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Citations de Serge Latouche (110)


Repenser l'échange en dehors des logiques économiques, cela suppose de s'interroger non seulement sur le juste prix et le juste salaire, mais aussi sur le rôle des marchés et de l'argent.
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Finalement, tous ces essais convergent pour esquisser en conclusion le Tao de la décroissance, une voie constituant tout à la fois et de manière indissociable une éthique et un projet politique, et ouvrant une pluralité de cheminements possibles pour sortir de l’impasse économique.
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Pataphysicien à 20 ans, situationniste à 30, utopiste à 40, transversal à 50, viral et métaleptique à 60. Toute mon histoire.
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L’émergence du « bonheur » comme idée neuve est donc concomitante de la colonisation de l’imaginaire par l’économique.
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Dans la perspective castoriadienne, l'autonomie est pour la société la capacité "d'entretenir avec elle-même un rapport réflexif lui permettant de ne pas aliéner à une instance extra-sociale (le divin, les lois de la nature ou celles de l'économie politique) sa créativité. Et c'est là, au fond, le sens véritable de l'idéal démocratique." La religion constitue, en conséquence, un "esclavage mental". Ainsi fondée sur l'autonomie, la démocratie, on le comprend, ne peut être que directe et ne peut fonctionner qui si les membres de la communauté ont été éduqués pour être citoyens.
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Les économistes ont réussi à imposer leur imposture, car le dogme de la croissance est devenu l'idéologie la plus ravageuse des temps modernes, et je ne connais aucun responsable du monde politico-économique actuel, malgré les rapports sur le climat, qui ne continue de croire en la croissance. Ils s'alignent tous sur la position de Georges W.Bush exprimée au congrès des météorologues américains à Silver Spring en 2002 :" La croissance n'est pas le problème, elle est la solution." Emmanuel Macron l'a dit aussi , et avant lui François Hollande.
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La ruse de l’histoire, écrit Hervé Kempf, serait même qu'un pouvoir autoritaire se targue de la nécessité écologique pour faire accepter la restriction des libertés sans avoir à toucher à l’inégalité. La gestion des épidémies, les accidents nucléaires, les pointes de pollution, la « gestion » des émigrés de la crise climatique sont autant de motifs qui faciliteraient la restriction des libertés.
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Les miracles existent. Mais pour survenir, ils doivent être planifiés.
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la société de décroissance se propose de faire le bonheur de l’humanité par l’autolimitation, pour aboutir à l’abondance frugale.
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Ces trois processus, industrialisation, urbanisation, nationalitarisme, contribuent à une monstrueuse clochardisation du tiers monde, véritable phénomène de "décivilisation"".
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Ce gaspillage est structurel 1.
Ceux qui ont vu le film de l'Autrichien Erwin Wagenhofer, We Feed the World (2007) se souviendront de cette image des montagnes de pains invendus mis à la poubelle par les supermarchés à Vienne, à deux jours de leur date de péremption. Cette masse, évaluée à deux millions de kilos par jour, suffirait, nous dit-on, à nourrir la deuxième ville d'Autriche (...)
En France, c'est à 50 000 tonnes par jour en moyenne que l'on évalue le gaspillage alimentaire.

Accessoirement, il convient de signaler que le productivisme dans l'agriculture et la grande distribution est largement responsable de l'obsolescence de toutes les variétés de fruits et légumes qui ont disparu des étals (et aussi de la diversité des races animales).

Note 1 : Pour la France, ce qui est récupéré par les banques alimentaires est dérisoire : 87 000 tonnes sur plus de 18 millions de tonnes rejetées annuellement (Politis, 12 juillet 2012).
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Il existait auparavant des formes de destruction massive de denrées alimentaires, auxquelles les économistes avaient donné le nom de dardanisme ; le café brésilien brûlé dans les chaudières des locomotives dans les années 1930 en est resté l'exemple le plus célèbre.
Aujourd'hui encore, on détruit presque chaque année des stocks entiers de fruits et légumes (...). Toutefois, ce type de destruction, destiné à faire remonter les cours, ne se produit qu'en cas de crise saisonnière ou conjoncturelle. L'obsolescence programmée des denrées alimentaires est quelque chose de tout à fait différent.
A son origine, on trouve la surproduction systématique de l'agriculture productiviste. Cependant, ce ne sont plus désormais les agriculteurs qui en sont les principaux responsables, mais, d'une part, l'agrobusiness (semenciers, complexe agro-chimique, industrie agro-alimentaire) et la grande distribution, et d'autre part, les réglementations sanitaires bureaucratiques. Tous les maillons de la chaîne sont plus ou moins complices, chacun y trouvant son intérêt, à l'exception du dernier : le consommateur.
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Vance Packard et même Giles Slade sont loin d'avoir anticipé l'extraordinaire succès de la date de péremption lors de sa migration dans le champ de l'alimentation, et ce pour trois raisons : d'abord, parce qu'il s'agit d'un phénomène récent (il est apparu bien après la publication du livre de Packard) ; ensuite, parce qu'il s'agit d'une forme de gaspillage bien particulière, qui (...) constitue donc un cas atypique d'obsolescence programmée ; enfin, parce que ce nouveau jetable s'est développé de façon fulgurante en Europe à la faveur des réglementations bruxelloises, de la PAC et de l'explosion des chaînes de grande distribution.
Toutes les études menées en France, en Italie, au Royaume-Uni et dans les autres pays européens convergent : de 30 à 50% des produits alimentaires (viande emballée sous vide, produits congelés, plats surgelés) sont mis en décharge avant la vente par les centres commerciaux ou jetés à la poubelle par les acheteurs du fait du dépassement de la date de péremption.
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A moins de remettre en cause la société de croissance, on échappera pas au chaos. C'est effectivement: décroissance ou barbarie.
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Il faut systématiser l’écoconception des produits, n’introduire dans le procès de fabrication que des éléments recyclables, biodégradables et non toxiques. C’est le triomphe de la chimie verte, du bioplastique fait avec de la fécule de pomme de terre, etc. Surtout, les rejets d’une entreprise doivent pouvoir constituer les « nutriments » d’une autre.
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La société dite « développée » repose ainsi sur la production massive de la déchéance, c’est-à-dire une perte de valeur et une dégradation généralisée tant des marchandises que des hommes.
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En 1940, du Pont de Nemours lance un bas en soie synthétique qui, pour le plus grand bonheur des élégantes, ne file pas. Quasiment inusable à ses débuts, il est d’une telle solidité qu’il peut servir de câble pour tracter une voiture. Mais, très rapidement, la logique industrielle reprend le dessus. Les ingénieurs ont pour mission de fragiliser la fibre miracle en y incorporant des gènes de mortalité, autrement dit de programmer la défectuosité. Ce sera bientôt chose faite grâce à un dosage spécifique des additifs destinés à protéger le Nylon des rayons ultraviolets. Bon gré mal gré, les femmes retrouvent le chemin des boutiques…
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L’obsolescence programmée ou planifiée (planned) est une invention spécifiquement états-unienne qui s’est répandue dans le reste du monde au rythme de la diffusion de l’American way of life, et plus encore avec la mondialisation.
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au bout du compte, si la rhétorique pure et dure du développement avec la pratique liée de l'expertocratie volontaristes ne fait plus autant recette, le complexe des croyances eschatologiques en une prospérité matérielle possible pour tous, que l'on peut définir comme «développementisme» reste intact.
Les antui-mondialisations y croient, les princes qui nous gouvernent et les institutions internationales font comme si.
En démystifiant se développementisme ce sont aussi l'occidentalisation et la mondialisation qui se retrouvent démystifiés en profondeur. On contribue ainsi à lutter sérieusement contre l'empire et l'emprise de la pensée unique contre la marchandisation du monde.
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Au XIXème siècle, le bonheur va être essentiellement lié au bien-être, obtenu grâce à des moyens mécaniques, industriels, et grâce à la production. Cette image du bonheur nous a fait passer à la société de consommation. Maintenant que nous faisons l'expérience que la consommation ne fait pas le bonheur, nous connaissons une crise des valeurs.
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