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Citations de Robert Louis Stevenson (1038)


Ce n'est pas toujours le croyant le plus débordant de foi qui fait l'apôtre le plus habile !

NOTRE-DAME DES NEIGES, III : Les pensionnaires.
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....il ne manquait pas de revenir à de meilleurs sentiments, me donnait ma pièce de quatre pennies et répétait son ordre de « veiller au navigateur à une jambe. »
À quel point ce personnage hantait mes rêves, j’ai à peine besoin de le dire. Par les nuits de tempête, quand le vent secouait les quatre coins de la maison et que le ressac rugissait le long de la crique et montait à l’assaut des falaises, je le voyais sous mille formes et avec mille expressions diaboliques. Tantôt la jambe était coupée au niveau du genou, tantôt à la hanche ; tantôt c’était une sorte de créature monstrueuse qui n’avait jamais eu qu’une seule jambe, celle-ci au milieu du corps. Voir cet être sauter et courir à ma poursuite par-dessus les haies et les fossés était le pire des cauchemars. Et tout compte fait, je payais joliment cher, par ces abominables fantasmagories, ma pièce d’argent mensuelle.....
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l n’y a qu’un voyageur, qui surgit là comme un évadé d’une autre planète, à pouvoir goûter exactement la paix et la beauté de la grande fête ascétique. La vue de la contrée au repos lui fait du bien à l’âme. Il y a quelque chose de meilleur que la musique dans le vaste silence insolite, et qui dispose à d’agréables pensées comme le bruit d’une mince rivière ou la chaleur du clair soleil.
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Qu'il soit avec des moines dans un monastère, dans la chambre commune d'une auberge, qu'il croise des paysans sur son chemin,une même attitude caractérise Stevenson dans ses relations avec les autres : la curiosité et la tolérance. A ce titre, -Voyages avec un âne- est beaucoup plus qu'un beau texte d'écrivain sur une région sauvage de la France du XIXe siècle: c'est un véritable manuel de vie. [préf. Nils Warolin ]
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- On peut tuer le corps, monsieur Hands, mais pas l'âme, vous devez le savoir. [...]
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J'ai reçu une bonne éducation. Je joue presque assez bien du violon pour gagner un peu d'argent avec un orchestre de beuglant. J'en dirai autant de la flûte et du cor d'harmonie. J'ai appris le whist suffisamment pour perdre environ cent livres par an à ce jeu savant. Ma connaissance du français m'a permis de dilapider mon argent à Paris presque aussi facilement qu'à Londres. Bref, je ne manque pas de qualités viriles.
("Histoire du jeune homme aux tartelettes à la crème")
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Par une nuit comme celle-là, bien entendu, le regard plonge en un monde de ténèbres où les eaux tourbillonnent en écumant, où les vagues s'entrechoquent avec le fracas d'une explosion et l'écume jaillit et se disperse en un clin d'œil. Jamais auparavant je n'avais vu les Gais Lurons aussi furieux. La rage, la hauteur et la fugacité de leurs projections formaient un spectacle impossible à décrire. Bien plus haut que nous et que la falaise, leurs blanches colonnes montaient dans les ténèbres ; et au même instant, comme des fantômes, elles avaient disparu. Quelquefois, trois d'un coup s'élevaient ainsi pour s'évanouir ; quelquefois, la bourrasque les emportait et l'embrun retombait sur nous, dense comme une vague. Et cependant le spectacle était encore plus effarant par son allègre frénésie, qu'imposant par sa puissance. L'esprit restait confondu devant cette clameur stupéfiante ; un vide hilare s'emparait des cerveaux humains, un état voisin de la folie ; et je me suis surpris à accompagner la danse des Gais Lurons comme s'il se fût agi d'un air de gigue sur un instrument.
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Qui étais-je ? Un Anglais ? Ah ! Un Irlandais, alors ?

- Non, dis-je, un Écossais.

Un Écossais ? Ah ! Il n'avait jamais vu d Écossais auparavant. Et il m'examina de haut en bas, sa bonne grosse figure honnête avivée d'intérêt, comme un gamin pourrait regarder un lion ou un caïman.
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A présent, pour se goûter convenablement, une randonnée à pied doit être faite seul. Si vous l'entreprenez en groupe, ou même à deux, elle n'a plus de la randonnée pédestre que le nom; c'est quelque chose d'autre qui se rapprocherait davantage du pique-nique. Une randonnée à pied doit se faire seul, car la liberté est essentielle; parce que vous devez être libre de vous arrêter et de continuer, et de suivre ce chemin-ci ou cet autre, au gré de votre fantaisie; et parce que vous devez marcher à votre allure.
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Je vous connais, répliqua le visiteur avec une sorte de courtoise sévérité, de courtoise fermeté plutôt. Je vous connais jusqu'au fond de l'âme:
-Me connaître, reprit Markheim. Qui le peut ? Ma vie n'est qu'un travestissement, la calomnie de moi-même. Je n'ai vécu que pour mentir à ma nature. Tous les hommes en sont là, tous les hommes valent mieux que ce deguisement qui s'accroît tellement qu'il finit par les étouffer. Voyez-les tous, emportés par la vie, comme la victime que les bravi ont saisie et roulée dans un manteau. S'ils avaient le contrôle d'eux mêmes... Si vous pouviez voir leur visages, ils vous apparaîtraient bien différents de ce qu'ils sont, ils éclipseraient les héros et les saints! Je suis dans une condition pire que n'importe qui; mon excuse, il n'y a que Dieu et moi qui la connaissons. Si j'en avais le temps, je pourrais me disculper.
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L'Irlande est toujours catholique ; les Cévennes sont toujours protestantes. Une pleine corbeille de lois et de décrets, non plus que les sabots et gueules des canons d'un régiment de cavalerie ne peuvent modifier d'un iota la liberté de pensée d'un laboureur.
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Parmi cette confusion de formes qui fluctuaient dans le courant, les objets étaient difficiles à distinguer. Mais j'ignorais encore si mes pieds posaient sur un rocher naturel, ou sur le pont d'un navire de la riche Armada, lorsque la touffe de varech me resta toute entière dans la main. En un instant je fus remonté à la surface, et les rives de la baie, ainsi que l'eau étincelante, flottèrent devant mes yeux dans un éblouissement rouge. Je regrimpai sur les rochers et jetai à mes pieds la touffe de varech. En même temps, quelque chose rendit un son métallique, comme une pièce de monnaie qui tombe. Je me baissai et découvris, encroûté de rouille, mais indéniable, une boucle de soulier en acier. La vue de cette pauvre relique d'humanité me pénétra, non d'espérance ni de crainte, mais d'une mélancolie amère. Je la ramassai, et l'image de son propriétaire m'apparut comme une présence réelle. Sa figure tannée par les intempéries, ses mains de matelot, sa voix enrouée par les mélopées du cabestan, son pied qui avait jadis porté cette même boucle et si longtemps arpenté les ponts instables, tout ce qui faisait de lui un homme, une créature semblable à moi, avec des poils, du sang, des yeux qui voient, m'obsédait en ce lieu solitaire et ensoleillé, non à la manière d'un fantôme, mais comme un ami que j'aurai bassement offensé.
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Habitait au Monastier un vieillard d'intelligence plutôt médiocre selon certain, que poursuivait la marmaille des rues et connu à la ronde sous le nom de Père Adam. Or, Père Adam avait une carriole et, pour la tirer, une chétive ânesse, pas beaucoup plus grosse qu'un chien, de la couleur d'une souris, avec un regard plein de bonté et une mâchoire inférieure bien dessinée. Il y avait autour de la coquine, quelque chose de simple, de racé, une élégance puritaine, qui frappa aussitôt mon imagination.

VELAY, I : Le bourriquet, la charge et le bât.
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C'est une règle à moi : plus ça me paraît louche, moins j'y fourre mon nez.
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- [...] Qui gâte les hommes en fait des démons : telle est mon opinion.
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Robert Louis Stevenson
La nuit est un temps de mortelle monotonie sous un toit ; en plein air, par contre, elle s'écoule, légère parmi les astres et la rosée et les parfums.
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Je songe parfois que si nous savions tout, nous n’aurions plus d’autre désir que de disparaître.
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Certaines pensées — et assurément les plus belles — s'effacent avant qu'il nous soit possible d'en déterminer les traits exacts.

LE PAYS DES CAMISARDS, VII : La dernière journée.
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Quant à moi, je voyage non pour aller quelque part, mais pour marcher. Je voyage pour le plaisir de voyager. L’important est de bouger, d’éprouver de plus près les nécessités et les embarras de la vie, de quitter le lit douillet de la civilisation, de sentir sous mes pieds le granit terrestre et les silex épars avec leurs coupants. Hélas ! tandis que nous avançons dans l’existence et sommes plus préoccupés de nos petits égoïsmes, même un jour de congé est une chose qui requiert de la peine. Toutefois, un ballot à maintenir sur un bât contre un coup de vent venu du nord glacial n’est point une activité de qualité, mais elle n’en contribue pas moins à occuper et à former le caractère. Et lorsque le présent montre tant d’exigences, qui peut se soucier du futur ? (p. 47, Chapitre 2, “Cheylard et Luc”, Partie 2, “Le Haut Gévaudan”).
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Robert Louis Stevenson
Jekyll avait pour Hyde l'intérêt d'un père ; Hyde avait pour Jekyll l'indifférence d'un fils.
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