AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Robert Louis Stevenson (1036)


Bientôt l'ancre fut remontée et elle apparut ruisselante à l'avant. Les voiles commencèrent à porter. La terre et les embarcations disparurent de chaque côté et avant que j'aie pu m'étendre pour essayer de dormir une heure, l'"Hispaniola" avait commencé son voyage vers l'Ile au Trésor.
Commenter  J’apprécie          210
C'était le Maître de Ballante, fils de Milord Durrisdeer, un jeune gentilhomme possédant des qualités et une bravoure exceptionnelles, conçu par la nature aussi bien pour être le fleuron d'une cour que pour moissonner des lauriers sur les champs de bataille.
Commenter  J’apprécie          210
Une idée me trottait par la tête. Ce n'était pas uniquement une fantaisie, pourtant une fantaisie est quelquefois importune. J'avais été très hospitalièrement reçu et ponctuellement servi dans mon vert caravansérail. La chambre était aérée, l'eau excellente et l'aurore m'avait appelé à l'heure voulue. Je ne parle pas de la décoration de l'inimitable plafond, non plus que de la vue que j'avais de mes fenêtres. Mais j'avais le sentiment d'être en quelque manière le débiteur de quelqu'un pour toute cette généreuse réception. Aussi me plut-il, en façon de demi-plaisanterie, d'abandonner en partant quelques pièces de monnaie sur le sol, jusqu'à ce qu'il y eut de quoi payer mon logement de la nuit. J'espère que cet argent n'est point tombé entre les mains de quelque vulgaire et riche roulier.

ENCORE LE HAUT GÉVAUDAN, II : Une nuit dans la pineraie.
Commenter  J’apprécie          210
J'ai frappé sans plus de raison qu'un enfant malade brisant un jouet. Mais, de longue date, je m'étais dépouillé de ces freins intérieurs que nous possédons tous et qui incitent les pires d'entre nous à ne se déplacer parmi les tentations que d'un pas prudent. Et, dans mon cas, céder à une seule tentation, c'était me condamner au mal.
Commenter  J’apprécie          210
Or, Père Adam avait une carriole et, pour la tirer, une chétive ânesse, pas beaucoup plus grosse qu'un chien, de la couleur d'une souris, avec un regard plein de bonté et une mâchoire inférieure bien dessinée. Il y avait autour de la coquine, quelque chose de simple, de racé, une élégance puritaine, qui frappa mon imagination.
Commenter  J’apprécie          200
La nuit est un temps de mortelle monotonie sous un toit ; en plein air, par contre, elle s'écoule, légère parmi les astres et la rosée et les parfums. Les heures y sont marquées par les changements sur le visage de la nature. Ce qui ressemble à une mort momentanée aux gens qu'étouffent murs et rideaux n'est qu'un sommeil sans pesanteur et vivant pour qui dort en plein champ. La nuit entière il peut entendre la nature respirer à souffles profonds et libres. Même, lorsqu'elle se repose, elle remue et sourit et il y a une heure émouvante ignorée par ceux qui habitent les maisons : lorsqu'une impression de réveil passe au large sur l'hémisphère endormi et qu'au-dehors tout le reste du monde se lève. C'est alors que le coq chante pour la première fois. Il n'annonce point l'aurore en ce moment, mais comme guetteur vigilant, il accélère le cours de la nuit.

ENCORE LE HAUT GÉVAUDAN, II : Une nuit dans la pineraie.
Commenter  J’apprécie          203
Bien qu’expert du double jeu, je n’étais en rien un hypocrite ; chacune de mes deux facettes était vraiment authentique. Je n’étais pas plus moi-même lorsque je me libérais de toute entrave pour plonger dans l’abjection que lorsque je travaillais au grand jour et avec acharnement à l’avancement des connaissances ou au soulagement du chagrin et des souffrances.
Commenter  J’apprécie          200
Quand la cloche des marées sonnait, on mettait à l'eau les canots et deux marins étaient chargés de veiller à ce que leur coque ne fût pas endommagée ...
Commenter  J’apprécie          190
Au souper, nous parlâmes politique. Je me fais un devoir, lorsque je suis en France de prêcher la conciliation et la modération [...] Le curé et le commandant m'assurèrent de leur approbation à tout ce que je leur disais, et poussèrent de lourds soupirs sur l'aigreur des sentiments politiques contemporains.
"Vraiment, si vous avez le malheur de dire quelque chose sur quoi votre interlocuteur n'est pas absolument d'accord, dis-je, il devient furieux et vous attaque aussitôt."
Ils déclarèrent tous deux qu'un tel état de chose était antichrétien.
Tandis que nous nous accordions ainsi, ne voilà-t-il pas que ma langue fourche et se permet un mot flatteur pour la modération de Gambetta. Sur-le-champ, le visage du vieux soldat s'injecta de sang. Il se mit à frapper la table avec la paume de ses mains, comme un enfant désobéissant.
"Comment, monsieur ? cria-t-il. Comment ? Gambetta modéré ? Oserez-vous justifier vos paroles ? "
Commenter  J’apprécie          190
La nuit est un temps de mortelle monotonie sous un toit; en plein air, par contre, elle s'écoule, légère parmi les astres, la rosée et les parfums. Les heures y sont marqués par les changements sur le visage de la nature. Ce qui ressemble à une mort momentanée aux gens qu'étouffent les murs et rideaux n'est qu'un sommeil sans pesanteur et vivant pour qui dort en plein champ. La nuit entière il peut entendre la nature respirer à souffles profonds et libres. Même quand elle se repose, elle remue et sourit, et il y a une heure émouvante ignorée par ceux qui habitent les maisons : lorsqu'une impression de réveil passe au large sur l'hémisphère endormi et qu'au-dehors tout le reste du monde se lève. C'est alors que le coq chante pour la première fois. Il n'annonce pas l'aurore en ce moment, mais comme un guetteur vigilent, il accélère le cours de la nuit. Le bétail s'éveille dans les prés; les moutons déjeunent dans la rosée au versant des collines et se meuvent parmi les fougères, vers un nouveau pâturage. Et les chemineaux qui se sont couchés avec les poules ouvrent leurs yeux embrumés et contemplent la magnificence de la nuit.
...
Commenter  J’apprécie          190
Déjà le soleil avait sombré dans un brouillard précurseur du vent et, quoiqu'il demeurât quelques traînées d'or au loin vers l'est, sur les monts et les obscurs bois de sapins, l'atmosphère entière était grise et froide autour de notre sente à l'horizon.
Commenter  J’apprécie          190
Robert Louis Stevenson
En sachant ce que vous préférez au lieu de dire humblement Amen lorsque le monde vous dit ce que vous devez préférer, vous avez gardé votre âme en vie.
Commenter  J’apprécie          190
Puisse mon récit empêcher ne fût-ce qu'un seul de mes lecteurs de se plonger dans le crime à la légère, sans s'être suffisamment entouré de précautions : et j'aurai conscience de n'avoir pas travaillé en vain !
Commenter  J’apprécie          190
Robert Louis Stevenson
La mystérieuse mer, le temps, les larmes,
les exploits des héros et les crimes des rois nous séparent ;
pendant des années, la rivière du temps, d'amont en aval,
nous a vus naître.
Tu m'es étranger, comme
une terre lointaine et inconnue que découvrent les marins à l'aube.
J'approche alors, incertain, je navigue
autour de cet îlot fascinant et là, devant moi,
des vagues et des montagnes formidables et des rouleaux bruyants,
et de la rive j'entends les appels de la terre.

Étrange est le cœur du marin, il espère, il a peur,
il se rapproche, il s'éloigne de la côte,
Enfin, sa voile se calme, et des abysses,
la proue violentée retrouve sa place.
Il se tient à la barre, et pense
à cette île lumineuse, il a peur de s'y aventurer.
Son esprit divague, et pendant des années,
dans son lit, près de sa femme,
cette île vient le hanter ; il voit
les montagnes éternelles lui faire signe, il s'éveille
et ne désire rien d'autre que ce qui aurait pu être, loin de la maison.

Underwoods
Commenter  J’apprécie          190
Quand je revins à moi, l’infâme, béquille sous le bras, chapeau sur la tête, s’était ressaisi. À ses pieds, Tom gisait inerte sur le gazon ; mais le meurtrier n’en avait nul souci, et il essuyait à une touffe d’herbe son couteau sanglant. Rien d’autre n’avait changé, le même soleil implacable brillait toujours sur le marais vaporeux et sur les cimes de la montagne. J’avais peine à me persuader qu’un meurtre venait d’être commis là et une vie humaine cruellement tranchée un moment plus tôt, sous mes yeux.
Commenter  J’apprécie          190
-- Mais il y a cela, répliqua Silas en montrant le corps. Il y a cette chose sur mon lit, qu'on ne peut ni expliquer, ni faire disparaître, ni contempler sans horreur.
-- Horreur ? mais non, répondit le docteur. Une fois que ce genre d'horloge a fini de tourner, ce n'est plus à mes yeux qu'un mécanisme qu'il faut examiner au bistouri. Une fois que le sang est figé, ce n'est plus du sang humain ; lorsque la chair est morte, ce n'est plus de la chair que désirent les amants, et que nous respectons chez nos amis. Grâce, attirance, terreur, tout cela s'en est allé avec le souffle de la vie.
("Histoire du docteur et de la malle de Saratoga")
Commenter  J’apprécie          190
Il s'informa avec empressement du Dr Posey pour la conversion de qui le brave homme avait continué, depuis toujours, de prier soir et matin. [...] Il y a beaucoup d'efficacité dans la prière.
Il faut être un protestant obstiné, un mécréant pour pouvoir prendre autre chose que du plaisir à cette histoire d'espérance ingénue.

NOTRE-DAME DES NEIGES, I : Père Apollinaire.
Commenter  J’apprécie          190
Robert Louis Stevenson
La vie, ce n'est pas d'avoir de bonnes cartes, mais de bien jouer avec un mauvais jeu.
(traduction de Life is not a matter of holding good cards, but of playing a poor hand well)
Commenter  J’apprécie          190
«  Garde tes peurs pour toi: partage ton courage avec autrui » .
Commenter  J’apprécie          180
Robert Louis Stevenson
Son Requiem est son épitaphe sur sa tombe aux Samoa :


UNDER the wide and starry sky
Dig the grave and let me lie:
Glad did I live and gladly die,
And I laid me down with a will.

This be the verse you 'grave for me: 5
Here he lies where he long'd to be;
Home is the sailor, home from the sea,
And the hunter home from the hill.
Commenter  J’apprécie          180



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Robert Louis Stevenson Voir plus

Quiz Voir plus

L'ILE AU TRESOR

Au début de l'histoire, le vieux flibustier arrive a l'auberge avec

une brouette
un sac
un coffre
un cheval

10 questions
516 lecteurs ont répondu
Thème : L'Ile au trésor de Robert Louis StevensonCréer un quiz sur cet auteur

{* *}