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Critiques de Ruth Rendell (470)
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Le paradis à la carte - Le majordome de la pl..

"Il venait d'avoir 18 ans

Il était beau comme un enfant, fort comme un homme..."





Ruth Rendell est renommée pour sa connaissance de la psychologie, et sa capacité à traiter les malentendus...

Ella a transformé le genre policier du "Whodunnit" (Qui l'a fait? ) en " Whydunnit" (Pourquoi l'a-t-on fait?)





Dans "Le majordome à la plage", une touriste, célibataire et esseulée, se croit au paradis, sur la plage de sable fin.





Alison s'ennuie, aucun homme célibataire ou seul, à part Augustin, le majordome de la plage.

" Il était jeune, beau, il était attentif et poli, il portait un short et le T-shirt le plus blanc de toute la plage."

Un beach boy!





T-shirt qu'Alison aurait aimé lui faire ôter, de ses propres mains? Sea, sex and sand?





Une touriste a perdu un bracelet de diamants, dans l'eau, à cause d'une vague, lui explique Augustin.

Une vague? Une vague de désir, pour Alison...

"J'aurais donné n'importe quoi pour le séduire..."





Un soir, dans ce décor de carte postale, Alison va faire ouvrir la guérite de la plage, et boire un rhum, avec Augustin.





"Il lui prit la main... la passa autour de sa taille et l'attira plus près de lui... D'un geste, il lui releva sa jupe..."





Le lendemain, Alison retourne voir Augustin (elle a retrouvé le bracelet d'or et de diamants qui vaut une vraie fortune) et veut...

"C'était l'été évidemment

Et j'ai compté, en le voyant

Mes nuits d'automne."





Le 2e texte parle aussi de Paradis, un "Paradis à la carte". David est persuadé d'avoir découvert l'adresse du Jardin d'Éden, et la pomme d'Eve. Les pépins commencent alors pour son épouse...

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Les coins obscurs

Quand Carl hérite de la maison de son père ,dans un des meilleurs quartiers de Londres , il hérite aussi d'autres choses comme le contenu de l'armoire à pharmacie .

Quand sa meilleure amie, se jugeant trop grosse lui demande des gélules amaigrissantes , Carl ne sait pas dans quoi il s'embarque .

Quand il décide de louer le haut de cette maison au premier quidam venu, ce n'est pas la meilleure décision qu'il ait prise . Et pourtant, sur le moment, vivre du revenu locatif afin d' écrire sereinement son 2° roman , c'était une sacrée opportunité... Mais la sérénité ne sera plus qu'un lointain souvenir .. Et nous sadiques ou impuissants que nous sommes, on le regarde s'enfoncer toujours plus bas, profitant au passage, des pittoresques ballades d'un des personnages , dans les bus Londoniens ... Tufnell Park, Camden , Hampstead, Primrose Hill ... ainsi que mauvaises décisions, légère malhonnêteté, engrenage, chantage, usurpation de bien , meurtres, oui, la ballade est terrible.

Dernier roman de Ruth Rendell avant sa mort, et encore un sans faute ! Si vous connaissez cette auteur , vous savez qu'elle distille ses informations au compte goutte, brouillant les pistes, vous plongeant dans un délicieux climat de malaise ...

Vénéneuse et royale, cette grande dame mérite de reposer en paix, après nous avoir abominablement stressés durant plus de 70 romans ...
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L'Analphabète

Eunice, ha ! Eunice, c'est un cas. Elle ne sait ni lire, ni écrire et pourtant elle est allée à l'école jusqu'à l'âge de 14 ans, mais il y a eu la guerre pour interrompre ce qui de toute façon ne l'intéressait pas. Puis il y a eu sa mère malade, la maison à s'occuper et puis et puis... finalement elle est devenue bonne à tout faire chez les Coverdable. Une famille de bourgeois cultivés habitant un joli manoir à la campagne.



Malgré une raideur d'esprit, de celle qui empêche toute possibilité d'adaptation, les premiers temps au service des Coverdable furent pour Eunice un succès. À cette époque pas un instant ses employeurs ne se doutèrent de la profonde névrose liée à l'analphabétisme de leur employée. Ce n'est qu'au fil du temps que des bizarreries presque imperceptibles ont commencé à alerter le maître de maison.



Et de fait, de plus en plus oppressée par cette famille de grands lecteurs qui vivent parmi les livres, les objets de son malheur, Eunice va multiplier les comportements inappropriés, poussée par " ses impulsions ". Une montée en puissance vers le drame, stimulée par sa rencontre avec une femme aussi déséquilibrée qu'elle. Deux femmes qui en dépit des apparences n'ont " aucune ressemblance avec les soeurs Papin, qui cuisinière et femme de chambre chez une mère et sa fille au Mans, les assassinèrent toutes deux en 1933. "



Analphabétisme, différence de classes et d'éducation, perversité, folie, on assiste fasciné à ce qui a conduit au drame annoncé, la mort de quatre innocents qui ont fait une erreur de jugement. Du grand art dans la psychologie non dénuée d'ironie, comme dans l'excellent film de Claude Chabrol, La Cérémonie, tiré de ce roman, avec les inoubliables interprétations d'Isabelle Huppert et Sandrine Bonnaire dans le rôle des criminelles.
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L'Arbousier

Petra, une anglaise, raconte l'été en famille sur l'île de Majorque où son grand frère, un être solaire et affectueux, est tombé amoureux de leur jeune cousine espagnole.



Un premier amour pour les deux adolescents qu'une maison : la casita de Golondro, la petite maison du désir ou du caprice - en fait une demeure imposante laissée à l'abandon - semble idéale pour l'abriter. Mais après la visite de la casita les jeunes gens disparaissent. Leurs parents ne les reverront plus.



Il y a quarante ans, c'était beau Majorque l'été, Ruth Rendell en parle si bien. Aujourd'hui, je ne sais pas, je n'y suis jamais allée, mais il paraît qu'après la disparition de son fils le père de Petra a contribué à abîmer l'île avec la construction d'immeubles et d'hôtels destinés aux touristes.



Des adolescents disparaissent laissant des parents inconsolables qui n'ont pas assez de toute une vie pour les retrouver. Quelquefois dans leur quête ils négligent les enfants qui restent, et ceux-là se culpabilisent d'être encore là. C'est ce que nous dit Ruth Rendell dans cette fable implacable avec ce talent poétique qui est le sien. Ça, et l'amour plus fort que la cupidité.
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L'été de Trapellune

Je me souviens de l’été 1976 : torride, bleu, moite, dur.

Je m’en souviens d’autant mieux que je viens de lire « L’été de Trapellune », où nous est contée l’histoire dure, moite, noire, de plusieurs jeunes paumés, hippies de vocation ou de rencontre. La boisson, la drogue, le sexe, le vol : tout cela ne fait pas bon ménage. Surtout si on laisse mijoter ces jeunes seuls dans une immense, vieille et très belle propriété de la campagne anglaise, entourée de bois où l’on peut même tomber sur un curieux cimetière d’animaux domestiques ; surtout si ces jeunes manquent d’argent ... ; surtout si parmi ces jeunes il y en a une véritablement désaxée...



Mais Ruth Rendell n’est pas auteure de romans policiers pour rien. Cet été ne nous revient que par bribes, 10 ans après, dans les réminiscences des jeunes adultes que sont devenus Adam et ses « amis ». Souvenirs qui les hantent, ô combien ! Car à Trapellune (anagramme de « nulle part » qu’ils ont donnée au domaine), il s’est passé un drame, où la culpabilité et le hasard jouent un rôle immense. Et les nouveaux propriétaires le déterrent.



Malgré tout, je me suis ennuyée. Mwoui, véritablement ennuyée. « Histoire à couper le souffle », dit-on dans la 4e de couverture. A cause de la chaleur, ça oui. Mais pas due au suspens ! J’ai trouvé que c’était une litanie de malaises d’adultes rongés par la culpabilité mêlée à une procession de faits quotidiens complètement indignes d’intérêt de jeunes désorientés jouant à être indépendants.

Oui, bien sûr, il y a un meurtre. Heureusement, quand même ! On n’en attendait pas moins !

Mais bon : tout ça pour ça ?

Peut-être est-ce que je ne supporte plus la chaleur ?



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Les coins obscurs

C'est mon premier Ruth Rendell et apparemment c'est son dernier ! Je ne suis pas devenue une grande fan mais j'ai aimé cette lecture éprouvante. Je dis éprouvante car j'ai assisté intensément à la dégringolade vers l'enfer de Carl. Ce jeune homme, apparemment sans histoires, va louer l'appartement du dessus du sien qu'il vient d'hériter. Les événements vont s'enchaîner et on le voit s'engluer dans des histoires qui ne peuvent que mal se terminer. J'ai eu à plusieurs reprises envie de rentrer dans le livre pour l'aider à se sortir de ce marasme mais comme cela n'est pas possible je l'ai regardé impuissante s'enfoncer toujours un peu plus dans cette spirale maudite.

Je n'ai pas su apprécier à sa juste valeur les tours et détours dans Londres car je n'y suis jamais allée et donc cela ne m'a rien évoqué. Dommage, il va donc falloir que j'y aille, c'est un signe...
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Un enfant pour un autre ( Betty Fisher et a..

Un suspens anglais qui tourne autour des enfants, des enfants enlevés à leurs parents, des enfants aimés, un enfant malade, un enfant battu…



Les tout-petits ajoutent une dose d’émotions dans un polar et on peut trembler avec cette mère inquiète ou s’indigner avec le beau-père injustement accusé.



Ajoutons encore une grand-mère instable qui souffre de problèmes mentaux, les difficultés de la vie dans les quartiers pauvres de Londres, la violence familiale et quelques histoires d’amour…



Un thriller bien mené, avec de multiples rebondissements, assez crédibles même si on y trouve un enfant de deux ans un peu trop bon en dessin…



Je ne peux dévoiler davantage l’intrigue sans risque de vous gâcher le plaisir ! 
Bonne lecture!

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Espèces protégées

Il y a avait longtemps que je n'avais pas suivi les enquêtes de l'inspecteur Wexford, passionné de poésie et de campagne anglaise!



Justement, de nature il est beaucoup question, dans ce livre. Des associations de défense de l'environnement s'opposent à la construction d'une voie rapide, qui va détruire des espaces boisés, et notamment sa faune, dont un papillon rare , au nom évocateur: la vanesse à ailes fauves . Cela désole notre inspecteur, qui avait l'habitude de se promener en ces lieux.Et voilà que le cadavre d'une jeune fille est découvert sur le chantier. De plus, cinq personnes sont enlevées, et les gens qui les détiennent demandent l'arrêt définitif des travaux...



J'ai trouvé la première partie bien longuette, et une chose qui m'a dérangée tout au long de ma lecture, c'est que l'on passe brutalement d'un paragraphe à l'autre du point de vue et des agissements de Wexford à ceux d'un autre inspecteur. La deuxième partie est plus prenante mais il faut bien avouer que l'ensemble manque de rythme.



J'aime l'atmosphère particulière, tout en analyse minutieuse des personnages, de Ruth Rendell, mais j'ai été moins séduite cette fois que dans d'autres de ses romans.
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2 doigts de mensonge

Voilà une lecture bien plaisante, je m'attache de plus en plus à Ruth Rendell...

Atmosphère anglaise à souhait, avec la grande maison aux pièces mystérieuses, la famille foldingue qui vit en huis clos entre deux tasses de thé. Le pasteur, le médecin et le peintre bohème à cheveux longs qui ravage le coeur des ex fans du pasteur...Et des personnages à part, très intéressants.

Kerstin, toute jeune étudiante venue de Suède, est engagée pour s'occuper de John Cosway, un homme de 39 ans considéré par sa famille comme un schizophrène. De fait, l'homme est étrange. Mais sa famille encore plus. Que se cache-t-il derrière cette histoire de folie que l'on raconte à tous ? Bien des secrets que j'ai dévorés avec un très grand plaisir...

Ruth Rendell, une belle conteuse grâce à qui on peut s'échapper loin du quotidien. Que demander de plus ?

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Amour en sept lettres

Je retrouve Ruth Rendell et sa prose policière, quelques trop nombreuses années après notre dernier rendez-vous dans la collection du Masque.

Ces retrouvailles se font à travers six nouvelles d'amour et de mort.

Six histoires menées par la peur, l'exaspération, la colère,les fantômes du passé, le désir, l'incompréhension...toutes choses qui mènent inéluctablement au drame... en des lieux aussi divers que le Montmartre parisien, un presbytère dans un village anglais, une ferme ou un ensemble résidentiel londonien...

Dans deux de ces nouvelles, les lieux semblent avoir gardé rancunes et miasme de tragédies passées: presbytère immense ou jardin sinistre.

... Et Ruth Rendell, après un avant-propos éclairant de François Rivière, s'y entend à merveille pour nouer et dénouer six pièces tragiques et british, comme digne continuatrice des Conan Doyle, Chesterton, Christie et autres maîtres.

. Retrouvailles réussies, donc, pour moi;













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Et l'eau devint sang

Encore une bien bonne histoire de Ruth Rendell !

Deux soeurs, une mère schizophrène, un beau-père mort mystérieusement dans sa baignoire neuf ans auparavant, un fiancé epouvantable, une tante charmante, un fiancé charmant et une belle-mère à tuer, une jeune personne très malhonnête et son boulet de frère ...et surtout, obligatoire, la belle maison victorienne dont on rêve, à Londres...

Qui a tué le beau-père ? Le fiancé épouvantable restera-t-il épouvantable ? Qui mourra aussi ? La jeune personne malhonnête réussira-t-elle son coup ? Où partiront les autres en voyage de noce ?

Délicieux, servi avec du thé, s'il vous plait. Merci.

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Rottweiler

Que de raffut autour de la boutique d'antiquité d'Inez...

Sa vendeuse Zeinab, toujours en retard, fourguerait de la ciboulette à un requin blanc, mais que penser de son père qui menace de la tuer si elle sort le soir, enferme sa soeur à la cave et bastonne la maman ? D'autant plus que Zeinab compte deux fiancés à Londres et collectionne les bijoux qu'ils lui offrent tour à tour...

Ses locataires bizarres : Freddy Perfect, de la Barbade, amant de Ludmilla Gogol, de Minsk ou Manchester, on ne sait pas trop...Jérémy Quick le bellâtre...Will l'attardé mental qui ressemble à David Beckham et rêve d'habiter avec sa tante Becky, qui culpabilise de ne pas l'avoir adopté à la mort de sa soeur il y a fort longtemps...

Inez elle-même, veuve d'un acteur célèbre ayant joué dans une série à succès, Forsyth, où il incarnait un habile policier, et qui ne cesse de se repasser l'intégrale des épisodes...

Sans parler du chien, le Rottweiler, ou plutôt le serial killer, qui d'après la police, signerait ses meurtres d'une morsure...Sauf que non, en fait...Mais on dirait bien que le tueur tourne autour de la boutique...

La police est d'une incompétence totale...

Le meurtrier tue assez peu, il essaie perpétuellement de s'auto-psychanalyser : mais pourquoi je fais ce que je fais ? Suis-je fou ? Traumatisé ? C'est assez comique.

Les autres personnages dansent une ronde agréablement farfelue autour de la boutique.

Très agréable moment de lecture.
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Une nouvelle amie

Une nouvelle amie est une très courte nouvelle de Ruth Rendell qui a été récemment adapté au cinéma. Je n'ai pas vu le film, mais la bande annonce a l'air prometteuse par contre cette nouvelle est excellente. Dix huit page, tellement intense....



Christine est mariée a Graham et ils sont amis avec Angie et David. Un jour, elle découvre David habillé en femme et c'est alors un jeu macabre qui s'installe entre eux. "Il portait un tailleur de soie bleu marine, orné d'un motif de fleurs roses et blanches. La jupe était très courte, et la veste serrée autour de sa taille par une large ceinture bleu marine de cuir verni. La longue chevelure blonde tombait sur ses épaules. Il était très maquillé, et cette fois-ci, il s'était verni les ongles.

Il était bien plus beau que la première fois."



J'ai adoré le suspense de cette nouvelle, on se demande jusqu’où David va aller et puis cette fin est une chute assez inattendu. C'est la première fois que je lisais un écrit de l'auteur anglaise et celui-ci m'a donné envie d'en découvrir d'autre.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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La 13e marche

Meurtres et tueurs en série, dans un polar britannique sans policier, une étude de mœurs avec touches d’humour et héros pathétiques.



Une octogénaire est obsédée par ses bouquins et ses amours d’autrefois. Elle vit avec son chat dans la solitude d’une très vieille maison, d’autant plus vieille qu’on n’y a pas fait de rénovation depuis plus de cinquante ans et à peine un peu de ménage depuis. La vieille fille a aussi une notion originale du rangement, elle conserve toujours sa lampe de poche dans le frigo !



Pour l’aider à subvenir à ses besoins, elle s’est résignée à louer l’appartement du dernier étage à un homme qui lui semblait honnête. Ce réparateur d’équipements d’exercices est cependant obsédé par un tueur en série qui a vécu dans le quartier, obsédé aussi par une célèbre mannequin qu’il est sûr de séduire s’il arrive à la rencontrer, obsédé par le chiffre 13 qui lui porte malheur et même par un fantôme qui hanterait la demeure !



Bien qu’on y trouve le crime, il ne faut pas s’attendre ici à un thriller haletant, car l’intrigue prend beaucoup de temps à se mettre en place. Il faut plutôt profiter des travers des différents personnages et des descriptions amusantes des menus événements. Imaginez par exemple comment réagira la vieille dame lorsqu’elle trouvera un string rouge dans son lavoir…



On peut aussi penser au sourire de l’auteure lorsqu’elle décrivait ces vieilles dames, car Ruth Rendell avait elle même près de 75 ans lorsque ce roman a été publié !



(Ruth Rendell est décédée le 2 mai 2015)
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L'Analphabète

Une famille aisée, les Coverdale, insouciante et cultivée ; un confortable manoir ; Eunice, une domestique presque parfaite ; Ruth Rendell nous a planté le décor idéal d’un drame absurde, ignoble, nourri par le ressentiment, la frustration, la jalousie, la folie… Quand une femme fragile tombe dans l’intégrisme religieux et croise le chemin d’une employée de maison analphabète, le cocktail devient vite explosif…



L’auteur nous peint avec beaucoup de talent le caractère d’une femme fruste sur laquelle la culture intellectuelle a glissé, l’absence d’accès au langage écrit ayant atrophié sa sensibilité, appauvri ses relations au monde et aux autres, la laissant seule, enfermée dans une unique obsession : que personne ne découvre son incapacité.



Comment un discours religieux fanatique peut avoir une résonance criminelle chez des êtres fragiles, comment l’illettrisme peut conduire à la violence, ce sont des thèmes qui nous interpellent forcément et résonnent avec notre actualité. Le tout dans une ambiance manoir anglais, suspense psychologique et tasse de thé, avis aux amateurs…

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Oeuvres choisies : L'été de Trapellune - Un E..

Ruth Rendell est décédée ce samedi 2 mai, à l'âge de 85 ans. Romancière britannique qui a vendu des centaines de milliers de livres dont certains ont été adaptés au cinéma.



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Un rossignol sans jardin

Le dernier roman policier de Ruth Rendell met en scène l’ancien commissaire Wexford, désormais retraité, mais qui a bien du mal à décrocher.

Il passe son temps à s’intéresser aux enquêtes en cours et à roder près du commissariat histoire de voir s’il ne pourrait pas donner un petit coup de main aux collègues.

Une femme pasteur a été assassinée dans leur petite ville et tout le monde à une opinion sur ce meurtre. Wexford va donc aller discuter avec les uns et les autres et obtenir des renseignements par des voies détournées.



L’intrigue est intéressante même si elle est lente, mais j’ai eu beaucoup de mal avec les nombreuses fautes et les phrases sans queue ni tête. La traduction laisse pas mal à désirer, certaines phrases ne veulent rien dire, elles comportent deux négations ou pas de verbe du tout, ça donne des trucs comme : « Je ne n’ai jamais voulu… » ou des dialogues entre deux personnes clairement identifiées mais où soudain le nom d’un troisième interlocuteur surgit alors qu’il n’est même pas là.

J’ai aimé retrouver Wexford, que je suis depuis des années, mais cette enquête n’était peut-être pas indispensable …



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Le Journal d'Asta

En rangeant ma bibliothèque, je suis tombée sur ce roman que j’ai lu il y a des années. Comme je ne m’en souvenais plus vraiment j’ai décidé de le relire. Il ne faut pas s’attendre à un policier classique puisque le personnage principal n’est au départ pas intéressé par le meurtre qui s’est déroulé en 1905. C’est en voulant connaître la véritable identité de sa tante que la narratrice va se pencher sur ce meurtre non résolu et la mystérieuse disparition d’une petite fille. Le roman nous donne à lire la quête de la narratrice et le fameux journal d’Asta. C’est cette alternance qui crée l’envie de savoir ce qui s’est passé et on lit plus attentivement les mots d’Asta en espérant trouver des indices que les autres chapitres que j’ai trouvée parfois très bavards. Il faut attendre les dernières pages pour savourer enfin la vérité. Cette relecture m’a fait passer un bon moment mais pas sûre que je le relise à nouveau d’ici quelques années.
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Ces choses-là ne se font pas

Qui n’a jamais eu des envies de meurtre face à une personne abusive, prisonnier d’une relation sans issue, piégé par un chantage au suicide, ou, vaincu par ses propres remords, ne l’a soupçonné chez d’autres ? Car le crime est partout, et dans ces dix nouvelles rarement l’œuvre d’un véritable criminel. C’est plutôt l’inverse d’ailleurs, car les deux histoires qui font intervenir des meurtriers se terminent bien… quant aux autres elles se nourrissent de toutes nos névroses, peurs, frustrations, jalousies, pour finir tragiquement…



La folie n’est pas loin, de l’amour à la possession, de la prudence à l’obsession, de la fragilité à la manipulation, de l’impuissance à la haine jusqu’au dédoublement de personnalité…L’imagination joue un grand rôle dans le psychisme humain et c’est ce que nous démontre Ruth Rendell dans ces dix récits mêlant crimes involontaires, suicides réussis, meurtres programmés, mauvaise conscience ou désir de liberté pour aboutir à faire ces choses qui ne se font pas… Du grand art !

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Celle qui savait tout

Amateurs de sensations fortes, de meurtres sanglants, d'interrogations sur l'éventuel criminel, passez votre chemin...



Car dès le début, on nous présente en direct le meurtrier, en train d'accomplir son forfait, un peu comme dans la vieille série de Colombo .Là n'est évidemment pas l'intérêt du dernier roman écrit par Ruth Rendell.



Et c'est ce que j'aime surtout dans ses livres: l'analyse psychologique très fine de ses personnages, avec leurs faiblesses, leurs comportements parfois inattendus. A la manière d'une araignée , l'auteur tisse sa toile, resserre les fils autour des différents protagonistes, relie les faits, renoue les liens.



En effet, des amis d'enfance qui se sont ensuite perdus de vue se retrouvent, en raison d'une boîte à biscuits contenant... deux mains, celle d'un homme et d'une femme,eh oui, c'est macabre! Comme ces septuagénaires jouaient à l'époque dans les souterrains où on a découvert la boîte en question, le passé ressurgit pour eux, pas toujours de façon agréable...



Peu à peu, le lecteur apprend à connaître les personnages, de Rosemary, quittée par Alan , qui a justement retrouvé Daphné, son amour de jeunesse, à Michael, hanté par une enfance sans affection. Le troisième âge, comme on dit, a bien, lui aussi, ses passions violentes, ses mensonges, ses compromissions. Et ses secrets peu avouables...qui risquent de tout bouleverser.



Ce n'est pas mon livre préféré d'elle , il manque un peu de force et d'originalité, mais j'ai néanmoins passé un très bon moment en compagnie de ces personnes âgées, dont les attitudes parfois déroutantes, les changements complets de vie m'ont intéressée.



Celle qui savait tout aurait eu tout intérêt à se taire...découvrez pourquoi en lisant cette histoire...



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