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Citations de Sándor Márai (675)


Les histoires entre hommes et femmes, mon Dieu...comme c'est compliqué ! Non, on ne peut les prendre à la légère.
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"C'était le quatrième Noël de la seconde guerre mondiale. Le temps a passé depuis (...). Mais le souvenir de la rencontre que j'ai faite alors est resté vivant dans mon esprit et dans mon cœur... Les informations concernant la destruction de villes entières ainsi que les doutes et les angoisses portant sur le monde occidental étreignaient le cœur de bien des hommes en ce temps-là, mais tout ce malheur incommensurable, inhumain, n'a toutefois pas été assez cruel pour estomper le souvenir de cette rencontre. Ce que j'ai appris alors n'avait pas trait à des peuples ou des pays mais seulement au sort d'un homme. Cependant la même fatalité peut s'acharner aussi implacablement sur la vie
d'un seul homme que sur l'existence des nations."
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« Il n'est pas de voie plus désespérée que celle menant à la perfection ; chaque pas s'ouvre sur des horizons nouveaux et infinis : on est saisi d'épouvante à voir ces distances en sachant qu'on n'a pas le droit de reculer, ni de se reposer, sinon on tombe. »

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" C'est un peu comme, si un jour, j'avais découvert quelque chose que j'aurais ensuite oublié pendant vingt huit ans et que, décidé pour une fois à agir, je n'avais rien trouvé de plus intelligent à faire que de renouveler une expérience passée. "
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L'homme et son destin font cause commune. Ils se prêtent serment et se forment l'un l'autre.
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Toute la soirée, Madame de garda serré dans ses bras
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Il dit qu'il avait décidé et qu'il avait choisi, qu'il préférait rester homme.
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Lire de fond en comble les nouvelles du jour de temps en temps est très intéressant. Ca m'a calmé parce que je me suis dit que je fais partie de la communauté des hommes, puisqu'ils souffrent tous et que moi aussi, je souffre.
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Il répondit que les peuples ne possédaient qu'une notion livresque du concept d'honneur et que, dans la pratique et en général, ils obéissaient toujours et uniquement à leurs intérêts, que ces derniers soient honnêtes ou malhonnêtes.
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La signification des mots n'est pas seulement dans leur sens propre mais aussi dans le territoire qu'ils illuminent. On avance dans l'obscurité, seuls quelques mots nous éclairent.
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Celui qui refuse une partie veut sans doute le tout.
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"Un vieux figuier était planté dans la cour du château. Il faisait penser à quelque sage de l'Orient qui ne saurait plus raconter que des historiettes très simples. Sous son épaisse frondaison régnait une douce et odorante fraîcheur. Aux heures de midi, quand la mer murmurait doucement, l'enfait s'asseyait avec sa nourrice à l'ombre de l'arbre."
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Rencontrer un Français vivant, un vrai, qui habite dans un joli appartement de trois pièces, "coquettement meublé", avec une cuisine où est suspendu un égouttoir à salade et un salon où des ornements en bronze sont disposés sur la cheminée... Vous voulez rire ! [...] Il est plus difficile pour un étranger de pénétrer dans une salle à manger française que chez le dalaï-Lama à Lhassa.
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Z., pianiste hongrois, évoque un concert donné à Florence en 1939:

"Il n'existe plus dans cette salle aucun autre pouvoir que celui de la musique, qui empoigne de la même manière le public, qui attend la musique, et moi, qui l'invoque - comme les prêtres et les fidèles au moment de la bénédiction, nous sommes tous sous le charme de forces surnaturelles. Car voilà ce qu'est un instant: une célébration. Ce n'est pas en vain que les hommes ont revêtus de sombres habits. Ce n'est pas sans raison que dans la salle étincellent l'or, le marbre, le feu des lustres, la splendeur sombre et parfumée des lauriers. Nous nous sommes rassemblés pour une cérémonie - ce n'était pas la première fois que je le ressentais au cours de mon existence, et je savais que l'anticipation de la fête était ce que la vie pouvait donner de meilleur aux hommes et certainement ce qu'elle m'avait donné, à moi. Ces instants, une seconde avant la première note, cette tension fatale de l'attente qui avait envahi chaque terminaison nerveuse dans cette salle, la certitude que cette pression tétanisée et cette attente dans lesquels mille personnes avaient oublié leurs soucis et sens de leur propre vie venaient de moi, c'est en effet ce que la vie m'a donné de meilleur. La musique n'avait pas encore retenti, la première note ne s'était pas fait entendre, sortant de ce corps noir au système nerveux comparable à celui des êtres humains, aux cordes métalliques fragiles, de ce fauve mystérieux, le piano - mais la fête était déjà entière. Cette force, née en même temps que le monde, nous élevait, nous, les hommes, du quotidien vers le sacré. Une fusion singulière s'opérait à présent entre mon corps et celui de mille autres personnes: je leur transmettais quelque chose qui faisait circuler le sang plus fougueusement dans leurs veines, d'aucuns pâlissaient, d'autres rougissaient ou inclinaient la tête, des glandes lacrymales s'activaient, des mains tremblaient. Et moi, transporté par ce monstre mythologique sublime, je volais,le piano et moi ne formions plus qu'un seul corps, comme le cavalier et le centaure légendaires - car sans doute seuls les héros et les animaux volants des légendes connaissent cette union magique de deux corps étrangers. Les nuages, le temps, le monde, nous abandonnons tout derrière nous - encore un instant, et la musique allait résoudre tout ce que les paroles et les choses n'expriment qu'avec paresse. Et je savais que ce serait pour la dernière fois."p.124/125
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C'était comme si, dans les ultimes instants de péril, toute une société perdait ce qui lui restait de dignité humaine : les gens dénonçaient en masse, écrivaient des lettres anonymes ou non ; se déplaçaient en personne, pour donner le nom d'un malheureux qui, dans ce dernier tourbillon de folie meurtrière, s'était traîné, à bout de souffle, dans le coin le plus reculé d'un refuge ...
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"Quels phares braquer sur cette épaisse obscurité pour y retrouver le moment,le fragment infinitésimal d'instant où quelque chose se rompt entre deux êtres humains"
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Trois faits auxquels le libre arbitre humain ne peut rien changer : la naissance, la mort et l'accouplement.
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Certes, pour personne la ville natale n'est un clocher, ou une place avec un jet d'eau ; encore moins un centre commercial ou industriel important… La ville natale, c'est un porche sous lequel une idée t'es venue ; c'est un banc où tu t'es assis, méditant sur ce que tu ne comprenais pas ; c'est un instant de vertige, au cours d'un plongeon dans la rivière, où une vie antérieure t'es soudain apparue ; c'est un galet poli retrouvé au fond d'un vieux tiroir, et dont tu ne sais plus pourquoi tu l'as gardé ; c'est le chapeau de ton professeur de latin, souillé d'une large tache sombre ; c'est le trac qui te serrait le ventre avant l'interrogation d'histoire ; ce sont les jeux bizarres que nul ne comprenait et que tu aurais eu de la honte à expliquer ; c'est un mensonge dont les conséquences hanteront tes rêves pendant toute ta vie ; c'est une voix montant de la rue, une nuit, par ta fenêtre ouverte, et que tu n'oublieras jamais ; c'est l'éclairage d'une chambre ; c'est la frange au bas d'un rideau.
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Les rêves sont des aventures, me dit Anna, et, tous les matins, elle me raconte ses aventures.
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La vie est forte, très forte.
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