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Citations de Robert R. McCammon (261)


On ne peut pas savoir si quelqu'un est capable de faire quelque chose, tant qu'il n'y est pas poussé par la nécessité.
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Et puis le livre a paru, avec son nom en gros. Dès qu’il a vu la couverture, il a compris. Son propre enfant, son adorable petite fille, il l’avait grimée comme une prostituée. Maintenant, seuls ceux qui étaient en manque de laideur en voudraient. Ils voudraient juste se prélasser en elle, en tirer tout ce qu’ils pouvaient et la jeter après usage, parce qu’elle n’était plus qu’une parmi tant d’autres, et qu’elle était devenue boiteuse.
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Mon vélo avait connu des jours meilleurs. Il était déjà vieux quand je l’avais eu d’occasion. Je n’arrêtais pas d’en réclamer un neuf, mais mon père répliquait que c’était ça ou rien. Certains fins de mois étaient serrées. Le cinéma du samedi après-midi était un luxe. Plus tard, je compris que c’était le seul moment où les ressorts du sommier de mes parents pouvaient jouer une symphonie sans que je me pose des questions.
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Rien n'est plus effrayant - ni plus excitant - qu'une page blanche. Effrayant parce que vous y cheminez seul, laissant votre piste sombre sur cette plaine immaculée; et excitant parce que personne ne connaît votre destination. Même vous, vous ne pourriez dire au juste où s'arrêtera votre voyage.
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- Voilà, ça devrait aller.
Cody se leva de la civière et alla contempler dans le petit miroir ovale pendu au mur. Son oeil gauche, presque fermé, prenait une belle teinte violette. Avec sa lèvres fendue et les points de sature soulignant son oeil droit à moins d'un centimètre, il supposa qu'il pouvait s'estimer heureux. Sa chemise Texaco était déchirée en plusieurs endroits et du sang l'avait généreusement éclaboussée - le sien et celui de quelques Croatales. À sa grande satisfaction, il nota que son mal de crâne avait disparu et qu'il n'avait perdu aucune dent.
- Si tu veux t'admirer autre part, fit sèchement Jessie. Et faire entrer le suivant en sortant....
Elle avait encore quatre adolescents à soigner, qui attendaient dans le hall. Elle alla se laver les mains au petit lavabo installé dans un angle de la pièce. Quand elle ouvrit le robinet, un filet d'eau boueuse coula en crachotant avant de se tarir.
- Merci, toubid, fit Cody. Vous avez fait un bon boulot. Et X. Ray ? Ça va aller ?
- Oui, je crois.
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Ils continuèrent vers Brazos Street, la main de Dauphin serrant fermement celle de Sarge. L'énergie qu'elle émettait envahissait peu à peu les nerfs de Dennisson, montant dans son épaule puis son cou, se propageant le long de sa colonne vertébrale jusqu'à son cortex cervical. Il commençait à ressentir une légère migraine. ''La plaque de métal se remet à jouer un petit air''. pensa-t-il.
Scooter trottait à côté d'eux.
- T'es un sacré maraudeur, toi !
Un élancement brusque transperça son crâne.
Scooter disparut.
-Oh-Oooh, mumura Sarge.
La douleur revient, un peu plus vive. Et avec elle, le chien-fantôme.
Le visage de Dennison s'était couvert d'une fine pellicule de sueur. Quelque chose qu'il ne comprenait pas venait d'arriver. La main de l'enfant serrait toujours la sienne et il sentait son mal de tête empirer. Scooter fila en avant pour attendre son maître près de la porte, sa lampe rose pendante.
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La Russie ne donne pas beaucoup de valeur a l'esprit humain (...)
A moins , bien sur , qu'on ne soit l'inventeur d'une façon plus économique pour massacrer les gens...Mais j'imagine que le gouvernement des autres pays est plus ou moins semblable a celui de la Russie : une poignée d'hommes cupides qui cherchent le profit immédiat et négligent le futur . C'est la malédiction de l'homme : il a un esprit et ne sait pas s'en servir .
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Ne laisse pas passer un seul jour sans en garder un souvenir, que tu conserveras comme un trésor.
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Et il a écrit un livre sur la ville et ses habitants, sur ceux qui en font ce qu’elle est. Il n’y avait sans doute pas une vraie intrigue là-dedans. Peut-être que rien dans ce livre ne vous saisissait à la gorge ou ne vous glaçait le sang, mais il décrivait la vie. Le flux des choses et des voix, ces petits riens du quotidien dont sont faits les souvenirs. Il serpentait paresseusement, comme une rivière. On ne savait jamais ce qui nous attendait au détour du prochain méandre tant qu’on n’y était pas arrivé, mais c’était un voyage profond, distrayant, qui donnait envie d’aller puis loin. Il débordait d’une vie dont l’existence du garçon manquait cruellement.
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Oh là là! mes étagères! Trésor des trésors. Sur elles, se sont mes rêves eux-mêmes qui s'empilent.
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- Les Beach Boys, c’est eux qui chantent.
- Waow ! m’exclamai-je. C’est vraiment…vraiment…
Comment dire ? Quel mot pouvait exprimer à la fois la jeunesse, l’espoir, la liberté, le désir, la soif d’horizons nouveaux, la fureur de vivre ? Quel mot évoquait l’amitié en même temps que cette sensation, tant que durerait la chanson, d’être de ces nomades intrépides qui se sentent partout chez eux ?
- Vraiment cool, trancha Davy.
J’allais devoir m’en contenter.
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La magie a le cœur solide.
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"Cory ? dit-il doucement.
- Oui, papa.
- Si je devais tuer quelqu'un, est-ce qu'il y aurait une grande différence entre l'assassin du lac et moi ?"
Je réfléchis un moment. "Oui. Parce que toi, tu ne tuerais que pour te protéger.
- Et qu'est-ce qui nous dit que l'assassin du lac n'a pas tué pour se protéger, lui aussi ?
- Rien, évidemment. Mais toi, tu n'en tirerais pas un malin plaisir comme lui.
- Non, dit-il. Non, ça c'est sûr."
J'avais quelque chose à lui dire. Voulait-il l'entendre ? Je n'en savais rien, mais il fallait que je le lui dise. "Papa ?
- Oui, Cory.
- Je ne crois pas que quelqu'un d'autre puisse t'apporter la paix, papa. Je crois qu'il faut se battre pour l'avoir, qu'on le veuille ou non. Regarde, Johnny, avec Gotha Branlin. Johnny ne voulait pas se battre. Il a été obligé. Et il a gagné la paix pour nous tous."

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Avec un grognement de satisfaction, le loup se régala de l'organe vital. Les yeux du tueur étaient toujours ouverts mais ils ne verraient jamais plus rien. Une mare de sang entourait son corps encore frémissant des derniers spasmes de vie. Le loup releva la gueule et lança un long hurlement de triomphe qui résonna sinistrement dans la maison. Puis l'animal festoya.
Plus tard, alors que les lumières du Care s'éteignaient, et que les premières lueurs de l'aube découpaient la silhouette énigmatique des pyramides, un être horrifié entre l'animal et l'humain vomit à longs traits des morceaux de chair humaine. Dans la maison de la Comtesse, Margritta où régnait à présent la mort, nul ne l'entendit pleurer tandis qu'il se roulait en boule sur le sol pour chercher un repos qui lui était interdit.
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L'enfant acquiesça d'un air absent. Elle savait ce que c'était. Un carillon éolien. Elle en avait déjà entendu un, accroché à la porte d'entrée des Galvin, avant que Jenny et sa famille déménagent. Quand le vent le faisait bouger, on entendant un tas de clochettes minuscules. C'était bien la même chose qu'elle venait de percevoir, même si aucune brise ne soufflait et qu'aucun carillon éolien n'était visible.
- Stevie ? s'enquit Jessie. Que se passe-t-il ?
Elle venait de remarquer le regard lointain de la gamine.
- Tu entends maman ?
- Quoi donc ?
Elle n'entendait que le sifflement de la vapeur de ce satané moteur.
- Ça, insista Stevie. Tu n'entends pas ?
Le son baissait et montait par vagues, mais il semblait venir d'une direction précise, à présent.
- Non, répondit sa mère.
Elle observa Stevie avec attention. La fillette s'était-elle cogné la tête ? Si elle souffrait d'une commotion cérébrale...
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Troisième partie : Juillet
Chapitre : La peur de Wysinger et la quête D'Evan
Evan leva un sourcil :
- On dit dans la mythologie, bien que cela soit fort peu fondé, que les Amazones se tranchaient le sein droit à l'aide d'un glaive chauffé à blanc. C'était une marque de courage ainsi qu'un sacrifice à la déesse. Certains spécialistes prétendent que ce sein droit les aurait gênées pour tirer de l'arc. Il traça un trait sur sa poitrine. Elle avait ce genre de cicatrice.
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Les mouches l'encerclaient, elles se repaissaient des pestilences de la Mort et festoyaient avec la chair pourrie encore accrochée aux os humains. C'étaient là le territoire impie de la Mort à Bethany's Sin. Le cimetière était un lieu trop sacré, seules les femmes y reposaient, probablement. C'était ici que les hommes massacrés et les bébés mâles étaient conduits avant d'y être jetés à même la terre et recouvert d'ordures puantes.
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C'était le souvenir que lui avait laissé la guerre, celui d'homme fauchés en pleine jeunesse ; de corps sans visage, sans bras ni jambe ; de soldats pilonnés qui n'ont même plus assez de voix pour crier. De lui même attaché à un lit de camp, soumis à la caresse de l'araignée, puis, plus tard, seul sous le feu des mortiers, dans l'attente de l'ultime obus. Il avait eu beaucoup de mal à s'insérer dans le monde après cela, car tout lui paraissait irréel.
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– Un Gardien protège mon corps et détient mon esprit. Je revêt le Gardien comme une armure, et je respecte et protège son corps comme son esprit.
– M'a tout l'air d'un boulot à plein temps.
– Ça l'est. Un gardien connaît la paix dans un endroit au-delà des rêves.
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Ne laisse pas se passer un jour sans en garder quelque chose, et va cacher ce souvenir comme un trésor. Parce que c’en est un. Les souvenirs sont de précieuses portes, Cory. Des professeurs, des amis. Des maitres. Quand tes yeux se posent sur quelque chose, ne te contente pas de regarder, il faut voir. Vraiment. Voir. Le voir assez pour que, lorsque tu le racontes aux autres, ils puissent le voir à leur tour. On peut traverser la vie en aveugle sourd et muet, Cory. C’est d’ailleurs ce que font la plupart des gens que tu connais et que tu connaitras. Ils passent dans une forêt de miracles sans en soupçonner un seul.
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