AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Sharon Bolton (96)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Ecrit en lettres de sang

Ce que j'aime dans les romans de Sharon Bolton c'est que les héroïnes sont toujours des femmes relativement normales, pas forcément grandes, jolies avec un QI de 180. Il s'agit plutôt de femmes ayant un passé plus ou moins compliqué, un cerveau en bon état de marche ce qui fait qu'elles ne se laissent pas émouvoir par le premier crétin venu qui mesure plus d'un mètre quatre-vingt et surtout, elles se retrouvent toujours impliquées dans des histoires sacrément originales, passionnantes et tout à fait crédibles malgré tout.



Ici, nous faisons connaissance avec Lacey Flint, une jeune policière témoin d'un meurtre horrible, lequel semble avoir des ressemblances flagrantes avec les crimes de Jack l'éventreur, commis une centaine d'années plus tôt.



Je suis rentrée très lentement dans l'histoire, Lacy ne me semblant pas très attachante au début et l'intrigue a mis un peu de temps à vraiment démarrer mais ensuite, j'ai lu presque d'une traite les 550 pages de ce très bon polar bien ficelé.

En résumé : une bonne intrigue, une héroïne atypique, une visite de Londres bien documentée et une toile de fond historique passionnante.
Commenter  J’apprécie          353
Sous emprises

Avec Sous emprises, Sharon Bolton remet en scène le personnage attachant de Lacey Flint (dont on fait la connaissance avec Ecrit en lettres de sang). Les chapitres reprennent les points de vue de différents personnages (même si celui de l'héroïne principale, le seul écrit au "je narratif", sont largement majoritaires) et offrent beaucoup de rythme à l'intrigue. Le suspense s'installe très vite, et le lecteur se prend à surveiller ses propres rêves pour vérifier qu'ils ne sont bien que des créations oniriques. La psychologie des personnages principaux est bien fouillée, les personnages secondaires sont très crédibles et savoureux, le nœud de l'intrigue est absolument machiavélique, et la plume de Sharon Bolton, élégante et ne manquant pas du charme de l'humour "so british", rend les 500 pages de ce livre absolument savoureuses. A découvrir.
Commenter  J’apprécie          320
S'il n'avait pas neigé

Un homme est brulé vif par 7 individus masqués presque sous les yeux du lieutenant de police Lacey Flint. La victime est un jeune infirmier londonien d'origine pakistanaise et de confession musulmane. Des petites frappes "blanches" ayant déjà cherché querelle à la victime auparavant, l'hypothèse du crime à caractère racial est très vite épousée par la police. Lacey, elle, souhaite rencontrer la famille de la victime. Et surtout découvrir qui est cette mystérieuse femme qui, complètement recouverte de son tchador noir, visite le parc où s'est déroulé le crime pendant les horaires de fermeture.



Sharon Bolton donne la voix au lieutenant Lacey Flint pour nous raconter cette enquête un brin plus complexe que ce que l'on peut croire au premier abord. Comme toujours avec cette auteure, on trouve dans ce récit de l'humour et du mystère, l'ambiance des milieux pakistanais est bien rendue, et les personnages soignés.

Personnellement, je trouve le format "novella" un peu frustrant car trop court ; si l'enquête va droit au but, elle reste plutôt légère et n'évite pas quelques poncifs sur les milieux islamiques. Ceci dit, "S'il n'avait pas neigé" me donne envie de découvrir les autres romans mettant en scène Lacey Flint, personnage attachant et assez charismatique, comme par exemple "Ecrit en lettres de sang" ou le dernier livre publié par Sharon Bolton, "Sous emprises".

Commenter  J’apprécie          320
Sacrifice

Deuxième livre de cet auteur que je lis et je suis scotchée par sa capacité à créer des atmosphères différentes .

Le premier se passait dans un campus en Angleterre ("Sous Emprises") et était formidablement bien documenté (ambiance : chambres d'étudiantes , coturnes, bizutage et autres joyeusetés...), et là : changement de cap , nous sommes dans les îles Shetland , au nord-est de l'Ecosse , et les vagues viennent se fracasser sur vos pages, les embruns vous titillent les narines, le vent souffle dans vos cheveux, l'aurore boréale vous surprend ... On s'y croirait .

Tora est depuis quelques mois installée dans une petite île des Shetland , dont est originaire son mari . Elle travaille en temps qu'obstétricienne à l'hôpital . Un de ses trois chevaux venant de mourir , elle décide de l'enterrer sur ses terres, devant sa maison mais rien ne se passe comme prévu. Dans le trou creusé par le tractopelle ,elle découvre le corps d'une femme conservé dans la tourbe , avec un trou béant à la place du coeur et des inscriptions locales (des runes) gravées sur le dos de la victime.

Devant le manque de réactivité du chef de la police , elle se lie d'amitié avec une inspectrice et ce qu'elles découvrent vont les dépasser . Plusieurs disparitions de femmes à intervalles réguliers, une île où les femmes accouchent loin du tumulte de toute civilisation, des adoptions plus que douteuses, et sa belle famille qui n'est peut-être pas si bienveillante qu'on pourrait le croire.

Tora entre deux ballades à cheval, et des excursions en voilier vous fera parcourir son île. Dans ce roman , la nature est indomptable et omniprésente, tout comme les légendes anciennes. Merveilleusement documentée , sans aucune lourdeur , Sharon Bolton vous amènera au coeur d'une activité hospitalière ,à l'étage gynécologie et obstétrie.

L'héroïne Tora dont le métier est de mettre des bébés au monde , n'arrive pas à tomber enceinte , et l'auteur en parle avec beaucoup de pudeur .

Ce roman plein de bébés et de bruyères , de landes et de rochers , de mer déchaînée et de vent m'a fortement donné envie de visiter l'Ecosse et les îles environnantes ...

Seule la fin manquant de sobriété ,m'a retenue dans l'attribution des cinq étoiles "coup de foudre"...
Commenter  J’apprécie          290
Sous emprises

Cela fait 3 soirées que je suis totalement "sous emprises" , et sous le charme de ce bouquin et de ses personnages . En apnée . Stressée et heureuse de l'être ... J'étais partagée entre le choix de le finir vite et celui de faire durer le plaisir ... . Une photo glaçante , moitié- rapace , moitié-oeil humain bleu-piscine , et un conseil de Tess Gerritsen , sur la couverture : "Si vous ne devez lire qu'un seul thriller cette année , choisissez celui-ci."



C'est certainement un thriller riche , je veux dire par là qu'il y a de la matière , différentes pistes , et différentes possibilités, beaucoup d'interaction entre les personnages . En cela , il est assez jubilatoire .

A l'université de Cambridge , il se passe des choses bizarres . Suicides d'étudiantes , manipulations à l'aide de drogues hallucinogènes, meurtres ? Evi Oliver , la responsable du service de soutien psychologique , contacte Scotland Yard . Lacey est envoyée en infiltration et va partager sa chambre avec une autre fille . Mais comme les précédentes victimes , Evi et Lacey commencent à faire des rêves étranges . A qui faire confiance , à Nick , le médecin généraliste référent , à Meg , l'autre psy ou aux policiers locaux ? Lacey a bien confiance en son supérieur hiérarchique , Mark Joesbury ,mais elle sait qu'il ne lui dit pas tout . Et puis , elle essaie de maintenir une certaine distance entre eux , depuis qu'ils ont passé une nuit ensemble , (dans un roman précédent , eh! faut pas rêver!) . L'auteur décrit très habilement cette relation ,à la fois très professionnelle, très romantique et humoristique ;

Dés le prologue, on est scotché : Lacey est au bord du vide et s'apprête à sauter , Mark essaie de l'en empêcher , et évidemment on mettra 488 pages à connaître l'issue ...

J'ai survécu à cette lecture sans crise cardiaque , ça devrait le faire pour vous aussi ...

Je vous laisse et m'en vais de ce pas , trouver les autres romans de Sharon Bolton pour savoir ce qu'il s'est EXACTEMENT passé entre Lacey et Mark , et ce qui est arrivé de traumatisant à Lacey avant qu'elle le rencontre , parce que là , moi , ça va pas ! Il faut que je sache ...

Sous emprises , vous dis-je ..
Commenter  J’apprécie          272
Sous emprises

En matière de thrillers psychologiques, il y a la vague américaine, celle venant du grand nord, et puis il y a la mouvance anglaise.



Sharon Bolton a su combiner avec brio les qualités propres aux différentes « écoles » pour nous concocter un thriller totalement addictif et formidablement efficace.



Une fois pris dans ses serres, n’imaginez pas pouvoir en réchapper. Oui, comme le dit le titre du roman, vous serez sous emprise.



Chapitres courts, psychologie fouillée, manipulation, écriture vive et acerbe. Bolton fait montre d’une maîtrise impressionnante et effrayante pour construire le nid de son intrigue. Une intrigue moderne et originale sur laquelle elle pose un regard acéré d’aigle.



Cette histoire de prédateurs des temps modernes et de charognards qui se repaissent de la faiblesse humaine est à forte accoutumance. Une fois qu’elle s’est élevée de ses bases, impossible de sauter en vol.



Pas un moment de répit tout au long de ces près de 500 pages au rythme hyper dynamique. A peine pensez-vous pouvoir souffler que l’emprise contre attaque…



La construction est donc un modèle du genre, mais c’est le style de l’auteure qui fait également la différence. Sharon Bolton n’est pas anglaise pour rien et son écriture est empreinte de cet humour noir « So british » qui rend ce récit, glaçant, parfois assez jubilatoire.



L’écrivaine à pour cela pris le risque de mélanger narration à la troisième et la première personne, en alternance de chapitres au début, puis en alternant les courts paragraphes. Le procédé, franchement casse-gueule, ferait se prendre les pieds dans le tapis à plus d’un auteur. Bolton s’en sort au contraire avec panache et cela lui permet de faire se succéder passages descriptifs et morceaux corrosifs.



Je découvre l’auteure avec ce roman qui, telle que sur une proie, fond sur le lecteur. Dans ce genre si prisé du thriller psychologique, je suis certain de ne pas être un oiseau de malheur en prédisant qu’il touchera sa cible. Sous emprises est une redoutable réussite.



PS : ce roman permet de retrouver les personnages du précédent roman de l’auteure : Ecrit en lettres de sang. Je ne l’ai pas lu et ça n’a absolument pas gêné ma progression dans cette histoire ni gâché mon plaisir.
Lien : https://gruznamur.wordpress...
Commenter  J’apprécie          213
Ecrit en lettres de sang

Cela faisait un petit moment que j'avais repéré sur Babelio ce thriller qui combinait quatrième de couverture alléchantes et excellentes critiques. Par contre, je n'avais, et n'ai toujours pas, lu d'autres livres de Sharon Bolton. En le voyant dans ma bibliothèque, j'ai évidemment sauté dessus (comme si c'était le rush des soldes, sauf qu'il n'y avait que trois péquins alentour).

Notre héroïne, jeune officière de police à Londres, tombe littéralement sur le corps d'une femme dont la gorge a été tranchée, ou plutôt, c'est cette dernière qui s'affale et agonise sur elle. Ca commence bien pour Lacey Flint, car c'est elle notre personnage principal, qui devient une preuve sur pattes car évidemment pleine de sang.

Sauf que notre tueur n'a non seulement aucune envie d'en rester là, mais il semble se considérer comme le Jack L'éventreur des temps modernes. Il suit le modus operandi, contacte la presse, et rend fous les détectives qui ne comprennent rien et se retrouvent avec des cadavres de femmes aisées, la quarantaine et propres sur elles. Y'a t-il un lien entre elles ? Mais pourquoi dépecer ces pauvres femmes en laissant leur organes traîner un peu partout, dans des parcs, des zoos...

Lacey, flanquée d'un détective pathibulaire mais sympa à ses heures perdues, va se creuser la cervelle et découvrir que son passé a peut-être quelque chose à voir avec cette boucherie...

Le roman commence sur des chapeaux de roue, puis s'essouffle, pour enfin reprendre son rythme effréné vers la ligne d'arrivée. La plume est fluide, agréable, mais j'ai trouvé qu'il y avait des longueurs au milieu de l'enquête.

En somme, un bon thriller, mais pas un réel page turner que l'on ne peut pas lâcher.
Commenter  J’apprécie          202
Venin

C'est toujours avec un grand plaisir que j'ouvre un roman de Sharon Bolton, auteure que j'ai découverte il y a peu de temps avec "Sacrifice" et qui m'a totalement bluffée avec "Moisson de sang". Grâce à un talent incontestable, elle a su créer un concept bien à elle mêlant à la fois le polar typiquement britannique à la Agatha Christie et le côté surnaturel si cher à Stephen King. Elle a ainsi réussi à se faire une place dans l'univers du thriller, univers bien souvent dominé par les écrivains masculins.



Dans "Venin", nous faisons la connaissance de Clara, jeune femme défigurée par une cicatrice qui mène une existence plutôt solitaire. Préférant la compagnie des animaux à celle des humains, elle exerce en tant que vétérinaire de la faune sauvage. Mais voilà que la quiétude de la petite campagne anglaise où elle officie est troublée par une recrudescence de serpents. Un printemps très doux pourrait évidemment expliquer des naissances multiples de vipères et de couleuvres, mais quand plusieurs personnes âgées décèdent suite à des morsures de taïpan, le serpent le plus venimeux au monde dont l'habitat naturel est en Papouasie, il faut bien reconnaître que le réchauffement climatique n'y est plus pour grand chose.



Petit à petit, une intrigue des plus diaboliques va se mettre en place et un suspense maintenu à son paroxysme ne laissera aucun répit au lecteur. Même quand dans les derniers chapitres, il pensera voir le brouillard se lever enfin sur cette affaire vieille de 50 ans, et bien une nouvelle révélation viendra le surprendre. Parallèlement, le passé de l'héroïne va nous être dévoilé et à travers son histoire familiale, l'origine de cette cicatrice qui empoisonne sa vie. Tout en mêlant psychologie et thriller d 'excellente facture, Sharon Bolton nous offre un travail très documenté, ayant nécessité de nombreuses recherches en amont, que ce soit sur les serpents et les charmants effets de leurs morsures, sur la protection de la faune sauvage en général mais aussi sur les dérives de certaines églises pentecôtistes sur lesquelles reposent cette histoire.



Quelques brefs moments un peu confus car notre vétérinaire doit faire appel à la mémoire plutôt fragile des anciens du village, un ou deux passages (notamment avec la bande des frères Keech) un peu moins passionnants : en résumé très peu de choses négatives. Vous aurez compris que ce livre est fortement déconseillé aux phobiques des serpents (quelques recherches sur le net m'ont appris qu'ils souffrent d'orphiophobie). Personnellement, à la fois terrorisée et hypnotisée par les yeux du taïpan j'accorde un 17/20.
Commenter  J’apprécie          200
Sous emprises

Première lecture pour moi d'un livre de Sharon Bolton et je suis mitigée le livre part très bien avec de mystérieux suicides dans une université à Cambridge plus d'une vingtaine de jeunes filles et dont les suicides sont tous différents.



Une policières Lacey Flint est envoyé sur place en mission d'infiltration afin de voir ce qu'il se passe sur place, elle sera épaulée par Evi la psychiatre de l'université qui sera la seule à connaitre la véritable raison de sa présence.



Au moment ou Lacey arrive il commence a arriver des choses étrange chez Evi des pommes de pins qu'elle trouve sur sa table, une baignoire rempli de sang etc...



Pour Lacey la vie n'est pas de tout repos non plus et elle subit un bizutage à l'université, lors de son enquête sur les jeunes femmes elle va se rendre compte qu'il y a de troublantes coïncidences.



On tourne les pages très rapidement en se demandant ce qu'il arrive à Evi et Lacey.



Cependant les nombreux retours en arrière m'ont vraiment gênés et le passage de la narration de Lacey à une narration d'ensemble m'ont également perturbés. La fin est également pas tellement crédible ce qui fait que je mets une note générale de 3.
Commenter  J’apprécie          190
Moisson de sang

Je me suis enfin plongé dans Moisson de sang de Sharon Bolton, qui attendait depuis un petit moment dans ma PAL.

La petite ville d'Heptonclough devait être un havre de paix pour la famille Fletcher qui vient d'emménager à la lisière du cimetière. Mais ici, on n'apprécie guère les nouveaux venus.

Et puis, un cimetière, voilà qui attise l'imagination des enfants. Surtout celle de Tom, le fils des Fletcher, qui assure qu'une petite fille l'épie entre les tombes...

Le malaise augmente face au comportement curieux de certains habitants vis-à-vis de Millie, leur fillette de 2 ans.

Il pourrait se transformer en paranoïa si les Fletcher avaient vent des mystérieuses disparitions de ces dernières années...

Moisson de sang est un roman qui m'a moyennement convaincu. J'ai trouvé l'ensemble un peu poussif.

J'ai aimé l'ambiance, c'est assez glauque, je me suis demandé où l'autrice voulait nous emmener. L'histoire est simple mais intéressante.

On est dans un coin isolé, dans un village avec de drôles de traditions.. Il se passe des choses étranges dans l'église, fermée depuis de nombreuses années et qui va être réhabilité par le nouveau pasteur..

Il y a beaucoup de mystère dans cette petite ville.. Du mystère, du sang.. Rajouter à ça des disparitions d'enfant et tout est fait pour captiver le lecteur.

Du moins, en théorie car en pratique il y a des longueurs ; c'est un peu lent. Les enfants sont attachants, mais il m'a vraiment manqué quelque chose pour être captivé.

Je l'ai lu assez rapidement toutefois je ne suis pas certaine d'en garder un grand souvenir.

Par contre, j'ai apprécié la fin, qui est pas mal du tout et relève le niveau.

Avis mitigé donc, je ne mets que trois étoiles.
Commenter  J’apprécie          170
S'il n'avait pas neigé

Appelée en renfort sur une scène de crime, le lieutenant de police Lacey Flint assiste au lynchage et à la mort par le feu d'un jeune homme musulman britannique d'origine pakistanaise. Cet homme était interne en médecine et se faisait harceler par des petites frappes locales. Le crime racial est vite évoqué par la police, mais tout n'est pas si simple.

Lacey, se sentant concernée par ce crime,va chercher plus loin quitte à se mettre en danger.

Dans cette novella de moins de cent pages on va découvrir une enquête qui va droit au but, les événements s’enchaînent rapidement. Les descriptions et les personnages sont survolés, mais la personnalité de Lacey Flint est bien dessinée : dynamique et charismatique, n'ayant pas froid aux yeux.

Cette histoire aborde le problème de l'intégration, du choc des cultures, de la tolérance et de l'acceptation de l'autre.

Ceci dit j'ai bien aimé l'écriture de Sharon Bolton, et ce petit livre m'a donné envie de découvrir le roman qui le précède « Écrit en lettres de sang »
Commenter  J’apprécie          160
Moisson de sang

CHALLENGE PAVES 2015/2016 (2/10)



J'ai découvert le talent de Sharon Bolton avec "Sacrifice". Pour moi, il se confirme avec "Moisson de sang". En plus d'avoir concocté un thriller psychologique remarquable, l'auteure plonge son lecteur dans une atmosphère si fantasmagorique qu'il en arrive à douter de son intégrité mentale.



En s’installant à Heptonclough, petit village perdu dans la lande anglaise, la famille Fletcher pensent avoir trouver un havre de paix pour leurs 3 enfants (Personnellement, la simple vue du plan en début de roman me donne froid dans le dos). Ils font la connaissance d'Harry, le jeune pasteur plutôt anticonformiste nouvellement nommé dans la paroisse. Les rites obscurs que pratiquent les habitants du village, sous la houlette d'une riche famille de propriétaires terriens, les Renshaw, semblent datés d'un autre âge mais ce qui inquiète surtout Alice et Gareth Fletcher, c'est le comportement récent de leurs enfants. Depuis quelques temps, Tom, 10 ans et Joe, 6 ans, parlent d'une étrange fillette blonde qui semble hanter le cimetière voisin où ils jouent, près des ruines de l'ancienne abbaye. Même Millie, la cadette de 2 ans a été témoin de ses apparitions. Puis c'est le prêtre qui reconnait lui aussi entendre des voix et sentir des présences suspectes dans son église. Lorsque le vin de la communion est transformé en sang, une question se pose : mysticisme poussé à l'extrême ou hallucinations ? Alice Fletcher va découvrir que par le passé, plusieurs fillettes du village sont décédées accidentellement, d'autres ont disparu. Gillian, par exemple a vu son enfant périr dans l'incendie de leur maison. Fragilisée psychologiquement, elle se confie à Evi Oliver, la psychiatre qui va se trouver ainsi mêlée à cette histoire et tenter d'apporter un regard pragmatique à tous ces mystères.



Ce roman a été un vrai coup de cœur. L'ambiance du départ créée par Sharon Bolton est si intense par son côté irréel, presque fantastique, qu'elle m'a donné l'impression que l'histoire se déroulait à une époque révolue, alors que l'action est tout à fait actuelle. Le lecteur est complétement perturbé par ces drames vécus qui touchent des enfants et lorsque les fantômes du passé vont menacer la petite Millie, il se retrouve dans l'impasse car aucune explication rationnelle n'éclaire son esprit. La fin du roman va enfin le ramener dans la réalité mais l'horreur indicible du dénouement va lui faire regretter la présence bienfaisante des spectres du début. Des personnages bien campés, une intrigue des plus tortueuses, un style simple mais efficace, il n'y a rien à redire dans ce roman qui m'a fait hérisser les poils des bras et qui mérite un 20/20.



Commenter  J’apprécie          160
Venin

Dans un petit village rural en Angleterre, Clara est le vétérinaire en chef d'une mission qui a pour objectif de soigner et relâcher les animaux sauvages. Son travail prenant lui convient bien, elle qui, défigurée, fuit les êtres humains dans sa villa cachée au fond d'une impasse. Au moins, les animaux ne s'arrêtent pas à contempler, mépriser, ou avoir pitié de son visage.

Mais un coup de fil va bouleverser sa vie tranquille et solitaire : un médecin la contacte concernant le décès d’un homme dû à une morsure de serpent. Si l’analyse confirme qu’il s’agit bien de venin de vipère, la dose de venin dans son corps est dix fois supérieure à la dose administrée par la morsure d'un reptile. Peu de temps après, une jeune mère, voisine de Clara, l'appelle affolée : un serpent a trouvé refuge dans le berceau de son bébé ! Ayant passé, au cours de ses études, deux ans auprès des serpents, Clara décide de mener l'enquête.



L'histoire de ce livre nous est contée par Clara, jeune femme marquée dans son corps par le destin et qui va devoir s'ouvrir au monde pour mener une enquête palpitante. L'un des grands points forts de ce livre est à mon avis l'ambiance qui y règne : l'auteure sait parfaitement créer une atmosphère qui devient peu à peu angoissante et oppressante autour de personnages qui captent notre sympathie. L'intrigue est prenante, le style fluide et les rebondissements fréquents. L'auteure s'est sans doute beaucoup documentée sur les serpents qu'elle arrive à nous rendre presque sympathiques. L'histoire oscille entre l'enquête et les changements qui interviennent dans la vie de Clara, mêlant avec bonheur des avancées convaincantes, des fausses pistes, un soupçon de "surnaturel", un retour sur des pratiques d'un autre temps et une pointe de romance, même si le dénouement de l'intrigue est un peu convenu.

C'est un bon polar palpitant, féminin et bien ficelé, à conseiller aux amateurs du genre, à condition qu'ils ne soient pas ophidiophobes !
Commenter  J’apprécie          160
Sacrifice

Le premier roman de Sharon Bolton s'est révélé être pour moi, en même temps qu'une découverte étonnante, un véritable page-turner. Ami lecteur, vous en aurez pour votre argent car en plus d'être un authentique thriller (j'adore lorsque les auteures rivalisent dans ce domaine avec leurs collègues masculins) avec suspense et rebondissements, vous aurez dans vos mains un guide géographique qui vous donnera envie d'aller visiter les beautés maléfiques des iles Shetland, couplé avec un manuel d'enseignement médical, très complet dans les domaines de l'obstétrique et de la médecine légale.



Dans sa ferme perdue sur une île des Shetland, en voulant enterrer un de ses chevaux, Tora met à jour dans son champ, le cadavre d'une jeune femme parfaitement conservé par la tourbe, mais auquel il manque le cœur. Choquée, elle prévient évidemment la police mais rapidement, elle se rend compte que l'enquête piétine et que les autochtones dont elle ne fait pas partie, cherchent à minimiser l'affaire. Même le patron de la clinique où elle travaille en tant qu'obstétricienne depuis quelques mois, semble lui mettre des bâtons dans les roues. Malgré les intimidations anonymes qu'elle reçoit, Tora se décide à mener ses propres recherches, aidée en cela par une jeune inspectrice qui comme elle ne croit pas à la vieille légende qui est évoquée. Elle va se mettre ainsi à dos tous les insulaires, notamment son mari, sa belle-famille et bon nombre de ceux qui font partie des autorités locales.



J' ai trouvé ce roman très complet et admirablement travaillé, que ce soit dans l'intrigue ou dans le style (même l'humour, noir évidemment, y a trouvé une petite place). Le personnage principal, Tora, cette femme en mal d'enfant qui passe ses journées dans le cadre de son métier a en aider d'autres à procréer et qui va à grâce à son entêtement, mettre à jour une épouvantable affaire où ses consœurs sont une fois de plus victimes, a suscité toute ma compassion. Seul revers de la médaille, à force de trop vouloir en faire, l'auteure a compliqué peut-être inutilement l'histoire et j'ai parfois perdu un peu le fil. Quoiqu'il en soit, j'ai hâte de découvrir les autres romans de Sharon Bolton et je lui accorde un 17/20 pour ce premier essai.
Commenter  J’apprécie          150
Moisson de sang

La famille Fletcher vient d'emménager dans le petit village anglais d'Heptonclough. Leur arrivée coïncide avec la venue d’Harry, un pasteur assez peu conformiste. Cela faisait bien 10 ans que nul pasteur n'était venu en ce village. D'ailleurs, tout dans ce petit village est bien étrange : on y aime peu les étrangers, on célèbre encore des rites qui cachent mal leur origine païenne sous un vernis religieux, comme ces fameuses moissons de sang pendant lesquelles sont sacrifiés des animaux. La famille Renshaw semble y faire plutôt plus que moins la loi. Il y a cette femme aussi, Gillian, qui a du mal à se remettre de la mort de sa petite fille Haylay dans l'incendie de sa maison et qui consulte Evi, la psy de la ville. Et puis il y a cette autre étrange petite fille blonde qui hante le cimetière qui jouxte la maison des Fletcher et que seuls Tom et Joe, les deux jeunes garçons, aperçoivent et entendent. Si l'on ajoute à tout cela que le vin de messe du pasteur se transforme en sang au cours de l'eucharistie et que Millie, la petite dernière des Fletcher, semble un peu trop faire l'objet de l'attention des habitants de Heptonclough, on se doute bien que tout ne va pas pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles.

"Toutes ces petites filles, dit-elle. Dites-leur de s'en aller, pasteur. On n'est pas en sécurité, ici. Pas les petites filles".



J'ai découvert Sharon Bolton au cours de ma participation au prix CL 2013. Son thriller Venin était suffisamment réussi pour me donner l'envie de lire d'autres livres de cet auteur. Dans Venin, j'avais été marquée par la capacité de l'auteure à créer par petites touches et sans en avoir l'air une atmosphère oppressante et tendue.

Dans "Les moissons de sang", on oublie les petites touches et l'air de ne pas y toucher : l'atmosphère angoissante nous engloutit dès les premières pages, avec une écriture qui flirte dangereusement mais avec beaucoup de talent avec le fantastique.



J'ai trouvé vraiment très réussie la première moitié de l'ouvrage : on passe tour à tour du point de vue des enfants Fletcher, dont la maison à proximité d'un cimetière enflamme l'imagination et les fantasmes (ou pas), à celui très pragmatique du pasteur qui doute de sa foi (mais qui n'aime pas les "blagues" dont il est la victime), au regard clinique de la psy... Avec ces sources d'informations différentes sur un même évènement, on se retrouve, nous, lecteurs, seuls détenteurs d’une vision d'ensemble de ce qu'il se serait passé, et surtout, de ce qu'il va probablement se passer !



La seconde moitié de l'ouvrage est à mon sens moins originale, et un peu moins réussie : elle se déroule comme un thriller plus classique, l'intrigue devient plus convenue, et, à mon sens, l'auteure tombe parfois un peu dans la facilité en tirant de grosses ficelles.



Au final, Moisson de sang est un thriller efficace, dont la fin est un peu décevante au regard du début.
Commenter  J’apprécie          140
Venin

Est-il réellement possible de mourir accidentellement d'une morsure de serpent dans la campagne anglaise ? C'est la question à laquelle va devoir répondre Clara, jeune vétérinaire vivant un peu recluse.

Un très bon polar, bien ficelé même si certaines intrigues secondaires sont un peu prévisibles...d'autant plus si on a lu d'autres titres du même auteur, car visiblement la construction de ses romans est identiques.

J'ai bien aimé le personnage de Clara, cette vétérinaire passionnée par son métier et qui nous le fait partager avec beaucoup de générosité. On la suit lorsqu'elle soigne des lièvres, des chevreuils, des hérissons et autres animaux locaux.

Cette jeune femme a un passé douloureux, elle est défigurée et c'est la raison pour laquelle elle se coupe volontairement des humains pour se consacrer aux animaux.

Les serpents sont omniprésents dans ce roman alors à déconseiller si vraiment vous en avez peur.
Commenter  J’apprécie          142
Sous emprises

Une fois n'est pas coutume, j'ai lu les romans de Sharon Bolton dans l'ordre de leur parution et c'est une chose que je conseille à tout le monde si l'on veut comprendre vraiment la psychologie des personnages principaux, le passé ayant évidemment une lourde influence sur leurs comportements actuels.

Dans "Sous emprises", je savais que j'allais retrouver la jeune policière Lacey Flint découverte dans "Écrits en lettres de sang" mais j'ai eu la surprise d'y rencontrer à nouveau Evi et Harry, la psychiatre et le pasteur de "Moisson de sang" (qui reste à mon avis le meilleur thriller de Sharon Bolton).



A peine remise de sa précédente enquête, Lacey Flint se voit confier par le commandant Joesbury (qui l'attire décidément toujours autant) la mission d'infiltrer la prestigieuse Université de Cambridge en se faisant passer pour une étudiante, suite à une vague de suicides inquiétantes parmi les jeunes filles. Quant on connait un peu Lacey, il est facile de comprendre que se cantonner dans un rôle d'observatrice ne va pas lui suffire. Elle va rapidement tenter de mener sa propre enquête (au risque de mettre en péril sa couverture) en compagnie d'Evi, la psychiatre responsable du soutien psychologique des étudiants qui a alerté la police et seule à connaitre sa double identité. Mais voilà que les deux jeunes femmes sont peu à peu victimes de cauchemars et d'hallucinations déroutantes. Paranoïaques au point se sentir des présences malveillantes autour d'elles la nuit, elles subissent les mêmes phénomènes qui avaient poussé certaines étudiantes à mettre fin fin à leurs jours et qui avaient confié leur mal-être à Evi avant de mourir.



Même si je n'ai pas trouvé l'intrigue totalement exceptionnelle ("Pretty Girls" de Karin Slaugter lu il y a peu, était basé sur le même thème : les snuff moovies), je suis facilement rentrée dans le bouquin, sans doute moi aussi sous l'emprise de la magnifique première de couverture où des yeux d'un bleu outremer m'avaient hypnotisée. Le côté "border line" et "écorché vif" de Lacey me plait, son humour assez spécial aussi et j'aime bien quand c'est elle qui prend la parole dans certains chapitres, l'essentiel de ce thriller psychologique s'est donc bien déroulé... mais alors à la fin, je suis tombée de haut (si je peux m'exprimer ainsi sans faire un jeu de mot glauque). Je ne sais pas si c'est la faute à un manque d'attention de ma part ou si l'auteure avait un train à prendre mais en tout cas elle m'a laissé en plan sur le quai de la gare avec dans ma tête, plein de question sans réponse (rôle de Nick et de Megan ? Qui étaient les flics infiltrés au campus ?). J'ai regretté aussi en même temps que ce dénouement plutôt brutal, le prologue qui dévoile beaucoup trop de l'histoire.

Bref, un peu déçue par ce roman, je reste convaincue malgré tout du talent de Sharon Bolton. Un petit 14/20 pour cette nouvelle aventure de Lacey Flint dont j'attends la suite avec impatience.
Commenter  J’apprécie          120
Venin

« Sacrifice », le premier roman de Sharon Bolton, était déjà une bonne surprise, "Venin" prouve qu'elle n'a pas fini de nous étonner.

Mais alors que nous raconte son "Venin"

Vétérinaire, Clara Benning vit comme une recluse depuis qu'un accident l'a défigurée. Le village dans lequel elle se terre est mystérieusement envahi par une colonie de serpents et un homme est retrouvé inanimé. Il présente une marque de morsure, mais la quantité de venin décelée dans son sang est plusieurs fois supérieure à celle des serpents de la région. Aidée d'un voisin, Clara enquête.

Sharon Bolton a le don de faire de ses héroïnes des personnages hors du commun, de créer des ambiances étouffantes là où tout semble idyllique. En résumé, une bonne histoire, des personnages forts, une ambiance mystérieuse, font de "Venin" un livre palpitant.


Lien : https://collectifpolar.com/
Commenter  J’apprécie          110
Ecrit en lettres de sang

CHALLENGE PAVES 2015/2016 (9/10)



Après "Sacrifice", "Venin" et "Moisson de sang", ma découverte de Sharon Bolton se poursuit sous les meilleurs auspices. "Écrit en lettres de sang" (et avec un talent indiscutable) est un polar dense et tortueux comme je les aime...



Quand une femme lacérée de coups de couteaux vient mourir entre ses bras dans une rue londonienne, aux yeux de ses collègues, Lacey Flint perd son statut de policière pour devenir témoin principal. le beau commandant Joesbury, détaché de Scotland Yard pour mener l'enquête aux côtés de Dana Tulloch est même à deux doigts de la soupçonner d'être l'auteure du meurtre. Il est vrai que son passé dissolu et la vie nocturne qu'elle mène ne joue pas en sa faveur. Lorsqu'un deuxième crime encore plus atroce que le premier est commis, divers indices laissent à penser que l'assassin est un fan de Jack l'Éventreur puisqu'il utilise le même mode opératoire et agit aux mêmes dates, autre fait troublant puisque Lacey avoue elle-même que le célèbre criminel est son personnage historique préféré.



Comme dans ses romans précédents, Sharon Bolton nous dépeint un personnage féminin haut en couleur, ambivalent et tourmenté à souhait. de la bouche même de l'héroïne puisque c'est elle la narratrice, par petites touches, par des phrases à double tranchant (principalement situées en fin de chapitre pour l'effet page-turner), l'auteure sème le doute dans l'esprit du lecteur comme dans celui de l'équipe de policiers. L'intrigue policière démente se double d'une visite de Londres inédite, vous connaîtrez tout de ses bas-fonds, de ses lieux mal famés et même des profondeurs de la Tamise. Vous découvrirez aussi l'ambiance glauque de la ville en 1888 à l'époque où Jack l'Eventreur semait la terreur parmi les prostituées.

Si je veux être tatillonne, je reprocherais à Sharon Bolton quelques longueurs vers la fin (comme dans "Venin") et un dénouement pressenti qui tarde à venir. Malgré cela, j'accorde un 18/20 à ce polar non conventionnel (et à ma 500ième critique) et j'ai hâte de lire la suite des aventures de Lacey Flint car "Sous emprises" m'attend déjà dans ma PAL.
Commenter  J’apprécie          100
Sous emprises

Cambridge cet université et en émois, une vague de suicides frappe les étudiantes. Lacey Flint très jolie policière va infiltrer cette université pour en apprendre un peu plus de ce que l'on raconte. Tout ne va pas être facile pour elle, elle qui se croit forte, va devoir entre des rêves étranges et ses nuits hantées prendre sur elle pour pouvoirs mener l'enquête. Mais dans l'ombre quelqu'un de maléfique joue avec elle. Va-t-elle parvenir au but quelle c'est fixée!!!!!!!! C'est en lisant le livre que vous le saurais ? Très bon thriller.
Commenter  J’apprécie          80




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Sharon Bolton (311)Voir plus


{* *}