Un
Robert Charles Wilson inédit ? Non, seulement un vieux roman épuisé et plus réédité depuis.
Variation moderne et neurologique autour des mythes de Frankenstein et du docteur Jekyll et de M. Hyde, par l'auteur de la trilogie Spin.
Alors, bonne pioche ou bon sens éditorial ? C'est ce que nous allons voir.
Nous sommes au Canada, la saison froide arrive tranquillement. Nous suivons les tranches de vie de quelques personnes qui ont tous quelquechose à régler avec leurs inconscients et leur humanité : le savant, son assistante, le monstre, sa petite amie et le frère de cette dernière. Certains tenteront de rejoindre les hommes quand d'autres préféreront en rire...
La particularité de John Shaw m'a fait penser au célèbre détective de la série télévisée Sherlock : relations humaines rares et froides, une intelligence hypertrophié lui permettant de comprendre avec un temps d'avance les choses et les hommes.
Roman divisé en quatre parties (Approche sauvage, Approche scientifique, Approche éclatée et Résultats), la première, malheureusement la plus longue, est la plus décevante : mise en place lourde et lente, rien qui ne vole très haut. La démonstration est un peu trop appuyé à travers les différents personnages et leurs aventures. L'histoire du frère et de sa soeur n'apporte rien au récit, si ce n'est un peu d'action. Des maladresses dans le dévoilement des sentiments. Des personnages féminins assez fades et binaires. Un final olé olé...
Mais derrière ses défauts , on sent le
Robert Charles Wilson qui a des choses à dire : Qu'est ce que l'intelligence ? Est-elle biologique, innée, produit de son environnement ? Qu'est ce qu'être humain ? Des interrogations aussi sur la science sans conscience.
Tabernacle, une bonne pioche au final, mais à réserver aux inconditionnels wilsoniens qui lui pardonneront les quelques bémols.