Sandrine Bonini

C'est l'histoire d'un grand frère et de sa relation à sa petite soeur. A contre courant des stéréotypes habituels, nous avons affaire à un garçon (le narrateur) tendre, contemplatif, doux et rêveur. La fillette, quant à elle, est bagarreuse, intrépide et brutale.

Les images, très dynamiques, caractérisées par l'usage du fluo, montrent la diablotine à couettes toujours en mouvement. On compatit au sort de son ainé épuisé. Mais c'est aussi l'image qui, discrètement, dément les propos du narrateur (qui, finalement, ne nous donne que son propre point de vue), puisqu'on devine une certaine tendresse dans le regard de la cadette à l'égard de son ainé, d'ailleurs, si elle lui casse les pieds c'est sans doute aussi une façon de rechercher le jeu et le contact, tout comme quand elle se blottit contre lui pour l'histoire du soir... Et même si les moments de complicité sont de courte durée, on comprend bien que leur relation n'est pas faite que de conflits, loin s'en faut.
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On découvre Suzie et Ismaël courant dans la pinède, un écrin vert émeraude d'une infinie douceur. Leurs éclats de rire résonnent alentour, surprenant un oiseau aux plumes bleutées, qui se demande bien où cavalent ces enfants. Frère et soeur terminent enfin leur course, mais poursuivent leurs taquineries et autres chatouilles. Quel bonheur de voir sur le visage de l'un et l'autre une telle joie, des visages au teint halé par le soleil d'été, des yeux pétillants, des sourires libérés de toutes contraintes, reposés. Quel plaisir de regarder ces enfants gambader au milieu de la nature qui leur livre généreusement sa petite musique apaisante et ses couleurs éclatantes. C'est l'été, le tendre été de l'enfance.

Pourtant, Ismaël semble brusquement contrarié : il aimerait tant retourner à la rivière, se baigner dans son eau fraiche et limpide. Suzie, elle, ne le souhaite pas car la veille, ils y ont rencontré une sentinelle bien décidée à ne faire entrer personne sur son territoire. Une sentinelle qui trônait sur un énorme rocher, une fillette à l'air sérieux coiffée d'une immense couronne de feuilles, entourée de ses trois compagnons-défenseurs-serviteurs...

Suzie se laisse convaincre. Il fait si chaud, elle aussi adorerait plonger dans la rivière. Les voilà donc partis d'un bon pas sur un chemin jalonnée d'orties jusqu'à ce que se dressent devant eux les trois acolytes de la Reine – la reine des truites ! Précisent-ils... un nom qui fait bien rire Suzie et Ismaël – . Ils sont emmenés fissa, tels des prisonniers, aux pieds de la souveraine. Je ne vous dévoilerai pas la suite de l'histoire de Suzie, Ismaël et les gardiens de la rivière, laissez-vous porter par le flot des mots et la beauté des dessins.

Aventures de l'enfance, jeux d'été, amitiés nouvelles et peurs enfouies, un album rayonnant aux dialogues colorés délicieux, aux personnages charmants, et aux illustrations pleines de fraîcheur et de délicatesse.
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Billie vit dans une station orbitale avec sa petite famille, et pour s'offrir la combinaison spatiale de ses rêves, la jeune fille décide de s'improviser promeneuse de cyber-chiens.



Malheureusement pour la jeune fille, les toutous électroniques ont manifestement le feu aux circuits imprimés. Et voilà que ce qui devait être une gentille balade se transforme soudain en éprouvante péripétie, alors que la petite bande sème le chaos à travers la station spatiale. Billie arrivera-t-elle à calmer les inépuisables canidés ? (et que faire si dans l'espace personne ne vous entend aboyer ?)



J'étais ravie de retrouver la plume de Sandrine Bonini dans cette aventure futuriste parfaitement mise en valeur par des illustrations à la palette flashy (jaune/cyan/magenta, préparez-vous à en prendre plein les mirettes). Quand cette incroyable promenade s'arrête enfin, on est presque autant épuisé que l'héroïne, mais pourtant comme elle, il nous prend une drôle d'envie de recommencer.
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📚Maya vient de fêler son poignet pour la première fois.

Surprise (et fascinée) par l'image de sa main squelettique, sous le prisme de la radio, elle s'endort la tête pleine de question.

Mais dans la nuit, son squelette la réveille et lui propose un voyage à l'intérieur même de son propre corps.



🖊Entre une aventure rappelant à certains parents l'ambiance de L'aventure intérieure de Joe Dante et un dessin tout en rondeur et en couleur, on referme cet album avec une vision nouvelle de notre anatomie.



Pour Sandrine Bonini et Elise folie, le corps humain devient un monde merveilleux et fascinant et elles sont bien raisons.



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La narratrice est une petite fille qui raconte sa vie d'enfant qui rêve, s'invente un petit monde et se réveille la nuit… Ses parents, fatigués de cette situation, finissent par la faire consulter un psychologue. Le remède? Un livre pour enfant… Je vous laisse deviner lequel. On y trouve un lapin, une tasse, une horloge … Va - t-elle guérir? Est-ce une maladie que d'avoir trop d'imagination? Cet album nous entraîne dans cette ronde onirique grâce à un texte sensible et poétique mais aussi par des illustrations magnifiques, que la technique, dite du sable, rend irréelles, floues et qui nous laissent rêveurs-euses.

On part en exploration dans la jungle avec cette petite fille créative, qui a le sens de l'observation et l'imagination pour se créer un véritable trésor, atypique et coloré, une caravane, comme une cabane dans les arbres. Les lecteurs sont astucieusement conduits à développer leur sens de l'observation via mille et un petits détails et on prend le temps d'admirer les illustrations, de savourer cet esprit d'aventure en compagnie d'une enfant éprise d'indépendance.

Un album avec un petit air de Charlie Brown et dont les dessins et la colorisation évoquent les 60's. Le séquençage de départ m'a un peu agacé mais peut-être était-ce parce que Clémence Evidence avait toujours raison...Puis des récits sur deux ou trois planches sont arrivés et j'ai enfin pu apprécier l’excès de confiance en soi de l'héroîne. Toujours aussi agaçante mais devenant bien plus attachante au fil des cases.

Clémence? Un exemple de modestie : "C'est une oeuvre de jeunesse mais j'accepterai avec joie la présence du recteur"

Clémence Evidence est une élève éveillée qui, passionnée par les sciences et l’observation du comportement humain, affute son esprit critique au quotidien. Elle veut toujours avoir raison et aime commander, ce qui provoque parfois quelques petits accrochages…



Ça se laisse lire sans être transcendant. Une petite BD légère pour les filles du CM1 à la 6ème/5ème.

Lotte vit dans une ferme isolée en Afrique. Elle est une fille pirate qui vit de merveilleuses aventures avec son oiseau Igor. Elle n'a peur de rien et elle est devenue amie avec les animaux les plus féroces. Mais quand elle apprend qu'elle va bientôt avoir des voisins, elle est furieuse et décide de partir vivre dans sa cabane.



Il y a un petit vent de liberté dans cet album. Cette petite fille pirate est pleine de vie.

Je trouve que l'album est un peu surchargée aussi bien au niveau de l'histoire que des illustrations. De l'histoire parce que une fois que les choses sont bien posées, l'arrivée de cette nouvelle famille bouleverse tout sans qu'on comprenne bien la réaction de Lotte puis une fois dans sa cabane, une pluie gigantesque et une crue bouleverse à nouveau tout. Tout cela pour que finalement Lotte se laisse apprivoiser sur la dernière page. Ca ne tient pas vraiment debout.

Les illustrations sont foisonnantes. La nature est verdoyante. Lotte collectionne de petits objets dans la nature et ça donne des pages presque saturées d'objets.

Malgré tout, j'aime beaucoup certaines pages et en particulier celles où Lotte est blottie contre le lion qui apparaît gigantesque et protecteur.

A priori, je n'aurais pas lu cet album aux enfants mais il était dans le prix des p'tits loups alors je l'ai lu de nombreuses fois ces dernières semaines et j'ai été étonnée par l'accueil enthousiaste des enfants. Je trouve le texte compliqué, je suis presque sûre qu'ils ne comprennent pas une bonne partie du vocabulaire mais les enfants vivent l'album.
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Cet ouvrage fait la part belle aux illustrations qui sont justeLotte-p12-13 sublimes. Il n’y a pas d’autre mot. Les couleurs vives et les dessins m’ont franchement emballé. Je tire d’ailleurs mon chapeau aux deux auteures qui ont fait un superbe travail. Le tout est créatif, original et sensible. La nature, ses animaux et sa flore sont également bien représentés et mis en avant dans des planches pleines de vie. Ces dernières apportent une ambiance toute particulière à la fois exotique et rêveuse.



Nous découvrons puis suivons Lotte dans sa vie de petite pirate et d’aventurière. Elle n’a d’yeux que pour sa cabane et en vient même à se retirer du monde et de toute sociabilité. Elle va en faire les frais et va vite se rendre compte de l’importance d’être entouré. Elle va également faire une rencontre qui va changer sa vie et lui faire découvrir de nouveaux sentiments. Plusieurs morales sont donc insérées subtilement pour les plus ou moins jeunes. Cette petite fille et son entourage animalier sont attachants. J’ai vraiment aimé la fin qui nous permet de quitter cet univers sur une jolie note.



Je suis certaine que le jeune public mais aussi les adultes y trouveront leur compte. Cet album m’a conquise. C’est donc sans hésité que je m’y replongerais afin de poursuivre un peu plus l’aventure en compagnie de la pétillante Lotte.
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Du haut de ses 8 ans, Clarence est un brillant scientifique, toujours plongé dans des expérimentations abracadabrantesques ! Elles ne sont pas toujours un succès mais notre passionné de mathématiques ne désespère pas de faire un jour une découverte incroyable, capable d’époustoufler toute sa classe ! Et plus particulièrement Sybille Espelette !

Son projet "Système solaire n° 2", faramineuse entreprise capable de comprendre les individus, même les plus secrets, est en voie d’être achevé ! . Mais pour concrétiser son prodigieux plan, il doit d'abord dérober à sa charmante voisine un objet très personnel...



Des illustrations simples et colorées qui rendent les personnages plus vivants. Une écriture fluide et rythmée.

Une manière tendre d’aborder les premiers émois amoureux des enfants. C’est un premier volume qui laisse présager de jolies aventures, oscillant entre science et poésie.



A lire dès 8 ans !

Former dès le berceau des gamins qui seront dès le plus jeune âge encapsulés dans un vaisseau pour partir en quête d’un nouvel environnement viable pour l’humanité, c’est loin d’être une nouveauté dans le monde de la science-fiction. Par contre, il est de coutume d’envoyer ces gosses au fin fond de l’espace, et non pas de les jeter la tête la première dans les entrailles toujours plus profondes de notre brave et pauvre planète terre. Et pourtant, c’est bien ce que nous propose Sandrine Bonini avec ce roman : quelque chose d’à la fois très classique et de très novateur. Oubliez les étoiles, le salut se trouve dans les profondeurs.



L’équipage du Cargo Paradis ressemble à un drôle de mélange entre une fratrie dysfonctionnelle et une colonie de vacances pour surdoués privée d’encadrants : d’un côté, nos jeunes explorateurs sont plutôt investis dans leur mission, ne rechignant jamais à faire tout ce qu’on attend d’eux, et de l’autre, ils passent une bonne partie de leur temps à se chamailler ou à se taquiner. L’adolescence arrivant, de nouvelles tensions et des conflits apparaissent au sein de ce petit groupe déjà bien éprouvé par dix ans à parcourir la lithosphère en quête de l’Eldorado souterrain, du lieu où l’humanité pourrait survivre.



Et voilà qu’un beau jour (pas si beau, nous dirait Elijah l’espiègle), tout dérape. Une avarie inédite et incompréhensible immobilise le vaisseau. L’intelligence artificielle de bord, qui est à la fois leur mère de substitution, leur enseignante et leur guide, cesse tout à coup de répondre. Et il semblerait qu’un autre vaisseau approche de leur position … Sans grande surprise, cette succession d’imprévus fait prendre un nouveau tournant à leur mission. Et comme ils restent des enfants, la peur laisse bien vite la place à une certaine excitation, l’attrait de la nouveauté, eux qui n’ont connu qu’une lassante routine depuis si longtemps.



Sauf que bien sûr, ils se rendent vite compte que quelque chose cloche. Définitivement. Et qu’ils sont en danger. Indiscutablement. L’aventure commence alors, avec tout ce qu’elle a d’angoissant et de palpitant : on sent presque l’adrénaline monter en nous tandis que nos jeunes héros se lancent dans cette course épique. Il y a à la fois la volonté farouche, le besoin viscéral de mener à bien leur mission, coûte que coûte, car ils n’ont jamais vécu que pour cela, et l’instinct de survie le plus primitif. Il y a l’espoir et le désespoir qui s’entrechoquent. Qui s’entremêlent. Et qui les poussent toujours plus en avant. Plus vite.



Indéniablement, c’est un roman captivant au possible : le style narratif est particulièrement fluide et agréable, ça se dévore plus que cela ne se lit. Les petits dessins griffonnés par-ci par-là, comme on pourrait en trouver dans un carnet de bord, apportent encore plus de dynamisme à ce récit haut en couleurs. J’ai vraiment passé un excellent moment de lecture … jusqu’à la dernière partie. La fin est bien trop précipitée pour être réaliste, et même si on souffle de soulagement lorsqu’ils s’en sortent vivants, il reste clairement ce petit arrière-gout de trop peu et de facilité excessive. Dommage, car tout le reste était excellent !

Dans un futur incertain, alors que la vie à la surface de la planète est devenue impossible, le Cargo Paradis, un étrange véhicule souterrain, est envoyé explorer la croute terrestre à la recherche d'un nouveau refuge pour l'humanité. À son bord, sept enfants encadré·e·s par une intelligence artificielle. Près d'une décennie plus tard, ces jeunes explorateur·rice·s se retrouvent à devoir affronter de nouveaux dangers dont l'adolescence n'est pas le moindre...



Après Le Grand Tour et son ambiance maritime, Sandrine Bonini nous offre un nouveau récit d'apprentissage à hauteur d'ado·e·s dans une atmosphère souterraine et post-apocalyptique. On y retrouve la mise en page richement illustrée en mode carnet de bord, qui permet de s'immerger dans le quotidien de cette petite bande hétéroclite et profondément humaine, tout juste sortie de l'enfance et souvent faillible (et parfois aussi très pénible). Après un démarrage un peu lent, je me suis attachée à ces personnages touchants et alors que le rythme du récit s'accélère progressivement, on tremble pour l'avenir de l'équipage du Cargo Paradis.



PS : Le résumé éditeur mentionne "2001 l'Odyssée de l'espace" et "Voyage au centre de la terre" comme références, mais ma génération de vieux darons sait bien que la VÉRITABLE inspiration de cette histoire ce sont les inoubliables "Mondes engloutis" de notre enfance...


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Igor et Souky vivent sous le même toît, puisque le papa d'Igor est le nouvel amoureux de la maman de Souky ( c'est Souky qui nous le dit).

Le papa de Souky est de passage pour voir son bout de chou mais sa maman ne sera hélas pas disponible.

C'est le papa d'Igor qui se proposera de l'emmener au point de rencontre convenu: Le Centre Pompidou de Paris.

Le papa de Souky est en retard. Le papa d'Igor proposera de visiter un peu le Centre en attendant...





" Igor et Souky".

Nous ne connaissions pas.

La narration en mini-BD aidera grandement à rendre l'intention amusante et fun avant de découvrir son sujet.

Les jeunes lecteurs pourront découvrir le lieu et son originalité colorée comme les deux enfants de l'histoire.

Igor et Souky poseront les questions que les lecteurs se poseront en touriste (et même nous, les grands, nous apprendrons des choses. Pour les couleurs des blocs et des tuyaux du Centre Pompidou, vous saviez?

La mise en lumière et en couleur des articulations du bâtiment: circulation des oeuvres et du personnel en rouge, de l'air en bleu, de l'électricité en jaune, de l'eau en vert.)

C'est à découvrir et vraiment à partager avec le jeune public.

Les restitutions du lieu à l'encre seront douces et assez fidèles.

Ça devrait être un plaisir de retrouver les différents coins du lieu comme dans le livre.



Qu'il sera plaisant de vivre doublement peut-être la visite.

Le personnage du papa d'Igor expliquera à ses petiots ce que l'on trouvera dedans, à admirer, pour jouer, se restaurer, nous profiterons aussi du panorama des toits vus dans haut.

Les enfants pourront dessiner si cela leur donne des idées au cours de la visite (offrant aussi une pause pour ne pas les fatiguer, bien sûr).

C'est astucieux pour accrocher le petit lecteur qui pourrait décrocher en rêvant un peu sur une oeuvre, les préoccupations de Souky s'entremêleront à la visite et transformeront les ieuvres sous ses yeux. Amusant, onirique et ludique.



Une collection sympathique dont l'intention chouette de vulgariser les lieux de culture parisiens et d'en faire des rendez-vous programmés par eux-mêmes devrait plaire.

Cela fera sens. Ces jeunes lecteurs pourraient ne pas adhérer d'emblée à l'idée de lire un livre sur un musée, ils n'auront pas choisi.

Imaginez : pourquoi lire une histoire sur le Centre "Poupidou" ("Pompidou, mon poussin!")? Je préférerais l'autre livre là avec le dragon?"

Il est en effet toujours plus habile de programmer la sortie aussi, si l'on souhaite, nous adultes, partager nos musées préférés avec eux.



Il y aura donc d'autres titres pour cette quête parisienne à petits pas d'enfants.

Une collection qui promettra de découvrir la grande ville, Paris, sous l'angle de la visite culturelle.

Plusieurs visites prévues: La Tour Eiffel, l'Opéra de Paris, le Zoo de Paris et même les égoûts.

Chaque titre permettra de découvrir la ville au travers de ses constructions, de son art, de ses artistes et de son histoire.

Certains rendez-vous seront souvent gratuits pour les plus jeunes et remplis d'inspiration: et oui, ils pourrons imaginer après, créer, oser, tenter de reproduire après avoir été interpelé par la forme d'une peinture ou d'un bâtiment.

De la danse, de la peinture?

Il me plairait d'essayer.

Et pour inventer mon bâtiment ou ma sculpture bizarres?

Où est ma pâte à modeler et mes Légo?

Comme beaucoup, je tiens à saluer le travail qui a été réalisé sur la couverture du livre. Les dorures sur fond bleu font incontestablement leur petit effet et donnent envie non seulement d'acheter le livre mais aussi d'explorer l'univers dont la carte s'étend sous nos yeux.



Hélas, j'ai trouvé que la promesse d'aventure n'était pas totalement tenue. L'intrigue démarrait pourtant bien, mettant en place un personnage atypique sur le point de débuter son "grand tour". Mais rapidement, je me suis sentie perdue dans l'univers foisonnant de l'auteure, notamment sa géopolitique complexe. Même la présence (indispensable) de la carte des territoires en début de livre ne m'a pas suffisamment aidée à me repérer et saisir tous les enjeux politiques de l'histoire.

En ce qui concerne les pierres décrites au fil des pages, j'ai trouvé que mis à part le fait d'indiquer la position sociale des personnages, leur conférer certains droits, elles ne servaient pas à grand chose dans l'intrigue. J'ai eu l'impression qu'il s'agissait plutôt d'une fantaisie de l'auteure destinée à apporter de l'originalité et lui permettre d'ajouter des petits dessins (ce qui est certes sympa mais pas indispensable).

Pour ce qui est des personnages, je reconnais avoir eu du mal avec eux, dans le sens où je n'ai pas vraiment accroché à leur personnalité.



Malgré ces différentes remarques, je suis tout de même curieuse de découvrir le second tome. Peut-être me réconciliera-t-il avec l'histoire et me permettra de m'attacher un peu plus aux personnages.

Ismaël et sa grande sœur Suzanne sont en vacances. Ils s'amusent bien mais ils aimeraient surtout pouvoir se baigner dans la rivière. Malheureusement, celle-ci est gardée par les gardes de l'impitoyable reine des truites.



Sandrine Bonini nous raconte une inimitié due à une petite fille autoritaire. Peu à peu l'amitié pointe le bout de son nez lorsque l'intérêt devient commun. Le texte est enveloppé dans des illustrations douces qui subliment les espaces naturels. J'ai beaucoup aimé cette histoire pleine de fraîcheur et de jeux d'enfants.

" Moi, je suis un grand frère

Ma sœur, une petite sœur. Ce que j'aime le mieux quand il fait beau,

c'est lire tranquillement à l'ombre d'un arbre, assis dans l'herbe fraîche.

Quand il n'y a pas ma sœur ... "





Pas facile d'être le grand frère d'une petite soeur aussi espiègle et infatigable. Surtout qu'elle peut se révéler être un vrai dragon terrifiant ...



Un récit doux et tendre qui nous dévoile la beauté de l'attachement à travers les différences. C'est avec un plaisir sans fin que j'ai suivi leurs péripéties jusqu'à la chute finale car il y a un dynamisme dans l'histoire non dénué d'humour qui pousse à vouloir savoir jusqu’où ira la malicieuse . J'ai hâte de le présenter à mes futures élèves. J'aime toujours savoir et tester leurs ressentis face à des pépites jeunesse.



Le graphisme quant à lui apporte un véritable plus à l'album. La technique de collage utilisée par Sandrine Bonini lui confère un véritable effet tonique, frais et vivifiant !



Les thèmes : la différence, l'amour, la fratrie
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De quoi parle l'album "Lotte Pirate"?



Lotte est une petite qui collectionne, végétaux, plumes et fruits.



Tout cela dénote le caractère d'une petite curieuse de tout, fascinée par beaucoup de choses et qui ne s'ennuie pas.



Elle se pose presque comme une exploratrice.



En entrant dans l'histoire, nous découvrons un pays peuplé d'animaux sauvages, des créatures amies avec la petite Lotte, c'est un lieu qui ressemble à l'Afrique.



Lotte se proclame pirate mais le drapeau flottant près de sa cabane mis à part, que les jeunes lecteurs ne s'attendent pas à un récit du genre, même dans le cadre du jeu.



Le terme prend vraiment le sens d'aventurier plutôt ici.







Des aventures, des jeux d'enfants peut-être imaginaires.



Nous pouvons douter parfois de la véracité de ce qui est montré, mais pas forcément de ce qui est raconté.



Comme si l'image sublimait le moment que partageait Lotte avec Igor le toucan et les autres animaux.



Igor, certainement son meilleur ami, danse la valse avec Lotte et Lotte se pelotonne entre les pattes "rassurantes" d'un lion qui fait trois fois sa taille.



Mais peu importe, les moments sont doux, nous le constatons, tendres, solitaires aussi tout de même, pourrions-nous exprimer en l'absence d'enfants.







On se demande au fil des pages où l'auteure souhaite nous emmener avec une présentation assez longue qui probablement devrait servir le propos mais toutefois très onirique.



Et là, la véritable aventure commencera telle que les lecteurs peuvent l'entendre.



La petite bulle de paradis et de tranquillité éclate, le texte le raconte sans pour autant que l'image nous fasse sortir de la vision fantasmée. De nouveaux voisins arrivent et Lotte, sauvage, voit son petit espace menacée et donc se sauve.



L'histoire change de ton.



Dormant à la belle étoile dans sa cabane de bric et de broc près de la rivière, Lotte boude mais se fait surprendre par une pluie torrentielle et une vraie crue. La nature se montre plus sauvage encore.



Fort heureusement, Lotte est retrouvée dans la forêt par un petit garçon...



Habile manière de ramener notre petite enfant vers des camarades de son âge dans l'histoire et faire poindre à l'horizon une nouvelle amitié.



A la fin, Lotte tient la main de ce nouveau copain mais aussi l'aile de toucan qui marche à ses côtés. Lotte restera toujours Lotte.







Concernant la forme, ce qui frappe l'œil avec cet album, c'est avant tout le travail de la couleur sur les illustrations.



Un résultat chatoyant.



La lumière mirent en permanence sur toutes les surfaces, très colorées et ces couleurs dominantes flamboient, la couleur devient aussi ombre, supplante les contours noirs ordinaires et nous retrouvons les codes du travail de la couleur d'un art impressionniste sans en épouser l'apparence de petites touches.



Il y a une fluidité colorée rappelant les tâches d'essence moteur dans lesquelles se mêlent un flots de couleurs pour reprendre une comparaison commune.



Le lecteur en prend plein les yeux.



Les éléments foisonnant sur la page, profitent du traitement des matières avec cette douche de couleurs. Ceci exacerbe le charme exotique ambiant.







C'est un récit visuellement surprenant, un moment d'enfance et d'innocence agréable.

Illustrations chatoyantes, à l'image de l'univers de Lotte, petite fille intrépide et si patiente à la fois. Elle nous entraîne à travers jungle et savane, à l'écoute des animaux, à la recherche de trésors improbables. Une jolie rêverie à déposer entre toutes les mains, filles et garçons.

Bien sûr que ce n’est pas facile de sortir de son lit quand il est confortable, doux, moelleux et chaud. Bien sûr. Et c’est ce que Martin Page a décidé de raconter avec La bataille contre mon lit. Et si le texte est correct, sans plus, les illustrations de Sandrine Bonini m’ont déçue. Très déçue. Tellement que je me suis même demandée pourquoi le jeune héros de cette aventure ne voulait pas sortir d’un lit qui ne m’a pas semblé aussi invitant qu’il le raconte.



Dommage. C’était un joli sujet. Mais il y a tant d’albums destinés de toute beauté et réussis, destinés aux petits, qu’il vaut mieux ne pas s’attarder sur les plus ou moins bons, sauf pour signaler la chose afin d’éviter un achat inutile à qui aime faire plaisir.
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