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Critiques de Romain Sardou (771)
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Personne n'y échappera

Retors à souhait. Rusé au plus haut point. Je me suis laissée prendre dans les filets de cette intrigue avec un certain plaisir moi qui croyais m'ennuyer avec ce livre. Un auteur, Boz, toujours à la recherche de la justesse du propos, de l'acte, de la desription , se servira de méthodes assez horribles pour y arriver, c'est le moins que l'on puisse dire.

Le récit est bien construit, c'est bien rythmé, tout est bien mené, même si j'ai trouvé la caractérisation des personnages un peu inégale. Mais ça reste assez captivant et glauque. C'est peut-être pour certains, tiré par les cheveux mais on ne pourra pas, justement, y échapper .
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Je t'aime

Un voyage en amoureux à Paris, ça vous tente ? Oui ?

Allez-y alors, accompagné de ce roman pimpant, pétillant, et prenez le comme guide du Paris-paradis des amoureux.



Posez vos pas dans ceux de Camille et…Camille.



Quand Camille rencontre Camille, les bulles de bonheur explosent en un texte frais et léger, adorable et joliment tourné. Ils vont se réfugier dans un des ces bulles, à grande distance du monde extérieur.

Une histoire d’amour singulière…que dis-je ? Des histoires d’amour au pluriel car de nombreuses ramifications nous font rencontrer plusieurs couples, des heureux et des malheureux dont Romain Sardou va tirer le portrait de manière aiguisée.



Ce joli roman qui effeuille les sentiments amoureux m’a souvent fait sourire, un peu parfois souffrir de désenchantement car Romain Sardou ne fait pas de concession avec sa plume fluide et moderne, qu’il parle d’amour à l’ancienne, lorsqu’on courtisait, contait fleurette, écrivait sur papier, ou d’amour 2.0 prenant sa source dans le numérique.



Pour ceux qui n’aiment pas les romans d’amour à l’eau de rose, ne fuyez pas ce livre, il en est très éloigné. Aucune mièvrerie, plutôt des émois, des attentes, du badinage, de la grivoiserie, des réflexions plus philosophiques toutefois sans prise de tête.



Une lecture et un style dont je suis tombée amoureuse !

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Personne n'y échappera

Frank Franklin, jeune professeur de littérature arrive dans un nouveau poste, dans une Université assez inhabituelle, située près d'une sombre forêt.



ça serait presque un :

Il était une fois, un tueur intelligent, déguisé en romancier !



Où un romancier déguisé en tueur !

Romancier qui veut écrire des livres sur des meurtres plus vrais que nature, et pour se faire, se trouve des "cobayes" pour rendre plus crédible ses romans.



Il va en écrire plusieurs, ce qui suppose des tas de meurtres.



Tout devient énigmatique à souhait :

- la mort de l'ancien prof,

- le Scribe-Club et son bizutage,

- et bien sûr les 24 morts empilés, en rang d'oignons, dans une tranchée sur un chantier d'autoroute.



Et tous les autres morts qui vont jalonner ce terrifiant jeu de dupes.



On s'y laisse prendre un bon moment.



Puis vers la fin, alors qu'on espère que cela va aller crescendo, ça tombe comme une mayonnaise ratée,

pour ensuite entamer une partie de "cache-cache" qui nous amène au dénouement.



Pas mal, mais j'attendais que la mayonnaise soit plus ferme !



Quand je lis un policier, j'en demande peut être beaucoup, je veux que ça m'épate et me surprenne de bout en bout.



Et là.... Boz ! ... ça a été un peu bof !
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Un homme averti ne vaut rien

5 ans.

Comme tous les lecteurs de Romain Sardou, j'aurai donc attendu 5 longues années avant de découvrir son dernier roman, Un homme averti ne vaut rien.

Comme tout impatient, dès que je l'ai eu en main il a fallu que je le dévore.

Mais...

Petite déception.

Non pas que ce roman ne présente pas d'intérêt, oh non !

Il va trouver son public, je n'en doute pas.

Il est bien mené, Sardou sait faire, ça.

Alors, suivre les pérégrinations de Michaël, Liam, ou Mathilde, va tenir en haleine plus d'un amoureux du genre.

Michael tombe amoureux d'une femme mariée... Erreur.

Liam est engagé pour... aller en prison.

Quant à Mathilde, elle a décidé de se rebeller contre l'autorité familiale.

De l'Angleterre à l'Amérique, des personnages qui n'auraient pas dû se croiser.

Au milieu, deux familles aux rivalités ancestrales.

Quand le pouvoir et l'argent sèment la mort...

D'où vient ma déception alors ?

Je pourrais dire d'abord que, tout en étant bon, ce n'est pas le meilleur Sardou que j'ai lu. Mais ça, évidemment ça n'engage que moi.

Par contre il y a un truc qui me chagrine. Et ce truc me chagrine d'autant plus que je ne peux pas en parler sans spoiler et ça, bien sûr, c'est hors de question.

L'éditeur, comme l'auteur, omettent une petite précision, que ce soit dans le titre comme dans le résumé de la 4ème.

Là, il y a déni.

Intentionnel ?

Sans doute, mais c'est un peu dommage.

Ne pas appeler un chat, un chat, n'en fait pas un chien...

Pourquoi ne pas assumer ?

Un roman pour découvrir l'auteur mais aussi un roman pour poursuivre une aventure commencée il y a ... 10 ans...

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Une seconde avant Noël

J'ai lu le tome suivant des aventures de Harold il y a quelques années et je me souviens l'avoir beaucoup aimé. J'ai saisi l'occasion de lire celui-ci pour enfin savoir comment Harold est devenu le centre de l'histoire de Noël.



Même si je l'ai moins apprécié, ça reste néanmoins un joli conte de Noël, très crédible dans ses faits, du moment que l'on croit à la magie, aux fées et autres créatures merveilleuses ! J'ai beaucoup apprécié le cheminement de l'auteur pour arriver au Noël moderne avec beaucoup de tendresse même dans les moments difficiles.



Un conte de Noël positif et peu moralisateur, assez proche du lecteur pour s'adresser à lui et l'intégrer à la magie des mots et de la fête !



Challenge 50 Objets 2023/2024

Pioche PAL décembre 2023 : Célise

Lecture Thématique décembre 2023 : Hiver
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Je t'aime

Sempiternel sujet : l'amour. On croirait que tout a été dit,et pourtant, en même temps que de découvrir R. Sardou (qui n'en est pas, lui, à son premier roman), je découvre avec intérêt un auteur cultivé, une plume fluide, et une histoire qui m'a emmené au final . On y croise plusieurs façons de se mettre en couple dans des situations contemporaines (appli de rencontres) ou vieilles comme le monde (l'infidélité et le re-départ). Et, dans tous ces duos, on croise Camille et Camille qui ont décidé de la faire à l'ancienne : pas de réseaux sociaux ni d'appli, des discussions avant des actes, des rendez-vous, une séduction avant l'engagement. Notre auteur dresse le portrait de diverses vies conjugales modernes avec beaucoup d'acuité, et surtout de nombreuses citations bien placées.
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Fräulein France

Mouais... bof...

Et là je suis actuellement aussi motivée à écrire cette critique que Romain Sardou l'a été à écrire son bouquin.



Voilà exactement le genre de livre que j'aurai normalement dû abandonner avant la fin. Je n'ai qu'une vie et des milliers d'autres livres qui m'attendent, donc peu de temps à perdre avec un roman écrit à la va-vite. Mais j'ai tenu bon (on n'est pas à un paradoxe près). J'ai tenu parce que c'est Sardou et que je l'aime bien... En revanche il a eu ce qu'il mérite: je l'ai lu à la va-vite.



L'histoire se déroule sur une période de six ans entre 1940 et 1946 et donc pour les plus observateurs, ça tombe pile poil pendant la deuxième guerre mondiale. On démarre par un fait divers sordide: viol et meurtre par deux allemands chez une petite famille d'un coin reculé de la Somme. Autant dire que ce n'est pas tres réjouissant mais le ton semble donné: ce sera tragique, dramatique, nimbé de violences et de détresses. Sauf que non en fait... Car plouf, on passe du coq à l'âne et nous voilà plongé les deux tiers suivants au coeur du Paris sous l'Occupation à suivre les aventures d'une maison close huppée. France, la prostituée de luxe éponyme du roman, fraîchement débarquée de sa province, diaboliquement belle, envoûtante et mystérieuse à souhait y fait tourner la tête à tous les hauts gradés allemands qui ont le malheur de croiser sa route, et les fait de surcroît diablement tourner bourrique la friponne. Et là, faut pas nous prendre pour des benêts Romain, on voit venir le truc à des kilomètres! On a vite pigé qu'il y a un lien avec cette histoire de meurtre du début (sinon quel intérêt d'en faire un premier chapitre?), que la vengeance sur l'ennemi allemand sera l'obsession de la dame, et on voit clair comme Chazal (soupir, fatigue de fin de semaine, mea culpa...) dans son double jeu.

Et donc pendant des pages et des pages, on parle sexe, argent, pouvoir, complot. Ouais, ça paraît attractif vu comme ça, mais ne vous emballez pas, on tourne vite en rond. Anecdotes historiques diverses baclées, personnages beaucoup trop nombreux et sans épaisseur car baclés, écriture baclée. Sardou prend six ans de guerre comme support de son intrigue et veut trop en faire en 200 pages, donc autant dire qu'il parle de tout et donc de rien. C'est rude car on sent qu'il s'est appliqué le garçon, et qu'il a envie de tout caser dans son ptit bouquin, mais désolée, faut trier mon ami: on ne peut pas tout balancer comme ça à la tronche des lecteurs et débrouillez vous.. Alors c'est dommage car je pense sincèrement que j'aurai apprécié ce roman avec moins de faits, et des anecdotes plus abouties plutôt que cette chronologie bon marché indigne de son talent.



Mais finalement je ne regrette tout de même pas d'être aller au bout, le dénouement étant peut-être la seule note positive qui sauve du naufrage. En effet, le rythme s'accelère enfin sur les derniers chapitres, les pièces du puzzle se mettent en place et la redoutable France dévoile ses cartes. Bon ça reste quand même sans réelle surprise et relativement attendu.



Conclusion: pas le meilleur Sardou, les lacs du connemara etaient sacrément meilleurs (re-soupir, hop au lit)

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Quitte Rome ou meurs

Cet ouvrage m'a surpris à plus d'un titre. Principalement parce que j' attendais un thriller historique juste en me fiant au titre et à la couverture. Or, nous sommes ici en face d'un "roman" épistolaire, échange de lettres entre d'un côté Marcus Scaurus auquel le conseil "Quitte Rome ou meurs" est donné juste avant une tentative d'assassinat et de l'autre côté Sénèque, célèbre philosophe.

Étonnant donc mais pas désagréable, Romain Sardou me fait découvrir les fameuses "Lettres à Lucilius", écrites par Sénèque en l'an 62. C'est donc une lecture assez philosophique sur le meilleur moyen de vivre et d'être heureux sans accumuler, à une époque pourtant où la surconsommation n'existait pas, trop de biens matériels et trop d'honneurs.

Par contre et c'est regrettable, il n'est pas dit clairement ce qui est de Sénèque et ce qu'a ajouté Romain Sardou à part toutes les réponses de Marcus mais apparemment également certaines lettres du philosophe.

Je ne sais pas quel était le but exact de l'auteur en reprenant ces écrits, sans doute amener des lecteurs qui ne seraient pas allés spontanément vers ce récit.

Pour être honnête, même si c'est bien fait, si le thème vous intéresse allez lire directement les lettres à Lucilius de Sénèque.

Un peu de philosophie à notre époque ne peut pas faire de mal et on révise en même temps l'histoire de l'empire Romain sous Néron.
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L'Eclat de Dieu ou Le roman du temps

Voici un vrai VTLP* : Le style d'écriture simple et le sujet font de ce roman d'aventure un texte captivant. Pas de degrés multiples de lecture mais de belles avancées d’idées, que je crois êtres originales et censées, laissent à réfléchir.

Au début du roman, nous sommes un peu déboussolés, croyant avoir mal lu ou mal interprété certaines situations ou la nature des personnages. J’avoue avoir fait plusieurs retours en arrière, voulus par notre malicieux écrivain, avant de commencer à comprendre que le roman allait être une sorte de valse de plus en plus rapide aboutissant au vertige complet autour de « l’éclat de Dieu ».

Il est impossible d’en dire plus sans dévoiler le cœur de l’intrigue, mais je ne me tairai pas avant de vous toucher deux mots de ce qui est, pour moi, la richesse de ce roman, un véritable questionnement philosophique ou métaphysique :

Pour Romain Sardou, l’homme ne peut comprendre son monde que par les limites de sa raison, c'est-à-dire dans l’espace et dans le temps. Dans l’espace car il doit acquérir un support d’apprentissage – un livre, un déplacement – et dans le temps car il lui faut assimiler successivement des notions qui formeront un tout. Ceci lui fera construire son umwelt et rien d’autre. Car dans le cas de l’homme cela se résume à définir des lois physiques ordonnant ce qu’il perçoit, y cherchant des équilibres, des harmonies qui le satisfont.



Mais pourtant cette satisfaction est bien orgueilleuse et voici quelques limites à notre entendement, des phénomènes difficilement interprétables par notre logique légiférante :



Car enfin si le monde est vraiment organisé en lois rigoureuses, ordonnées, harmonieuses, équilibrés, pourquoi le temps ne le pourrait-il pas, pourquoi ne pourrions nous pas prévoir « scientifiquement » l’avenir ?

Simplement parce que tout peut arriver ; mais n’est-ce pas plutôt que tout est arrivé et que tout arrivera ? Et que, de façon vertigineuse pour notre entendement, tout existe dans des multivers innombrables.



De même : Nous arrivons parfaitement à imaginer le temps et l’espace comme étant infinis ; la preuve en est que l’idée de la fin du temps ou de l’espace est elle beaucoup plus dure à concevoir et surtout plus inquiétante. Mais pourtant si temps et espace sont infinis, il existe autant, c'est-à-dire une infinité de chances que j’existe mais aussi autant - une infinité- que je n’existe pas. Ceci pour moi mais aussi pour chaque élément de l’Univers. Ainsi l’infini s’annihile-t-il lui-même : Tout ce qui justifie l’existence d’une chose est contrebalancé par un amas égal de raisons justifiant son inexistence. L’Infini se dévore lui-même. Mais pourtant j’existe bien !

L’Infini est bien une notion retorse que nous croyons concevoir et utilisons couramment sans en mesurer l’étrangeté et les pièges.

Si nous sommes bien là, c’est que nous nous trompons quelque part, bien sûr.

L’Infini se doit d’être limité ou « contracté » sur lui-même



A présent nommons l’Infini, Dieu. Simplement parce qu’il est plus commode d’attribuer une volonté à un Dieu qu’à une idée abstraite. Avant la « création », Dieu est en lui-même sans fin et intemporel. Rien ne peut exister en dehors de lui, ni vide, ni matière. D’ailleurs le dehors de lui-même n’existe pas

Il EST au sens définitif du terme. Il est TOUT. Il se trouve donc dans l’incapacité de créer quoi que ce soit ; Il ne peut rien produire en lui car cela est déjà. L’infini se dévore lui-même. Il doit donc avant tout « ménager » un « hors de lui », ce que nous nommions plus haut une « contraction ».

Ainsi le premier geste de Dieu n’a pas été créateur mais destructeur. Il crée un « vide », un espace extérieur à lui, dans lequel Créer. Dieu doit renoncer à sa plénitude.

Si nous reprenons le mot « Infini » nous comprenons qu’il faut nécessairement un repli, une contraction, une limite afin que notre Univers puisse exister ; une limite qui fasse que les paradoxes de Zénon n’en soient pas.



Et à la question du pourquoi Dieu a décidé de renoncer à sa plénitude, deux possibilités s’offrent : Les chrétiens avanceront que c’est l’abandon lié à l’Amour divin pour l’Homme ; Romain Sardou soutient que c’est pour les mêmes raisons que celles qui poussent les hommes qui sont à son image ; le besoin d’être aimé.

Gare au bûcher, monsieur Sardou !



Vos voyez, un beau roman d’aventure dans l’espace, dans le temps mais aussi dans nos propres certitudes et surtout nos propres incertitudes.



(* Vite, Tourne La Page !)



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Sauver Noël

J'ai adoré ce livre! J'avais lu la première partie de ce conte l'année dernière à la même époque et j'ai été enchantée de retrouver cet univers magique créé par R. Sardou.

Si vous aimez la magie de Noël, les contes, les histoires de lutins etc., n'hésitez pas! L'auteur maîtrise à la perfection les techniques d'écriture du conte, il en use et en abuse pour le plus grand bonheur des lecteurs qui retombent en enfance (pour ceux qui en étaient sortis).

L'histoire est intéressante, relevée d'une dose d'humour non négligeable, une vraie parenthèse que l'on ferme à regret.

(La lecture du premier volume "Une seconde avant Noël" n'est pas indispensable à la compréhension de ce tome.)
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America, Tome 2 : La main rouge

J'avais eu un peu la même impression avec le tome 1, un début un peu plus lent où l'on est moins proche des personnages et sur la seconde moitié du livre une lecture plus fluide, plus prenante. Ce n'est aussi qu'à partir de là que démarre la rivalité des deux familles Bateman et Muir.

Mais tout du long on suit l'histoire de la création de la Géorgie, des premiers états d'Amérique jusqu'à la déclaration d'indépendance, tout ce coté-là est intéressant.



J'ai bien aimé ces deux livres sans être totalement convaincue par l'écriture... mais je retenterai tout de même d'autres ouvrages de Romain Sardou.
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Une seconde avant Noël

Quel touchant conte de Noël ! Sa lecture est délicieusement régressive, comme la dégustation de certaines friandises. Je me suis laissée envouter par le charme et la naïveté de ce récit, comme une enfant.

Romain Sardou a un style fluide et agréable, mais surtout il semble bien s'amuser à l'écriture de son conte, comme par exemple pour les titres de ses chapitres !

La première partie du livre est du Dickens. C'est sans appel! (Auteur qu'il cite lui-même un peu plus tard dans son roman d'ailleurs). Personnellement, j'ai aussi pensé à "La petite

marchande d'allumettes" d'Andersen. Enfant, ce conte m'avait fait pleurer et m'a donc beaucoup marquée. L'univers que l'auteur dépeint, la vie des enfants au 19°, ces pauvres misérables, est sordide. Il est même parfois effrayant et cruel, je citerais l'horrible sélection des petits ramoneurs ou la mort d'un de ses amis.

Et puis, dès l'apparition du premier lutin, on entre dans le domaine du fantastique, c'est évidement plus magique mais aussi plus léger. Et là, moi, telle une enfant, je m'amuse! Romain Sardou replace chaque symbole de Noël sur le chemin de son petit héros : j'ai adoré la création du papier cadeau, la descente du tout premier conduit de cheminée d'Harold ou les rennes volants et le passage du glacier...

En lisant la 4° de couverture de mon livre, mon homme m'a demandé : "eh, tu me diras, comment ils font, le père Noël & ses rennes, pour livrer tous les enfants en une seule nuit ?" ah! Ah! maintenant je sais : le pouvoir d'XXX... OK, efficace, magique... mais franchement j'aurais aimé plus... surprenant, plus imaginatif je crois.

En résumé, un livre que je recommande, surtout si on a gardé un peu de son âme d'enfant et qu'on aime la cultiver!
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Sauver Noël

Agréablement surprise par ce conte de Noël, toute la magie est réunie pour nous propulser au coeur de Londres de Dickens ! Et cette Gloria, quel personnage ! Elle m'a fait rire, il faut bien le dire. Sacrénom ! Je n'avais jamais lu un livre de cet auteur, je ne m'attendais pas du tout à ce genre de livre. Il m'a conquise pour son talent de conteur.

Un conte à lire au moment de Noël, c'est tout à fait parfait à lire en famille pourquoi pas. Sauver Noël, mission accomplie ou pas. A vous de le savoir et d'aller à l'aventure aux côtés de Gloria, la fée Dora, les lutins du père Noël et tout un tas de personnages fantastiques.

Et joyeux Noël à tous les Babeliotes
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Délivrez-nous du mal

Sardou sur la couverture en gros, pas le chanteur Michel, pas l'acteur Davy, mais l'écrivain Romain qui ne se cache pas derrière un pseudo.



Il nous emmène au 13ème siècle, à l'époque où le fait d'avoir un saint ou un faiseur de miracles assurait la prospérité à la paroisse. Il y a bien deux histoires qui concernent la reconnaissance des miracles pour lesquels on se déchire. Elles se rejoignent mais point de suspens, ni de clifhangers dans le style de ce roman d'enquête à caractère historique. Les aventures sont exubérantes, peut-être trop.



La lecture est agréable et le vocabulaire choisi est illustratif de l'époque. Il met en scène des camerlingues, des mystagogues, des hiérophantes qui vaticinent, ou développent des thèses quodlibétiques. Pour autant, ces religieux utilisent leur custode autant que des brand d'arçon ou des mangonneaux qui les transforment en réîtres.

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Personne n'y échappera

Personne n’y échappera fait partie des romans sombres. 24 cadavres sont retrouvés aux abords d’une université très sélective et personne n’a idée de qui peut être derrière cette horreur. Un suicide collectif ? Un malade mental qui aurait tout orchestré ? Un règlement de compte ? Bref, la police sèche sur l’affaire, et nous aussi.



Vient ensuite un jeune professeur, Franklin, fraîchement arrivé dans cette université, qui se retrouve mêlé à l’affaire et tente de la résoudre avec l’inspecteur en charge de l’enquête.



Une fois pris dans l’histoire, on n’a plus vraiment envie de s’arrêter. Certaines choses inventées par Romain Sardou sont à glacer le sang, mais après tout, nous avons tous nos idées bizarres (et malsaines…). Le personnage de l’écrivain Ben O. Boz est particulièrement mémorable. L’intrigue de Sardou est bien ficelée et décrit avec brio l’imagination tordue de certains qui mettent à l’œuvre leurs idées, mais aussi les bizutages dans les grandes écoles qui tournent parfois mal et qui ressemblent plus à des mises à l’épreuve qu’à de l’intégration.



En bref, un très bon roman policier à l’intrigue machiavélique. Quelques petites frayeurs à la lecture mais le sentiment d’avoir lu un roman à rebondissements.



Plus de chroniques littéraires sur :
Lien : http://raisonlectureetsentim..
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Quitte Rome ou meurs

Je n'ai pas accroché à cette lecture et pourtant j'aime beaucoup l'écriture de Romain Sardou dont j'ai notamment adoré Pardonnez nos offenses mais la je ne suis pas du tout entrer dans cette histoire.



On suit ici l'histoire de Marcus qui doit quitter Rome après avoir offensé Néron et on suit ses échanges avec Sénèque, on ne sait pas ou se trouve Marcus car ces échanges ne sont pas précédés d'un nom de lieu mais de la mention lieu tenu secret. Sénèque raconte à Marcus se qui se passe à Rome et ce que fait Néron tandis que Marcus raconte à Sénèque sa fuite.



Je n'ai pas aimé peut-être à cause de la forme de l'histoire sous forme d'échange de lettre, j'essayerais à nouveau la lecture d'un autre péplum voir si ce genre peut me plaire je suis donc à votre écoute pour un bon péplum peut m'importe qu'il se passe à Rome ou en Grèce.
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Pardonnez nos offenses

Un vent de Sibérie souffle sur la Bohème... Les femmes sont en colère aux portes des moulins... STOP ! Veuillez excuser ma pitoyable erreur, je viens de confondre le père avec le fils... Michel Sardou, chanteur et son fils, Romain, auteur de ce polar historique. Au temps pour moi !



Nous sommes donc en l'an de grâce 1284... il doit y avoir un vent sibérien parce qu'il fait un froid de canard, appelé plus poétiquement : "froidures du diable".



Draguan, petit diocèse du comté de Toulouse, est isolé du reste du monde. Oui, en ce temps là, pas de GSM ou de connexion Internet et Michel Sardou n'a pas encore rempli les salles de concerts.



Il fait tellement glacial que la statue de la Vierge s'est brisée par le froid. Cela aurait pu faire le buzz sur Internet, mais comme je vous le disait, pas d'Internet en ce temps là.



Romée de Haquin, l'évêque de ce petit trou du cul du monde pense qu’une malédiction s’est abattue sur ses paroisses.



Surtout que deux fillettes ont découvert les restes de corps suppliciés dans la rivière…



Quand Haquin se fait dégommer, il laisse le village en proie aux peurs les plus irraisonnées.



Tââdââmmm ! Non, Zorro n'est pas arrivé, juste un mystérieux prêtre répondant au nom de Henno Gui qui fait son entrée dans ce trou du cul du monde.



Ensuite, j'ai tourné les pages jusqu'au bout, dévorant ce polar "historique", les yeux pétillants.



"Une vision du Moyen Age attrayante et érudite, une mise en scène du Moyen Age qui permet au lecteur de vivre ces temps tourmentés" disait le quatrième de couverture.



Bon, lors de ma lecture, je n'ai pas écumé les sites Historiques pour démêler le vrai du faux en matière de respect de l'Histoire. J'ai lu ce roman pour ce qu'il était : un roman, point barre. De la fiction, quoi. Rien de plus.



Heureusement, parce qu'il se murmure que l'Histoire aurait été un peu arrangée, bafouée, non respectée, le langage non adapté, les fautes nombreuses et les incohérences de même.



Ne possédant pas un doctorat en Histoire ou des connaissances érudites sur l'époque concernée, je ne me suis pas posée de questions et j'ai profité de l'atmosphère du roman : sombre, avec ses croyances de l'époque, les complots sont légion et l'aura de mystère m'a passionnée jusqu'au bout.



Au final, je ne lui demandait rien de plus que de me distraire, ce qu'il a fait.



Conseillé pour passer un bon moment de lecture avec des mystères et des complots à foison et une fin qui m'a fait pousser un "Oh, punaise" (bon, ce n'était pas vraiment ce mot là...).



A déconseiller, donc, aux historiens et autres passionnés de l'Histoire, de vérité Historique ou, du moins, de sa bonne utilisation dans un roman, ils risqueraient d'avaler leur chique et je peux les comprendre.



Titre participant au challenge "Polar Historique" proposé par Samlor.
Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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Personne n'y échappera

24 cadavres retrouvés dans une fosse. Sheridan, chef de la police appelé sur les leixu, a à peine le temps de commencer son enquête avec son équipe que le FBI, sans aucune explication, embarque tout (corps compris) et lui signifie de passer à autre chose.

C'est sans compter sur son acharnement... Ayant découvert des indices déterminants, il reprend ses investigations discrètement.

A priori, seul point commun entre une bonne partie des victimes un écrivain Ben O. Boz.

Franklin, jeune professeur d'écriture qui vient tout juste d'intégrer la si bizarre université qui jouxte le lieu du crime, aide Sheridan à sa demande.

Et après...... Tout s'accélère et jusqu'à la toute fin on va de surprise en surprise.

Un très bon trhiller par un auteur que je ne connaissais pas et dont je sais déjà que je suivrai l'actualité, contrairement à celle de son si populaire papa !
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Fräulein France

Lecture commune en compagnie de bbpoussy, on continue notre découverte des thrillers de Romain Sardou. Celui-ci se passe dans une toute autre période historique que les deux précédents lus. À voir s’il est tout aussi intéressant que notre précédente LC, « Le réseau Corneille » de Ken Follett.



J’ai eu un peu de mal à me lancer dans l’histoire, peut-être la fatigue mais je pense plus à la suite du Sorceleur qu’à ce roman… En deux jours, lire 40p, ce n’est pas beaucoup mais j’aimerais bien découvrir Mlle France avant de décider de l’abandonner. Certains passages ont quand même du mal à passer concernant le comportement des officiers Allemands dans la France occupée. J’ai beau essayer mais je n’arrive pas à m’intéresser à l’histoire et aux différents personnages présentés. Je commence juste à découvrir France, qui a l’air d’avoir une idée derrière la tête, mais j’exècre le major Grimm, son comportement et ses dires m’insupportent. Même si je sais que dans la réalité, ça a du être le cas, ça passe difficilement. Je devais aussi m’attendre à tout autre chose. Au bout de 80p, l’histoire ne s’est toujours pas lancée alors que le roman ne fait que 350p. Il me semble que les deux précédents lus de cet auteur étaient plus rapides dans la mise en place des personnages et de l’action. Je ne sais pas si c’est la fatigue qui fait ça mais je ne me souvenais déjà plus du début et je m’ennuyais. J’ai donc abandonné ce roman au bout de 80p.



Comme vous l’aurez compris, ce roman a été une grosse déception pour ma part, d’autant plus que c’était moi qui en avais parlé à bbpoussy… Je n’aurais même pas tenu les 150p conseillées par bbpoussy pour voir l’histoire se débloquer et devenir plus intéressante. Le dernier livre qui paraissait bien de cet auteur est introuvable quelque soit les différentes librairies ou la maison d’éditions XO. Je crois que pour le moment, j’ai fait le tour de ses romans policiers. Je suis quand même un peu dégoûtée car c’est le premier livre pour lequel j’ai un avis différent de bbpoussy. Je vous conseille néanmoins de le découvrir pour vous en faire votre propre avis.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Maxence, tome 2 : L'Augusta

Cette série m'avait tapé dans l'oeil, mais dans la 1ère édition la colorisation n'allait pas du tout avec le grain du papier… Là, avec cette nouvelle édition le problème est en grande partie résolu donc en tant que grand amateur de peplum je n'ai pas su résister !

Les auteurs se proposent de nous faire revivre le règne de Justinien et de sa tentative de reconstituer l'Empire Romain, et ce à travers les yeux de Maxence, officiellement maître des dresseurs de fauves de l'hippodrome, officieusement maître des services secrets de l'empire…

J'ai tout de suite vu les références à "Théodora, impératrice de Byzance", un bon film du bon Riccardo Freda sorti en 1954 avec Georges Marchal dans le rôle de l'Auguste et Gianna Maria Canale dans le rôle de l'Augusta. On y comptait une belle histoire d'amour entre un patricien de nom mais plébéien de coeur et une plébéienne de nom mais patricienne de coeur, l'ancienne roturière ne ménageant pas ses effort pour se hisser au niveau du néo-aristocrate. Ici les partis pris sont différents puisqu'on oppose de manière assez manichéenne un empereur quelconque, simple et indécis à une impératrice sublime, géniale et impitoyable… du coup la romance se situe plus entre l'ancienne dresseuse de fauve belle gosse et le nouveau dresseur de fauve beau gosse, toutefois le prologue nous indique dans des planches clairement inspiré par "The Dark Knight Rises" de Christopher Nolan que notre héros prénommé Maxence est en fait de noble ascendance !





Dans ce tome 2, l’Auguste Justinien adopte la couleur des Bleus avant de se consacrer à ses projets de reconstruction de la capitale de Constantinople, et l’Augusta Théodora reprend la couleur des Verts avant de partir en tournée d’inspection dans les provinces d’Asie Mineure…

Il y a donc tout un aspect politique avec l’Augusta qui use autant de son charisme que de son machiavélisme pour récompenser les fidèles et châtier les traîtres, mais il y a aussi un aspect militaire avec l’expédition du bouillant Bélisaire en guerre contre une alliance conduite par les Vandales de Gélimer qui est chargé de s’emparer de Carthage et de ramener l’Afrique du Nord dans le giron de l’Empire… Les deux récits se croisent dans une course au trésor, mais il faudra attendre l’épilogue pour avoir le fin mot de l’affaire : c’est dommage, on est passé à côté d’un Indiana Jones antique ! Par contre le relationship drama est pas mal du tout avec notre héros beau gosse qui se croit victime d’un envoûtement en étant pris de passion pour la benjamine alors qu’il a épousé la cadette. Un ver de terre né dans la pourpre amoureux d’une étoile née dans la roture ? ^^

Les graphismes du dessinateur brésilien Carlos Rafael Duarte sont très agréables à l’œil : à l'image du travail de Philippe Xavier on fait la part belle aux beaux gosses torses nus et aux belles gosses légèrement vêtues sans pour autant sacrifier aux décors, au découpage et à la mise en scène. J'ai peut-être quelques réticences sur les couleurs, car j'ai l'impression que le résultat serait meilleur en noir et blanc… Il y a aussi un esprit comic dans les graphismes, mais ici on serait les comics high level genre Paul Renaud ! ^^



Un pur 3,5 étoiles, mais j'aime le peplum et j'ai retrouvé ici les sensations des sagas "Alix", "Vasco" et "Thorgal"… le potentiel de la série est très intéressant, et je ne m'enlève pas de la tête cet essai anglo-saxon qui démontrait qu'en fonction des relations personnelles entre leurs dirigeants, les empires romains et sassanides pouvaient être alliés fidèles ou ennemis mortels ! (sans parler de riche littérature anglo-saxonne consacrée à l'Empire Byzantin)
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