Citations de Samantha Bailly (479)
L'indécision est la pire des décisions.
Les déchirements m'ont trop amochée. J'ai été si insouciante pourtant, si naïve. J'ai cru tant de paroles empoisonnées, creuses, parce que je voulais qu'elles soient la vérité. Et maintenant, voilà ce que je suis devenue. Une sauvage. La femme émerveillée, si simple et liante, a érigé une cuirasse.
Pourquoi est-ce que je n'arrive plus à rien ?
Est-ce que tout vient de se briser ? Tous les barrages ?
Pourquoi suis-je sous l'eau, d'un coup ?
Est-ce que quelqu'un peut venir m'aider, s'il vous plaît ?
Je ne sais plus qui appeler.
Je ne sais plus qui sera là pour moi.
Personne.
La vie va de pair avec des blessures. Il faut simplement accepter cette éventualité et prendre conscience des situations dont on sort indemne.
Cette phrase balaie toute ma solitude. J'ai longtemps voulu être unique. Mais qu'y a-t-il de plus rassurant que le semblable ?
Poison et antidote sont les deux facettes d'une même pièce.
J'ai lu ce que vous avez écrit sur la feuille de présentation du début de l'année, explique-t-il. Je me garderai bien de dire qui deviendra quoi dans cette classe, mais j'ai une certitude : vous avez la flamme. Et avoir la flamme signifie que l'on peut briller un jour.
Je me trompe peut-être, mais je crois que lorsque l'on a un fond dépressif, cela ne se guérit jamais totalement. On apprend à vivre avec.
N'est-ce pas le propre de la communication que de manipuler les mots afin d'avoir l'effet de son choix sur l'interlocuteur ? Quelle est la frontière entre arrondir les angles et mentir ?
Kaito découvrit la svelte silhouette de la jeune fille, mais aussi le bol qui dissimulait son visage. Peu importait. Sa voix avait déjà tracé un sentier jusqu’à son cœur.
Les premières fois sont toutes inoubliables, magiques. Ce sont des expériences banales mais l'attrait de l'inconnue les rend extraordinaires. J'aimerais souvent revivre la première fois que j'ai respiré l'odeur d'une rose, ma première étreinte avec un homme, mon premier fou rire, la première fois que j'ai tenu mon enfant. Ce sentiment de nouveauté, cette surprise et toutes ces premières fois à tenter me rendent amoureuse de la vie.
Notes de Soliane Manérian.
– Elle est trop sentimentale, on dirait qu’elle porte son coeur en bandoulière. Ce qui est fait pour être à l’intérieur, elle le montre à l’extérieur.
Avec le temps, je me suis dit que cela relevait de la volonté des astres que de réunir toutes les conditions propices à l'élévation d'une création vers la postérité.
Dans une relation, chacun est entre les mains de l'autre. On peut prendre soin de son hôte, le saisir avec délicatesse, lui prodiguer de l'affection. Parfois, on en réalise pas à quel point ce que l'on tient est précieux et fragile... On le malmène, on l'écrase. C'est seulement lorsque sa possession est partie, laissant les doigts ensanglantés, que l'on prend conscience de sa propre cruauté. De ce que l'on a perdu.
- Tu t'es prostituée, c'est ça ?
J'explose de rire.
- Eh bien, quelle vision tu as de moi...
- Les petites provinciales qui arrivent à Paris, on les connaît.
- Je ne suis pas provinciale.
- Tu as grandi dans le Sud, fait une partie de tes études là-bas. C'est marqué dans ton CV.
- Cette conversation devient malsaine.
Je fais pensivement tourner le liquide dans ma coupe. Il se rapproche. Son parfum me prend d'assaut.
- OK, j'arrête avec mon interrogatoire.
- Merci.
- C'est juste... Je n'ai pas eu d'intuition sur toi. Simplement un sentiment de familiarité. Oui, c'est ça, de familiarité.
- Ah.
- Depuis le début, j'ai cette envie de te protéger.
Je m'esclaffe de nouveau, pour briser les mots, pour les empêcher de m'atteindre.
Chaque jour passé faisait grandir l'affection que Yûjiro éprouvait à l'égard du rescapé. Il décida donc de lui donner un nom: Kotori, qui signifiait "petit oiseau".
Kotori et Yûjiro devinrent vite inséparables.
Un matin, l'oiseau se remit à chanter: ses trilles délicats atteignirent le vieillard en plein coeur. Jamais il n'avait entendu une mélodie aussi pure.
31 décembre. Nous y sommes. La fin de l'année. On espère résolutions et, surtout, renaissance. Comme si un changement de chiffres pouvait nous laver de tout, remettre les compteurs à zéro.
Dans une relation, chacun est entre les mains de l'autre. On peut prendre soin de son hôte, le saisir avec délicatesse, lui prodiguer de l'affection. Parfois, on ne réalise pas à quel point ce que l'on tient est précieux et fragile... On le malmène, on l'écrase. C'est seulement lorsque sa possession est partie, laissant les doigts ensanglantés, que l'on prend conscience de sa propre cruauté. De ce que l'on a perdu.
—Tu ne supportes pas que les personnes que tu aimes aient un jardin secret. Tu voudrais la vérité, et toute la vérité. Seulement, il n'est ni possible ni conseillé de tout révéler au grand jour. Il faut parfois simplement laisser à l'autre sa liberté.
- S'il vous plaît, vous attendez la fin de l'heure avant de ranger vos affaires, il reste encore cinq minutes ! Louis, qu'est-ce que je viens de dire ? Non mais vous vous croyez où là ?
La suite, on la connait tous. D'abord, Louis, qui n'a pas la langue dans sa poche, renchérit que Mais m'sieur, on veut pas sortir trop tard parce qu'à treize heure on a Histoire avec Chechetto et qu'on n'a pas le temps de manger du coup, avec le club théâtre qui passe en prioritaire à la cantine ! (Premier round).
Ensuite, Léontaud, le professeur de français, répond avec un air exaspéré que c'est MONSIEUR Chechetto et pas Chechetto-tout-court (deuxième round), et que bon pour cette fois d'accord, mais sortez vous agenda ET DANS LE CALME S'IL VOUS PLAÎT.
Victoire par K.O. Morale : on ne gagne pas contre trente-cinq élèves de seconde qui ont faim, Léontaud et ses vingt ans de carrière le savent très bien.