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Citations de Robert R. McCammon (261)


Drôle de chose que l'imagination. Elle vous fabrique des toiles d'araignée là où il n'y en a pas, et des ténèbres en plein soleil.
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Dès mon plus jeune âge, j'avais pressenti que toute communication humaine - la télé les films, les livres... - avait pour origine le désir de raconter une histoire. Ce besoin de raconter, de se brancher sur la prise universelle, compte parmi nos désirs les plus essentiels. Et le besoin d'écouter des histoires, de se glisser dans d'autres vies, ne serait-ce qu'un instant, est la clé du monde magique qui naît avec nous.
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C'est drôle d'observer ceux qui vous ont mis au monde, et de clairement se reconnaître en eux. On s'aperçoit que chaque personne en ce monde est un compromis de la nature.
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[...] et si j'avais le choix je ne voudrais pas vivre d'autre existence que celle du loup, et j'oublierais avec joie celle de l'animal le plus honteux de la création : l'être humain.
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À une cinquantaine de mètres, en plein centre du champ de mines, le loup s'arrêta et se retourna. Pendant un long moment il observa l'incendie, et dans ses prunelles vertes brillait le feu de la destruction.
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Car on ne connait jamais vraiment la Mort. On ne peut pas l'apprivoiser. Si la Mort était un enfant, ce serait cette silhouette solitaire qui se tient à l'écart dans la cour où retentissent les rires des autres. Si c'était un enfant, elle resterait seule, ne parlerait que dans un murmure et poserait sur vous un regard hanté d'un savoir qu'aucun homme ne peut supporter.
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Chattanooga est une ville qui semble figé dans le passé, comme une montre à gousset rouillée appartenu à un général sudiste. Le Tennessee, la contourne de ses méandres, les autoroutes lui transpercent le cœur, les voies ferrées relient ses usines et ses entrepôts à ceux des villes voisines. Rivières, autoroutes et voies ferrées entrent et sortent de Chattanooga, mais Chattanooga demeure, telle une demoiselle flétrie attendant un soupirant mort et enterré, pleurant les jours enfuis.
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Dites-moi dit Matthew : quel sens donnons-nous à notre vie, si la vérité ne vaut pas la peine d'être défendue ? Si la justice n'est qu'une coquille vide ? Si la beauté et la grâce sont réduites en cendres, et que le mal pavoise dans les flammes ? Devrai-je pleurer ce jour-là, et perdre la raison, ou me joindre aux réjouissances et perdre mon âme ? Devrais-je rester dans ma chambre pour partir pour une longue promenade ? Mais où aller pour ne pas sentir la fumée ? Devrais-je simplement reprendre le cours de ma vie, madame Nettles, comme tout le monde ?
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J'aime beaucoup cette citation du livre, plutôt pas mal comme autoportrait non ?

(Hitler) : - [...] Ce n'était qu'un raté qui se prenait pour un génie ! Le monde est plein de cette racaille !
- En particulier l'Allemagne, j'en ai peur, murmura le feld-maréchal pour lui même.
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J'aimerai dire un mot des guêpes — ne pas confondre avec les abeilles. Les abeilles sont de joyeuses rondouillardes, qui vont de fleur en fleur sans se soucier de la peau humaine. Les frelons sont plus curieux et plus capricieux, mais eux aussi sont généralement prévisible. On peut les éviter. Mais les guêpes, et surtout les minces, dont le petit corps sombre ressemble à un poignard surmonté d'une tête d'insecte, ça naît pour plonger son dard dans un épiderme tendre et pour en tirer un cri, comme un amateur de vin débouche une bouteille de son cru préféré. On m'a dit que quand on se frotte à un nid de guêpes, c'est comme si on recevait une rafale de plomb. J'ai vu un jour un garçon qui s'était fait piquer les lèvres et les paupières en explorant une vieille maison, en plein été, et je ne souhaite à personne d'endurer une épreuve pareille — pas même aux Branlin. Les guêpes sont folles. Elles piquent sans rime ni raison. Elles vous piqueraient jusque dans la moelle de vos os si leurs aiguillons pouvaient plonger aussi loin. Comme les frères Branlin, elles transpirent la férocité. Si le Diable à un animal emblématique, ce n'est ni un chat noir, ni un singe, ni un lézard à la peau cuirassée — c'est, et ce sera toujours une guêpe.
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Jessie regardait l'arrière de la tête de Stevie. La chevelure n'avait pas changé, elle était seulement humide de sueur. Mais elle distinguait des flocons de... Elle avança une main et en préleva un. Une parcelle d'isolant calorifuge rose, constate-t-elle. Pourquoi semblable matière se retrouva-t-elle dans les cheveux de sa fille ? Elle laissa tomber le flocon d'isolant sur le sol et sentit son esprit chavirer. Son visage avait prit une teinte d'un gris terreux.
- Sortez la de la pièce, Gunny, ordonna calmement Rhodes.
Tandis que le capitaine emmenait Jessie, le colonel reporta son attention sur la fillette. Le doigt était passé à une autre lettre.
- K, expliqua-t-il.
- Kah. K, articula la créature.
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Jessie vit alors ce qui terrifie sa fille. Elle écrasa aussitôt la pédale de frein et s'arc-bouta sur le volant pour écarter le pick-up de la trajectoire qu'il suivait.
Une masse couronnée de flammes, de la taille d'une locomotive, se ruait dans leur direction à quelques mètres du sol. Des débris rougeoyants retombaient en plus dans le sillage de la chose. Elle survola Cobre Road et passa à cinquante mètres à peine devant le véhicule, et Jessie aperçut une forme cylindrique environnée de l'écarlate d'une fournaise intense. Dans une violente embardée, le pick-up quitta la route.
La chose déchira l'air avec une telle puissance que Jessie n'entendit même pas le hurlement qu'elle poussa. Elle vit l'arrière de la masse incandescente exploser dans une gerbe aveuglante de violet et de jaune mêlés. Les fragments surchauffés zébrèrent l'air et quelque chose percuta le capot du pick-up avec une force prodigieuse. Le choc fit trembler la lourde masse du véhicule comme une feuille.
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Troisième partie : Juillet
Chapitre : Ce que Neely a vu
Wysinger se posta devant lui et passa la main sur les rayures :
- Vous m'avez dit que vous étiez où hier soir ?
- Au Coq Hardi. J'y suis resté jusqu'à la fermeture, expliqua à nouveau Neely. En revenant au village, j'ai rencontré un groupe de chevaux et de cavaliers qui traversaient la route, je pense. J'ai ralenti pour voir de qui il s'agissait, et ils se sont lancés à ma poursuite. Vous pouvez constatez par vous-même ce qu'ils m'ont fait.
- Ouais, je vois. Et à quelle heure ça s'est passé ?
- Sur le coup de deux heures.
- Deux heures ? grogna Wysinger. C'est un peu tard pour faire du cheval, non ? Ils étaient combien ?
- Je ne sais pas, Bon Dieu, je ne pensais qu'à me tirer.
Le shérif examina ce qui restait de la vitre.
- Et vous m'avez dit qu'ils avaient quoi à la main ? des marteaux ?
- Non, des haches. L'un d'eux, tout au moins.
- Des haches.
Wysinger se détourna de la vitre pour regarder Neely droit dans les yeux :
- C'est une histoire plutôt dingue non ?
Neely s'approcha de lui, la mâchoire crispée.
- Vous allez m'écouter !
Il se moquait bien de la position de Wysinger dans le village, à présent, et du sale boulot qu'on lui faisait faire. Une seule chose, lui importait, convaincre cet idiot.
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Le courage : c'est d'aimer quelqu'un d'autre plus que soi même.
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— J'ai pas peur ! beugla-t-il », en crachant des mouches mortes. Ses joues devinrent rouges. L'un de ses yeux marron vira au noir de jais, et son ossature faciale se mit à bouger, telles les fondations pourries d'une maison de papier mâché. Des plis et des rides se formèrent aux coins de ses lèvres, de sorte qu'en un clin d'œil, il avait pris vingt ans. Son cou rouge et ridé tressaillit de manière spasmodique, alors qu'il arrachait son regard de Swan pour revenir à Sister. « Croninger ! tonna-t-il. Va chercher Frère Timothy et amène -le ici. »
Roland fut soulagé de quitter la caravane.
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Les hommes, c'est des bêtes, tu sais. Ils prennent les jolies choses et ils les rendent laides.
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Les règles du monde avaient changé, Désormais, les mystères étaient la norme.
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Selon moi, nous connaissons tous la magie dès le début. Nous venons au monde plein de cyclones, de comètes et de feux de forêt. Nous naissons capables de lire dans les nuages, de chanter avec les oiseaux et de voir notre destin dans les grains de sable. Mais en grandissant, nous perdons tout ça à coups d'éducation, d'instruction religieuse, de peignes et de gants de toilette. On nous force à marcher droit et à être responsables. On exige que nous nous conduisions comme des grands, des adultes, bon sang ! Et vous savez pourquoi ? Parce ceux qui nous le demandent ont peur de notre liberté et de notre jeunesse. Parce qu'ils sentent en nous cette magie qu'ils ont laissé dépérir en eux, qu'ils sont amers et honteux d'avoir perdue.
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Je n’arrivais pas à me représenter le paradis. Comment un endroit peut-il être « merveilleux », si on ne peut rien y faire de ce qu’on aime ? Pas de comics, pas de films de monstres, pas de vélos et pas de petites routes de campagne pour s’y balader. Pas de piscine, pas de glaces, pas d’été, pas de 4 juillet, pas d’orages, pas de porches où s’asseoir pour les regarder arriver. Le paradis m’avait l’air d’une sorte de bibliothèque où on devait passer l’éternité à lire encore et toujours le même livre. Qu’était donc le Ciel sans boîte magique et du papier pour écrire ? Un véritable enfer, voilà.
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-Oui,ça serait chouette, acquiesça mon père. Sauf qu'on ne sait jamais ce que la vie nous réserve, ça, c'est vrai. On se fixe un but,on pense y aller droit comme une flèche, mais avant que t'aies atteint ta cible, le vent t'emporte. Je crois que je n'ai jamais vu quelqu'un qui soit devenu ce qu'il voulait être à ton âge.
Je voudrais être tous les gens du monde, ai-je dit.Je voudrais vivre un million de vies.
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