Sandrine Bonini

En bref, ce premier tome du Grand Tour propose une entrée en matière réussie : l’univers, comme les enjeux de l’intrigue sont suffisamment exposés pour donner envie d’en savoir plus, tout en gardant une part de mystère. Le style, simple et direct, comme le rythme bien dosé, assurent une lecture particulièrement aisée. Le tout est enfin réuni dans un objet-livre splendide, que l’on prend plaisir à feuilleter. Voilà un titre que j’ajoute à ma liste de conseils pour les adolescents voulant débuter dans le genre !
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Un très bon roman d'aventure qui sent bon Game of Thrones pour ados.

Un petit bout de terre où évoluent des pays qui veulent vivre en paix et en harmonie avec la nature et de l'autre côté des pays plutôt du genre capitaliste qui exploite la terre pour en extraire des minerais précieux et ne rêvent que de s'étendre. 4 destins et 3 classes sociales différentes qui déterminent dès la naissance leur destin. Un bon page turner.

Hagrildur, cavalier de Sotteborg dans les îles du Nord, doit se montrer valeureux pour attirer le regard de Hulda, la comtesse du château de Sotteborg mais il est en concurrence avec Jorgen l'invincible et Bjorn l'audacieux. Il décide de traverser la forêt maléfique avec deux éclaireurs, Finn et Markus, afin de se présenter à la Grande convention annuelle des Cavaliers où il espère être adoubé mais il faut bien avouer que Hagrildur est un peu bête et pleutre…



Sandrine Bonini “est diplômée des Arts décoratifs de Paris. Elle a travaillé pour le cinéma d’animation et se consacre à la littérature de jeunesse depuis quelques années, comme autrice et illustratrice. Tantôt poétique, drôle ou sensible, son travail a été publié chez Autrement jeunesse, au Baron perché, à l’École des loisirs” etc. Elle a notamment été remarquée avec ses albums Tempête (2015) ou Lotte (2014). Elle est une autrice et illustratrice prolifique avec plus de cinquante publications depuis février 2009.



Ce court roman se veut une parodie d’un récit de chevalier avec une mise en page soignée d’enluminures et un texte avec des lettrines. Le chevalier manque de courage, ce qui crée tout l’humour du texte. Il n’y a néanmoins guère d’originalité.

Coup de cœur confirmé donc, pour ce très chouette diptyque de Sandrine Bonini. Ce second tome nous embarque dans un récit particulièrement rythmé, aux péripéties soigneusement agencées. Le foisonnement de l’univers noté dans le premier tome prend ici tout son sens : aucun détail n’est laissé au hasard, ce qui rend la lecture très plaisante. Une série que je recommande chaudement !
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Ce recueil « Igor et Souky à Paris » rassemble toutes les belles balades faites par les 2 jeunes personnes dans de précédents albums. Il fait ainsi le lien entre chaque titre de la collection. Son format "petit cahier d’écolier", sa belle couverture cartonnée, et ses pages épaisses mais souples, en font un album très plaisant à feuilleter. En me plongeant dedans, j’avais aussi le sentiment d’avoir un carnet d’aquarelles entre les mains (en fait les dessins sont fait à la plume et à l’encre). Les illustrations sont très présentes, vivantes, et restituent bien les différentes ambiances des lieux visités. Sandrine Bonini, l’illustratrice, alterne les scènes de BD et des illustrations pleines pages, ce qui apporte une coloration singulière à l’ouvrage.
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La narratrice est une petite fille qui raconte sa vie d'enfant qui rêve, s'invente un petit monde et se réveille la nuit… Ses parents, fatigués de cette situation, finissent par la faire consulter un psychologue. Le remède? Un livre pour enfant… Je vous laisse deviner lequel. On y trouve un lapin, une tasse, une horloge … Va - t-elle guérir? Est-ce une maladie que d'avoir trop d'imagination? Cet album nous entraîne dans cette ronde onirique grâce à un texte sensible et poétique mais aussi par des illustrations magnifiques, que la technique, dite du sable, rend irréelles, floues et qui nous laissent rêveurs-euses.

Que de douceur et de tendresse dans ce bel album tout en délicatesse et sensibilité.



"Dans mon petit monde" est paru aux éditions Grasset-Jeunesse et nous met en présence d'une fillette dont les réveils nocturnes intempestifs empêchent les parents de dormir. Ce qui bien évidemment les inquiètent en plus de les contrarier.



Tant et si bien qu'ils décident de l'emmener chez un spécialiste, psychologue. Mais quel traitement peut-il conseiller à la fillette quand il n'est question que d'imagination fertile, de curiosité pour le monde qui l'entoure et d'une rencontre rêvée avec une autre petite fille dont le prénom commence par la lettre A?



Cet album signé Sandrine Bonini et Elodie Bouëdec, auteures illustratrices, est tout en légèreté, humour et bon sens. Avec une franchise rare, il aborde le thème du "syndrome d'Alice". Quand l'univers des enfants ne se contente pas des limites que les adultes y posent...



L'originalité de cet album s'apprécie également dans ses illustrations à base de sable teinté à l'encre noire colorisée. Il en ressort une finesse, un aspect à la fois granuleux et doux qu'on aimerait beaucoup pouvoir toucher, caresser du bout des doigts. Une texture intrigante qui ajoute encore au charme et à la magie de cette histoire.

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Les parisiens auront bientôt quitté Paris, c’est le meilleur moment pour visiter Paris avec les enfants 🤫😅! Pour préparer vos visites ou se rappeler de beaux souvenirs, ce recueil de 6 titres de la collection Igor et Souky est parfait ! Sous forme d’histoires, il nous emmène de la tour Eiffel au zoo de Vincennes, dans les égouts de Paris, en passant par l’Opéra Garnier et le centre Pompidou, jusqu’au château de Versailles ! Nous y avons fait de très belles découvertes et cela nous a donné envie d’emmener les enfants visiter quelques-uns des monuments phares de la capitale.

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Le papa d’Igor est séparé de sa maman et reprend un travail à plein temps. Il ne pourra plus s’occuper de lui, le mercredi🥺. En revanche, il lui a concocté un super programme de visites 🤩, en compagnie de sa nouvelle compagne😍et de sa fille Souky 🥰. À tour de rôle, les enfants de cette nouvelle famille recomposée ❤️❤️prendront la parole, pour nous raconter ce qu’ils ont appris durant leur journée riche en péripéties.

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Les illustrations à l’aquarelle sont tendres et délicates. À chaque fin d’ouvrage, on retrouve une partie informative avec quelques chiffres sur le monument. C’est un recueil incontournable ✨pour tout savoir sur les sites les plus remarquables de Paris, de façon ludique, amusante et passionnante✨. Saviez-vous qu’une éléphante du cirque Bouglione était montée dans la tour Eiffel ? Ou que depuis 2014, les animaux du zoo de Vincennes ne vivaient plus en cage mais dans leur milieu naturel reconstitué ? Ou que chaque semaine, un horloger vient remonter les horloges du château de Versailles ? On était déjà fan d’Igor et Souky❤️ et on a encore beaucoup appris grâce à ce recueil passionnant.

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Comme beaucoup, je tiens à saluer le travail qui a été réalisé sur la couverture du livre. Les dorures sur fond bleu font incontestablement leur petit effet et donnent envie non seulement d'acheter le livre mais aussi d'explorer l'univers dont la carte s'étend sous nos yeux.



Hélas, j'ai trouvé que la promesse d'aventure n'était pas totalement tenue. L'intrigue démarrait pourtant bien, mettant en place un personnage atypique sur le point de débuter son "grand tour". Mais rapidement, je me suis sentie perdue dans l'univers foisonnant de l'auteure, notamment sa géopolitique complexe. Même la présence (indispensable) de la carte des territoires en début de livre ne m'a pas suffisamment aidée à me repérer et saisir tous les enjeux politiques de l'histoire.

En ce qui concerne les pierres décrites au fil des pages, j'ai trouvé que mis à part le fait d'indiquer la position sociale des personnages, leur conférer certains droits, elles ne servaient pas à grand chose dans l'intrigue. J'ai eu l'impression qu'il s'agissait plutôt d'une fantaisie de l'auteure destinée à apporter de l'originalité et lui permettre d'ajouter des petits dessins (ce qui est certes sympa mais pas indispensable).

Pour ce qui est des personnages, je reconnais avoir eu du mal avec eux, dans le sens où je n'ai pas vraiment accroché à leur personnalité.



Malgré ces différentes remarques, je suis tout de même curieuse de découvrir le second tome. Peut-être me réconciliera-t-il avec l'histoire et me permettra de m'attacher un peu plus aux personnages.

Le grand tour, c’est d’abord un très bel objet, simple et raffiné.

L’univers est surprenant et étrangement nous paraît familier et cohérent. La présentation des trois personnages m’a tout de suite happée.

C’est un livre qui vous embarque tout de suite, avec une réelle générosité et il est difficile de voire la fin avancer tant on prend de plaisir à suivre les aventures des trois jeunes protagonistes.

Heureusement Sandrine Bonini nous promet une deuxième et dernière partie et le plus dure et de patienter.

L’écriture est simple mais accessible et les illustrations qui parcourent le livre nous immergent encore plus dans l’univers en amenant un côté atlas à l’objet.

Ce livre est un ovni dont les protagonistes continuent de vous accompagner bien des jours après sa lecture.

Attention, chef d’œuvre.

Dans une ville morne et grise, une tempête de fantaisie et de couleurs souffle, le jour de l'anniversaire du narrateur, un jeune garçon qui fête ses douze ans.



Même si l'idée générale d'envoyer cette tempête, qui secoue les petites habitudes des adultes est assez sympa, j'ai du mal à comprendre le thème de cet album. En quoi la tempête est-elle liée au jour de l'anniversaire du jeune garçon ? Pourquoi disparaît-elle aussi soudainement qu'elle est venue ? Qu'est-ce qui l'a provoquée ?



J'ai bien aimé les illustrations, oscillant entre réalisme et fantaisie, et la place de plus en plus importante de la tempête, au point qu'il faille deux pages pour la montrer. Cependant, je ne trouve pas la ville morne et grise. Proprette et bien rangée, sans aucun doute.



Je suis probablement passée à côté de quelque chose, et je ne retiendrai pas ce livre parmi mes favoris ...

C'est un exercice difficile que de critiquer une oeuvre dont on n'est pas le public. Ainsi, j'ai reçu ce roman des éditions Thierry Magnier dans le cadre d'un Masse critique destiné à la jeunesse, attirée par sa couverture sertie comme un bijou.

Toutefois, une fois les premières pages tournées, le charme n'opère plus. Jeunesse ou pas, une bonne histoire devrait pouvoir charmer petits et grands. On suit les aventures de trois adolescents dans un monde merveilleux identifiable au Moyen-âge, où se multiplient les enjeux politiques. Si le synopsis peut paraître ambitieux et prendre son lectorat au sérieux, l'écriture est indigente et plate. Au lieu de s'étoffer sous les innombrables toponymes et riches illustrations, le récit s'étiole et l'on est tenté de lire toujours plus en diagonale.

Un livre comme un carnet de voyages, bleu et or comme un lazuli, magnifique. Comme pour une rivière de diamants, on parcourt du doigt les pages où sont parsemées cartes, illustrations et pages bleu klein, dans un monde imaginaire féodal où les codes sont régis par les pierres précieuses. Le Grand Tour suit les aventures de trois jeunes personnes : Aglaé, noble désargentée et sacrément douée, recrutée dans les bataillons ducaux (qui ne manqueront pas de rappeler L'Attaque des Titans à certains), Arto, prince cadet capricieux contraint de s'éloigner de sa cour pour parcourir le Grand Duché, et Siebel, son amie d'enfance fiancée à l'héritier du Régent pour une alliance politique. Alors qu'ils partent chacun à l'aventure, les troubles se multiplient dans le Duché quand mystères et des intrigues se nouent...

Passée la merveilleuse première impression, ce roman jeunesse déçoit malheureusement par son écriture, pauvre, linéaire et caricaturale. La psyché humaine et les intrigues politiques tombent à plat et on est bien en peine de s'intéresser au nœud de l'histoire, quand nos trois personnages principaleaux ne se révèlent pas carrément insipides. Les pierres précieuses ne semblent quant à elles n'apporter qu'une dimension esthétique au roman. Je n'en suis pas venue à bout.

Un caillou dans un écrin d'or ciselé.

Ayant reçu ce roman dans le cadre d'une masse critique, j'ai d'abord été séduite par la couverture, qui est très belle : la carte du monde y est représentée avec une belle couleur or en relief ; sur le fond bleu de la couverture, le rendu est très chouette ! Ce bleu est également utilisé pour l'intérieur du livre : le texte, ainsi que les dessins, sont bleus. Certaines pages sont intégralement bleues et signalent ainsi une lettre, un document important, un récit raconté par un personnage, une légende... et permettent ainsi de mettre en avant la différence entre le récit principal et ces informations supplémentaires. Le rendu visuel est très réussi, notamment grâce à la multitude de petits dessins qui émaillent les pages, et rendent le monde plus consistant !



Pour ce qui est du récit, les chapitres se concentrent tour à tour sur 3 personnages principaux : Arto, le fils cadet d'un haut digitaire, jeune homme au caractère difficile qui n'en fait qu'à sa tête ; Aglaé, jeune femme déterminée qui s'engage dans l'armée ; Siebel, jeune femme destinée à un mariage arrangé. Si Arto est véritablement le personnage pénible du livre, les deux femmes sont intéressantes à suivre. Ces 3 héros ont des destins bien différents, mais on sent que leurs chemins vont bien finir par s'entrecroiser. Les trois histoires sont prenants en tout cas !



L'écriture est agréable, les évènements et les chapitres s'enchaînent bien, les personnages réagissent de manière logique et les explications sur la manière dont fonctionne le monde sont distillées au fur et à mesure, ce qui rend la lecture légère. Un excellent premier tome ; j'ai hâte de lire la suite !

Visiter Paris



Avez-vous déjà retrouvé le chemin des lieux culturels ?

Qu’avez-vous (ou allez-vous) visiter ?

Qu’est-ce qui vous a le plus manqué ?



Je suis une amoureuse des musées et autres expositions mais ce qui m’a le plus manqué ce sont les visites de monuments historiques. Je trépigne de pouvoir me promener dans un château.



Igor et Souky n’ont pas ce problème de réservation ou de jauge. Tous les mercredis les deux enfants, dont les parents sont tombés amoureux, se retrouvent pour visiter un lieu emblématique de Paris.



Recueil des aventures d’Igor et Souky (6 au total), ce beau livre nous emmène à l’assaut de la Tour Eiffel, au zoo de Paris, dans les égouts, à l’Opéra, au centre Pompidou et au château de Versailles.

Mêlant petite histoire à infos pratiques (rigoureuses et passionnantes), c’est le titre idéal à offrir avant (ou pendant - il remplacera le guide touristique pour le plus grand bonheur des enfants) une visite de Paris.

Parce que les infos culturelles c'est bien plus rigolo avec Igor et Souky !



On apprend plein de choses à travers les bulles de dialogue mais surtout à chaque fin d’aventure avec une double page « en quelques mots et quelques chiffres ».



Les personnages sont très attachants et les petits lecteurs s'identifieront facilement à eux.



J’ai évidemment adoré l’aventure au château de Versailles mais elles étaient toutes intéressantes et amusantes.



Les illustrations complètent parfaitement le texte, elles apportent elles aussi beaucoup d’informations et permettent de bien repérer les lieux.



Une bien jolie balade dans la capitale.

Depuis son canapé ou en déambulant dans la ville, de quoi s'émerveiller devant Paris dès 6 ans.
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GRASSET JEUNESSE

2018

9792246860730

À PARTIR DE



: Le sujet ne sera pas au genre, comme c'est à présent répandu dans la Littérature Jeunesse.

Non, l'album ne visera pas à effacer les genres afin de mettre à l'aise des filles et des garçons à qui l'on a dit très tôt que la norme des uns et des autres étaient à ceci ou cela.

Le thème sera beaucoup plus simple, les auteures parleront de caractère et de sensibilité différentes.

Il ne sera pas seulement question de la petite soeur brute de décoffrage, mais aussi du grand frère délicat et plus timoré.

L'un et l'autre offriront des exemples qui se complèteront, dans l'histoire, et des contrastes de personnalités que l'on aurait l'habitude d'attribuer l'un à l'autre.

Mais le frère restera une référence masculine et la fille idem pour sa catégorie. Il ne sera pas question de copier mais de s'exprimer suivant ses affinités.

Il ne faudra pas confondre, il ne sera pas question pour la petite soeur d'envier son grand frère, ses jeux et son style vestimentaire.

Il n'en sera jamais question.



Cette petite fille-là est tombée dans une marmite de soupe à la bagarre, avec de vrais morceaux de fans de dinosaures dedans et relevé d'un soupçon de trop-plein d'énergie.

On n'en connait d'adorables chipies comme celle-ci.

Mais c'est une recette pour les filles. Et oui, comme pour les glaces, on peut choisir plusieurs parfums.



Ainsi, cette petite soeur ne semblera pas agacer son frère par sa brutalité ou une possible méchanceté comme on l'attendrait sur une telle histoire pour caricaturer, elle sera juste elle-même et il faudra, on le sent, s'adapter et prendre sur soi.

Elle grimpe, elle roule, elle parle fort.



Notre narrateur, le grand frère, ne semblera pas un alpha dominant et pourtant cela n'aura rien à voir avec de l'ascendance de caractère.

Il aura d'autres sens d'intérêt que d'exprimer la force avec sa petite personne ( regardez les images).

Les deux seront comme ils sont, mais le frère restera celui prèt à raconter une histoire avant le dodo pour rassurer la soeur, un grand frère en somme.

L'album permettra donc de mettre aussi en évidence une pluralité de sensibilité masculine derrière ce personnage.



L'histoire est courte mais claire.

Il n'y aura pas besoin d'entrer dans un débat. Les jeunes lecteurs se reconnaitront.

: Malgré la superbe l'illustration d'Élodie Bouédec, " Dans mon petit monde" ne sera probablement pas un titre à partager régulièrement pour le plaisir.

C'est un album utile, qui rassurera parents et enfants, pour partager des impressions spéciales, mettre des mots sur de drôle de sensations désagréables quand elles se manifestent.

Pour faire simple, nous dirions qu'il s'agit ici d'angoisses chez certains enfants.



L'auteure Sandrine Bonini se montrera précise en nommant, "...le Syndrome d'Alice au Pays des Merveilles.

Il est décrit par le psychiatre britannique John Todd, en 1955 et il se traduira par des illusions visuelles ou des distortions comme celles décrites dans le roman de Lewis Carroll...".

Sandrine Bonini supposera que l'auteur anglais lui-même aurait vécu ses troubles dans l'enfance pour s'en montrer si familier dans ses métaphores. C'est "...peu dangereux et susceptible de disparaitre avec le temps...",nous dit on, mais cela peut effrayer. Carroll les aurait retraduit dans son roman pour en parler en seconde lecture.



Ce thème délicat parlait aussi à l'auteure de cet album qui en reparlera au travers donc dans sa fiction, avec l'expérience d'une petite fille un peu perdue.

Les débuts de l'histoire sont très sérieux et ils ne contourneront pas la nécéssité de faire appel à un spécialiste pour guider.

L'histoire relativisera, replaçant la singularité psychologique parmi une foule d'autres dans la nature humaine qui occuperont l'esprit des gens de l'entourage de l'enfant.

Il sera à comprendre que l'on a tous des petits tics ou des tocs. Il sera évidemment important qu'ils ne nous dominent pas, gâchent notre vision du réel, nos humeurs.



Les illustrations d'Élodie Bouédec apporteront une dose de douceur, avec la touche rouge " fraise tagada" très présente et ses pages mouchetées d'un poivre esthétique.

Sur la première de couverture, nous apercevons l'héroïne admirant en pyjama une petite poupée représentant Alice de Carroll.

Sur les bons conseils du spécialiste de l'aventure, notre petite angoissée lira le roman de Lewis Carroll ( le docteur insistant pour qu'elle le lise plutôt qu'elle le regarde à la télévision. Le livre ne se montrera pas maladroitement démonstratif à ce sujet et pourtant nous savons que la lecture a de belles vertues rassurantes qui posent les caractères, favorisent la concentration).

En choisissant le roman de Lewis Carroll, nul doute que le médecin souhaitera que notre héroïne se retrouve par elle-même dans les impressions du roman pour enfants.

La dernière partie basculera dans un onirisme qui fera rêver et rassurera encore une fois sur la portée du problème. Suivez le lapin blanc si le coeur vous en dit et lâchez prise, amusez-vous.



Si nous rechignons un peu au début à ne pas nous retrouver dans un album de pur divertissement, nous serons toutefois content au final d'être averti du sujet et rassuré de connaitre un album jeunesse qui en parle, au cas où.

L'album pourra aussi faire passerelle, inspirer de la tolérance, pour expliquer doucement d'autres troubles observés chez des camarades aux jeunes enfants lecteurs.

Cela arrive, ce n'est ni bien ni mal, ni gentil ni méchant.

Cela existe, c'est tout. Et on peut y remédier.

Ismaël et sa grande sœur Suzanne sont en vacances. Ils s'amusent bien mais ils aimeraient surtout pouvoir se baigner dans la rivière. Malheureusement, celle-ci est gardée par les gardes de l'impitoyable reine des truites.



Sandrine Bonini nous raconte une inimitié due à une petite fille autoritaire. Peu à peu l'amitié pointe le bout de son nez lorsque l'intérêt devient commun. Le texte est enveloppé dans des illustrations douces qui subliment les espaces naturels. J'ai beaucoup aimé cette histoire pleine de fraîcheur et de jeux d'enfants.

June et Léa sont deux soeurs très proches, à tel point qu'on les surnomme habituellement "les jumelles". Quand June rentre au collège, les choses changent petit à petit. Elle grandit, change et s'éloigne un peu...



Un joli album qui permet d'évoquer l'évolution des relations avec l'âge, notamment au moment de l'entrée au collège.

Une belle complicité entre soeurs mais petit à petit chacune grandit et prend ses marques...