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Critiques de Silène Edgar (1086)
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Moana, tome 1 : La saveur des figues

Première immersion avec la plume de Silène Edgar dont la réputation n'est plus à faire, car beaucoup de jeunes lecteurs empruntent ses ouvrages au sein de ma médiathèque. Malgré ce succès, je ne m'étais pas encore lancée à la découverte des univers de l'auteure. C'est à présent chose faite grâce aux éditions Castelmore que je remercie pour ce joli service presse. J'ai été enchantée par cette dystopie jeunesse/ado prônant de belles valeurs comme la famille, l'égalité hommes/femmes, la transmission du savoir et l'entraide. le monde dépeint par l'auteure fait pourtant froid dans le dos ! En effet, suite à un cataclysme, notre monde s'est vu radicalement changer. La plupart des survivants ont dû migrer et se regrouper dans des zones moins froides, tandis que la plupart des créatures comme les chamois, les marmottes ou les moineaux ont disparu. La survie est rude, en particulier pour les Femmes qui ont été relayées au statut de mères. Pour avoir plus de vivres, il est essentiel aux femmes d'enfanter. Si leur mari péri, elles ont dans l'obligation de retrouver un compagnon pour de nouveau donner la vie. Enfin, lorsque les adultes sont trop vieux, la société s'en débarrasse en les envoyant dans une maison du souvenir, de curieux endroits où personne ne sait ce que l'on fait aux séniors… En tant que lectrice, j'ai forcément été sensible aux thématiques abordées, notamment la place de la Femme dans ce monde. L'amour n'existe plus. Moana, l'héroïne, n'a pas encore eu ses règles qu'on parle déjà d'union et de mariage… Dans cet univers, nous ne sommes rien d'autre que des génitrices que les hommes n'hésitent pas à prendre de force si vous osez partir en mer ou vous retrouvez dans des endroits peu fréquentables… L'ambiance de cette saga est donc très sombre et pousse à la réflexion néanmoins, elle est perçue de manière délicate et ingénue par notre petite narratrice qui ignore tout de la vie.



Moana est une enfant adorable, très candide, pleine d'espoirs et de rêves. Bien qu'elle soit jeune, son tempérament va devenir de plus en plus fort. Ainsi, elle va ouvrir les yeux et va apprendre à se rebeller lorsqu'une situation est injuste. On prend plaisir à la voir évoluer, s'émanciper et protéger ses compagnons de route, en particulier Madeleine, alias « Mémine ». J'avoue que j'ai directement accroché à cette arrière-grand-mère pleine de malice et de sagesse. Non seulement j'ai aimé son caractère, mais elle m'a tout simplement rappelé ma vie : ma grand-mère s'appelait ainsi et j'ai hérité de Madeleine comme second prénom. Autant dire que ce personnage me parlait et que je me suis attachée à elle sans hésiter. Or, comme si cela ne suffisait pas, j'ai tout simplement été conquise par la douce relation entre Moana et Mémine. Un lien très fort, tendre, protecteur, taquin et affectueux les unit. L'auteure met vraiment en avant la thématique des échanges intergénérationnels. Les personnages secondaires sont également intéressants. J'ai par exemple apprécié Pierre, un cuistot qui dissimule bien des secrets. Alessandro et Amira ont su éveiller mon intérêt cependant, j'aurais souhaité les voir un peu plus tôt ou qu'ils soient davantage développés afin de m'y attacher. Ils n'en demeurent pas moins intéressants et actifs dans cette incroyable épopée.



Le rythme de cet ouvrage monte crescendo. On commence avec une ambiance assez calme permettant au lecteur de découvrir la famille de Moana, ce qu'il est advenu de notre planète et les nouvelles lois qui ont découlé de cette catastrophe. Outre celles qui concernent les femmes, certaines m'ont étonnée ! Par exemple, la littérature avant l'apocalypse est prohibée. Cela m'a amusée de voir que de très beaux livres comme ceux de Jules Verne étaient interdits. Au fil de l'histoire, certains protagonistes vont mettre en avant de jolis romans. J'ai grandement apprécié ces clins d'oeil. On sent vraiment que l'auteure est une amoureuse des livres… Une fois que Moana part en mer, on va avoir affaire à plusieurs rebondissements. La pauvre jeune fille va découvrir que les injustices ne concernent pas uniquement son village natal et que le monde n'est pas sans dangers. Heureusement, ses nouveaux alliés seront là pour l'aider…



La plume de Silène Edgar est vraiment très agréable, fluide et pleine de douceur. Malgré quelques dialogues que je n'ai pas forcément trouvés toujours crédibles (je ne suis pas sûre qu'une jeune fille de douze ans s'exprime toujours ainsi), j'ai lu les pages avec aisance. J'étais vraiment curieuse de voir où ce voyage mouvementé allait mener la belle héroïne. de plus, le monde imaginé par l'auteure, les idées qu'elle a soulevé, le rythme de l'intrigue et les mots en tahitiens disséminé de-ci de-là ont su me charmer. On a là un roman jeunesse intéressant qui mérite le détour. Il est d'ailleurs à noter que ce premier tome peut suffire à lui-même. En effet, la fin est jolie, pleine de poésie et d'espoir. Si on le souhaite, on peut s'arrêter là… Étant donné la grande quantité d'ouvrages se finissant avec un gros twist incitant le lecteur à absolument désirer la suite, je trouve la conclusion de « La saveur des figues » agréable !
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14 - 14

A la suite de Célindanaé, j’ai lu ce roman et beaucoup apprécié cette correspondance croisée à deux époques. Amateur d’histoire, j’ai pu découvrir certains faits de la vie quotidienne, ou plutôt remettre en situation des choses déjà lues mais qui au travers du récit d’Hadrien prennent toute leur importance. La naïveté apparente des ados met en valeur les différences de condition à ces deux époques pour des familles vivant en milieu rural. On note les progrès faits en 100 ans en terme d’éducation, de santé, ou de qualité de vie, et c’est là un des gros points forts du roman pour nos ados actuels : sur-équipés de technologie, de loisir, de facilité à se soigner, ils perdent conscience des choses simples comme l’amitié, l’amour ou l’entraide. Il ne faut pourtant pas grand chose pour y accéder…



Pas mieux que Célindanaé, « c’est un roman que j’aurais beaucoup aimé lire étant jeune ado ». Une porte de dialogue et de compréhension des ados, nous allons le faire lire à notre -pas-encore-teen-mais-déjà-ado de fille. Nulle doute qu’elle sera touchée par la sensibilité de ce livre, et intéressée par le contexte.
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14 - 14

Adrien et Hadrien ont en commun un prénom, et c'est tout. L'un vit en 2014 et l'autre en 1914. Par le biais d'une boîte aux lettres magique, ils vont être amenés à correspondre. L'échange, d'abord un peu houleux, se transforme en une forte amitié.

Chacun pense écrire à un cousin éloigné, devenu confident sur les tracas de leur vie. Malgré quelques différences dans leurs expressions ou leur manière d'être, ils ne se doutent pas une seconde qu'un siècle les sépare.

Lorsqu'ils en prennent finalement conscience, leur amitié prend un tout autre tournant, et ils vont s'aider mutuellement.



L'idée est géniale ! Et le roman l'est tout autant ! Tout au long de l'histoire, on alterne les chapitres consacrés à Adrien et Hadrien et leur échange épistolaire. C'est extrêmement bien ficelé. Une très bonne lecture !
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14 - 14

J'ai trouvé le roman 14 - 14 très original :)

Il est bien écrit, et l'histoire est bien trouvée.

Une correspondance entre deux garçons qui ont 100 ans d'écart, ce n'est pas banal.

Et ça donne un très bon roman jeunesse, avec des personnages forts, une histoire qui se tient.

Bel hommage pour les 100 ans de la première guerre mondiale :)

Je le recommande à tous, jeune comme moins jeune, car c'est un excellent roman jeunesse.
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14 - 14

Comment, par le biais du fantastique, faire appréhender aux jeunes d’aujourd’hui le drame de la Grande Guerre... Et aussi ce que fut la vie de leurs homologues d’il y a un siècle.



Défi relevé haut-la-main par Paul Beorn et Silène Edgar dans ce roman à deux voix qui relate l’impossible correspondance entre Adrien, jeune collégien de 2014, et Hadrien, écolier de 1914. Le pont est là, il suffit de l’emprunter. L’amitié se noue. Le siècle passé a changé les enfants, le garçon en conflit avec son père analphabète qui ne comprend pas sa rage de faire des études aurait pu n’avoir pas grand-chose à dire à celui qui délaisse les siennes par dépit amoureux et souffre de l’absence de son père parti au loin. Mais c’est tout l’inverse. Le dénominateur commun, c’est la spontanéité et la capacité à s’ouvrir à l’autre de l’enfance. Du reste, ce qui sépare les deux héros les rapproche aussi et remet en perspective bien des choses : en 1914, la mort est là, bien réelle et proche, et cela marque l’enfant de 2014. Même si les chagrins d’amour, ce n’est jamais de la petite bière.



Pour l’Adrien de 2014, la rencontre rend plus réelle cette Grande Guerre que le temps passant ne cesse d’éloigner de nous. Nos connaissances deviennent hélas livresques et détachées. Des romans tels que celui-ci font œuvre d’utilité publique. Puissent de nombreux jeunes, dont les grands-parents n’ont connu aucune des deux terribles guerres ayant marqué le monde, le dévorer.
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14 - 14

Belle surprise que cette échange de correspondances, qui est finalement bien plus que cela, entre deux adolescents vivant à cent ans d'intervalle (1914 et 2014). En chapitre alterné selon les protagonistes, on apprend beaucoup du quotidien de chacun, ce qui offre un point de comparaison intéressant pour le lecteur. Notre vie aujourd'hui, comment se traduisait-elle à l'époque ?

Seul regret, mais c'est la tournure de l'histoire qui veut ça : que la correspondance ne se prolonge pas sur une période de la guerre de 1914.
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14 - 14

Comment vous livrer mon ressenti ? J'ai été chamboulée par cette histoire, si bien que je l'ai commencé hier et que je n'ai pas pu le lâcher ! Commencé en milieu de journée, suivi d'une pause et reprise tard le soir sans interruption. C'est dire qu'une fois dedans, on n'en sort plus.



Titre hommage à la grande guerre et intelligent parallèle avec notre époque, ses nuances, ses différences culturelles et technologiques, Hadrien et Adrien nous livrent une épopée historique humaine et émotionnelle dont on ne sort pas indemne. Pour preuve, l'envie de pleurer toutes les larmes de mon corps (et celles que je n'ai pu retenir) lorsque la dernière ligne a été lue.



Roman jeunesse s'il en est mais tout à fait judicieux même quand on est adulte. On voit le monde avec les yeux de deux ados, pourtant bel et bien lucides et tellement attachants : au carrefour de préoccupations amoureuses, des conflits familiaux naissants et de la puberté en pleine expansion. Silène et Paul nous offre le reflet de deux périodes contrastées avec brio et subtilité... j'irais même jusqu'à dire avec amour et respect. Leur plume est agréable, on est emporté par les mots, la musicalité du récit et l'échange épistolaire donne un cachet supplémentaire à la profondeur des réactions des deux protagonistes.



En pleines commémorations du centenaire de la Grande guerre, quel merveilleux moyen de découvrir l'avant-guerre et de plonger dans une page douloureuse de notre histoire... comme un devoir de mémoire.



Je rebondis aussi là-dessus pour mes collègues profs de français : faites lire ce livre à vos élèves. Découvrez aussi le splendide dossier pédagogique réalisé par Silène. Il est complet et particulièrement bien étayé ! On sent toute le professionnalisme de Silène et son brio.



Bravo !
Lien : http://earaneinfantasy.blogs..
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Au nom de nos rêves

11 auteurs, 11 voix tracent un chemin de solidarité pour donner une visibilité aux conséquences trop invisibles et pourtant marquantes des confinements successifs face à l'épidémie de Covid 19. Étudiants marginalisés par la perte de leurs petits boulots, enfermés dans des appartements exigus, coupés de leur famille, d'une dynamique de groupes salutaires se fédèrent autour d'une association qui les aide au quotidien avec des produits alimentaires, une écoute, une main tendue. Le récit dévoile des personnalités fortes et tendres, des parcours atypiques pleins de bleus à l'âme et chacun révèle une force dont il ne se pensait pas doté. Un récit doux, peuplé d'espoirs qui ne tombe pas dans le mièvre et qui fait du bien.

Merci à cette masse critique exceptionnelle de m'avoir fait découvrir ce joli récit.
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14 - 14

Depuis le temps que je souhaitais lire ce roman jeunesse : cette correspondance entre Adrien (garçon ado de notre époque, plus précisément en 2014) et Hadrien (jeune garçon de 1914 se préparant au Certificat d'études ) !

C'est une merveille ! A travers cette correspondance, c'est un siècle qui sépare nos garçons et pourtant...les mêmes préoccupations !

Saurai-je relever le défi de donner envie à mon ainée, même âge que les garçons, de lire 14-14?

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Par-delà l'horizon

En conclusion, je suis très partagée sur cette Anthologie que j’ai trouvée un peu déséquilibrée : d’un côté, j’ai un petit coup de coeur pour certaines nouvelles (Silène Edgar, Audrey Pleynet ou Ketty Steward) dans lesquelles j’ai su me plonger grâce à leur style d’écriture très plaisant, leur univers développé et leur thématique forte. D’un autre, je n’ai vraiment pas aimé d’autres textes soit parce qu’ils étaient hors-sujet par rapport à la thématique de l’Anthologie, soit parce qu’ils n’ont pas su me séduire. Bref, à vous de vous faire votre propre opinion maintenant!



Pour une chronique plus complète, rendez-vous sur mon blog :
Lien : https://labibliothequedaelin..
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La dame des murs

Emma souhaite mieux connaître sa grand-mère, une cantatrice célèbre. C'est pourquoi elle lui demande de l'amener en Lettonie, le pays de son enfance. Or c'est justement le seul endroit où Mara a promis de ne jamais retourner.



Si elle est connue comme "la dame des murs" c'est qu'elle a chanté devant le mur de Berlin en 1972 et que sa prestation l'a rendue célèbre.



Aujourd'hui de nombreuses personnes lui écrivent pour la remercier et partager leur histoire dans laquelle un mur a changé leur vie.



Pour Emma, elle est surtout une dame froide et rigide, qui vit seule avec ses secrétaires chargés de répondre au courrier et sans lien véritable avec sa famille.



Que cache-t-elle ? Emma est bien décidée à le découvrir. C'est alors qu'un étrange phénomène se produit : en touchant sa main, la jeune fille se retrouve propulsée un moment dans la peau de son aïeule !



J'ai beaucoup aimé ce livre parce qu'il s'attaque aux murs qui prolifèrent encore aujourd'hui dans le monde. Il démontre concrètement leur monstruosité.



Mais ce récit est aussi le portrait du communisme à l'Est avec ses espoirs mais aussi ses dérives.



C'est enfin une double histoire d'amitié qui montre l'importance de tous les liens que nous construisons chaque jour.
Lien : https://www.nouveautes-jeune..
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Les affamés

J’ai terminé l’année 2019 sur une note de science-fiction grâce à Silène Edgar. Des thématiques et réflexions intéressantes pour ce court roman mais tout m’a semblé beaucoup trop centré sur le personnage principal. Petite déception donc face au manque d’ampleur.



Et si dans quelques années, suite à une révolution verte, notre société était beaucoup plus saine/healthy ? Après tout, nous sommes nombreux à rêver de plus d’écologie, de consommation responsable et tout ce qui s’en suit.

Oui, mais si dans cette société idéalisée, les dérives extrémistes faisaient leur apparition ? Et si les libertés étaient bafouées, chaque geste étant surveillé et imposé ? Nourriture saine et bio, séances de sport quotidiennes obligatoires et surtout interdiction de consommer les produits néfastes (alcool, tabac…). Grâce à cette société et à ses Lois de Santé, la mortalité a drastiquement diminué et les dépenses publiques se portent infiniment mieux. Oui, mais les discriminations sont de retour, les corruptions sont plus nombreuses que jamais et la censure repointe le bout de son nez. De l’utopie naît la dystopie.



Charles, l’écrivain à succès, n’a que faire des inégalités sociales. Il fait partie des puissants (c’est un « Utile classe 5 »), il peut donc se permettre tout ce qu’il veut, il multiplie les passe-droits. Alcool, bouffe grasse et sexe à volonté. Sa petite vie est bien réglée dans un très chic appartement auprès d’une femme mondaine qu’il n’aime plus mais qui lui offre une belle image de couple riche et épanoui. Ses médecins le mettent en garde mais qu’en a-t-il à faire, lui, le Grand Charles ? Tout lui réussit.

Mais le gouvernement prévoit de durcir ses lois et la future rentrée littéraire risque d’en pâtir. Moins d’écrivains rémunérés (la plupart rétrogradés), davantage d’écrivains contrôlés… il va falloir être approuvé par le gouvernement. Et autant dire que Charles ne fait pas l’unanimité, ses écrits étant jugés trop sulfureux, trop peu politiquement corrects. Si l’écrivain à succès ne revoit pas sa copie, peu importe sa célébrité, il perdra sa cage dorée et rejoindra le caniveau.



J’ai aimé que Silène Edgar s’interroge sur les dérives d’une société – aussi idéale semble-t-elle de prime abord – et sur la question de la censure, de la liberté. J’ai aimé qu’elle place une partie de son récit au sein d’un rassemblement de militants et qu’elle interroge l’impact des actions individuelles sur le collectif.

Oui, j’ai aimé les thématiques et le propos de façon générale. Mais j’ai été un peu déçue par leur portée, trop peu étendue à mon goût. J’ai eu l’impression que tout était beaucoup trop auto-centré sur l’ego de Charles qui est certes le personnage principal, mais qui manque tant de dynamisme, de combativité et de niaque ! Qu’il est mou cet écrivain sur le déclin !

Alors oui, je peux comprendre le traitement de ce personnage qui n’est pas un jeune adolescent qui n’a peur de rien et sauve le monde en 24 heures ; Silène Edgar propose une figure adulte crédible dans ses hésitations et sa posture… mais peut-être aurais-je préféré suivre également d’autres acteurs de cette histoire pour élargir un peu le propos. Parce qu’en tournant la dernière page, j’ai eu comme l’impression d’avoir goûté à une histoire qui avait tous les ingrédients pour être grande mais qui ne s’élève jamais vers les sommets. Quel dommage !

En revanche, je reconnais une jolie plume à l’autrice et je retiens quelques passages descriptifs efficaces grâce auxquels je n’ai eu aucun mal à me projeter au cœur de l’histoire.



C’est donc mitigée mais tout de même forte de quelques réflexions que j’ai refermé les Affamés. Je n’hésiterai pas à relire Silène Edgar, je pense qu’elle a beaucoup à dire et à insuffler dans ses histoires mais j’espère la prochaine fois y trouver des personnages qui auront un peu plus de poids et de niaque.
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14 - 14

Fils, lis ce livre.

Tu verras, c'est une énorme meringue, délicatement déposée sur les charniers de la Grande Guerre. Tu jubileras là où je me suis ennuyée en découvrant, parfois avec agacement, les préoccupations amoureuses un peu futiles de ces deux jeunes rebelles des bacs à sable…



Tu découvriras que certains se seraient saignés pour pouvoir poser leurs petites fesses roses sur les bancs d'un collège qui te répugne ; tu ricaneras peut-être moins lorsque mon grand-père te sortira, pour la énième fois, lors d'une visite dominicale, son vieux certificat d'étude qu'il te tendra, la main tremblante d'un mal qu'on ne veut pas nommer et avec une fierté incommensurable ; tu regarderas avec, j'espère, un peu moins de condescendance, le cul-terreux du village qui se lève aux aurores pour enduire le cul de ses vaches…



Ou tu me rétorqueras, vilain petit canard, qu'aujourd'hui, c'est la télé qui fait tout ! (Que dis-je ? La télé, même elle est déjà désuète !), que depuis que Google est ton ami, tu n'as plus besoin de tourner ces vieilles pages salies par le temps… Que Wikipedia sait tout et que c'est Facebook qui fait ton actualité… Que depuis que ton smartphone est devenu le prolongement de ton être, c'est à la terre entière que tu es connecté… tu me diras… ou tu m'enverras un Snap mystérieux de ton jus d'orange du matin même pas fraîchement pressé… Allez, sans rancune, fils, laisse tomber, c'est du vent tout ça, non ?



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14 - 14

J'ai beaucoup apprécié ma lecture, ce qui m'a plus et d'une part voir la différence entre les deux siècle ainsi que l'évolution entre, ceci permet de rappeler comment les gens vivaient il y a 100 ans, sans toute cette technologie et tout ce confort, et cela ne les empêchaient pas d'être heureux. Et d'une autre part la correspondance entre nos 2 protagonistes et le lien très fort d'amitié qui en découle m'a beaucoup touché.



Nos deux personnages sont très attachants, ils sont très jeune et innocent il ne comprennent pas qu'on peux vivre différemment de leur mode de vie et j'ai trouvé cela à la fois adorable et intéressant surtout si c'est une jeune personne qui lit ce roman, car çà a un coté instructif .



De plus vers la fin du livre il est évoqué le début de la première guerre mondiale qui à également un coté intéressant pour les plus jeune, car pour ma part je n'est pas appris grand choses de plus..



En conclusion une lecture jeunesse que j'ai adoré, avec des personnages attachants.



Je le conseils aux grands pour passer un bon moment de lecture mais surtout aux plus jeunes pour leur permettre de voir les choses un peu différemment ;)



Ma seul déception est du au fait que je m'attendais à ce que la première guerre mondiale soit plus développé et que Hadrien nous parles plus de son ressenti, or il en est question que dans les dernières pages..
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8848 mètres : Là-haut, elle ne sera plus la même



Mallory est une jeune et talentueuse alpiniste de 15 ans qui défie les plus hauts sommets du monde en compagnie de son père. Ce roman d'aventure pour ados nous raconte son périple au Tibet où elle doit gravir l'Everest et atteindre "le toit du monde".

Nous suivons tout le long travail de préparation. Confronté aux températures extrêmes, aux conditions climatiques difficiles, à l'altitude, le corps doit s'adapter de manière progressive. Il faudra de longues semaines avant que Mallory et ses compagnons de cordée puissent passer quelques minutes au plus près des nuages.



Ce roman d'aventure est une belle découverte car il est plus que cela. C'est avant tout un roman initiatique. En agissant pour réaliser son rêve Mallory grandit. Elle découvre (et moi aussi de fait) les différents aspects de sa passion.

Les contraintes économiques, il faut des sponsors pour financer cette aventure extrême et ceux-ci demandent des contreparties.

Le rude et très dangereux travail des sherpas qui rendent possible cette ascension.

La question écologique de la gestion des déchets laissés par les alpinistes.

La question du réchauffement climatique et de ses dégâts irréversibles.



Pour cela l'auteure fait alterner le récit avec des textes plus informatifs de type revue, des interwiews, des articles de presse. Plusieurs points de vue se croisent. Mallory rencontrent aussi des locaux, des militants associatifs qui l'ouvrent à l'engagement, à la culture locale, à certains concepts bouddhistes. Ainsi épaulée elle s'affirme et devient adulte. Elle se responsabilise et inscrit son action dans un engagement écologique fort.



Un roman déniché à la médiathèque, qui a obtenu le prix du livre ado 2020/2021 de la ville de Rennes
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Au nom de nos rêves

Voici un roman choral comme je les aime. Un coup de coeur, un projet, une fresque collective, un engagement commun, un challenge réussi avec brio… D’emblée, on est séduit par le magnifique visuel qui parle à chacun. Ensuite, on est touché en plein coeur par la noblesse des textes portés par des plumes brillantes. Les éditions Scrinéo et l’association Linkee ont eu l’idée géniale d’associer 11 auteurs, pour écrire 11 nouvelles imbriquées qui forment un roman du point de vue de 11 personnages différents. Un projet audacieux qui a dû nécessiter une coordination extraordinaire pour que l’ensemble soit aussi bien ciselé que de la dentelle. Ce roman dont l’universalité est touchante, évoque avec pudeur tous les travers de notre société depuis l’apparition de la pandémie qui a terriblement mis à mal les relations sociales : les confinements successifs, la précarité, l’isolement, l’angoisse de l’avenir, mais aussi la difficulté de manger à sa faim au quotidien… Les jeunes sont touchés de plein fouet. Dans ce roman, l’association Liens publics tente d’apporter un petit réconfort et un peu d’apaisement aux étudiants durement frappés par cette crise sanitaire, alors quand l’association se voit menacée, la solidarité d’enclenche… Voilà un roman social de la rentrée littéraire qui nous en met plein la vue. Bravo ! A lire de toute urgence !
Lien : https://cafenoiretpolarsgour..
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Au nom de nos rêves



Nola vit dans une chambre de bonne. Marwan travaille la nuit pour payer ses études. Célian ne sort plus de chez lui depuis le confinement. Entre angoisse et précarité, leur seul refuge est l'association « Liens publics », un espace de solidarité et d'espoir pour les étudiants. Benjamin et Espérance, les bénévoles, y apportent réconfort, repas et soutien.

Jusqu'au jour où Roger, le propriétaire du local, vend le local.

Alors que l'association risque de disparaître, ils décident de se battre ensemble pour la défendre. Parviendront-ils à sauver ce lieu qui les unit ?



Onze personnages, onze auteur.rice.s qui s'associent au nom de la solidarité.



Les droits d'auteur de ce roman sont reversés à Linkee, première association française de distribution alimentaire aux étudiants.

Pour tout livre acheté, Scrineo reverse également une partie des bénéfices à cette association





Cette initiative de reversement des fonds pour aider nos jeunes étudiants en galère financière et ce d'autant plus que l'inflation augmente est une superbe idée !

Je craignais que l'histoire soit décousue en raison de la pluralité des auteurs mais à eux 11, ils ont réussi parfaitement à écrire un livre construit à l'aide de leurs 22 mains qui est parfaitement cohérent. Je n'ai pas senti de rupture au fil des pages.

Ce roman renvoie à la solidarité, à l'entraide, à la débrouille, à l'amitié.

Il fait écho également à une injustice sociale et politique.



Un bien beau roman choral!
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Au nom de nos rêves

Une œuvre collective qui donne la parole aux différents protagonistes d’une histoire bien trop banalisée et qui malheureusement n’émeut pas grand monde: La précarité tant financière que sociale ou psychologique de toutes cette jeunesse, étudiante ou/et isolée, et comment la solidarité est la clé pour ne pas sombrer.

Facile et rapide à lire, ces nouvelles qui sont liées les une aux autres ramènent toutes à un seul but: sauver un local commun d’aide auprès des jeunes les plus précaires, et notamment tous ces étudiants qui ont été sacrifiés au nom d’une crise sanitaire qui a marginalisé ces jeunes et créé des situations bien pire qu’un virus qui les touchaient peu.

Sans agressivité mais avec beaucoup d’humanité les auteurs ont donné voix à ces jeunes , face à des personnes obtuses et sans empathie .

Une jolie lecture qui au final nous permet de garder l’espoir que ces humains sans cœur ne soient pas si nombreux et qu’il reste encore pour notre jeunesse un avenir plein de promesses.



Merci à Babelio et aux éditions Scrinéo pour cette masse critique privilégiée.



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Les animaux de Mini-Bois, tome 1 : Le cooki..

Vivre hors du monde pour se protéger, impossible !



Les animaux de mini-bois sont plus petits que la normale. Ils vivent dans un endroit reculé et caché. Pourtant, le danger n'est jamais bien loin.



Dans ce volume intitulé "Le cookie empoisonné", les mini loutres sont à l'honneur. Elise et Prune, les deux sœurs sont aussi souvent en concurrence.



Alors qu'elles découvrent un biscuit à l'orée de leur monde la tentation est trop grande pour y résister même si elles connaissent les risques des aliments laissés par les humains qui peuvent être empoisonnés.



Prune tombe alors immédiatement malade. Heureusement, Fusain, le mini-raton et son père sont sur leur chemin.



Mais comment trouver un antidote ?



J'ai bien aimé la construction du conte avec la mise en avant des problèmes induits par les hommes qui produisent des friandises qui sont mauvaises pour la santé et laissent leurs déchets dans leur propre environnement.



C'est une véritable chaîne de solidarité qui est décrite pour sauver la jeune loutre. Avec l'incorporation du chat du village qui espère ainsi se faire accepter à mini-bois.



Le livre offre ensuite outre une fiche d'identité des Loutres, des pistes pour les protéger comme ramasser nos déchets et consommer moins d'eau.
Lien : https://www.nouveautes-jeune..
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8848 mètres : Là-haut, elle ne sera plus la même

Merci à Casterman pour l'envoi de ce roman en SP !

C'est le troisième roman que je lis cette année dont l'héroïne est une fille qui grimpe et se dépasse. "Tout la beauté du monde n'a pas disparu" et "L'espoir sous nos semelles" ne m'avaient pas emballée. Comme leur titre l'indique, les auteurs de ces deux romans considéraient que le récit d'un dépassement de soi ne suffisait pas et en ont rajouté dans le drame et/ou la romance. Trop, à mon avis.

Ce n'est pas le cas dans "8848 mètres", mais il faut dire que Mallory s'attaque à l'Everest. Dramatiquement, difficile de trouver mieux.

Silène Edgar sait où elle va, quel message elle veut faire passer (on comprend pourquoi en lisant les remerciements) et cette efficacité donne un vrai élan à son roman sans pour autant qu'il tourne au documentaire.

On suit l'évolution de Mallory qui, bien que rapide, est tout à fait crédible. De l'adolescente boudeuse en mal de reconnaissance elle devient une jeune fille plus consciente de son environnement et ouverte aux autres. Ou quand le cheminement physique entraîne le cheminement psychologique.

Le récit est entrecoupé d'articles de journaux et d'interviews de Mallory. J'ai appris plein de choses sur l'Everest et les conditions de son ascension, mais aussi sur certains concepts de la religion bouddhiste qui m'étaient totalement étrangers.

Un livre qui vous permet de vous coucher moins bête tout en vous divertissant est forcément un bon livre, non ?
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