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Citations de Selma Lagerlöf (282)


Mais avez-vous jamais observé un enfant qui, sur les genoux de sa mère, écoute des contes ? Tant qu'on lui parle de géants cruels et de princesses dolentes, l'enfant tient ses yeux grands ouverts ; mais, dès qu'il s'agit de bonheur et de soleil, le petit ferme les paupières et s'endort doucement, la tête blottie dans le sein maternel. Je suis cet enfant. A d'autres les charmantes histoires ! Je préfère les nuits hantées, les âpres destinées et les passions qui remplissent d'ombre les coeurs sauvages.
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La terreur est une sorcière assise dans le crépuscule des forêts et qui chante ses funestes runes. Comme un serpent enroulé, la nature est mauvaise. Voici le lac de Leuven qui étale sa merveilleuse beauté : ne vous y fiez pas. Il lui faut chaque année son tribut de cadavres. Voici la forêt dont la douce paix vous attire : ne vous y fiez pas. La forêt est hantée de bêtes et de maléfices. Ne croyez pas à la limpidité du ruisseau : si vous le traversez après le coucher du soleil, il vous donnera la maladie et la mort. Ne croyez pas au coucou qui chante le printemps : à l'automne il se métamorphose en épervier aux yeux perçants et aux griffes sinistres. Ne croyez pas à la mousse, à la bruyère, au rocher : la nature est méchante, habitée de forces invisibles qui haïssent l'homme. Elle ne nous offre pas une seule place où nous puissions mettre le pied avec sécurité. La terreur est partout.
(...)
Son pouvoir y fut naguère illimité, et je le sais, moi, qui vous parle, je le sais ! On mit de l'acier dans mon berceau, des braises dans l'eau de mon premier bain, et j'ai senti plus d'une fois sa main de feu sur mon coeur.
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Il y a parfois chez les animaux quelque chose qui nous oblige à nous demander quelle sorte d'êtres ils sont.
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C'était comme si quelque chose dans l'air ou dans l'eau eût retenu la lumière du soleil, alors que l'astre lui-même était descendu derrière les collines. Des raies d'or jouaient sur les eaux sombres et polies, et au-dessus de la terre tremblait une lueur claire, rose pâle, d'où émergeaient des bouleaux d'un or léger, des trembles rouge vif et des sorbiers jaune rouge.
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Voilà que, pendant une année et un jour, les abeilles de la fantaisie ont voltigé autour de nous. Comment rentreront-elles dans la ruche de la réalité ? C'est leur affaire.
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Elle dut y retourner pour assister à la vente de sa maison natale. L'heure cruelle ! « Plus d'un a détourné la tête, quand sa maison d'enfance le regardait avec le regard d'une bête blessée. Plus d'un sur ces champs abandonnés qui lui criaient leur abandon se fût volontiers jeté à genoux et les eût conjurés de ne pas le croire coupable d'un pareil crime. »
On vendit tout, sauf ce qui ne pouvait se vendre et qui était encore plus précieux que les murs, les arbres, le jardin, le bétail. On vendit tout, sauf ce qui avait été dit, conté, espéré, aimé, sur ce coin de terre.
Mais cela même, cela qui ne se vendait pas, allait se disperser et s'évanouir et serait bientôt comme s'il n'avait jamais existé.
Qu'importaient la gloire et les écoles littéraires ? Elle jeta ses vers au feu. Il s'agissait bien de vers ! L'important, c'était d'empêcher cela de mourir. Elle le garderait pour elle ; elle se le raconterait pour elle ; elle y emploierait ses longues veillées d'hiver, pendant que le vent hurle et que les lauriers-roses fouettent le pilier du balcon de leurs feuilles dures. C'était son bien, son inaliénable trésor. Elle ne se demanderait pas si elle faisait du réalisme ou du romantisme. Elle sauverait son héritage, tout simplement.
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Non attends tu ne peux pas partir attend moi.
Si tu ne t'arrète pas tout de suite je te fais descendre par la manière forte.
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Il reprocha à Blomgren et à sa femme de vouloir la livrer à un public vaste et cruel, qui l'aimerait et l'applaudirait durant un temps mais qui, une fois qu'elle serait devenue vieille et fatiguée, la laisserait arpenter les rues dans les pluies d'automne et le froid. Non, n'était vraiment artiste que celui qui savait rendre un être heureux.
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Il était blessé de ce que Akka n'eut pas confiance en lui. Quand un garçon avait renoncé à devenir un homme pour voyager avec de pauvres oies sauvages, elles devaient bien comprendre qu'il n'avait pas envie de les trahir; lorsqu'il avait tout sacrifié pour les suivre, leur devoir était de lui montrer autant de choses curieuses que possible.
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Rien ne peut surpasser le bonheur de se trouver là, avec dans les mains un livre plaisant reçu en cadeau pour Noël, un livre que l’on n’avait jamais vu auparavant et que personne d’autre dans cette maison ne connaît non plus, et de savoir que l’on pourra en lire les pages l’une après l’autre, pour autant que l’on sache rester éveillé. Mais que faire durant la nuit de Noël si l’on n’a pas reçu de livre ? p.10
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L'ECHANGE
Le marmot était gros et laid, avec des cheveux telles des soies de cochon, des dents aussi acérées que des poinçons et un petit doigt muni d'une griffe. Sa mère troll, pourtant, estimait bien sûr qu'on n'aurait su trouver de par le monde plus bel enfant.
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Tout le monde sait à quel point l’univers des pensées est étrange. On dirait qu’une main invisible les sème sur terre. Et l’on peut avoir l’impression d’avoir trouvé quelque chose de beau et d’unique, on en est fier et ravi, jusqu’à ce que l’on se rende compte que la même idée a surgi simultanément dans des centaines d’autres cerveaux. (p.282)
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La pensée qu'un être humain pût passer, aussi pauvre et sans joie, toute son existence terrestre, et l'éternité ensuite, m'était insupportable (Le journalier de chez Dobbrichsen).
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Le petit Ruster, depuis que , tambour, il avait suivi l'armée suédoise en Allemagne, ne se lassait point de parler des merveilles de ces pays du Sud. Les gens, disait-il, y sont forts et hauts comme des clochers, les hirondelles grandes comme des aigles et les abeilles comme des oies.
- Et leurs ruches ? lui demandait-on.
- Leurs ruches ? Elles sont comme nos ruches.
- Mais alors, comment peuvent-elles y entrer ?
- Ah ! ça les regarde, répondit le petit Ruster
Je dirai comme le petit Ruster. Durant une année, les abeilles gigantesques de l'imagination ont voltigé autour de nous. Comment feront-elles pour se loger dans la ruche de la réalité ? ça les regarde !
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Et la maîtresse comprit ainsi que les trolls avaient pour intention de la cuire et de la dévorer. Et si quelqu’un ne resta plus seule à l’alpage ce fut bien elle. Le soir même, elle avait quitté l’alpe avec les bêtes.
Quand la maîtresse, de retour à la ferme, avait parlé des trolls qui voulaient la cuire, les employés avaient eu du mal à conserver leur sérieux. Mais maintenant, alors qu’elle se trouvait là, toute seule à penser à l’aventure, la vachère ne put réprimer un frisson.
« Que Dieu nous garde ! dit-elle à la marmite. Je crois que vous êtes en train de me faire peur.
Au même moment, elle sursauta comme un poisson dans l’onde car elle avait entendu des pas dehors, dans l’enclos.
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Il peut être dangereux pour un vivant de s'associer avec la mort. Elle peut vous prendre au sérieux.
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C'est une chose effrayante que de voir les passions terrestres se refléter sur le visage d'un mort. Nous nous imaginons que nos défunts reposent loin, très loin de nos joies et de nos passions humaines. Nous voulons nous les représenter parfaitement détachés de toute envie terrestre, emplis uniquement de choses célestes. Dans cette créature qui s'accrochait au monde d'ici-bas, Adrian crut voir un tentateur, un esprit mauvais , cherchant à le mener à sa perte.
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Les vraies oies sauvages doivent apprendre à se nourrir d'air et à boire du vent.
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Elle se disait que, si c'était vraiment une créature de l'autre monde qui apparaissait, il s'agissait certainement de quelqu'un de malheureux qui avait besoin de l'aide des vivants pour trouver le repos éternel.
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Ah il veut mourir ! C'est cela que tu veux ! Je ne m'en étonnerais pas,peut-être si tu vivais. Mais regarde ton corps amaigri, tes membres épuisés, tes yeux ternes. T'imagines tu avoir quelque chose à tuer ? Et crois-tu, pour être mort, qu'il soit nécessaire d'être étendu dans une ombre rigide et cloué sous un couvercle de sapin?
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