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Citations de Robert Goolrick (439)


L'enfance est l'endroit le plus dangereux qui soit. Personne n'en sort indemne.
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Je vois ma propre enfance comme une aventure qui serait arrivée à quelqu'un d'autre, que je ne reconnais pas, comme une simple série d'images mouvantes dans lesquelles je ne suis qu'une silhouette insignifiante.
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Si l’un de tes collègues se fait virer, ne lui adresse plus jamais la parole. Si tu le croises dans la rue, si tu te retrouves assis à coté de lui à un match de base-ball, fais comme si tu ne l’avais pas vu. L’échec est contagieux.
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[Etats-Unis, 1948]
Déjà à l'époque, il y avait des gens lassés de la vie à la campagne, au milieu d'objets qui avaient traversé les générations. Après la guerre, on voulait faire table rase. On aspirait au neuf, au moderne, et on sentait émerger un certain mépris pour ces existences passées dans la foi et la solitude, où pères et fils travaillaient la même terre, gravissaient les marches raides qu'avant eux leurs aïeux avaient gravies, parfois construites de leurs mains. (p. 107)
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Je ne crois pas à l’enfer, enfin il me semble. Je ne suis même pas sûre que le paradis existe. Mais je crois à la bonté. Je crois que c’est la seule chose qui compte. La seule qui restera de nous après notre départ.
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On a tendance à ne pas vouloir faire de mal, au départ. Ni à soi-même ni aux autres. Tout ce que l'on veut, c'est donner de l'amour, et recevoir en retour le don de l'amour, offert sans raison et au-delà de nos mérites.
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Un jour, j'ai entendu un vieux gars de la campagne dire : "je crois qu'on décide très tôt si on va être heureux dans la vie ou pas, et ensuite on s'y tient."
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J'ai continué. J'ai fait semblant d'être un enfant. Je savais que je jouais la comédie, que je n'étais pas la personne que je montrais. Je bâtissais sans malice une fiction, afin de pouvoir apparaître tel que les autres enfants : poli, avenant et drôle. je savais que je n'étais rien de tout cela. Je sentais bien que je copiais ce visage souriant, que je n'étais qu'une imitation. J'étais un tricheur, une contrefaçon.
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Les Blancs ne mesurent jamais à quel point le cœur d'un domestique peut être heurté. Les Noirs vivent dans le souvenir de ces petits affronts, qu'ils tolèrent jusqu'au jour où le chagrin se meut en colère, puis la colère en fureur. Mais cette fureur-là fait courber l'échine. Ils vivent dans la défaite la plus absolue jusqu'à leur dernier soupir.
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Parfois, c'est moi qui ouvre ou ferme la boutique. J'ai les clefs. Je peux entrer quand bon me semble. Certains matins, j'arrive plus tôt pour le seul plaisir de sentir l'odeur de tous ces livres autour de moi. Toutes ces portes offertes. Tous ces mondes. Je recommande des lectures aux clients, ensuite ils reviennent me dire ce qu'il en ont pensé. Maintenant, dans le quartier, on connaît mon nom, donc la relation est devenue personnelles. Malgré le carnage causé par le livre électronique et toutes les menaces qui pèsent sur le métier de libraire, il y a encore des gens pour aimer le poids et le contact d'un vrai livre, des gens qui en empilent à côté de leur lit en attendant de les lire. Notre magasin est sur la sellette actuellement, mais je pense qu'on va s'en sortir, du moins jusqu'à ce que j'atteigne l'âge de la retraite.
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L'enfance est l'endroit le plus dangereux qui soit. Personne n'en sort indemne. Charlie sentait de plus en plus dans son coeur cette injonction: il ne deviendrait pas l'une des cicatrices de la vie de Sam. Il voulait aider cet enfant, et éviter à tout prix de le blesser. (p. 125)
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Mon père est mort parce qu'il buvait trop. Six ans auparavant, ma mère était morte parce qu'elle buvait trop. Il fut un temps où moi-même je buvais trop. Les chiens ne font pas des chats.
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Après un dîner, lors duquel les femmes étaient vêtues de robes de taffetas ou de soie et portaient des boucles d'oreilles, des colliers et des bagues ingénieuses spécialement choisies pour l'occasion, ma mère faisait passer un plateau de digestifs assortis de verres minuscules : crème de menthe, triple sec, Drambuie, cognac et liqueur de cerise. Parfois elle confectionnait un pousse-café, ce qui impliquait d'empiler des couches d'alcools en fonction de leur densité, pour finir avec un arc-en-ciel vertical de six ou sept liqueurs. Elle était un peu la Marie Curie des digestifs.
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La rivière est large
Je ne peux la traverser
Et je n'ai pas non plus
D'ailes pour voler.
Bâtis-moi un bateau
Où l'on tienne à deux
Et alors vous ramerons ensemble
Mon amour et moi
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« Oui, tout va bien, et rien ne va, avait-il envie de répondre. Je vais bien en ce moment, mais je n’irai plus jamais bien. » Il y a des choses qu’on ne dit pas. On se contente de les porter.
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Ensuite, nous nous asseyons sur la terrasse dans la tiédeur des soirs d'été, à boire du Coca dans des verres en aluminium coloré. Les glaçons fondaient en cinq minutes. A l'époque, le Coca avait un goût différent, il était meilleur, ou du moins paré d'une certaine intensité, sur la terrasse, dans ces verres roses, rubis ou turquoise, dans la pénombre embaumée par le parfum humide du caladium et du mimosa. Assis là, sur la balancelle, les adultes prenaient leur "dégraissant", expression typique de Virginie pour désigner ce que les gens normaux appellent un dernier verre. Ils buvaient des Tom Collins de cinq heures de l'après-midi jusqu'au coucher.
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Quand j'étais à l'asile, l'hôpital se divisait en deux ailes. L'une d'elles était réservée aux alcooliques. L'autre aux fous. On m'avait mis dans celle-là. La porte était toujours verrouillée et l'on nous surveillait constamment pour éviter les comportements suicidaires, mais je trouvais cela réconfortant. Je n'avais pas le sentiment d'être enfermé à l'intérieur ; c'est plutôt le reste du monde qui était enfermé dehors. C'était un soulagement.
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Nous y voilà, se dit-il. C'est la seule chose qui compte. Cette violence qui lui électrise l'esprit, cette douceur dans ses mains puissantes qui se meuvent lentement sur ce corps de femme, et cette gratitude dans son cœur. Qu'elle le laisse la toucher, qu'elle s'ouvre à lui. Rien que ça, ce frisson qui lui parcourt l'épiderme, comme la brise faisant friser sur l'étang des écailles argentées. Un frémissement des nerfs, un embrassement de la peau et la moiteur sur tout son corps, des épaules jusqu'au creux des reins, mouillé sous ses mains à elle, aussi immobiles que celles d'un enfant.
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Comment ont-ils fait pour continuer, sachant ce qu'ils savaient, et chacun sachant ce que l'autre savait ?
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Le temps modifie nos perceptions, et parfois la confusion s'en mêle. On pourra se rappeler un détail avec une précision implacable -le temps qu'il faisait, ou bien le reflet que le soleil glissant entre les pins noirs faisait miroiter à la surface ondoyante de la rivière, des broutilles même pas reliées à un événement en particulier- alors que d'autres faits, parfois majeurs, nous reviendront de manière complètement décousue, sans forme visuelle ou sonore. Les détails ont finalement plus de réalité que certains événements importants.
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