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Critiques de Stéphane Betbeder (354)
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L'arche de Néo, tome 1 : À mort les vaches

Deux expertises collectives d'INRAE ont permis de mieux définir la douleur et la conscience chez les animaux: stress, douleur, conscience. INRAE, le 08/08/21.

Un mignon petit cochon, Néo vit dans une ferme dans une Z.A.D, avec d'autres animaux: la vache Renata, la poule Ferdinand ( qui se prend pour un coq) et la brebis Soizic.





Mais des hommes, armés jusqu'aux dents, expulsent les paysans et emmènent les animaux à l'abattoir. Néo et ses amis parviennent à s'enfuir, dans la forêt proche, parmi les animaux sauvages. Ils vont chercher un "Ailleurs meilleur"...nommé Pig Island!





"J'ai vu ma grand-mère tirer sur la peau d'un lapin pendu par les pattes pour lui ôter son manteau, ou rompre le cou d'un poulet avant le repas dominical. J'ai vu mon grand père pleurer dans l'étable quand une vache partait chez le boucher ou qu'un veau mourait. J'ai été surpris de l'émoi suscité par les images de torture animale filmées à la dérobée aux abattoirs de Mauléon. " dit Stéphane Betbeder, l'auteur.





Un article avait été ajouté à la constitution, reconnaissant les animaux comme " êtres sensibles". J'ai appris que les poules savaient compter jusqu'à cinq, et qu'un qu'un cochon pouvait littéralement mourir de peur, dans une salle d'abattage."

Cochons, brebis, poules, vaches… sont des animaux comme les autres, dotés de sensibilité et d' intelligence.





-SNIF ! Au revoir Soizic, je sens encore de la peur chez toi, malgré ton courage.

Au revoir Renata, tu es née pour être mère, pas seulement pour donner du lait. Au revoir Ferdinand.

Et toi, Néo, tu ne sens pas le cochon, tu sens le bébé. Au revoir, mon ami!" fait Flèche le chien Border Collie qui les renifle, avant de les abandonner...





Renata découvre, parmi des milliers d'autres, l'étiquette d'oreille de son amie "Concepcion la vache "dans la benne à ordures de l'Abattoir...
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Mémoires d'un paysan bas-breton, tome 1 : Le ..

Cette magnifique bande dessinée, éditée d’après le récit de Jean-Marie Deguignet offre au lecteur un concentré de Bretagne, mais pas n’importe quelle bretagne : la bretagne des miséreux de la fin du XIXème siècle, la bretagne superstitieuse, la bretagne des hommes et des femmes dominé par une Eglise obscurantiste qui imposait sa loi, une loi propre à marquer les individus de génération en génération, et qui gardera les séquelles générées depuis la nuit des temps sous forme d’une superstition prégnante.



Le récit s’ouvre sur la colère de Jean-Marie, parvenu à l’âge de 71 ans, qui se proclame athée dans un établissement tenu par les religieuses. Il semble bien que ce personnage soit porté par des rancœurs et que sa colère trouve ses origine dans sa vie passée.



On apprendra grâce à ses mémoires couchées sur le papier ce que fut sa vie, par ce premier tome, son enfance.



Voué à une mort certaines dès le berceau, l’enfant guérira et s’ouvrira à la vie, et quelle vie ! une vie de mendiant, car il était courant dans les familles d’envoyer les enfants mendier la nourriture pour la famille, ce qui devenait un métier. Les enfants alors, battaient la campagne, bravant les dangers : les voleurs, véritables terroristes de l’époque étaient monnaie courante, et le diable guettait derrière le moindre buisson d’ajonc, sous la forme d’un chat noir, d’un quelconque animal ou d’un coup de vent, l’esprit humain étant prompt à imaginer toutes sortes de tourments de l’âme.



Mais Jean-Marie possède une intelligence hors-norme, qu’il attribue à une mauvaise chute et une blessure au front. Petit déjà, il se pose des questions sur ces « diableries » qui enferment ses pairs et les privent jusqu’à la liberté de penser. On comprendra alors les réactions agressives du héros dès le début.



Cet album fut une belle découverte, bravo à l’illustrateur pour ce bijou qui offre des visages expressifs, des sentiments bien transmis, des images sublimes aux tons ocre qui qui illuminent les pages et aident à supporter l'ambiance morose de l'histoire. Les cartouches sont rédigés dans une belle police cursive ce qui rend la lecture très agréable.



Il me tarde de lire les autres volets.
Lien : https://1001ptitgateau.blogs..
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Escape this

Qui dit énigme, dit suspense.

Effectivement, à peine commencer, on a qu'un seul souhait, celui de comprendre.

Quatre inconnus se réveillent dans un escape game, alors qu'on les a vu mourir juste avant. Alors, qu'est-ce que c'est? Une sorte de jeux pour savoir qui va au Paradis ou l'Enfer? Ce serait injuste de perdre à ce jeu alors qu'on a été bon toute sa vie... Ou alors, c'est une sorte de purgatoire, si tu parviens à sortir, tu survis?

C'est alors qu'on assiste à quelques planches du passé, en Allemagne en 1954 : une chasse, un dîner, une demande en mariage...

Et le lien entre tout cela???



Une bande-dessinée qui a le mérite de surprendre pour son originalité.
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2021, tome 1 : Les enfants perdus

Les enfants perdus sont quatre mutants téléguidés...

En 2021, Détroit a déclaré son indépendance...pendant que les prochaines élections présidentielles américaines se préparent, une unité de blindés militaires pénètre dans cette ville principale de Michigan pour y larguer un drôle de "paquet". Il s'agit d'un petit groupe de très jeunes gamins (trois garçons et une fille) qui possèdent des pouvoirs psychiques étranges qu'ils sont sensés utiliser, sur commande d'un colonel au surnom de Father, pour éliminer le meneur absolutiste des "insurgés" de Détroit.

Or, à chaque fois qu'un des enfants se sert de son pouvoir, pour attaquer ou pour défendre les siens, il se voit irrémédiablement vieillir de quelques années...



Une BD d'anticipation aux dessins très réalistes qui pointe le jeu des pouvoirs (et pas que psychiques), la manipulation des masses et des individus et autres "trifouillages" de cerveaux. Intriguant ! puisqu'on plonge directement dans le "comment" (violent) sans connaître le "pourquoi" !



Est-ce pour cette raison qu'on a du mal à s'attacher aux personnages ? Ou du fait de la froideur apparente de ces enfants-soldats à qui on a interdit de se lier avec les habitants de la ville ? À cause des adultes calculateurs ? Oui...les sentiments manquent cruellement dans cette histoire...

Par contre on ressent immédiatement une vive antipathie pour l'hégémonique leader, à qui on espère pouvoir arracher son masque dans le tome deux...
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2021, tome 2 : Opération Chrysalis

Beuh ! Même pas envie de gaspiller un minimum d'énergie neuronale pour écrire une "critique". Autant cracher toute de suite que je n'aime vraiment pas qu'on prend des lecteurs pour des abrutis...ou alors je n'ai rien pigé...

Ces mutants, utilisés comme enfants-soldats, auront été créés pour servir quel dessein...finalement ??

Les premiers ont surgi de l'Allemagne de l'est (voir résumé dans l'encadré Babelio) comme des lapins à deux têtes d'un chapeau de magicien...et on n'en apprendra jamais plus !! (L'auteur devra d'ailleurs réviser son allemand ou se payer un meilleur traducteur)

J'ai bien vu qui se cachait sous le masque du "méchant", mais ça ne m'a pas avancé d'un iota, puisqu'à la fin de cette histoire psychédélique on se demande toujours qui est qui ! Et pourquoi le qui en question en veut au "qui", qui peut tout aussi bien être l'autre ! Vous avez compris ? Moi, non plus !

Bon...un peu de "mix" de pouvoir politique "bla-bla-bla" sur quelques pages, qui se tient et explique pourquoi la série (de seulement deux tomes, heureusement) s'appelle "2021" et...euh...c'est tout.



Les beaux dessins sont et restent réalistes...mais sans une histoire qui tient la route...cette "opération chrysalides" s'est transformée en un nid d'araignées sans pattes !
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Mémoires d'un paysan bas-breton, tome 1 : Le ..

Le récit de la vie de Jean-Marie Déguignet adapté en bande dessinée nous offre, dans ce tome 1, une immersion sans concession dans la Bretagne profonde et bretonnante du XIXe siècle.

Un monde misérable, barbare, ignorant, soumis à la religion et aux légendes diaboliques.



Mais Jean-Marie est différent, il sait regarder le monde qui l'entoure, et ce qu'il voit ne concorde pas du tout avec ce qu'on lui enseigne. Son esprit critique le sauvera de toutes ces conneries, comme il le dit lorsqu'il est en colère à la mort de son chien.



Les dessins des personnages enfants m'ont un peu surprise. Peut-être les traits grossiers et adultes de leurs visages sont-ils nécessaires pour souligner cette enfance de pauvres miséreux. Par contre tout le reste, les paysages, l'habitat, les costumes, les couleurs sombres, tristes, pluvieuses, les personnages maussades et grimaçants, nous plongent dans une ambiance d'un autre temps.



Une bande dessinée historique qui me donne envie de découvrir la biographie de Jean-Marie Déguignet, Mémoires d'un paysan Bas-Breton, pour aller plus loin.



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Brocéliande forêt du petit peuple, tome 6 : Le ..

Ce tome 6 est consacré au "Val sans Retour" (celui où Morgane avait tenté de piéger Lancelot ^^) est le pitch est très séduisant : Mathurin le beau-gosse appartenant aux classes modestes et Mari-ange la belle-gosse appartenant aux classes aisées s'aiment de tout leur cœur, mais les guerre napoléonienne en ont décidé autrement... Mathurin a été tiré au sort pour partir sur le front et subir 7 ans de conscription, et il découvre que si dans la République les hommes naissent libres et égaux en droits, les bourgeois eux le semblent plus que les autres puisqu'ils sont autorisé à passer leur tour contre la somme de 1200 francs. Sa seule option est de remporter le gros lot de 1500 francs de la grande soule entre Tréhorenteux et les hameaux autour de Trompe-Loup, sauf que Fanchin l'Ecorchou vainqueur des 5 dernières édition est de la partie et qu'il est soupçonner de recourir à la diablerie :  : peu importe, lui aussi aura recours à la magie ! ^^

On a contre un détournement fantasy du film de Michel Sibra intitulé "La Soule" avec moult sorts et contre-sorts, mais il faut absolument caser le Val sans Retour donc des histoires d'amour s'ajoute à l'histoire d'amour déjà présente du coup il y a trop de choses en trop peu de pages (d'autant plus qu'il faut mettre en scène les farfadets familiers des personnages pratiquant la magie) ... Il y a tout un côté contre de fée avec la veille sœur laide égoïste qui souhait mettre l'amant maudit dans on lit quitte à remplacer le talisman qu'elle lui a promis par un philtre d'amour, et la jeune sœur belle et et altruiste qui fait tout pour que l'amant maudit vive son amour. La vieille sœur subit donc tous les contrecoup des contre-sorts lancés par le sorcier de Fanchin au point de devoir se réfugier dans le Val sans Retour attirant à elle Mathurin et les joueurs de soule au risque de lâcher sur la région toutes les âmes en peine qui y sont enfermées depuis une éternité... Onnena met à contribution ses amis Dukik le korrigan, un renard, une pie, un loir et une reinette pour mettre fin au danger mais les animaux se lançant dans d'un coup dans un très improductif antispécisme, c'est les lutins qui doivent prêter main- forte aux humains !

Côté scénario la fin proposée par Stéphane Betbeder est bien, et côté dessins Paul Frichet assisté aux couleurs d'Axel Gonzalbo s'améliore de bande dessinée en bande dessinée même si je ne comprends pour il fait ressemble autant de personnage à des rongeurs ^^
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Brocéliande forêt du petit peuple, tome 2 : Le ..

Dans ce tome 2 consacré au Château de Comper, on aurait pu faire la part belle aux nobles avides et aux religieux cupides, mais les auteurs ont fait le choix de faire mettre en avant la difficile cohabitation entre humanité et féerie et entre prose et poésie (ce qui est parfaitement rendu dans les phylactères, donc chapeau bas messieurs les artistes !), de 1467 à 1542 nous suivons les destins croisés de Nicolas l'humain et de Flayinn la fée, que tout aurait pu rassembler mais que finalement tout va opposer, les deux étant largement dépassés par les destins dont on les a chargé !

Coincée entre France et Angleterre la Bretagne a décidé de ne plus rien céder à l'ennemi intérieur qu'est la féerie, et le Comte Guy de Naval décide de construire une route qui reliera le nord au sud de la Bretagne. Cette œuvre il la lègue à son jeune neveu Nicolas, ami de la féerie rejeté par la reine des fées en raison d'un malheureux accident... Dans le même temps, ladite reine des fées lègue à sa fille le soin de protéger des humains le royaume invisible du petit peuple. Et quand Nicolas devenu adulte éprouve des difficultés à devenir père, la jeune fée qu'autrefois Nicolas a aimé pense avoir trouvé la solution à tous les problèmes :

L'histoire plutôt triste de Stéphane Betbeder respecte à la lettre tous les codes de la Duboisie, donc notre Pierre Dubois national peut être fier d'avoir enfin trouvés des héritiers à la hauteur de son talent pour continuer à défendre et promouvoir tous les héritages des petits peuples ! Mais j'ai un peu honte de n'avoir apprécié à leur juste valeur les graphismes de Paul Frichet pourtant complètement en accord avec le sujet...
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Brocéliande forêt du petit peuple, tome 2 : Le ..

Rien ne va plus au pays des fées lorsque Guy XIV de Laval, seigneur de Comper décide de diviser la forêt de Brécilien en parcelles. Dès lors, le Petit Peuple se trouve menacé par la construction d'une route qui traverserait leur petit monde. La gardienne des lieux décide alors d'envoyer un espion au château. Ce dernier n'est autre qu'un changelin mis à la place d'un nouveau-né , futur héritier de Comper.



Ce deuxième volet de la série Brocéliande forêt du petit peuple est bien plus sombre que le premier. Plus sombre ne rime pas forcément avec plus mystérieux et plus enchanteur malheureusement..

Si cet album se laisse lire, il lui manque cependant toute la substance magique et féérique qui se dégage de la forêt de Brocéliande quand on a le bonheur de s'y égarer.

Certes, cette histoire de changelin est plutôt attachante mais je trouve que le graphisme n'est pas à la hauteur. De cette atmosphère menaçante, j'attendais un décor plus brumeux, des couleurs moins tranchées, un trait moins prononcé...
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Brocéliande forêt du petit peuple, tome 4 : Le ..

Ce tome 4 consacré au Tombeau des Géants est réalisé par la même équipe que le tome 2 : on reconnaît bien le style des uns et des autres, et si tout n'est pas encore parfait force est de constater que chacun dans sa partie le scénariste Stéphane Bededer, le dessinateur Paul Frichet et la coloriste italienne Piky Hamilton ont clairement et positivement passé un cap niveau qualité ! (on n'est plus très loin d'un "Wollodrïn" par exemple ^^)

Saltipius du Roc, Grand Rencenseur Elficologue assermenté du Petit Peuple qui n'est que matérialité souhaite ouvrir le Tombeau des Géants pour prouver que ces derniers n'auraient en fait jamais existé, et il trouve forte adversité avec un gnome vagabond qui lui n'est que spiritualité et lui raconte l'histoire de la dernière marche des géants pour lui prouver qu'il n'a nul besoin de profaner la dernière demeure d'un grand héros du Petit Peuple... (donc c'est partie pour un récit joliment construit en analepse ^^)

Il était une fois la Guerre des Gaules, et les combats faisaient rage entre les Vénètes du fou de guerre Athirim et les Romains de l'ambitieux Demetrius Brutus surnommé « le légat sans visage » : les deux hommes souhaitent mettre la fin sur les géants de la forêt de Brocéliande pour conquérir tous les peuples gaulois pour la fortune et la gloire... Et au sein du petit peuple qui s'en sert comme moyen de transports, les débats font rage :

- pour certains c'est l'occasion à jamais de s'allier à leurs voisins

- pour d'autres c'est malheur aux vaincus, donc foutu pour foutu autant s'allier aux Romains

- pour Koznoé et son ancienne amante fée c'est surtout le moment d'effectuer un grand retirement !

Parmi moult personnages on suit Istroguel, un changelin qui n'arrive pas à se féériser, et Mumüt, un géant qui n'arrive pas à se géantiser... Les deux adolescents rejetés par les leurs souhaitent faire leur preuve, mais pensant faire pour le mieux ils suivent des chemins opposés : dans l'espoir de délivrer son père Mumüt part en quête de la légende du géant nommé « Montagne », alors que dans l'espoir d'obtenir un territoire pour son peuple Istoguel travaille pour Paullus et Lucianus qui souhaitent devenir César à la place de César... Et comme Athirim intrigue pour mettre à son service les pouvoirs magiques de la fée de la grande forêt d'Armorique, l'affrontement des uns et des autres est donc inévitable ! Pères et les fils sont confrontés à la fureur des armes, aux pleurs et aux larmes, jusqu'au moment ou se croisent la dernière grande marche des géants et les légions de Jules César !!!



Beaucoup d'action et beaucoup d'émotion, beaucoup de bonnes idées et de beaucoup de bonnes volontés ! C'est même suffisamment bien pour passer du stand alone à la mini-série en bonnes et dues formes et pour continuer l'aventure du mélange entre Histoire, Fantasy et Folkore ! (qui ne doit pas se limiter à la Bretagne : à quand les autres régions françaises dont les légendes magiques ne demande qu'à être mises en avant elles aussi !!!)

Après je n'ai adhéré à tout : le délire des géants écolo qui servent volontairement de monture dressées et dociles aux changelins pour ne pas faire de mal à la flore et à la faune, le design desdits géants et changelin, le masque prognathe du légat sans visage, le druide et la fée qu'on ne voit pas assez alors qu'ils ont un rôle important, et de manière générale le fait qu'on ait beaucoup de personnages, beaucoup de rebondissements, ce qui ne laisse pas assez de pages pour tout bien raconter correctement vus qu'on met avant l'affrontement d'avis divergents... Mais je ne vais pas faire la fine bouche, j'ai passé un bon moment !
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Liaisons Dangereuses - Préliminaires, tome 1 ..

Cette trilogie est une sorte de préquel aux Liaisons Dangereuses de Choderos de Laclos. Dans le premier tome, nous découvrons l'enfance puis l'adolescence de Sébastien, futur Vicomte de Valmont.

Au fil des pages, nous voyons le garçons maladif, trop couvé par sa mère, se muer en un jeune homme séducteur et manipulateur grâce aux "enseignements" de la comtesse de Senanges, femme du monde aguerrie.

On retrouve le même esprit que dans le roman de Choderlos de Laclos : mensonge, manipulation, perversion, etc et peu importe les dommages collatéraux, même s'il faut sacrifier le bonheur de ses proches...

Les dessins m'ont bien plu aussi : ils restituent bien ce XVIIIème siècle cossu d'une haute société régie par l'argent, les apparences, les plaisirs.

J'ai donc beaucoup aimé ce premier tome et j'ai hâte de lire le deuxième, De l'Amour et de ses Remèdes, qui doit nous entraîner sur les traces de Mme de Merteuil...

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Créatures, tome 1 : La ville qui ne dort jamais

Bande dessinée jeunesse dans un univers faisant référence à Lovecraft. Dans ce tome un, on ne peut pas dire que c'est dans le ton des histoires du maître mais plutôt un récit post apocalyptique (genre "walking dead") dont la source viendrait de ses récits.

Graphiquement, c'est jeune, vif et bien fichu. C'est souvent dans la bande dessinée jeunesse/ado que les scènes d'action sont plus parlantes. Peut-être parce-que le dessinateur ne se prend pas la tête à vouloir marquer l'histoire de la bande dessinée. Du coup (expression djeune s'il en est) c'est fluide, enlevé et agréable à lire.

Suite indispensable, un seul tome ne débouche sur rien...
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Oracle, tome 5 : La veuve

Après n’avoir pas apprécié à sa valeur le tome 4, c’est avec beaucoup d’appréhension que je me suis lancé dans le tome 5 de la série Oracle intitulé "La Veuve". On retrouve les tensions entre mortels et immortels, les vengeances des uns interférant avec les caprices des autres, le tout conté par l’aède aveugle au jeune Homère.





Ici Zeus ordonne à son frère Poséidon de raser une cité toute entière pour masquer les dommages collatéraux d’une énième aventure extraconjugale avec l’humaine Galatée… Et la rescapée Cydippe va vouer les dieux de l’Olympe aux gémonies. Le roi des dieux piqué au vif lui lance un défi : récupérer son époux et ses enfants aux Enfers où règne son frère Hadès.

Il lui confie trois objets magiques : la cape d’invisibilité, la craie passe-muraille et l’épée de vie et de mort

- si elle en utilise un, elle lui devra une nuit entière

- si elle en utilise deux, elle subira la malédiction de son choix

- si elle en utilise trois, elle lui appartiendra corps et âme pour l’éternité



C’est donc pleine de résolution que la veuve se lance dans une odyssée aux enfers pour récupérer sa famille, accompagnée du cyclope Polyphème qui souhaite faire la nique à son père Poséidon qu’il déteste cordialement.

Nous traversons donc le Styx, le corridor des enfers gardé par le terrible Cerbère, le territoire des morts innocents, le territoire des suicidés, les champs des larmes, le territoire des Danaïdes et le sinistre Tartare…

Les connaisseurs en mythologie, même modestes, auront deviné qu’il y a anguille sous roche dès le territoire des suicidés. Et donc, ils ne seront pas vraiment surpris par le plus gros twist de cette histoire.

Car au final Cydippe ne gagne ni gloire ni honneur : elle est condamnée à voir vieillir et mourir son mari et ses enfants, elle est marquée dans sa chaire par la rancune d’Héra et elle est confinée ad vitam eternam dans un temple sous peine de subir l’ire de Zeus…

L’histoire de Stéphane Betbéder est facture assez classique mais bien troussée. Dommage peut-être ne pas avoir davantage axé le récit autour des trois objets magiques (j’avoue que la craie passe-muraille est presque aussi cool que la craie du destin mise ne scène par l’auteur russe Sergey Lukyanenko dans sa pentalogie), dommage aussi de ne pas avoir creusé la question de la présence de Samos au Tartare (car après tout, chaque protagoniste se la pose cette question…).

Quelques bons trucs que j’ai bien aimé :





Les dessins d’Erwan Seure - Le Bihan sont très satisfaisants sinon plaisants. Les couleurs d’Elodie Jacquemoire font plus penser à de la peinture qu’au DAO. Elles sont un peu terne, mais pouvait-on en attendre autrement d’un récit centré sur la traversée des enfers antiques ? Ça et là des planches qui font penser à la saga vidéoludique "God of War", mais c’est le cas depuis le depuis du cycle il est à gager que cela faisait partie du truc depuis l’idée originale de Jean-Luc Istin… Comme souvent avec les titres de cette série, il m’aura manqué un je-ne-sais-quoi pour véritablement me prendre au jeu (d’autant plus que dans le créneau antiquité la série "Les 7 Merveilles" est plus aboutie scénaristiquement et graphiquement).





L’épilogue permet de bouler la boucle, Homère prenant la suite de l’aède aveugle marqué aux poignets de l’alpha et de l’omega. Mais tant qu’on gagne on joue, et Soleil annonce un 6e tome…
Lien : http://www.portesdumultivers..
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Créatures, tome 3 : Dans les entrailles de Yog

La sortie du troisième opus de la série Créatures de Stéphane Betbeder, mise en image par Djief aura été pour moi, l’occasion de me plonger dans cet univers qui me faisait de l’œil depuis un moment. Destinée à un public de lecteurs ados, Créatures possède de nombreux atouts pour leurs plaire et même être apprécié par des lecteurs plus âgés.

Dans un New-York post-apocalyptique, dévasté et coupé du reste du monde depuis la grande nuit et alors que la quasi-totalité des habitants ont soit disparu, soit, ont été transformés en « baveux », quelques enfants et adolescents essaient tant bien que mal de survivre.

Dans les entrailles de Yog, nous retrouvons donc, la Taupe, Testo, Chief, la Crado, Gros Taré et Vanille dont le petit frère Minus avait été enlevé par Yog, la créature extra-terrestre dans le précédent tome, qui tout en cherchant à le libérer, devront affronter ce qui semble être une seconde grande nuit.

Dans cette série au scénario comportant de nombreux rebondissements, le rythme ne fait jamais défaut et, le mélange d’horreur et fantastique est toujours très bien dosé. Les références à Lovecraft sont un plus très appréciable et, je l’espère, donneront envie aux jeunes générations de découvrir ce maître de la littérature.

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Dr Watson, tome 1 : Le Grand Hiatus partie 1

Quel dommage que vous soyez mort, Holmes ! Si vous voyiez ce qu’est devenu votre excellent ami le docteur Watson, vous vous retourneriez dans votre tombe !



Une épave ! Hé, oui, votre cher docteur qui faisait tout pour vous arracher à la drogue est devenu lui-même accro à plusieurs d’entre elles.



Son épouse est enceinte, mais il ne s’en préoccupe guère ! Lui, si casanier, le voilà occupé à courir en tout sens comme un poulet sans tête pour retrouver votre fantôme ! Oui, Holmes, votre fantôme !



Le voilà au fond du trou… Au propre comme au figuré ! Et tout ça, grâce à moi ! Quel dommage que vous ne puissiez me remercier, moi, votre très dévoué Moriarty…





Critique :



J’ai adoré… La qualité du dessin et de la mise en couleurs ! Fabuleux ! Quel talent ce Darko Perovic ! Véronique Daviet a procédé à une mise en couleurs qui crée une ambiance exceptionnelle ! Par les tons sépias, on se retrouve plongé dans le passé… La couverture de Ronan Toulhoat est un chef d’œuvre de composition.

A présent, penchons-nous sur le scénario du sieur Stéphane Betbeder… Marre ! Marre de tous ces scénaristes qui, depuis que le personnage de Sherlock est libre de droits, plongent tous dans le fantastique ! Je te fiche du spiritisme par-ci, des fantômes par-là ! Oh ! On se calme ! Et l’esprit de Conan Doyle ? Où est la logique ? Où est la déduction ? Des photographes spiritistes, des médiums qui créent des barrières psychiques… C’est bon, quoi ! Un Watson complètement métamorphosé, délaissant sa femme enceinte jusqu’aux yeux, se droguant, prématurément vieilli (il est supposé avoir une quarantaine d’années et il ressemble presque au Père Noël) … Si l’idée d’utiliser Watson après la mort probable de Sherlock dans les chutes de Reichenbach me semble être excellente, l’usage qui est fait du personnage dans ce récit me désespère. Je lirai le deuxième tome (ben, oui, j’ai acheté les deux en même temps) ne fut-ce que pour profiter une fois encore de la qualité du dessin et des fabuleuses couleurs de ces planches, mais quelle amertume tout de même de constater cette plongée dans le fantastique de ce personnage. On finira par regretter que les droits de l’auteur et de ses ayant-droits ne soient pas éternels…



Amis, férus de spiritisme, de fantômes et autres esprits, vous allez vous régaler avec cet album !



PS : Les 4 étoiles, c'est pour remercier le dessinateur, la coloriste et l'auteur de la couverture (ils en auraient bien mérité 5), mais pas le scénariste...
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Créatures, tome 1 : La ville qui ne dort jamais

Voici mon retour de lecture sur la bande dessinée La ville qui ne dort jamais, premier tome de la série Créatures.

New York, dans un futur proche mais apocalyptique..

Le chaos règne et la brume fait apparaître des créatures terrifiantes.

Les adultes sont sous l'influence d'une entité monstrueuse et les enfants doivent s'organiser pour survivre.

Comment le monde en est-il arrivé là ?

Que sont ces créatures ? Que veulent-elles ?

Peut-on vaincre ces monstruosités ?

La ville qui ne dort jamais est une bande dessinée jeunesse à partir de 11 / 12 ans se déroulant dans un futur apocalyptique.

Suite à une catastrophe, les adultes sont influencés par une drôle de créatures ; alors les enfants doivent apprendre à se débrouiller, bien s'organiser, pour survivre.

Simple, mais efficace.

Cette bd peut faire penser à Seuls (excellente série que j'adore), où là aussi les enfants doivent s'organiser mais la différence est qu'ici, les adultes sont présents. Qui plus est sous l'influence d'un truc étrange..

Si vous aimez ce genre de série, vous apprécierez celle ci :)

L'histoire m'a captivée, ce qui n'est pas toujours évident quand une série débute.

Mais ici, pas de longueurs, nous entrons directement dans le vif du sujet et c'est ce qui m'a plu :)

La fin donne vraiment envie de lire la suite.

J'ai apprécié les illustrations et la colorisation colle parfaitement à l'ensemble.

La vie qui ne dort jamais est une bonne bande dessinée, que j'ai apprécié et note quatre étoiles :)
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Liaisons Dangereuses - Préliminaires, tome 2 ..

De l'Amour et de ses Remèdes est le deuxième tome du préquel en B.D au roman Les Liaisons Dangereuses, de Choderos de Laclos. Nous découvrons cette fois la jeunesse d'Isabelle, future marquise de Mertueil, une femme de caractère dans un monde où les femmes restent soumises à l'autorité des hommes (pères, maris, confesseurs...)



A nouveau, on retrouve l'esprit du roman de Choderlos de Laclos : sous le vernis mondain tout n'est que dissimulation, tromperies, libertinage, etc.



Les dessins, malgré quelques "irrégularités" au niveau des visages, restituent toujours aussi bien ce XVIIIème siècle cossu d'une haute société régie par l'argent, les apparences, les plaisirs.



Ce deuxième tome m'a beaucoup plu et je suis maintenant impatiente de lire le dernier volume, L'Hallali des Amants, où Valmont et Merteuil devraient se rencontrer...

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Créatures, tome 2 : La grande nuit

Suite des aventures des gamins étasuniens mainstream confrontés au mal absolu : non, ce n'est ni la Chine, ni la Russie ni l'Iran .. Bon j'arrête la blague, en ce moment, cela peut vite dégénérer. C'est Yogg So... chuuuut, on ne doit pas prononcer son nom.

Ces sympathiques gamins de toutes les couleurs (je vous l'ai dit, c'est politiquement correct) vont courir, sauter, trouver moult astuces pour...?

Défier Yog. ... Tu vas te la fermer à la fin !

Graphiquement, j'ai trouvé ça "embrouillé" et scénaristiquement un peu... fatiguant.

Je vais lire le trois car c'est paradoxalement les planches finales qui sont les plus intéressantes.
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Brocéliande forêt du petit peuple, tome 2 : Le ..

La forêt de Brocéliande vit des heures bien sombres car la cohabitation avec les hommes devient de plus en plus difficile. Et maintenant les seigneurs de Quimper veulent creuser une route, comme une plaie dans ses bois centenaires.



Si le premier tome était clairement sur le ton de l'humour, celui-ci est bien plus sombre. Le scénario insiste bien sur la fracture qu'il existe entre le monde des hommes et celui de la féérie, qu'une série de décisions malheureuses creusent un peu plus. Et pour symboliser cet amour impossible nous avons Flayinn, la fée qui doit défendre son petit peuple, et Nicolas de Quimper qui doit protéger les siens des invasions et tenir la promesse faite à son défunt aïeul.

J'ai trouvé que les transitions étaient parfois un peu mal introduites mais l'ensemble est correct même s'il ne m'a pas autant charmé que le premier tome.

Pareil pour le dessin. Il est honorable mais j'y ai été moins sensible.
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Oracle, tome 5 : La veuve

C'est à une visite aux enfers ou nous convient les auteurs d'Oracle.



Cydippe une femme magnifique fait tout pour retrouver sa famille décédée par la volonté de Zeus. Tout cela pour que ce dieu cache aux yeux d'Héra une nouvelle infidélité.



Un tome prenant qui nous montre jusqu'où on peut aller par amour et qui démontre une fois de plus le machavélisme et l'égoisme de Zeus.



Mais ce que je retiendrais le plus de ce tome ce sont les graphismes qui m'ont complètement envoutés. Bizarrement, je les ai trouvé encore plus beaux que lors des tomes précédents. Sans doute que la plastique de Cydippe n'y est pas pour rien. Mais la colorisation est aussi très adaptée à la noirceur des enfers mais aussi à l'espoir .

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