle du livre, t'as raison. Bah, c'est pire, en fait.

Si tu creuses un peu, voire si t'es carrément complotiste ou paranoïaque, tu pourras voir dans les Oompa Loompa des esclaves modernes... Et si t'es pas trop con, tu feras le rapprochement entre leur origine étrangère (Wonka dit carrément qu'il les a “importés directement d'Afrique, dans des caisses avec des trous d'aération”... hum hum, c'est pas trop “touche pas à mon pote”, ça hein), leur mode de vie brousse-style (avec pagnes et peaux de bêtes, crevant la dalle avant que l'homme blanc ne vienne les sauver), leur couleur de peau (celle du chocolat, tiens, tiens), le fait qu'ils ne soient payés qu'en “fèves de cacao” et qu'ils ne puissent pas sortir de l'usine (sinon “ils mourraient de froid”...). Il n'y a qu'un pas que la Licra n'a pas encore franchi, mais que d'autres auront peut-être fait. Check that.



Mais reste tranquille, ne vas pas boycotter le livre en argumentant que c'est raciste et que tu veux pas lire ça. Me fait pas dire ce que j'ai pas dit. C'était juste une remise en contexte qui me semblait nécessaire.



Donc maintenant les kids, si vous avez retenu que Charlie et la Chocolaterie c'est un pamphlet (rooh, v'la un autre mot de grand, dis-donc) contre la mauvaise éducation et surtout, surtout, surtout, contre la TV, vous aurez pas perdu votre temps.



D'ailleurs, si vous voulez un conseil, faites le lire à vos parents, entre deux snap, avant un apéro ou à la mi-temps. P't-être qu'ils vous appelleront Mike ou Veruca après ça ;)



Allez, je vais balancer un dernier tip gratos : dans le film ils ont conservé les chansons des esclaves oompa-loompiens (surtout celle sur Augustus Gloop, là, qui reste bien dans la tête pendant des semaines). Mais il y en a une qu'ils ont supprimé, les bâtards, et une d'importance en plus ! Une qui exprime que les écrans te bousillent le cerveau...



Forcément, c'était pas trop raccord de faire un film sur un livre qui dit, entre autres, que les écrans abrutissent les masses…



Mais maintenant, vous sachez ! ;)



Merci qui ?
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Matilda

J'ai terminé le livre par un "comment ? déjà ?". C'est bon signe non ?

Allez je l'avoue je n'avais jusqu'à présent jamais lu Roald Dahl. Petite, moi c'était la comtesse de Ségur.... et quand j'ai commencé à lire des "gros" livres à mes filles, je leur ai lu la comtesse de Ségur (!), le club des 5, Harry Potter.... mais pas Roald Dahl.... Pourtant je leur ai lu David Walliams que j'aime beaucoup et qui est régulièrement comparé à Roald Dahl ! Et Roald Dahl, toujours pas....



Heureusement ma fille cadette a compensé ce déficit culturel et a de nombreux livres de cet auteur. Le challenge Solidaires proposant la lecture d'une oeuvre de Roald Dahl, j'ai demandé à ma fille lequel était son préféré. Matilda. Sans une once d'hésitation. Me voilà donc à découvrir Matilda, petite fille exceptionnelle, totalement laissée à l'abandon par ses parents. Ce livre raconte également la magie des livres, la solidarité... et aussi quelques facéties de la principale héroïne ! Une héroïne si touchante, toute mimi, à croquer.

Un vrai bonheur ce livre !
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Kiss, kiss

Des tragédies quotidiennes au format de nouvelles, tragédie des hommes et pas des peuples. Beaucoup de surréalisme, de cynisme, de la cruauté et aucune joie.



On est très loin de la niaiserie des nouvelles de Dino Buzzati, cela ne se veut pas avec un sens moral absolu.



L’écriture est très bonne, les nouvelles sont toutes en rondeur. C’est divertissant sans être exceptionnel.
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Danny, champion du monde

Danny le champion du monde...Ah que d'émotions partagées avec mes élèves de sixième. Ce petit garcon est un grand bonhomme,fier de ce père qui l'élève seul après le décès de sa maman et malgré la méchanceté de monsieur Hazell,un personnage bien antipathique.Grâce à des alliés sûrs dont le docteur et le policier pourtant si redouté ,avec une bonne dose de courage,d'insouciance,d'ingéniosité, Danny saura sortir vainqueurs de situations bien mal engagées. ROALD DAHL sait convaincre ce public particulièrement exigeant,les enfants.Ce livre, facile à lire,a une grande faculté ,séduire des enfants pas forcément bons lecteurs.Ce n'est pas le moindre de ses qualités.Je ne sais si vous le recommander,le temps passe,les enfants se dirigent vers d'autres choix mais moi,franchement,je reste fan tant j'ai vu des enfants motivés pour découvrir cette belle histoire et,cerise sur le gâteau,voir avec plaisir,le film tourné, et pas mal du reste, à partir du roman.
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Moi, boy

J'ai beaucoup aimé Moi Boy de Roald Dahl.

L'auteur nous raconte sa vie avec tellement de vérité que l'on peut s'identifier au personnage de Roald Dahl.

Au départ ,j'était un peu perdu mais au fil de l'histoire,j'ai réussi a reconstituer l'autobiographie de Roald Dahl.

Les tragédies(la perte du bras de son père, puis sa mort quelque temps après et la mort de ses deux soeurs)m'ont beaucoup ému et les bêtises de Roal Dahl m'ont fait beaucoup rire.Je trouve ce livre réaliste et émouvent et je vais vous relever un morceau de mon livre qui montre ce que j'ai ressenti.



Lels
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