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Citations de Sándor Márai (675)


La vie, parfois, enfreint les règles de la procédure […].
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Vous êtes écrivain, vous devez savoir que, sans l'aide de Dieu, il n'existe pour l'homme aucun salut sur la terre.
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« La maladie m’a épargné, […]. Elle ne m’a confisquée que la musique. » (p. 66)
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Il est plus difficile pour un étranger de pénétrer dans une salle à manger française que chez le dalaï-lama à Lhassa. Il en est pour prétendre qu'en France il est plus facile à un étranger de rentrer dans une chambre à coucher que dans la salle à manger. En général l'étranger ne rentre nulle part, au mieux dans le salon, cinq minutes, où l'on règle son sort rapidement, et que l'on aère après son départ.
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Le rédacteur en chef dit :
- Les étrangers n'y comprennent rien. Ils pensent que les napolitains sont croyants, alors qu'il n'en est rien. La vérité, c'est que notre peuple est superstitieux, et cela n'a rien à voir avec la religion. En Calabre, les gens sont peut être encore plus pauvres qu'à Naples, d'une pauvreté plus noire, plus austère que la nôtre. Pas vrai, Michele ?
Le marchand de gemmes et de camées, qui a son atelier à Torre del Greco et son magasin au forum de Naples, dans un coin de la galleria Umbeto, déclara gravement :
- En Calabre, les gens ne croient plus à rien. Même pas au miracle.
- Et naturellement, pas au gouvernement. Pourquoi y croiraient-ils, d'ailleurs ? En trois mille ans, les gouvernements se sont succédés, les uns pareils aux autres, et rien n'a changé. Le peuple le sait, il ne croit plus à rien. Quant au miracle, oui bien sûr, tu as raison, Michele, il n'y croit pas vraiment, mais au moins il ne l'exclut pas entièrement de ses calculs. C'est une éventualité comme une autre.
- Plus exactement, précisa le responsable de la page des courses hippiques, fin connaisseur des chevaux de l'hippodrome d'Agnano, ils parient sur le miracle, comme on jouerait un cheval ou un club au totocalcio.
Ils réfléchissaient.
- C'est vrai, reprit brusquement le rédacteur, comme éclairé par une soudaine illumination. Sans doute parce qu'à Naples, le miracle se produit officiellement deux fois par an. Une fois au printemps et une fois à l'automne.
- Voilà, dit calmement le responsable hippique. Un peu comme les courses de trot.
Ils se penchèrent en avant, attentifs, les yeux étincelants, tenant dans leurs mains leurs minuscules tasses remplies d'un café fort comme du poison et sucré à outrance. Il leur semblait que le responsable de la page des courses venait de dire quelque chose de très important.
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- Les faits sont loin d'être la vérité, répondit le général. Les faits n'en sont qu'une partie.
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Je pense que tout homme possède une limite intérieure qui sépare le bien du mal,une limite qui rend possibles les relations entre les êtres humains.Mais toi,tu n'as pas de limites.
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Je ne connais plus Paris que sous terre. On se lève le matin, on se déplace dans des souterrains, on lit les noms historiques, Louvre, Tuileries, Concorde, mais on ne voit rien, on émerge de sous la terre, on séjourne dans quelque lieu mal éclairé jusqu'au soir, on fait ce qu'on a à faire, avec le minimum d'efforts, juste assez pour ne pas se faire renvoyer, le soir on redescend dans le tunnel, on lit les mêmes noms, Louvre, Tuileries, Concorde, Opéra, on surgit quelque part à l'air libre, on mange près de chez soin, on passe une ou deux heuresz à une terrasse de bistro et puis on rentre et on se couche.
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« Comme quelqu’un qui finit par s’habituer à l’étendue de son mal, il vivait dans cette pièce faite à sa mesure. » (p. 10)
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On met longtemps à s'enferrer dans une situation et on a le loisir de s'habituer aux changements... Nous avons eu le temps de nous habituer parce que les choses se sont passées les unes après les autres. Comme nous nous habituerons à ce qui se produira dans l'avenir.
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Au cours de cette matinée, allongé dans mon lit, je me suis rendu compte que j'étais seul. Pas une âme, pas un seul être au monde que j'aimerais, avec qui je partagerais quelque chose. Il se peut que d'autres soient pareils à moi.
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Il faut savoir épuiser la journée, minute après minute, heure après heure, sinon que le temps qui s'écoule sans but ne conduit qu'à la fatigue et à l'énervement.
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Aucun principe directeur ne semblait régir les communications au sein de l'armée, dont la vie se déroulait selon un système très ancien, celui des Gengis Khan, des Tartares et de la Horde d'Or: les soldats se déplaçaient, se nourrissaient, construisaient des ponts, plantaient leurs tentes et disparaissaient comme sur un coup de sifflet. Cette façon de mener la guerre avaité été, sans doute, celle des Huns et des ancêtres des Hongrois, les cavaliers scythes, si impitoyables pour leurs montures.
Au fond, les soldats russes paraissaient bien plus proches de la nature que les Occidentaux.
De même que les chefs des armées mongoles autrefois tenaient compte de la position de la lune pour décider de la direction qu'allait prendre leur offensive, de même ces descendants tardifs des Mongols semblaient savoir mettre à profit les données, favorables ou défavorables de la nature.
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Souffrir est la destinée des hommes.
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Dans le temps qui s'écoule, rien ne se perd. Mais petit à petit; tout pâlit, comme ces très vieilles photographies faites sur une plaque métallique. La lumière et le temps effacent leurs traits nets et caractéristiques. Pour reconnaitre par la suite le portrait sur la surface devenue floue, il faut le placer sous un certain angle de réflexion. Ainsi palissent nos souvenirs avec le temps. Cependant, un jour, la lumière tombe par hasard sous l'angle voulu et nous retrouvons soudain le visage effacé.
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Oui seul le petit-bourgeois est cérémonieux. Car il a besoin de l’être pour se prouver quelque chose jusqu’à la fin de sa vie.
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‘’Tu sais, il m’arrive de croire que l’on peut tout se permettre, pas seulement parce que c’est agréable, ou quoi que ce soit, mais simplement par ce que c’est possible.’’
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Non... ce ne sont pas les meubles qui donnent un sens au foyer, mais les sentiments qui habitent ses occupants...
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Il existe dans la vie des moments privilégiés, des sortes de révélations, où l’on se sent suffisamment armé pour entreprendre ce qu’on n’avait eu ni la force ni le courage d’accomplir auparavant. Ce sont là des moments cruciaux de l’existence. Il surgissent à l’improviste, comme la mort ou la conversion.
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"Un homme est beau quand il est gros", disait-il parfois... [... ] Selon Sindbad, l'homme qui avait du ventre comprenait mieux les choses de la vie, graves ou joyeuses, que les bons à rien maigres et frugaux qui ont toujours l'air de vouloir bondir de table pour courir régler une affaire louche et sans importance.
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