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Critiques de Romain Sardou (771)
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Pardonnez nos offenses

(Avertissement : cet article n'est pas à proprement parler une critique)



« Hou hou ! Y a quelqu'un ? Hou hou ! »

Nan mais je suis où là ? Tiens, voilà un vieux manuscrit poussiéreux… qu'est-ce qu'il y a d'écrit là-dessus ? 1284. Ah, le bon vieux temps ! Bon, y a vraiment personne, on dirait.

« Hou hou ! »

Tiens, mais qu'est-ce que c'est que cette masse informe recroquevillée dans le coin ? Aaarrgghh mais ça bouge ! C'est vivant !

- Qui êtes-vous ? Attention, je suis armée !

- Ne criez pas si fort, sinon ils vont me retrouver.

- Qui donc ?

- Ben, les villageois de mon livre.

- Qui êtes-vous ?

- L'auteur, Romain Sardou.

- Ben ça tombe bien, c'est vous que je voulais voir. J'ai deux ou trois questions à vous poser.

- Je vous écoute.

- C'est quoi cette histoire de village maudit que vous nous avez pondue, là ? Et pourquoi le XIIIème siècle d'ailleurs ?

- Les gens aiment bien l'époque médiévale, je pensais que ça plairait.

- Non mais franchement mon vieux, vous ne voudriez pas plutôt faire du cinéma ?

- Impossible.

- Pourquoi ?

- Night Shyamalan a déjà exploité l'idée d'un village maudit, j'ai peur de la concurrence. Vous n'avez pas aimé le livre ?

- Je n'ai pas pu le finir, je m'ennuyais trop et puis j'aime bien le Moyen-Âge mais en fait votre livre n'en parle pas. Vous auriez pu créer un univers fantasy pour donner un décor à votre intrigue. Enfin, moi je dis ça, je dis rien.

- Vous n'avez pas eu peur ?

- Non.

- Vous n'aimez pas mon style ?

- Non.

- Mais qu'est-ce que vous me conseillez alors ?

- Essayez la chanson, mon vieux ! »

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Un homme averti ne vaut rien

Et voilà, c'est fini et je sais , moi , pourquoi les Muir et les Bateman se livrent une lutte sans merci depuis des siècles...Et il m'en a fallu du temps pour découvrir le " pourquoi du comment " et donc...

Mais revenons donc un peu en avant , si vous le voulez bien . Je ne suis pas un adepte de Romain Sardou et c'est une nouvelle fois mon adorable fille qui m'a offert ce roman , pour mon plus grand plaisir , je dois le reconnaître, pour le geste , bien entendu , mais aussi pour le récit.

Sardou , pour moi , c'est plutôt le "Connemara " , si vous voyez ce que je veux dire . Une époque, une jeunesse , ma jeunesse ....Oui , mais ça, il faut l'oublier , même si le " Connemara " , c'est en Irlande et que , des irlandais , il va en être fortement question dans ce roman. Un roman qui a demandé cinq ans de travail à son auteur , ce qui , il faut l'avouer , montre le sérieux du contenu , tant sur le plan de l'écriture, que sur le fonds historique .J'ai du reste trouvé dans ma librairie , un superbe et original document publicitaire qui nous explique de façon remarquable les difficultés de conception rencontrées par l'auteur. A découvrir pour ceux et celles qui voudraient en savoir un peu plus sur la génèse de l'oeuvre.....Vous apprécierez l'humour ....

Je reviens au roman...Apprêtez- vous à voyager , à côtoyer des cadavres , à vivre une histoire d'amour , à assister au naufrage d'un bateau , à être témoin de trahisons et plus , si affinités...mais pour ça , je ne m'inquiète pas trop ..C'est un roman travaillé, on sait pourquoi , un roman enlevé, servi par une écriture sans fioritures inutiles mais directe , parfois "séche" , au sens propre du terme , avec des dialogues percutants . L'intrigue " se tient bien " et le suspense reste intense , le secret bien gardé, digne d'une sorte de " course au trésor " dans laquelle le candidat touche au but au tout dernier moment ....

L'Histoire et la littérature nous offrent bien des affrontements familiaux , en voici un de plus , dont l'épilogue risque de vous surprendre .Cette " saga familiale " m'a remis en mémoire celles si bien relatées par un auteur que j'adore , Jeffrey Archer , toutes proportions gardées évidemment. Bien entendu , il ne s'agit que de mon ressenti . N'étant pas habitué aux écrits de Romain Sardou , je laisserai volontiers à ses lecteurs fidèles le soin de vous donner leur propre point de vue par rapport à ses écrits antérieurs mais j'avoue avoir passé un excellent moment avec les Muir et les Bateman et , si l'occasion se présente à nouveau , je ne serai pas contre le fait de me lancer à nouveau à l'aventure . Cependant , s'il faut encore attendre cinq ans ....je serai moins " souple ".......

Porter le nom de " Sardou " n'est sans doute pas si facile alors se faire une " belle place " dans un domaine artistique impitoyable et différent de celui fréquenté par " papa " est parfaitement réjouissant et particulièrement méritoire.



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Personne n'y échappera

Thriller qui ne tient pas ses promesses. On commence avec un cadre assez original, une institution "old school" et des élèves littérateurs facétieux et mystérieux. On nous fait croire qu'on est en présence du "serial killer" du millénaire.

Et toute une partie du livre (la première) est structurée par cette promesse.

Mais cela devait être trop ambitieux pour l'auteur : comment se dépêtrer d'un tel génie du mal, qui défie le FBI à son nez et à sa barbe? Comment organiser un tel scénario improbable et le rendre crédible?

N'est pas "Dexter" qui veut et cela fait "flop". J'ai eu la sensation en avançant dans ce roman d'un ballon de baudruche qui se dégonflait. Dommage car quand on le présente au début comme un Zeppelin, c'est d'autant plus catastrophique. Quand aux explications finales de justifications de la structure métallique dudit aérostat, c'est Hindenburg. Sans l'explosion.
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Je t'aime

Romain Sardou nous promène au cœur de Paris, la ville la plus romantique pour nous raconter cette histoire qui sort du lot, celle de Camille qui rencontre Camille. C’est beau car chaque détail est décrit avec un romantisme fou, donnant ainsi à ces petits riens toute la grandeur aux portes du grand amour. Visuellement c’est beau puis ça percute le cœur cette histoire de Camille qui rencontre Camille. Leur façon de faire connaissance, de s’apprendre, de se séduire, de s’aimer enfin même si l’histoire ne commence qu’avec cette très belle phrase : « toi je vais t’aimer ». Les jours vont passer et les sentiments vont doucement se sacraliser, devenant chrysalide puis papillon. Les détails de cette histoire balbutiante donnent la chair de poule, nous rappelant combien il peut être bon de s’aimer en se fichant de tout et de tous.

 

A côté d’eux, d’autres histoires d’amour se font et se défont. Des voisins, Nathanael et Lee, une amie du couple Sonia, A et O (le mystère de ce livre), l’amour qui n’a pas d’âge jusqu’au jour où, l’amour cocu, l’amour fragile, l’amour douleur, l’amour qui bat de l’aile. L’attachement quand l’amour s’en est allé, juste de l’attachement parce qu’il faut bien se raccrocher à quelqu’un, ne pas finir seul comme un con. Tout un éventail d’histoires d’amour qui nous tirent, nous tiraillent et nous donnent surtout envie de retrouver Camille et Camille, ce seul couple qui voit tout en rose et avec lequel on se sent mieux, apaisé.

Sourds et aveugles du monde à leur pied, des marchands de désillusions, des marabouts briseurs de charme. Ils avancent à leur rythme et marchent des heures et des heures dans Paris pour un bouquet de fleurs unique, un parfum.

 

C’était beau de me promener avec eux deux, de suivre leurs premiers pas, leur façon de se laisser apprivoiser et aimer, tout naturellement, juste pour être heureux à deux. D’assister à ce délitement de la société souvent pieds et mains liés, ou armée jusqu’aux dents, ou souffrant le martyr et de voir deux étoiles sautiller dans Paris.

 

L’écriture de Romain Sardou est très belle, ponctuée d’extraits qui font mouche, de citations de grands auteurs, ou d’une playlist rock des années 60. Même si l’histoire ne se concentre pas exclusivement sur Camille et Camille, du mystère de ce couple compliqué A et O, j’ai aimé beaucoup de choses dans ce livre, il m’a laissé un petit goût de bonheur au fond des yeux et rien que pour cela, je suis heureuse d’avoir lu Je t’aime. Il a un petit je ne sais quoi du fabuleux destin d’Amélie Poulain. Si cette référence vous parle, ce livre est pour vous.



D’autres goodies sont à retrouver sur le blog. N’hésitez pas à savourer un bon thé chez la coccinelle. Venez saluer miss Lilou.
Lien : https://coccinelledeslivres...
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Pardonnez nos offenses

Diantre, un roman historique par le fils d'un chanteur adulé en son temps, allons pas de préjugés, tu l'as dans les mains, tu vas me faire le plaisir de le commencer au moins. Et bien, surprise , je me suis pris au jeu de ce polar médiéval qui ma fois est loin d'être déplaisant. Romain Sardou, puisque c'est de lui qu'il s'agit signe un roman qui à le mérite de nous accrocher. J'ai lu ici ou là, qu'il était truffé d'erreurs historiques, sûrement, mais l'intrigue est fictionnelle et suffisamment plaisante pour lui en faire le reproche. Alors bien sur, c'est pas renversant, mais Sardou mêle plutôt habilement mystères et rebondissements, les personnages sont bien dessinés. Ajoutez-y une écriture plaisante fait que ça m'apprendra à tourner sept fois ma langue ...
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Pardonnez nos offenses

Hiver 1284.Les froidures du diable accablent Draguan;petit diocese du comte de Toulouse.La population est en proie aux peurs les plus irraisonnees depuis la decouverte de restes de corps supplicies.C'est alors qu'un pretre aux manieres étranges se presente a l'eveche,il a été mande pour prendre en charge la paroisse de Heurteloup.Enfoui dans une foret inextricable,entoure de marais nauséabonds soupconnes de porter la peste,Heurteloup vit dans l'oubli depuis des décennies.L'eglise est en ruine,nombre de maisons sont a l'abandon.Nul ne sait ce que les habitants sont devenus.Cette paroisse maudite,aussi pauvre qu'isolee,interesse pourtant les plus hautes sphères de Rome.

C'est un roman plein de mystères et d'esoterisme.Le genie de l'auteur est que la fin est terrible et le sujet completement bluffant.Haletant de suspens jusqu'au bout.Apres la lecture,une reflexion sur la religion catholique et ses travers s'impose...
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Délivrez-nous du mal

Depuis qu’il est arrivé dans le village, le père Aba s’occupe d’enfants et comme par hasard, les enfants et les femmes enceintes ne meurent plus. Miracle ?



Il met cela sur le compte de son prédécesseur, pour ne pas attirer l’attention. Un jour, un groupe de cavaliers, entièrement vêtus de noir entrent avec violence dans le village et enlève son élève préféré, en tuant un autre au passage pour mieux semer la terreur et au passage défigurent le père.



Ce dernier mène son enquête pour tenter de retrouver l’enfant. D’autres enfants sont enlevés, car on pense qu’ils ont un don particulier.



Pendant ce temps, à Rome, une jeune fille, Zapetta, entre dans la boutique de Bénédict Gui, car son frère, Rainerio, a disparu. Il travaillerait pour la « Sacrée Congrégation » institution chargée de la canonisation, sorte de tribunal en fait :



D’un côté, le « Promoteur de la Cause » défend les mérites du futur saint ; de l’autre « Promoteur de justice » a pour devoir de prouver que le défunt ne peut être retenu au nombre des élus. On l’appelle aussi « l’avocat du Diable »



Au même moment, un riche commerçant, Maxime de Chênedollé, vient le voir aussi pour une histoire de contrat et il est assassiné. Quel lien peut-il y avoir et qui est responsable ?



Le Promoteur de Justice, l’archevêque Henrik Rasmunssen est mystérieusement victime d’un accident. De disparitions mystérieuses en assassinats, sur fond d’ésotérisme, on ne s’ennuie pas une minute en suivant Gui dans son enquête, car rien ne lui sera épargné, au fur et à mesure qu’il se rapproche de la vérité, tous ceux qui ont un pouvoir au Latran vont tenter de le museler, ou de le faire disparaître.



A cette période, l’Église est sans pape, alors certains cardinaux règnent en maître.



C’est un roman passionnant sur les jeux de pouvoir dans l’Église, qui explique jusqu’où l’on peut aller pour conserver le pouvoir à tout prix. On peut parler de thriller médiéval…



Romain Sardou évoque au passage le trafic des miracles, des Saints, ou la manière dont on peut utiliser les dons de certains enfants au service du mal pour régner sur le monde, et la cruauté de certains pour parvenir à leurs fins. Les nazis n’ont rien à envier à ces méthodes de l’époque.



La plume de Romain Sardou est agréable, par son rythme allègre, ses tournures de phrases, et la manière dont il maîtrise son sujet. En fait, ce roman est le deuxième livre d’une « série » consacrée au Moyen Âge, il peut se lire indépendamment du premier : « Pardonnez-nous offenses » que je vais sûrement lire.
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Personne n'y échappera

Dernier livre trouvé en boîte à livres en excellent état et en éditions XO en plus. J’avais repéré cet auteur grâce à Babelio mais je n’avais jamais eu l’occasion de le trouver jusqu’à présent. C’est donc mon premier de cet auteur français. Je lis en même temps « Le merveilleux voyage de Nils Holgersson à travers la Suède », c’est très intéressant à lire mais un peu longuet à cause des trop nombreuses descriptions, on voyage certes mais bon… Du coup, j’ai préféré alterner avec un polar pour éviter l’abandon, j’avance beaucoup trop lentement pour un livre intéressant. Je ne suis pourtant pas une adepte de lire plusieurs livres en même temps, j’ai toujours eu peur de me mélanger les pinceaux mais entre un conte scandinave et un polar, il y a peu de risque.



Deux personnages s’alternent dès le début de l’histoire : le premier est chef de la police d’État du New Hampshire et le second, un jeune prof d’université qui vient d’arriver dans cette contrée. Ils vont essayer tous les deux de résoudre une enquête des plus singulières : 24 morts que personne ne réclame, retrouvés dans une tombe à ciel ouvert et où le FBI a mis un embargo sur l’enquête. Quoi de plus simple donc… L’auteur a vraiment une imagination tordue et inédite en matière de thriller, il a fait fort. J’ai pourtant beaucoup lu de thrillers mais je ne me souviens pas d’une telle perversité et cruauté. Difficile de démêler le vrai du faux dans cette histoire, surtout pour essayer de voir clair dans le jeu du meurtrier et de trouver ses failles. Peu de choses sont finalement laissées au hasard. Même si j’avais très envie de connaître la fin de cette enquête, j’avançais tout doucement tant je voulais être sûre de ne louper aucun des derniers détails. Vers la fin, il m’a fait penser au Poète de Connelly mais il est encore plus magistral dans son dénouement. L’auteur a vraiment un esprit tortueux au possible.



Comme vous l’aurez compris, j’ai eu un coup de cœur pour ce thriller, limite angoissant et psychologique à la fin. Ça faisait un moment que je l’avais repéré mais je crois que j’ai bien fait de le découvrir avec ce roman. Par contre, en fouillant sa bibliographie, j’ai découvert que celle-ci ne va pas forcément me plaire en entier mais ce n’est pas grave, en choisissant bien, je devrais trouver d’autres pépites. Si vous êtes amateurs de thrillers complexes à souhait, je vous conseille très fortement de découvrir ce roman et son auteur français. Juste un petit bémol concernant les coquilles laissées : erreur de pronom, mauvaise coupure pour un passage à la ligne… Dommage pour un auteur français. Pour ma part, je vais essayer d’en trouver d’autres dans mes goûts littéraires.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Pardonnez nos offenses

Un extrait de prière et le cuveau infernal de Jérôme Bosch en couverture : mon flair me dit que "Pardonnez nos offenses" est un roman noir médiéval sur fond d'énigme religieuse. Soupçon confirmé par la quatrième de couverture qui situe l'action pendant l'hiver 1284 dans un petit diocèse du comté de Toulouse. Le commentaire de presse va même jusqu'à comparer l'atmosphère du roman à celle du Nom de la rose. Quelle palpitante aventure en perspective ! Je me lance.



Le livre débute par un rapport de la Sainte Inquisition de Foix relatant la découverte de trois corps mutilés dans un cours d'eau en 1290. Voilà le prétexte pour remonter le temps afin de découvrir la cause de la mort de ces trois malheureux, élucidant au passage le lien mystérieux qui relie le village de Draguan aux plus hautes instances du clergé romain. Henno Gui, jeune prêtre nouvellement affecté à la paroisse maudite d'Heurteloup, se trouve au cœur de cette cruelle énigme...



Arrivée non sans peine au bout du roman, je reconnais que l'intrigue concoctée par Romain Sardou est inventive, bien que trop artificielle à mon goût. Le Moyen Âge est ici exploité comme un décor sombre, monté de toutes pièces ; malgré les efforts déployés par l'auteur, ce livre n'a donc que peu d'intérêt sur le plan historique. J'ai trouvé la narration confuse et les noms étrangement compliqués, ce qui m'a tenue à distance du récit et du destin des personnages, pas assez travaillés au demeurant. Et s'il fallait voir une ressemblance entre Henno Gui et le brillant Guillaume de Baskerville, celle-ci m'a échappé.



N'y voyez pas offense, mais n'est pas Umberto Eco qui veut.
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Sauver Noël

Comme beaucoup, j'ai lu ce livre à l'approche des fêtes, j'ai eu envie de me plonger dans un conte de noël. Je n'ai pas été déçue !!!

La suite "d'une seconde avant Noël " est remarquable ! je m'y suis plongée et en moins d'une journée, j'ai dévoré ce livre, avide de retrouver les sensations de mon enfance, et de croire à nouveau au père noël.

J'ai lu ce livre " sauver Noël " avec la même allégresse qu'un chant de Noël de Charles Dickens. Un vrai bonheur et à conseiller surtout pendant les fêtes, juste pour ressentir quelques heures la véritable magie de noël.
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Pardonnez nos offenses

Si l'hiver médiéval ne pardonne pas aux gueux et l'Inquisition aux hérétiques, Rome se départit sans pitié des curieux.



Dragan, un village proche de Toulouse, se trouve au coeur de la tragédie quand des parties de corps arrivent par la rivière. Cela ravive les mémoires et des peurs ancestrales. Ces morceaux proviennent certainement du village de sauvages d'Heurteloup, à cinq jours de marche, dont on n'a pas eu de nouvelles depuis cinquante ans car personne n'en est revenu.



L'évêque Romée de Haquin, suivi du prêtre Henno Gui et de l'abbé Chuquet mènent une enquête haletante dans un imprévisible récit qui voit la disparition de nombreux protagonistes comme une conséquence de la condamnation de 1277 par L'Eglise de la philosophie aristotélicienne.



Ce lien entre les trois lignes narratives est habilement tissé.



Ce premier roman de Romain Sardou m'a fait penser à la chanson l'An Mil chanté avec grandiloquence par son papa que l'on me faisait écouter dans la voiture familiale. J'ai retrouvé ce frisson de fin du monde à l'approche du village de Heurteloup. Ce fut un plaisir de lire ce roman. Pardonnez mon exaltation.
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Délivrez-nous du mal

Livre acheté en même temps que « Pardonnez nos offenses » suite à ma première lecture et coup de cœur de cet auteur. « Pardonnez nos offenses » a été lu en LC avec bbpoussy et une déception pour toutes les deux. J’espère que cela ne sera pas le cas pour celui-ci, également lu en LC avec bbpoussy.



Je vais un peu à reculons dans ce roman surtout après avoir vu en 4ème de couverture qu’il était dans la lignée du précédent. L’histoire semble néanmoins se lancer plus vite dans celui-ci, elle se déroule en 1288 entre Rome et le pays d’Oc. L’auteur alterne les chapitres entre plusieurs personnages : un enquêteur à Rome, Bénédict Gui ; le prêtre Aba en pays d’Oc et différents personnages obscurs travaillant sous l’égide de l’Église. Où veut-il donc nous mener dans ce nouveau roman ? En tout cas, pour ma part, je trouve cette histoire plus intrigante que la précédente et les pages défilent un peu plus vite. Il est effectivement dans la lignée du précédent, pas tant pour la lenteur de son histoire mais sur le fond concernant l’Église du XIIIème siècle et ses manigances pour convertir encore plus de fidèles. Cette histoire est nettement plus sombre que la précédente, peut-être à cause des enfants. Mais plus j’avance dans celle-ci, et plus j’ai d’appréhensions sur ce que je vais découvrir derrière les écrits de l’auteur. Est-ce véridique ? Je ne suis pas assez au faite de cette période pour le savoir, mais en même temps, ça ne m’étonnerait pas de l’Église de cette époque. Ce roman est bien une suite du précédent, de nombreux noms se ressemblent et l’auteur y fait également référence sur différents petits points. J’avais donc bien une impression de déjà vu ou lu pour certains éléments. Curieuse histoire que celle-ci mais elle m’aura tenu un peu plus en haleine que la précédente. La fin a été plus longue à lire car je relisais souvent certains passages pour être sûre de ne rien louper. L’histoire est encore plus compliquée qu’elle n’y paraît au premier abord. Les ramifications sont très nombreuses et rien n’est ce qu’il paraît réellement, de quoi s’y perdre un peu. Mais c’est aussi tout le charme de ce genre de thriller même si j’aurais préféré qu’il ne touche pas à des enfants pour son roman. Ça reste, pour ma part, un sujet sensible. Du côté de l’éditeur, des coquilles ont été oubliées : fautes de frappe et mots en trop.



Comme vous l’aurez compris, je situerais donc ma lecture entre bonne à excellente découverte à cause des enfants. Le style de l’auteur est moins lassant, il semblerait qu’il se soit amélioré entre son premier roman et celui-ci. L’histoire a réussi à me tenir en haleine tout au long des déambulations de nos principaux personnages. Pour celui-ci, il s’agit quand même d’une meilleure lecture aussi bien pour moi que pour bbpoussy. Si vous êtes amateurs de thriller historique, je vous conseille de découvrir celui-ci plutôt que « Pardonnez nos offenses ». Malgré tout, en fouillant un peu plus sa bibliographie, j’ai repéré deux autres romans pouvant être intéressant : « Fraulein France » et « Un homme averti ne vaut rien ». À voir donc pour de prochaines lectures.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Personne n'y échappera

Sardou n'est pas un habitué des thrillers, c'est son premier roman du genre, et espérons le pas le dernier tant celui-ci est une réussite.

L'intrigue est même un modèle du genre, d'une construction remarquable.

Car le point fort de ce roman est son histoire, qui débute calmement et classiquement, pour prendre une dimension inattendue dans sa deuxième partie.

Pas de gros effets à chaque détour de page, mais une intrigue qui emporte le lecteur vers des contrées imprévues, étonnantes.

Sans rien dévoiler de ce récit, attendez vous à ne plus savoir qui manipule qui, et à ce niveau, Sardou a réalisé un travail d'orfèvre.

Et que dire du méchant de l'histoire, tout bonnement inoubliable.

Un mélange fort réussi d'intrigue moderne avec une pincée d'intrigue classique.

Le seul bémol que je pourrais émettre concerne le style de l'auteur, fluide mais un peu trop propre ; une intrigue aussi machiavélique aurait peut-être être méritée plus d'aspérités dans le style (mais ce n'est vraiment qu'une petite critique).
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Pardonnez nos offenses

J'ai retrouvé la plume de Romain de Sardou avec plaisir et Pardonnez nos offenses m'a conquise. C'est un très bon policier historique, qui nous emmène au cœur du Moyen-Âge.



Les chapitres sont courts et se succèdent une série de personnages. Pendant les deux tiers du livre, je me suis demandée qu'elle pouvait être le lien entre tous, mis a part la religion, et quand arrive la dernière partie du roman, toutes les pièces du puzzle s'assemblent.



J'ai beaucoup aimé l'intrigue qui comme le titre du roman l'indique, tourne autour de la religion. Toutes les conspirations et les secrets sont passionnant et l'auteur nous tient en haleine du début a la fin. Il me tarde maintenant de découvrir Délivrez-nous du mal.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Pardonnez nos offenses

Livre acheté suite à mon premier coup de cœur de cet auteur, Personne n’y échappera, tous ses romans ne m’intéressent pas car il aime bien changer de thèmes. J’ai donc cherché parmi ses premiers romans, en espérant qu’ils seront dans la même veine que le précédent. Celui-ci m’a attiré par ses thèmes, médiéval et surtout thriller.



L’histoire est très longue à se mettre en place et elle est truffée de termes en vieux français, il me manquerait un petit lexique en fin de volume. Ça se lit mais c’est difficile de savoir où l’auteur veut nous amener, ça part dans tous les sens. On est en France puis à Rome, on ne suit pas de personnage en particulier. Moi qui m’attendais à lire un polar historique, j’ai trouvé l’historique mais non point la partie polar. L’histoire est néanmoins intrigante pour maintenir mon attention. L’auteur brosse le portrait de curieux moines qui saccagent le bien d’autrui pour de meilleurs postes ou d’abbé organisant et participant à des orgies avec des pucelles dans des églises. Je ne suis pas particulièrement pratiquante mais certaines scènes m’ont choquées. L’auteur alterne entre différents personnages et donc entre différentes situations. Pour ma part, il était donc facile de s’y perdre car aucun ne suit la même voie. On sent que tout est lié mais passé la moitié du roman, rien ne semble se rejoindre. Qui était l’évêque de Draguan ? Pourquoi ce diocèse semble être oublié de tous ? Quels secrets cela cache-t-il ? À force, entre les différentes ramifications, on commence à y voir clair mais l’histoire semble plus que tordue. Les chapitres courts de la fin ont été plus faciles à lire que les plus longs du milieu. Trop de personnages sont rencontrés au cours de ce roman pour résoudre l’énigme finale. Il me tardait d’arriver au bout de cette histoire pour en connaître le fin mot. J’étais curieuse de savoir la fin qui tourne autour du petit diocèse de Draguan mais je ne supportais plus le style de ce roman. Quelle histoire… Je ne m’attendais pas du tout à ça, j’avais deviné certaines choses mais pas tout et j’aurais été de toute façon loin du compte pour bien des éléments. Dans mon édition, j’ai également une petite nouvelle. Je l’ai lu car elle était présentée comme l’ultime pièce du puzzle de l’histoire complète mais j’en ai sauté des passages tant je ne supporte plus le style adopté par l’auteur. La boucle est bouclée avec ce puzzle tortueux, torturé et nauséabond.



Comme vous l’aurez compris, je suis bien contente d’avoir été au bout de cette histoire mais c’est loin d’être un coup de cœur. Je suis plus désappointée par cette histoire qu’autre chose, c’est morbide et tordu à souhait. Ça donne à réfléchir sur les motivations de certains et sur les expérimentations possibles de l’Église à une certaine époque ou de certains hommes qui s’en sont octroyés le droit car ils appartenaient au clergé et à une certaine caste pensante. Ça fait froid dans le dos et ce n’est quand même pas un livre que je vais garder. Il est beaucoup trop sombre et torturé à mon goût. Le langage est en vieux français mais avec quelques coquilles qui ont été oubliées (de pied en cape) et/ou de syntaxe de phrases. Si vous êtes amateurs de thriller médiéval, je vous conseille de le découvrir pour vous en faire votre propre avis. On a fait une lecture commune avec bbpoussy et on a finalement le même avis sur ce roman. Le deuxième acheté de cet auteur va attendre encore quelques temps dans ma pal.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Personne n'y échappera

Question d’existentialité primaire, ou le socle infantile panse cette éducation bancale ou le père ne fusse qu’une ombre héroïque titubante, dansant alcoolisé d’un pied sur l’autre sans l’affection tendre d’un père pour ses enfants et aujourd’hui de ses enfants pour leur père… vivre de ses excès jusqu’à l’aveuglement borné d’une vie sans bravoure et sans génie, la maladie s’empare du peu qu’il reste à gangréner, quelle drôle d’immaturité pour un homme, quels drôles d’excès pour ce corps, si fatigué par tant de nonchalance, essoufflé par si peu d’égard…



Fils d’un homme abimé, moi l’enfant qui regarde ce père s’agiter dans un mélange débrayé d’incohérences, victime d’une enfance égoïste, marginalisé par les années qui passent, perdue dans un monde qui n’est plus le mien et qui je crois ne l’a jamais été…



J’ai toujours eu honte de mon père, de cette vulgarité de comptoir, de cette douceur brutale, de ses mots crus et durs, de ce manque de tout avec tellement de rien…



C’est triste la vie quand elle se passe comme ça, quand l’amour se noie dans l’égoïsme, quand finalement à force d’indifférence à l’adversité, tu t’enlises dans un mépris involontaire dont tu ne maitrises plus l’enjeu, tu regardes impuissant les gens qui finissent par ignorer qui tu es, n’éprouvant qu’une pitié engendrée par les liens du sang, mais sans amour, sans sentiment, ce père qui a été dans une autre vie, dans un autre temps, ce temps dont je ne me souviens pas, ou si peu, et si glauque, le peu n’est qu’un mauvais souvenir de plus, rien à en tirer de cette salope quand il pensait tout fort à ma mère entre deux verres de tristesse, la vulgarité est devenue une politesse, et la déchéance son mode de survie…



Mais bizarrement je n’ai pas sombré dans la facilité d’une décadence toute tracée, il y avait toujours une petite voix qui me chuchotait que la normalité s’inventait dans les rêves, que la résilience s’inviterait à la maturité, que l’innée n’est acquis que par la curiosité et l’expérience, l’éducation n’est que la conscience d’une facilité de mauvais gout, une mauvaise blague qui excuse la faiblesse de l’âme, d’un esprit sain emprisonné dans un moule ou la facilité ne s’intellectualise pas, nous condamnant à répéter le schéma de l’hérédité sans nous poser la bonne question :



Qui suis-je ?



Très nietzschéen comme questionnement, mais qui étais-je pour devenir celui que je serai, celui que je suis n’est qu’un instant fugace qui subit sa vie au temps qui passe, même révolu le passé apporte les réponses à sa culpabilité, assumé le poids de son passé c’est pouvoir améliorer son présent et engendrer un futur plus serein finalement…



Mais Ou veux-tu en venir ?



Bah j’en sais foutre rien finalement, c’est juste un truc qui me venait comme ça, délires d’un état grippal ou le doliprane ne me fait plus aucun effet, je tergiverse donc avec mon inconscient qui essaie tant bien que mal de résister aux assauts délirants de mon auto psychanalyse à deux balles qui ne sert qu’à noircir des pixels… parce que même moi franchement j’ai fait mon deuil, mais peut-être bien que certains sont toujours en plein bad trip avec une partie de leur vie, à se flageller la gueule à coups de regrets ou je ne sais quels autres traumatismes qui fait que l’on oublie parfois que la vie avant d’être la putain d’un grand nombre, reste une chance si tenté que l’on soit bien né pour en prendre réellement conscience, ouais parfois le pardon est aussi inutile que futile, on se torture l’esprit avec un certain nombres de questionnent qui ne trouveront probablement jamais de réponse ou peut-être dans la sagesse d’un autre âge, au moment même ou les vers viendront grignoter nos souvenirs éteints depuis que le souffle nous a quitté.





Mouais un autre auteur parmi tant d'autre, pas d'étincelle, entre deux pourquoi pas...



A plus les copains

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Sauver Noël

Je remarque que beaucoup de critique ont été publié a l'approche de noël, et bien comme vous j'ai eu envie de lire un conte de noël en cette période.

J'étais quand même un peu sceptique car je n'aime pas du tout les fêtes de fin d'année et pourtant j'ai adoré ce livre. De la magie (des fées, des lutins....) et du suspense (noël va-t-il être sauvé?) pour un excellent moment de lecture.
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Pardonnez nos offenses

Tout part de Draguan, un petit village en Occitanie, essaime dans toute l'Europe médiévale et finalement, tout y revient.

Apparemment, c'était le 1er livre de Romain Sardou et j'ai beaucoup aimé. J'ai déjà lu ses livres sur Noel, j'en avais trouvé un très réussi et l'autre non. Mais là, je me suis laissée embarquée dans ces histoires médiévales, à la fois religieuses et guerrières. Je me suis attachée à certains personnages et j'ai eu de l'empathie pour tous, même pour les bad guys.

Lecture réussie pour moi et je rajoute de suite le 2e tome dans ma PAL.
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Une seconde avant Noël

Alors que les êtres magiques ont disparu de la surface de la terre, exilés pour échapper à la volonté des hommes de leur voler leurs pouvoirs, ils se donnent pour mission de créer le mythe de Noël.

Sans cela, les petits garçons et petites filles perdront toute notion de rêve, de magie, de fantaisie. Pour que ces anges et tous ces êtres magiques aient une chance de retourner un jour sur terre, il faut que les hommes ne les oublient pas, qu'ils continuent à rêver et à lire des contes et des légendes.

Un génie du nom de Balbek est choisi pour cette mission.

Qui va-t-il choisir pour endosser l'habit du père noël? Comment s'organisera cette fête? En quoi consistera-t-elle? Tout est à créer...



Nous faisons la connaissance d'un orphelin Harold, neuf ans, et de son compagnon, le Falou, tous deux vivant sous les ponts d'une ville industrielle anglaise; Cokecuttle. Cet homme connaissant toutes les légendes , va l'instruire, lui apprendre à lire, écrire, compter et lui donner des notions de géographie. Pour lui, un homme qui a de la mémoire et qui connait beaucoup d'histoires est un homme riche de biens inestimables, il peut amadouer les cœurs les plus durs.



On suit les mésaventures de ce jeune garçon des rues, généreux et débrouillard.

Quel périple attend ce jeune Harold, pourra-t-il échapper à l'exploitation des enfants par des hommes cruels et sans cœur, à leur justice impitoyable envers les enfants ?



Ce conte est magique et chaleureux, il nous incite à penser qu'il ne faut jamais renoncer à l'impossible, qu'il faut garder en soi une part de rêve, au moins le temps d'une soirée de Noël.

C'est aussi l'occasion de se rappeler les gestes que nous accomplissons lors de ces fêtes. Nous avons souvent oublié les légendes autour du sapin illuminé ( pour que le père Noël repère plus vite les maisons où des enfants attendent ses cadeaux) et de la bûche de Noël (avant d'enflammer la bûche de noël dans la cheminée, on posait ses mains dessus, en faisant des vœux...)

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Délivrez-nous du mal

Ce tome fait suite à "Pardonnez..." mais c'est un fausse suite puisque nous n'y retrouvons aucun des personnages. Les 2 livres peuvent donc être lus indépendamment.

Cependant, on se retrouve avec une histoire similaire : des malversations de l'église catholique romaine pour s'attirer toujours plus de fidèles et de richesses. Mais cette fois-ci cela va plus loin puisque des enfants miraculeux sont mis en cause.

J'ai passé un très bon moment de lecture. J'ai trépidé avec chaque personnage important, car en fait, il y a plusieurs aventures et donc plusieurs personnages principaux.

J'ai aimé les rebondissements assez inattendus et je me suis régalée avec l'apothéose finale.

Bref, une lecture agréable et prenante de bout en bout.



Pioche de septembre 2022 choisie par Pas-Chacha
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Délivrez-nous du mal

L'histoire débute au cours de l'inter règne entre deux papes. Quel est le pape qui vient de mourir ?

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Thème : Délivrez-nous du mal de Romain SardouCréer un quiz sur cet auteur

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