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Citations de Robert Desnos (643)


Mon premier lilas blanc
que Lili cueille en branche,
Mon deuxième lilas quoi que vous en pensiez,
Mon troisième lilas dont la tige se penche,
Mon dernier lilas bien qui lilas le dernier.
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Le brochet
Fait des projets.
J’irai voir, dit-il,
Le Gange et le Nil
Le Tage et le Tibre
Et le Yang-Tsé-Kiang.
J’irai, je suis libre
D’user de mon temps.

Et la lune ?
Iras-tu voir la lune ?
Brochet voyageur,
Brochet mauvais cœur,
Brochet de fortune.
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Le cactus délicat
est un sacré gaillard
est un fameux dépendeur d’andouilles
est un grand flandrin
est un va-nu-pied
est un pistolet
est un drôle de lascar
est un drôle
est un rigolo
comme de juste puisque c’est un pistolet
est un drôle de corps
un coquin
un amiral des forêts
un général de peau de porc
La terreur des sables fins
Le ténor pour sourd et muet
mais ça n’arrange pas ses petites affaires
ni sa santé.
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Robert Desnos
Terre

Un jour après un jour,
Une vague après une vague.
Où vas-tu ? Où allez-vous ?
Terre meurtrie par tant d’hommes errants !
Terre enrichie par les cadavres de tant d’hommes.
Mais la terre c’est nous,
Nous ne sommes pas sur elle
Mais en elle depuis toujours.
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Lavandière, lavandière !
As-tu vu le poisson bleu
Qui nageait dans la rivière ?
Il t’apportait la lavande,
La lavande en bouquet bleu,
Poisson bleu, fleurs de lavande,
Poisson bleu.
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Ravissante angélique
La mésange a chanté,
Disant dans sa musique
La douceur de l’été.
Angélique du soir,
Mésange des beaux jours,
Angélique d’espoir,
Angélique d’amour.
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" L'escargot "
Est- ce que le temps est beau?
Se demandait l'escargot

Car, pour moi, s'il faisait beau
C'est qu'il ferait vilain temps.


J'aime qu'il tombe de l'eau,
Voilà mon tempérament.

Combien de gens, et sans coquille,
N'aiment pas que le soleil brille.

Il est caché? Il reviendra!
L'escargot? On le mangera.
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LA COLOMBE DE L'ARCHE

Maudit
soit le père de l'épouse
du forgeron qui forgea le fer de la cognée
avec laquelle le bûcheron abattit le chêne
dans lequel on sculpta le lit
où fut engendré l'arrière-grand-père
de l'homme qui conduisit la voiture dans laquelle ta mère
rencontra ton père !

(14 novembre 1923)
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Si tu vas dans les bois,
Prends garde au léopard.
Il miaule à mi-voix
Et vient de nulle part.

Au soir, quand il ronronne,
Un gai rossignol chante
Et la forêt béante
Les écoute et s’étonne,

S’étonne qu’en ses bois
Vienne le léopard
Qui ronronne à mi-voix
Et vient de nulle part.
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Dans un pot un géranium,
Un poisson dans l’aquarium.
Géranium et poisson rouge,
Si tu bouges, si tu bouges,
Tu n’auras pas de rhum,
Géranium, géranium,
Géranium et poisson rouge.
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Il s'envola au fond de la rivière.

Les pierres en bois d'ébèce les fils de fer en or et la croix sans branche.

Tout rien.

Je la hais d'amour comme tout un chacun.^

Le mort respirait de grandes bouffées de vide.

Le compas traçait des carrés et des triangles à cinq côtés.

Après cela il descendit au grenier.

Les étoiles de midi resplendissaient.

Le chasseur revenait carnassière pleine de poissons sur la rive au milieu de la
Seine.

Un ver de terre marque le centre du cercle sur la circonférence.

En silence mes yeux prononcèrent un bruyant discours.

Alors nous avancions dans une allée déserte où se pressait la foule. , ,

Quand la marche nous eut bien reposé nous eûmes le courage de nous asseoir puis au réveil nos yeux se fermèrent et l'aube versa sur nous les réservoirs de la
nuit.

La pluie nous sécha.
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C’est la reine des hirondelles
Qui porte collier de bluets,
Bluets des champs et des javelles,
Bluets.
C’est la reine des hirondelles
Qui s’éclaire avec des chandelles
Et des bluets.
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CHANSON CAILLOU

J'arrive en chantant
Visage de bois visage de bois
Je pars en rêvant
Ô mon amour ô mon roi

Viennent les Printemps
Odeurs des bois odeurs des bois
à nous deux tuons le temps
Pour qu'il renaisse avec la joie

Eh quoi je suis toute seule
Cercueil de bois cercueil de bois
Ô mon amour ma chère gueule
Te souviens tu de moi parfois ?
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Fanfan, Marceline et Philippe,
Nous étions une fine équipe,
Pipe en terre et tulipe en pot.
Tulipanpo, roi des nabots,
Nous a fait fumer la pipe,
Vive le pot de tulipe !
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Là-haut sur le Mont Blanc
L’edelweiss y fleurit,
J’y vois toute la terre
Et la France et Paris.
Là-haut sur le Mont Blanc
L’edelweiss y fleurit,
Il fleurit, beau mystère,
Pour la France et Paris.
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Le chat qui ne ressemble à rien
Aujourd’hui ne va pas très bien.

Il va visiter le Docteur
Qui lui ausculte le cœur.

Votre cœur ne va pas bien
Il ne ressemble à rien,

Il n’a pas son pareil
De Paris à Créteil.

Il va visiter sa demoiselle
Qui lui regarde la cervelle.

Votre cervelle ne va pas bien
Elle ne ressemble à rien,

Elle n’a pas son contraire
À la surface de la terre.

Voilà pourquoi le chat qui ne ressemble à rien
Est triste aujourd’hui et ne va pas bien.
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Ayant perdu toute mémoire
Un myosotis s'ennuyait
Voulait-il conter une histoire?
Dès le début, il l'oubliait.
Pas de passé, pas d'avenir,
Myosotis sans souvenir.
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JAMAIS D'AUTRE QUE TOI (Repris par Alain BASHUNG dans son album "L'Imprudence")

Jamais d'autre que toi en dépit des étoiles et des solitudes
En dépit des mutilations d'arbre à la tombée de la nuit
Jamais d'autre que toi ne poursuivra son chemin qui est le mien
Plus tu t'éloignes et plus ton ombre s'agrandit
Jamais d'autre que toi ne saluera la mer à l'aube quand fatigué d'errer moi sorti des forêts ténébreuses et des buissons d'orties je marcherai vers l'écume
Jamais d'autre que toi ne posera sa main sur mon front et mes yeux
Jamais d'autre que toi et je nie le mensonge et l'infidélité
Ce navire à l'ancre tu peux couper sa corde
Jamais d'autre que toi
L'aigle prisonnier dans une cage ronge lentement les barreaux de cuivre vert-de-grisés
Quelle évasion !
C'est le dimanche marqué par le chant des rossignols dans les bois d'un vert tendre l'ennui des petites filles en présence d'une cage où s'agite un serin, tandis
que dans la rue solitaire le soleil lentement déplace sa ligne mince sur le trottoir chaud
Nous passerons d'autres lignes
Jamais jamais d'autre que toi
Et moi seul seul seul comme le lierre fané des jardins de banlieue seul comme le verre
Et toi jamais d'autre que toi.



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Les Quatres sans cou

Ils étaient quatre qui n’avaient plus de tête,
Quatre à qui l’on avait coupé le cou,
On les appelait les quatre sans cou.

Quand ils buvaient un verre,
Au café de la place ou du boulevard,
Les garçons n’oubliaient pas d’apporter des entonnoirs.

Quand ils mangeaient, c’était sanglant,
Et tous quatre chantant et sanglotant,
Quand ils aimaient, c’était du sang.

Quand ils couraient, c’était du vent,
Quand ils pleuraient, c’était vivant,
Quand ils dormaient, c’était sans regret.

Quand ils travaillaient, c’était méchant,
Quand ils rodaient, c’était effrayant,
Quand ils jouaient, c’était différent,

Quand ils jouaient, c’était comme tout le monde,
Comme vous et moi, vous et nous et tous les autres,
Quand ils jouaient, c’était étonnant.

Mais quand ils parlaient, c’était d’amour.
Ils auraient pour un baiser
Donné ce qui leur restait de sang.

Leurs mains avaient des lignes sans nombre
Qui se perdraient parmi les ombres
Comme des rails dans la forêt.

Quand ils s’asseyaient, c’était plus majestueux que des rois
Et les idoles se cachaient derrière leur croix
Quand devant elles ils passaient droits.

On leur avait rapporté leur tête
Plus de vingt fois, plus de cent fois,
Les ayant retrouves à la chasse ou dans les fêtes,

Mais jamais ils ne voulurent reprendre
Ces têtes où brillaient leurs yeux,
Où les souvenirs dormaient dans leur cervelle.

Cela ne faisait peut-être pas l’affaire
Des chapeliers et des dentistes.
La gaîté des uns rend les autres tristes.

Les quatre sans cou vivent encore, c’est certain,
J’en connais au moins un
Et peut-être aussi les trois autres,

Le premier, c’est Anatole,
Le second, c’est Croquignole,
Le troisième, c’est Barbemolle,
Le quatrième, c’est encore Anatole.

Je les vois de moins en moins,
Car c’est déprimant, à la fin,
La fréquentation des gens trop malins.

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DANS UN PETIT BATEAU

Dans un petit bateau
Une petite dame
Un petit matelot
Tient les petites rames

Ils s'en vont voyager
Sur un ruisseau tranquille
Sous un ciel passager
Et dormir dans une île

C'est aujourd'hui Dimanche
Il fait bon s'amuser
Se tenir par la hanche
Echanger des baisers

C'est ça la belle vie
Dimanche au bord de l'eau
Heureux ceux qui envient
Le petit matelot
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