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Critiques de Ruth Rendell (471)
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Bon voisinage

Encore un très bon moment passé avec Mrs. Rendell !!

J'espère qu'elle a beaucoup beaucoup écrit !

On devrait donner le prix Nobel posthume à toutes ces Anglaises qui ont consacré leur vie à essayer de nous divertir avec leurs histoires délicieuses !!!!

Veuillez suivre notre Shéhérazade en tweed dans un des quartiers les plus selects de Londres, sur une place où se dressent ces maisons particulières blanches collées les unes aux autres, avec une espèce de perron et un escalier. Sous l'escalier, le basement, pour les domestiques. Au-dessus de l'escalier, l'entrée principale, pour les très riches propriétaires. Devant, les Béhèmes, les Audis, les chauffeurs. Derrière les portes d'entrée, le grand n'importe quoi.

C'est l'histoire des riches propriétaires de de ceux qui les servent, mais version 2014. Pas Downtown Abbey, donc. Les choses ont changé plus ou moins. Pas non plus une critique sociale, mais du croustillant.

Alors pêle-mêle et sans vous révéler :

-le fou schizophrène qui parle à Peach dans son portable (il y a des dieux dans les portables, Apple, Blackberry (mûrs), Orange etc...) C'est le jardinier.

-Mylord, Mylady, l'Honorable Huguette et Henry le chauffeur. Il couchent tous ensemble, mais pas en même temps.

-Mr. Still, Mrs Still, leurs enfants, leur nounou, leur jeune fille au père, l'amant de madame (docteur House) . S'évitent, mais pas toujours. A cause de la rambarde.

-La Princesse, sa dame de compagnie, Gussie le chien ...mettent leur nez partout.

-Damian et son mec, leur locataire esclave Théa et mrs. Grieves qu'il ne faut pas négliger...

Toute une ribambelle de personnages très peu recommandables, absolument désespérants, parfois très très méchants, et qui n'agissent vraiment pas comme on s'y attendrait...

Bonne lecture !



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Bon voisinage

Mon premier Rendell, mais je suis trompée car ce n'est pas un polocier mais une sorte de critique de moeurs.

Je n'ai pas adhéré. J'ai d'abord eu du mal avec les personnages trop nombreux. Et puis avec l'histoire elle-même. Pas très bien écrit et des invraisemblances.

Une déception.
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Bon voisinage

a hexam place, rue chic de Londres entre employés de maison et employeurs

les affaires des uns et des

autres n'ont pas de secret.

ruth rendell nous raconte

leurs galères sentimentales , qui donne

lieu à de nombreuses situation cocasses.

côté scénario, rien de vraiment inoubliable mais

on passe un bon moment

sans avoir besoin de se creuse les méninges.
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Bon voisinage

Après Agatha Christie et P.D James que je place dans mon Panthéon, je suis parti en quête d’autres auteurs du même genre : j’ai ainsi découvert Elizabeth George dont la longueur des ouvrages me décourage quand je ne suis pas en vacances, Martha Grimes dont le premier roman que j’ai lu m’a laissé un goût d’inachevé et maintenant Ruth Rendell qui n’a pas écrit ici un roman policier mais les scènes d’une rue huppée de Londres. Agréable à lire mais pas mémorable.
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Bon voisinage

Avec Ruth Rendell (1930 – 2015), ce n’est pas tant l’intrigue qui passionne mais la description d’un monde, d’un milieu, d’un microcosme. Mais, ainsi que le déclarait Stephen King « Dès qu'il est question d'histoires d'obsession, de paranoïa et de coïncidences malheureuses, personne ne peut rivaliser avec Ruth Rendell ! ". Dans ce livre, il faut tout de même attendre le neuvième chapitre pour voir un premier cadavre. La construction est très classique, selon un schéma déjà utilisé par Zola dans "Pot-Bouille" ou "l'immeube Yakoubian" de l'égyptien Alaa al-Aswany ... le personnage principal est cette rue typiquement britannique !



Qui, visitant les beaux quartiers comme Belgravia, n’a pas imaginé pénétrer en restant invisible dans ces demeures de style géorgien, ces orgueilleuses maisons bâties de briques mordorées, aux portes flanquées de colonnes de stuc peintes en blanc vernis, avec leur soubassement et leur petit jardin derrière les grilles ouvragées ?



Entrons dans Hexam Place et faisons connaissance avec chacun des habitants. Dans les appartements de grand luxe, on trouve un lord héréditaire (sa femme et sa fille couchent avec son chauffeur), un pédiatre unanimement respecté pour sa gentillesse, un banquier (son épouse le trompe avec l’acteur vedette d’une série télévisée), un couple gay, une vieille princesse de pacotille et sa dame de compagnie depuis plus de 60 ans … et surtout, la foule des gens de maison qui les « servent ».



Dans les appartements semi-enterrés (basements) et les combles, voici les chauffeurs, factotum, jardiniers, jeune fille au pair espagnole, femme de ménage rêvant de retourner à Antigua, nounou d’origine pakistanaise follement attachée au bébé qui lui rappelle ses deux enfants morts en bas âge, jeune femme préposée à des tâches de secrétariat ... Ils se retrouvent au pub du coin de la rue pour parler de leurs patrons, nouer des idylles, faire des projets. Celui de June – la vénérable assistante de la Princesse - est de créer une société d’entraide réservée au personnel domestique, la société de Sainte Zita.



Et puis, il y a Dex, un marginal sorti d’un hôpital psychiatrique. Le docteur certifie qu’il est guéri mais entend des injonctions de Peach, son Dieu, qui lui parle dans son téléphone portable. Il travaille ici et là, sur la recommandation du bon docteur Jefferson, dans les jardins ou comme homme à toutes mains… ou à toutes œuvres.



Relations interdites, coïncidences malencontreuses, malentendus en tous genres, crimes inexpliqués et inexplicables : le roman retrace une année de cette société disparate, où les barrières sociales sont plus poreuses qu’on pourrait le supposer a priori. Secrets, effets secondaires de crimes pouvant s’avérer bénéfiques … Le destin frappe où il veut. Mais la vie s’écoule, sans que la police, ici bien démunie, n’y décèle aucun indice. Pas d’inspecteur clairvoyant … ce qui pourra dérouter le lecteur.


Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Bon voisinage

Si vous n’aimez que les romans noirs angoissants, au suspense insoutenable, passez votre chemin. Par contre, si vous avez une préférence pour l’analyse de comportements face à une situation, ce roman de Ruth Rendell peut vous séduire.

Avec son flegme et sa sensibilité très britanniques, l’auteur décortique les personnalités de cette mini société anglaise de Hexam Place.

Sur une centaine de pages se dévoilent chaque riche propriétaire des demeures de la place ( une soi-disant princesse âgée, un riche banquier, un médecin, un couple d’homosexuels, un lord…) et chaque membre de leur personnel ( chauffeurs, jeunes filles au pair, secrétaires, jardiniers, nourrices…).

Petit quartier privilégié où chacun se connaît sans vraiment s’apprécier. Les riches propriétaires ne peuvent se passer de leurs gens de maison, mais ils les exploitent bien souvent sans sentiment ( sauf le docteur Jefferson qui considère son chauffeur Jimmy comme un ami). Les employés sont en première loge de toutes les frasques de leurs patrons et ont chacun des ambitions et motivations bien différentes.

La mort par accident de Rad Sothern, comédien de série télévisée et amant de Lucy Still, au cœur d’Hexam Place va bouleverser l’équilibre fragile du quartier.

Ruth Rendell construit patiemment son intrigue, en tissant les liens entre les différents personnages, en glissant des détails sur chacun. Rien n’est anodin, chaque petite brique aide à construire l’édifice.

Elle imbrique ainsi une histoire d’accident meurtrier avec une analyse de société. La haute société est peinte avec causticité ( une princesse dépassée par le monde moderne, femmes adultères, enfants relégués vers l’amour des gens de maison). Elle insère dans le quartier les minorités taboues ( Indo-pakistanais, les homosexuels, les roux, les fous meurtriers réinsérés dans la société) et toutes les formes de caractères humains ( arriviste, altruiste, intéressé, dévoué, maternelle, intègre, humain, fou, volage…)

Après avoir intégré l’ensemble des personnages, chose peu aisée car ils sont nombreux, le roman est agréable à lire. Dans cette mini société un peu dépassée et caricaturale, les personnalités sont particulièrement bien utilisées et analysées.

Si dans ce roman, l’auteur n’est pas un maître du suspense, elle est un maître de la construction et de la narration.
Lien : http://surlaroutedejostein.w..
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Bon voisinage

Merci tout d'abord à Babélio et aux Editions Des Deux Terres pour l'envoi de ce livre dans le cadre de l'opération Masse crittique.

Il raconte la vie de domestiques et de leurs employeurs dans un quartier chic de Londres. Dans cette rue, tout le monde s'épie et lorsque l'amant de l'une des bourgeoises de la rue disparaît, chacun a son idée sur la question.

C'est bien écrit et la description d'une certaine société britannique est intéressante, mais le charme n'a pas opéré en ce qui me concerne. Si les domestiques n'avaient de téléphones portables, on pourrait se croire au milieu du XXe siècle et ce côté désuet ne m'a pas emballé. Quand au suspens; il est quasi inexistant. Bref, j'ai été déçue par cet ouvrage.
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Bon voisinage

Hexam place, l'une des rues les plus huppées de Londres et peut-être du monde entier. Dans de splendides maisons bourgeoises vivent des familles aisées et pour qu'elles ne se préoccupent pas trop des contingences bassement matérielles, il y a à leur service tout un personnel indispensable à leur bien-être, nurse, chauffeur, femme de ménage, jardinier, jeune fille au pair, qui logent dans les "basements" des grandes habitations imposantes de leurs patrons. Dans un élan de solidarité de classe, ils créent la société de Sainte-Zita, sainte patronne des serviteurs et des domestiques qui donnait sa nourriture et ses vêtements aux pauvres, pour se retrouver, s'entraider, évoquer les problèmes inhérents à leur condition, envisager des sorties communes, tout ça en buvant quelques pintes dans un pub.





Penser que Ruth Rendell va rédiger un traité sur l'exploitation des masses laborieuses par leurs employeurs, c'est mal la connaître, ce n'est pas son genre de sombrer dans les clichés usés jusqu'à la corde, elle aime trop s'amuser à tordre le cou aux idées reçues et aux préjugés de toutes natures. Dans Bon voisinage, les méchants ne sont pas ceux que l'on croit, les victimes non plus.





Sans en dire davantage pour ne pas déflorer l'intrigue, je m'attarde un instant sur Rabia, l'un des plus beaux personnages créés par Ruth Rendell dans ses derniers romans. Jeune femme d'origine pakistanaise, de confession musulmane, elle a, après un mariage arrangé, perdu deux jeunes enfants des suites d'un gêne lié à la consanguinité, avant que son mari décède à son tour. Effacée, réfléchie, courageuse, respectueuse des traditions autant anglaises que pakistanaises, elle reporte sur Thomas, le plus jeune des enfants dont elle a la charge tout l'amour qu'elle n'a pu donner aux siens. Rabia qui lors d'un week-end dans une résidence secondaire de ses patrons, croise le jardinier : “Le jardinier, lui, elle l'avait croisé lors de sa visite précédente. Il avait alors fixement contemplé sa longue robe noire et son hijab, mais cette fois, il s'était fait à son apparence et semblait comprendre qu'elle parlait l'anglais, qu'elle n'était ni folle ni sauvage, et il l'accueillit avec un “Bon après-midi, madame””.





Quel discours politique pourrait mieux que Ruth Rendell dire que l'autre, différent par sa couleur ou ses origines, n'est pas un ennemi ? Ce n'est pas le moment de l'oublier.
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Bon voisinage

L'un des trois derniers romans de cette auteure classique, décédée en 2015.



Toujours la même écriture impeccable, la trame de l'intrigue serrée et sans défauts.



Hexam Place, Londres. Un des endroits les plus chics de la capitale, du Royaume-Uni et même du monde, aux dires des propriétaires et occupants de ces maisons de prestige.

Toute l'intrigue se déroule dans cet espace clos, entre les habitants de ces quelques maisons d'un autre âge (style georgien, 1720-1840).



On suit la vie de deux groupes bien distincts, les "maîtres" et les "domestiques" (c'est une sorte de "Downton Abbey" en plus petit).

Les "serviteurs" se regroupent, sous l'impulsion de la plus âgée d'entre eux, dans une sorte de syndicat: "La Société Sainte Zita" qui tient session tous les mois dans un pub des environs.

Les "patrons" quant à eux, vivent sur une autre planète, la planète "fric"!

Un "étranger" au quartier, humble jardinier, travaille occasionnellement pour l'un ou l'autre. Personne ne fait attention à lui, il n'est même pas autorisé à pénétrer dans les demeures où il n'a d'ailleurs rien à faire. Il est toléré dans les réunions de la Société, ne s'exprimant jamais, car atteint d'une déficience mentale. Il jouera pourtant un rôle inattendu.



C'est absolument magistral, car on ne perd jamais personne de vue et les destins s'entrecroisent et interagissent les uns sur les autres.



Le décor formé par cette architecture si particulière est hypnotique: les escaliers, intérieurs et extérieurs, le "basement" (entresol), les portes de devant et de derrière, les courettes sous les escaliers, et d'autres éléments, forment un entrelacs complexe et mystérieux, dans lequel les personnages vont se déplacer et certains se perdre...



Une partie d'échecs, subtile et vénéneuse, qui met en valeur les particularismes de tout un chacun: égoïsme, envie, ambition, cupidité, désirs inavoués et peurs dissimulées mais aussi désintéressement et dévouement, amour sincère ou simulé...

Une étude de mœurs féroce sans excès ni caricature et un roman impossible à lâcher avant la toute dernière ligne.



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Bon voisinage

Comment faire la critique de "Bon voisinage" ? Déjà, c'est un Ruth Rendell mais pas de la série des "inspecteur Wexford". Donc, on sait à l'avance que c'est bien écrit, minutieux, psychologique mais lent.

Ici, on tourne les pages et on découvre la vie au sein de 5 maisons d'une rue huppée de Londres : un gentil pédiatre avec chauffeur et jardinier schizophrène ; une pseudo-princesse octogénaire et sa servante du même âge ; un lord avec femme, fille, couple de domestiques et chauffeur qui donne de son corps en l'absence de son patron ; un agent d'assurances, sa femme mélancolique infidèle, ses 2 filles adolescentes, son jeune fils, son chauffeur moraliste, sa jeune fille au pair dévergondée et sa nounou pakistanaise entrée en dépression après le décès de son mari et de ses 2 enfants ; et enfin, un couple d'homos misogynes qui louent un étage à une jeune femme diplômée en informatique mais qui n'a pas de force de caractère et qui se retrouve surexploitée par ses propriétaires.

Tout ce petit monde vit, travaille, couche, cancane, exploite, méprise et boit des coups au pub de la rue. Et c'est tout. On lit, on lit et il ne se passe pas grand chose. Ah ! au bout d'une centaine de pages, un meurtre. Chouette ! On se dit que c'était une longue présentation des personnages mais il reste 250 pages pour que le livre décolle enfin. Et finalement, non ! Ça ronronne. L'enquête policière dure 2 pages et on n'en entend plus parler ensuite.



Le roman est en fait une étude de mœurs employeurs-domestiques dans le Londres huppé du début du XXIe siècle, et Ruth Rendell aurait pu en tartiner 1000 pages de plus sans problème. Donc, attention, ce n'est pas un roman policier, ni un thriller.
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Celle qui savait tout

Qui aurait pu imaginer qu'une boite de biscuits retrouvée allait suciter autant de réactions en chaine ?



1944 en Angleterre. Entre deux alertes aériennes, une bande de gamins joue dans des souterrains découverts par hasard.



Malgré la guerre, les enfants restent, par essence, la plupart du temps insouciants et indifférents aux affaires des adultes.



70 ans plus tard, avec la réapparition de la boite à biscuits, il va bien falloir se poser des questions.



Les gamins de naguère sont désormais des personnes âgées avec plus de vie derrière elles que devant.



Les anciens copains vont se revoir. Certains se remémorer, d'autres apprendre.



Le voile jeté sur les sentiments, les non-dits, les rancoeurs et les sales petits secrets : il est temps de s'y confronter.



Personne n'en sortira indemne.
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Celle qui savait tout

Quand Ruth Rendell est décédée, je me suis rendu compte que je n’avais jamais rien lu d’elle. Aussi quand j’ai découvert sur Masse Critique, son dernier roman, l’ultime paru de son vivant, j’en ai profité.



Il m’est difficile de cerner l’auteur avec ce récit. Je m’attendais à un roman policier mais dès les premières pages, on sait tout du meurtrier, des victimes et du mobile. Pas de suspense non plus si ce n’est celui de savoir quand et par qui la vérité éclatera.



Ruth Rendell nous propose plutôt la photographie d’une époque révolue dont elle cherche à percer les mystères à travers les portraits croisés d’enfants jadis amis et maintenant entrés dans le Troisième Age. Ce faisant, elle s’interroge sur le temps qui passe, la mémoire, la famille, l’amitié et sur les conséquences que peuvent avoir les actes posés, sur soi ainsi que sur l’entourage.



Dès la découverte de la boite, les protagonistes vont se retrouver à l’initiative de l’un d’entre eux. Il veut comprendre, il veut savoir ce dont chacun se souvient, c’est pour lui une manière de replonger dans le passé, à une époque heureuse et insouciante.

On comprend rapidement que l’enfance n’a pas été une période sereine pour tous. De même, leurs relations étaient plus complexes qu’il n’y parait au premier abord. Au fil des pages, on découvre les personnages, leurs rêves d’enfant, leurs aspirations, leurs secrets et l’adulte qu’ils sont devenus. Tout cela est dévoilé par petites touches nous permettant de comprendre la psychologie de chacun et les liens qui les ont unis et parfois les lient encore.



Dans toute vie, il y a des réussites et des échecs ; certains ont rebondi d’autres pas. Certains ont réussi, d’autres non. Et les souvenirs qui remontent à la surface vont parfois raviver des blessures mal cicatrisées.



J’ai trouvé l’analyse psychologique des personnages aboutie et pertinente. De même, les relations humaines, les convenances, les us et coutumes de ce milieu sont très bien rendus. L’action, quant à elle, est quasi inexistante. Là n’était pas le propos. Par contre, je n’ai pas aimé le style de l’auteur (est-ce un souci de traduction ?) et cela a pour beaucoup gâché mon plaisir. Au final, ce livre m’a laissé sur une impression d’inachevé et en le refermant j’ai pensé : « Tout ça pour ça ? »



Une lecture agréable, que je remercie Babelio et les éditions Entre deux terres de m’avoir fait parvenir, mais qui ne restera pas impérissable. Pour découvrir réellement l’auteur, il faudra que je me fasse conseiller d’autres romans

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Celle qui savait tout

Des enfants découvrent en juin 1944 tout un réseau de tunnels souterrains dans une banlieue proche de Londres. Ils y jouent dedans pendant quelques temps.

Soixante dix ans plus tard, dans ce même quartier recouvert de maisons, des ouvriers découvrent, en creusant une cave, une boîte à biscuit avec dedans deux mains, celle d'un homme et celle d'une femme.

Les enfants qui jouaient jadis dans les souterrains sont de nouveau réunis, et cette découverte va changer le reste de leur vie.

Celle qui savait tout est un bon roman, même si j'ai été un peu surprise car je ne m'attendait pas à ça.

Nous savons dès le départ qui a déposé ces mains dans la boîte à biscuit, pourquoi il l'a fait, qui sont les mains dans cette boîte...

Cela m'a fait penser à un Colombo que je regardais enfant à la télé, on sait qui a tuer, pourquoi, comment, après à l'inspecteur de découvrir tout ça :)

C'est très bien ficelé, j'ai aimé de découvrir toutes ces vieilles personnes, leur caractère, leur façon de voir les choses...

Par contre, il y a pas mal de noms, au début j'avoue avoir été un peu perdue.

Mais ce roman m'a bien plu, il m'a permis de découvrir cette romancière, que je pense relire de nouveau.

J'ai passé un bon moment en la compagnie de tout ce petit monde et je mets avec plaisir 4 étoiles :)
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Celle qui savait tout

Le dernier roman de Ruth Rendell, qui nous a quittés à 85 ans en 2015, est, comme toujours, un régal de « page turner » (livre dont vous tournez les pages de façon compulsive).



Elle nous raconte sur 80 ans la vie d'une banlieue lointaine mais assez résidentielle de Londres (qui se trouve être le Bourg de Loughton, où elle a passé son enfance).



Les personnages apparaissent vers l'âge de 10 ans, sous forme d'une bande de copains, garçons et filles, qui explorent des souterrains appelés "qanats" (galeries probablement laissées par les bombardements).



On retrouve Michael, Allan, Rosemary, Norris, Daphne, presque tous en retraite, certains ayant bien réussi (dans leurs vies personnelles et professionnelles) d'autres moins, dans ce cas parce qu'ils (ou elles) ont été victimes de préjugés bien anglais. La reprise de contact ne va pas sans quelques drames (ou mélodrames) . Et certains sont confrontés à un inquiétant mystère…



De toute façon, l'âge prend sa dîme sur chacun. Et l'auteure entrecroise habilement les destins, tout en traçant des portraits saisissants.



Résumons-nous : un livre passionnant, donc chaudement recommandé.

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Celle qui savait tout

Amateurs de sensations fortes, de meurtres sanglants, d'interrogations sur l'éventuel criminel, passez votre chemin...



Car dès le début, on nous présente en direct le meurtrier, en train d'accomplir son forfait, un peu comme dans la vieille série de Colombo .Là n'est évidemment pas l'intérêt du dernier roman écrit par Ruth Rendell.



Et c'est ce que j'aime surtout dans ses livres: l'analyse psychologique très fine de ses personnages, avec leurs faiblesses, leurs comportements parfois inattendus. A la manière d'une araignée , l'auteur tisse sa toile, resserre les fils autour des différents protagonistes, relie les faits, renoue les liens.



En effet, des amis d'enfance qui se sont ensuite perdus de vue se retrouvent, en raison d'une boîte à biscuits contenant... deux mains, celle d'un homme et d'une femme,eh oui, c'est macabre! Comme ces septuagénaires jouaient à l'époque dans les souterrains où on a découvert la boîte en question, le passé ressurgit pour eux, pas toujours de façon agréable...



Peu à peu, le lecteur apprend à connaître les personnages, de Rosemary, quittée par Alan , qui a justement retrouvé Daphné, son amour de jeunesse, à Michael, hanté par une enfance sans affection. Le troisième âge, comme on dit, a bien, lui aussi, ses passions violentes, ses mensonges, ses compromissions. Et ses secrets peu avouables...qui risquent de tout bouleverser.



Ce n'est pas mon livre préféré d'elle , il manque un peu de force et d'originalité, mais j'ai néanmoins passé un très bon moment en compagnie de ces personnes âgées, dont les attitudes parfois déroutantes, les changements complets de vie m'ont intéressée.



Celle qui savait tout aurait eu tout intérêt à se taire...découvrez pourquoi en lisant cette histoire...



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Celle qui savait tout

Pas de suspense dans ce roman puisque le lecteur sait dès les premières pages qui a tué, comment et pourquoi. Ruth Rendell décortique plutôt les relations entre les gens et leur psychologie. La plupart des protagonistes sont âgés, ils parlent beaucoup de leurs maux, de leurs regrets, de leurs espoirs perdus. Cela donne une atmosphère assez déprimante qui m'a déplu. Les personnages ne sont pas attachants, à mon avis. Sauf Rosemary, délaissée par son mari pour un amour de jeunesse, mais qui finalement s'en trouve bien mieux.

C'était mon premier roman de Ruth Rendell. Je suis déçue. L'atmosphère du roman et l'écriture ne m'ont pas convaincue. Peut-être pas le meilleur de l'auteur ?
Lien : http://carnetdenoisette.cana..
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Celle qui savait tout

Non seulement l'intrigue policière est captivante et originale, mais la peinture du milieu des septuagénaires est excellente. Tout y est résumé selon les personnages : le désamour, le repli sur soi, la soif de nouvelles aventures, l'aigreur, le ressentiment, les souvenirs, l'épanouissement, les questionnements, les réactions vis-à-vis des enfants et des petits enfants, la rébellion, la fin de vie, etc... Une superbe analyse de notre époque que j'ai beaucoup aimée.
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Celle qui savait tout

Découvrir l'assassin n'est pas l'objet de Celle qui savait tout, puisque dès les premières pages il est nommé et sont décrites les circonstances des meurtres. Ce qui peut paraître étonnant, c'est qu'il n'ait jamais été inquiété pour ses crimes. C'est donc le moment de préciser que ces événements inauguraux se déroulent au cours de la seconde guerre mondiale. Loughton, situé à seulement 18 kilomètres de Londres, souffre un peu moins des bombardements, du blitz, et des privations alimentaires. Son commissariat a néanmoins été détruit et la police a d'autres chats à fouetter que rechercher une femme réputée volage, dont le mari affirme qu'elle s'est enfuie, ou un militaire dont la famille pense qu'il est parti vivre au bout du monde. Tant de gens meurent et disparaissent durant les guerres, deux de plus ou de moins !



 

Il faut attendre 70 ans avant que quelques restes macabres soient exhumés par des maçons lors de la construction d'une cave. C'est l'inspecteur Colin Quell qui est chargé de l'enquête, sans grand espoir d'aboutir à l'arrestation du coupable, compte tenu des décennies écoulées. D'ailleurs, l'enquête policière, fort discrète, ne sert que de fil conducteur dans le roman. Quell recueille néanmoins les témoignages des personnes ayant vécu dans le quartier des qanats au moment estimé du crime. Les enfants de 1944 ont bien grandi, et même beaucoup vieilli, certains sont morts, d'autres mourront au cours du roman. Stimulés par cette résurgence du passé dans l'automne de leur vie, ils se contactent, s'invitent à des dégustations de sherry, dégainent les albums de photos, se racontent leurs mariages, leurs divorces, leurs veuvages, leurs maladies. C'est long 70 ans, c'est le temps d'une vie. Parmi cette galerie de personnages choisis et décrits avec une infinie tendresse par Ruth Rendell, certains sont particulièrement émouvants comme Michael qui dans quelques semaines sera centenaire, détail qui n'est pas sans importance.



 

En plus d'être un roman psychologique d'une grande et irréprochable force, Celle qui savait tout est aussi un roman d'atmosphère empreint d'une douce mélancolie et d'une nostalgie sereine. A petites touches feutrées mais chirurgicalement précises, Ruth Rendell observe ses personnages âgés, ayant tous parcouru la plus grande partie de leur ligne de vie. Ils se penchent sur leur passé mais envisagent encore un avenir, il n'y a rien de triste dans ce récit, l'humour y est même bien présent, subtil, savoureux, égayant cette petite musique obsédante qui rappelle au lecteur l'inéluctabilité du temps qui passe, l'intérêt qu'il y a pour chacun d'effectuer les bons choix, de tenter, dans la mesure du possible, de ne pas se tromper.
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Celle qui savait tout

70 ans après la guerre, une boîte est retrouvée pendant des travaux dans d’anciennes fondations. Dans cette boîte se trouvent deux squelettes de mains. A qui appartiennent-elles ?

C’est l’occasion pour d’anciens amis de se retrouver, après toutes ces années, alors qu’enfants, ils jouaient dans ces fondations qu’ils appelaient « les qanats ». Tous sont désormais au moins septuagénaires, mais ont un souvenir bien précis de cet épisode de leur vie.

A partir de ces retrouvailles, la vie de certains protagonistes va se trouver toute chamboulée.

Alan retrouve son amour de jeunesse, Daphne, et quitte sa femme Rosemary. Court-il après une jeunesse perdue ? A-t-il gâché sa vie en la passant près d’une femme qui n’était pas pour lui ?

Michael , abandonné par son père enfant, va devoir aller lui rendre visite dans sa luxueuse maison de retraite. Cet abandon a-t-il pesé sur sa vie ?

Rosemary, femme délaissée après 50 ans de bons et loyaux services de mariage, perd les pédales, mais finalement, sa vie n’était-elle pas un vaste mensonge ?

John, presque centenaire, et assassin, a-t-il payé ses actes ? Ou bien a-t-il profité de la vie confortablement ?

Ce terrible secret gardé depuis 70 ans, comment va-t-il éclater ? Quel impact aura-t-il sur les personnages ?



Ne vous imaginez pas plonger dans un roman policier avec Celle qui savait tout, car dès les premières pages, on sait à qui appartiennent ces mystérieuses mains, qui les a coupées, et qui a donc tué les propriétaires…



Ruth Rendell s’interroge ici sur la vie, sur le temps qui passe, sur la mort, sur les actes et leurs conséquences.

J’ai beaucoup aimé le personnage de Rosemary, très humain : d’une femme policée et engoncée dans les convenances, elle devient une femme épanouie qui écoute ses envies, en passant par la colère, la jalousie et le ressentiment. Un petit bémol cependant avec les enfants des personnages principaux , trop caricaturaux à mon goût.



De Ruth Rendell, j’ai découvert depuis longtemps la série des Wexford, puis Le maître de la lande et L’été de Trappelune que j’avais beaucoup aimés. On retrouve dans Celle qui savait tout cette tension palpable. C’est bien construit, l’analyse psychologique est fouillée.

Un livre agréable, même s’il laisse à mon avis un petit goût d’inachevé. On attend « quelque chose » qui ne viendra jamais.



Merci à Babelio et aux éditions Entre deux terres pour la découverte de ce roman.

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Celle qui savait tout

La romancière britannique ne nous épargne rien des regrets, dans rancœurs et des mesquineries de la vieillesse.
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