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Citations de Robert R. McCammon (261)


- Ça suffit, grinça Cody.
Paco se retourna vers l'intrus et sourit. Ruben Hermosa abandanna les machines, et Juan Diegas lâcha Robby Falkner qui resta allongé, face contre terre. Les trois Crotales se plantèrent devant Cody.
- Qu'est-ce qu'il y a, gringo ? demanda Paco d'une voix venimeuse. On rigole un brin, c'est tout.
Cody lui jeta un regard sinistre.
- Fini de rigoler, pouilleux.
Il était étonné. Stoplight lui avait parlé d'une demi-douzaine de Crontales, et il n'en voyait que trois. Mais ceux-ci étaient les pires.
- Et moi, je crois que la rigolade ne fait que commencer railla Paco.
Son sourire s'était figé en un rictus mauvais. Il avança de deux pas vers le Renégat et ses rangers firent crisser les débris de verre.
APPAREMMENT DÉCONTRACTÉ, CODY le laissa réduire encore un peu la distance. Soudain, SA MAIN DROITE VOLA vers sa ceinture, tira une clef et la projeta dans le même mouvement vers le Crotale.
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- Le Chuchoteur. Vous ne connaissez pas parce que vous n'êtes pas du coin.
Le Chuchoteur s'est creusé un trou quelque part le long de la Snake River; enfin, c'est ce que pense le Shériff. Bref, le Chuchoteur ne sort que la nuit, et il s'embusque sous le pont. Le shériff croit que c'est un Indien, un maousse de deux mètres qui serait devenu dingue il y a quelques années. Il a tué plusieurs personnes et... - (ne t'arrête pas !)... et il a été défiguré par l'acide qu'a eu le temps de lui jeter une de ses victimes. Le shériff a bien essayé de le capturer, mais le Chuchoteur est rusé. Voilà toute l'histoire. C'est pour cette raison que personne ne traverse le pont à pied de nuit. À cause du chuchoteur. Si vous ne passez pas assez vite, le Chuchoteur grimpe le pont et vous êtes cuit !
(Cody fit une pause pour observer Miranda; elle l'écouta avec attention.) Évidemment, votre valise va vous retarder. Et ne la posez surtout pas sur le pont. S'il vous entend... (Il jeta un coup d'oeil distrait au pont. ) Il est plus long qu'il n'y paraît d'ici...
Elle se mit à rire d'un rire musical qu'il trouva plein de charme à sa grande surprise.
- Je ne suis pas une gamine idiote ! railla-t-elle.
Il se rembrunit, feignant l'exaspération.
- Alors, allez-y. Mais ne vous arrêtez surtout pas. Continuez quoi qu'il arrive.
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Pour moi, ça et un paquet d'abeilles sur le cul d'un âne, c'est du pareil au même
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Il continua d’observer le colonel Macklin. Ses yeux étaient las et son visage empâté. On aurait dit un vieux taureau mis au pré parce qu’il n’avait plus la gaule.
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Un président, ça n’a pas d’arrêt maladie, parce qu’un président n’est pas censé tomber malade.
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Et, de même que les fleuves vont vers la mer, le temps s'écoule vers l'avenir.
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La grâce, c'est de pouvoir supporter une perte qui vous touche, de l'accepter et d'en retirer même une sorte de joie.
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Ainsi va le monde. Nous voulons croire le meilleur, mais nous sommes toujours à l'affut du pire. Sans doute pourrait-on décortiquer la plus innocente des chansons et y trouver les traces du Démon, si c'est ce qu'on a décidé d'y voir. Les chansons qui parlent du monde et de ses habitants - ces êtres chargés de péchés, écartelés par leurs contradictions comme le meilleur d'entre nous - prêtent spécialement le flanc à ce genre de malédiction, parce qu'à certains, la vérité fait mal.
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C'était une ville magique - pas l'ombre d'un doute là-dessus. D'ailleurs, nous qui y étions nés, n'étions-nous pas tout imprégnés de cette magie ?

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Chacun sait que le lac est aussi profond que le péché. Quand la voiture aura glissé dans ses abysses d'encre, elle aurait sombré pour de bon, et pour toujours.
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Elle fixa un badge au sweater bleu ciel qu’elle avait acheté à Tambour dans le New Jersey et l’autre sur son propre pull-over, à côté des bribes de cerveau d’Edward qui ressemblaient à des morceaux de céréales.
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Nous courions, déchaînés, comme de petites furies, là où nul ange n'ose s'aventurer. Nous plongions dans les bois ténébreux, chassant devant nous les démons. —
Oh ! là ! là ! — Nos yeux voyaient à perte de vue ! Aucune bagnole n'aurait risqué le pneu, dans la cour de récré de nos miracles. Nos vélos, nos vaisseaux intergalactiques, nous faisaient accoster aux étoiles ! Zorro n'eut jamais de lame plus fulgurante, ni James Bond de plus belle Aston.
Sur les traces de Tarzan, nous volions d'arbre en arbre. Tel Hercule, nous avions triomphé de nos liens ! De l'avenir nous sautions ce pays très lointain, où nos parents ne vieillissent pas. Où le temps n'est que dunes...
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Mais où se trouvais Dieu dans tout cela ?
Si Dieu avait l'intention d'exprimer son mécontentement, il semblait à Matthew qu'il ferait bien de commencer par prendre sa part de responsabilité.
Le jeune homme avait conscience que de telles pensées pouvaient lui valoir d'être frappé par la foudre en cette nuit sans nuages, mais le paradoxe de l'homme, résidait dans le fait que, bien que conçu à l'image de Dieu, il agissait souvent en fonction de ses idées les plus diaboliques.
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Il leva les yeux vers les bannières d'étoiles. Le ciel et l'horizon semblaient si vastes que c'en était effrayant. L'océan aussi, ce continent obscur... Debout, sur cette côte, un monde inconnu derrière lui, il ressenti une réelle angoisse, comme si son équilibre et sa place sur cette terre étaient remis en question par une telle immensité.
À cet instant, Matthew comprit le besoin qu'avaient les hommes de bâtir des villes et des villages, et de les entourer de murs - pas seulement pour se protéger des Indiens et des bêtes sauvages, mais aussi afin de maintenir l'illusion de leur contrôle sur un monde bien trop vaste pour être conquis.
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Le loup se contorsionnait dans un effort sauvage pour se libérer. Le visage fouetté par le vent, Stummer voyait la silhouette de l'animal qui se tordait dans la lumière des phares. L'automitrailleuse se ruait sur lui, le chauffeur écrasait la pédale d'accélération. Dans quelques secondes, le véhicule blindé broierait la bête sous ses roues épaisses.
Ce que vit alors Stummer dépassait son imagination. Le corps du loup se recourba et les deux pattes avant vinrent écarter le fil de fer babelé dans un geste quaisi humain, libérant ainsi la patte piégée. L'instant d'après l'animal s'élançait de nouveau vers l'est. Les phares toujours braqués sur la forme bondissante, la voiture blindée, se rua sur le barrage de barbelé qu'elle traversa sans presque ralentir. Stummer vit alors que l'animal devant eux ne courait plus mais se déplaçait d'une façon apparemment désordonnée. Il effectuait un saut court sur la gauche, puis bondissait longuement sur la droite, fonçait sur deux mètres avant de virer pour un nouveau saut.
Stummer sentit son coeur cogner dans la poitrine.
Il SAIT, comprit-il. Cet animal sait...
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Dauphin désigna la Pyramide et Cody vit ses doigts se recourber comme pour déchirer la masse écailleuse. Incapable de supporter cette vision, elle ferma les yeux. Quand elle les rouvrit, quelques secondes plus tard, sa vue était brouillée. Elle porta une main à sa joue pour toucher l'humidité soudaine qui y coulait. Elle observa sa main avec curiosité. Une autre larme roula jusqu'au coin de sa bouche, et elle se rendit compte que ce liquide avait le goût des marées de son monde. (...
Cody n'avait pas bougé. Quelque chose en lui se recroquevillait devant la gamine.
Dans les yeux verts brillait un éclat si intense qu'il craignait d'exploser si elle se tournait vers lui.
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Deuxième partie : Juin
Chapitre : Petites Frayeurs
Evan termina son café avant de débarrasser la table.
''Je sais, dit-il, mes rêves te perturbent, ils t'effraient. Alors j'arrête de t'en parler.
- Oui, dit-elle au bout d'un certain temps, ils me font peur. Et tu me fais peur. Je suis désolée, mais j'en ai assez, Evan. Nous devons laisser ces... choses négatives derrière nous. Elle s'interrompit un instant, observant son visage.
D'accord ?
- Oui dit-il en hochant la tête.
Kay le prit par la main et le conduisit à la fenêtre.
- Regarde dit-elle. Une forêt pour nous tous seuls, tous les matins. Et ce beau ciel bleu. Tu n'as jamais... comment dire ? interprété les nuages quand tu étais petit ? À quoi te fait penser celui-là ?''
Elle le désigna du doigt et Evan le fixa.
- À rien, dit-il. Et toi ?
- À un visage, dit Kay. À quelqu'un qui sourit. Tu vois la bouche et les yeux ?
Pour Yvan, il représentait un archer, mais il garda pour lui sa façon de penser.
- Je me demande à quoi ressemblent la pluie et la neige ici...
Evan sourit et l'enlaça. Je doute qu'il ait de la neige cet été.
-Ce doit être tout blanc dit Kay. Et quand ça fond, la nature renaît.
Elle plongea ses yeux, dans les siens, il n'avait plus son regard tourmenté et elle en fut très heureuse.
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Première partie : Présages
Chapitre : Viet-Nam, 1970
L'araignée mordit Evan à la gorge. Il ressenti une intense douleur, comme si la lame glacée d'un rasoir venait de s'enfoncer dans sa chair, puis une chaleur poisseuse l'envahit lorsque les poches déversèrent leur venin. L'araignée frémit, injectant tout son poison dans la bête blanche sur laquelle elle se trouvait. L'homme poussa un cri animal et se tordit comme un forcené. L'araignée courut sur son cou, laissant derrière elle une traînée brunâtre, tomba sur le sol et s'enfuit. Mais la femme l'écrasa sous sa chaussure et la réduisit en une bouillie sanguinolente.
L'homme continuait de hurler et de se débattre. Les fils métalliques avaient profondément entaillé ses poignets et ses chevilles et il saignait. (...
La femme était fascinée par la réaction de l'homme à la douleur. Elle se passa la langue sur sa lèvre inférieure.
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Un pied devant l’autre, et t’arrives là où tu veux
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Elle marchait menton levé, comme pour défier cette réalité lugubre vers laquelle ils allaient, Josh se disait qu'elle ressemblait à une jeune reine en terre ennemie, silhouette aussi tragique que déterminée.
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