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Citations de Robert E. Howard (385)


- Je suis le roi, l'Etat et la loi ! rugit-il, saisissant alors le bâton qui faisait office de sceptre qui était posé près de lui, avant de le briser en deux et de le jeter au loin. Ceci sera mon sceptre.
Il brandit bien haut la hache rougie, aspergeant les nobles au teint livide de gouttes de sang. Kull saisit de sa main gauche la fine couronne et s'adossa contre le mur. Seul ce soutien l'empêchait de tomber, mais ses bras avaient toujours la force du lion.
- Je suis soit un roi, soit un cadavre ! rugit-il, ses saillant comme des câbles, ses terribles yeux fulminant. Si vous n'aimez pas ma façon dont je gouverne... alors approchez et prenez-moi cette couronne !
Le bras gauche aux muscles saillants tendit la couronne, tandis que le droit maintenant la hache brandie au-dessus.
- Par cette hache je règne ! Ceci est mon sceptre ! [...]
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Il venait de pénétrer dans le quartier réservé aux temples. Sous la clarté lunaire, tout autour de lui, brillaient des colonnes de marbre neigeux, des coupoles dorées et des arches argentées, autant de sanctuaires pour les myriades de divinités étranges qu'abritait Zamora. Il ne se tracassait pas outre mesure à leur sujet ; il savait que la religion de Zamora, comme toutes celles de pays civilisés depuis longtemps, était complexe et déroutante, ayant troqué ce qui faisait son essence primitive au profit d'un dédale de rituels et de formules. Des heures durant, accroupi dans les cours des philosophes, il avait écouté les arguments des théologiens et des professeurs, et en était ressorti désorienté, sûr d'une chose seulement : que leur cerveau ne tournait pas rond.

Ses dieux à lui étaient simples et compréhensibles ; Crom était leur chef et il vivait sur une grande montagne, d'où il envoyait des malédictions et la mort. Il était inutile d'en appeler à Crom, car c'était un dieu sombre et sauvage, qui détestait les faibles. Mais à la naissance il insufflait à tout homme du courage ainsi que la volonté et le pouvoir de tuer ses ennemis, ce qui, selon le Cimmérien, était tout ce qu'un homme pouvait espérer d'un dieu.
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La barbarie est l'état naturel de l'humanité, [...]. La civilisation n'est pas naturelle. Elle résulte simplement d'un concours de circonstances. Et la barbarie finira toujours pas triompher.
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Robert E. Howard
All fled - all done.
so lift me on the pyre
- The Feast is over,
and the lamps expire.

[Poème dactylographié trouvé dans les poches et probablement écrit par Howard le jour de son suicide - poème mentionné par le Dr Howard lors de son annonce à Lovecraft du suicide de son fils - citation tirée du chapitre du Panorama illustré de la Fantasy & du Merveilleux consacré à Robert E. Howard de Jean-Marc Lofficier]

Tous enfuis, tous partis,
couchez-moi sur le bûcher
Le Banquet est fini,
et les lampes éteintes.
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Je vivais pleinement. Cette phrase a beaucoup plus de signification qu'il n'y paraît de prime abord. D'une façon générale, l'homme civilisé ne vit jamais pleinement ; il est alourdi par des masses de tissus musculaires atrophiés et de graisse inutile. La vie clignote faiblement en lui ; ses sens sont émoussés et endormis. En développant son intellect, il a sacrifié beaucoup plus de choses qu'il n'en a conscience.
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tout homme est honnête à mes yeux jusqu’à ce qu’il s’avère être une franche canaille.
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Et quelles étaient les réalités de la vie ? médita Kull. L'ambition, le pouvoir, l'orgueil ? L'amitié virile, l'amour des femmes que Kull n'avait jamais connu, les batailles, le butin ? Qui était le vrai Kull ? Etait-ce celui qui était assis sur le trône...ou bien celui qui, autrefois, escaladait les collines d'Atlantis, pillait les lointaines îles du couchant et éclatait de rire en contemplant les eaux vertes et grondantes des mers atlantes ?
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L'armée est comme une épée, dit Kull, on ne doit pas la laisser se rouiller.
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Il y a quelque chose au sujet de Rome qui vit… Par les saints ! C’est étrange ! Même lorsque cet empire semble en ruine, déchiré, dévasté, et en lambeaux, il y a toujours une partie qui renaît à la vie. Stilicon, Théodose, Aetius… Qui peut dire ? Il y a peut-être quelqu’un qui dort à Rome ce soir et qui nous renversera tous. (in "Delenda Est")
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-- Et tes propres dieux? Je ne t'ai jamais entendu les invoquer.
-- Leur chef est Crom. Il demeure sur une grande montagne. A quoi bon l'invoquer? Que les hommes vivent ou meurent, il s'en moque. Mieux vaut se taire et ne pas attirer l'attention sur soi; car il enverra alors des malédictions, et non la bonne fortune! Il est cruel et sans amour, mais à la naissance il insuffle dans l'âme de chaque homme le pouvoir de se battre et de tuer. Que pourraient demander d'autre les hommes aux dieux?
-- Et les mondes qui se trouvent au-delà de la rivière de la mort? insista-t-elle.
-- Dans les croyances de mon peuple, il n'y a pas d'espoir ici ou après, répondit Conan. Dans ce monde les hommes luttent et souffrent en vain, trouvant du plaisir seulement dans la folie ardente de la bataille; une fois morts, leurs âmes pénètrent dans un royaume gris, nuageux et parcouru de vents glacés, où ils errent sans joie, pour l'éternité.

(nouvelle "la Reine de la Côte Noire")
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John Kulrek et son comparse "Lie-lip" Canool étaient les fanfarons et les bagarreurs de la ville de Faring, ceux qui se vantaient le plus fort et qui buvaient à outrance. Bien des fois, du temps où j'étais un jeune homme à la tignasse ébouriffée, je m'étais faufilé jusqu'à la porte de la taverne pour entendre leurs jurons, leurs grossièretés et leurs scabreuses chansons de marins, autant émerveillé qu'intimidé par ces deux intrépides voyageurs.
A dire vrai, tous les habitants de Faring les considéraient de la même façon, car ils étaient différents des hommes du village.
(Dans "La malédiction de la mer")
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La dague s'abattit en étincelant. Un cri aigu se mua soudain en sanglot étouffé. La silhouette étendue sur l'autel grossier fut parcourue d'un spasme avant de s'immobiliser. Le silex dentelé scia la poitrine ensanglantée. Des doigts maigres et osseux, horriblement maculés, en arrachèrent le cœur encore palpitant. Sous des sourcils blancs et broussailleux, des yeux vifs brillèrent avec une intense férocité.
(Dans "Les rois de la nuit")
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Robert E. Howard
La barbarie est l'état naturel de l'humanité [...] La civilisation n'est pas naturelle. Elle résulte simplement d'un concours de circonstances. Et la barbarie finit toujours par triompher.
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Le traître à l’intérieur est à craindre bien plus que l’ennemi à l’extérieur. (in "Delenda Est")
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L'épée qui tue le roi coupe les cordes qui maintiennent l'empire.
Proverbe Aquilonien.
(Dans "la Citadelle écarlate")
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Robert E. Howard (1906-1936) ne s'imaginait sans doute pas un instant que la parution du numéro de Décembre 1932 de la revue Weird Tales allait faire entrer son nom dans l'histoire. "Le Phénix sur l'Epée", première nouvelle mettant en scène Conan le Cimmérien, avait été écrite en mars de la même année, et même si Farnsworth Wright, le rédacteur en chef du magazine, avait confié à Howard que la nouvelle était "à certains égards vraiment remarquable", ce n'était pas suffisant pour lui donner l'illustration de couverture. La première nouvelle de Conan n'était qu'un récit parmi d'autres au sommaire de ce numéro.
Soixante-quinze ans plus tard, le personnage a acquis une dimension et une renommée internationales. Il n'est quasiment pas de pays qui n'ait publié les récits du Cimmérien.
(Introduction de P. Louinet).
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Robert E. Howard
En ce qui me concerne, il n'est aucun travail littéraire qui soit, ne serait-ce qu'à moitié, aussi enthousiasmant que de réécrire l'Histoire sous forme romanesque. J'aimerais pouvoir consacrer le reste de ma vie à ce genre de travail. Je pourrais écrire pendant un siècle qu'il resterait encore des dizaines de récits qui réclameraient d'être chroniqués. La moindre page de l'Histoire regorge d'événements dramatiques qui ne demandent qu'à être couchés sur le papier."
(Introduction du "Seigneur de Samarcande" (Bragelonne))
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En règle générale, les hommes civilisés sont plus malpolis que les sauvages car ils savent qu'ils peuvent se montrer grossiers sans se faire fendre le crâne pour autant.

(nouvelle "la Tour de l’Éléphant")
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Cela se passait dans le joli mois de Mai,
Quand tous les doux bourgeons s'épanouissaient.
Le gentil William sur son lit de mort gisait,
pour l'amour de Barbara Allen.
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- Obéis aux coutumes ! hurla Shikuh, et la foule reprit le cri.
- Obéis aux coutumes !
C’était le tonnerre des mers déchaînées, le rugissement d’une bourrasque des montagnes à travers des défilés enneigés. Aveuglément, les hommes s’emparèrent du slogan, le hurlant sous une forêt de bras décharnés et de poings brandis. Sou l’effet du slogan, les hommes deviennent fous ; sur une simple phrase criée aux masses, des conquérants ont été propulsés sur les marches de l’empire, et des prophètes se sont retrouvés à l’origine de nouvelles religions à l’échelle planétaire. Tous les hommes sur la place hurlaient, scandant à présent la phrase comme un rituel, se balançant et s’agitant sur leurs pieds, le poing fermé, l’écume aux lèvres. Ils avaient cessé de raisonner ; ils étaient une forêt d’émotions humaines aveugles, ployant sous la bourrasque d’une expression criée, qui incarnait leur passion et le besoin irrépressible de passer à l’action.
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