Stéphane Betbeder

J'avais lu le premier tome voici très longtemps. Avec une confiance aveugle et non fondée dans mon indéfectible mémoire, j'ai ouvert le deuxième tome et j'ai ramé pour attacher les wagons... Puis les choses sont revenues peu à peu.



New York ressemble à cette vision de Je suis une légende. Les habitants qui ont respiré la brume verte qui se répand partout sont devenus des zombies. Les quelques survivants, des enfants principalement, les appellent "les baveux". C'est vrai qu'ils bavent... Et ils suivent les indications d'un poulpe gigantesque qui a déployé ses tentacules sous la ville. Yog... quelque chose... non je ne prononcerai pas son nom comme une incantation. Ce Grand Ancien se prépare à recevoir des sacrifices humains. Pendant ce temps, quelques amis essaient de survivre et de trouver un sens à tout cela...



Au-delà de ma mémoire défaillante qui a nécessité pas mal de pages et des efforts pour récupérer les infos du tome 1, je n'ai pas spécialement accroché à cette vision d'un Grand Ancien. Cela dit, il n'y a pas d'erreur manifeste. Pas de faute de goût. Le dessin est plus qu'OK, le storytelling est un peu embrouillé, mais on finit par faire son chemin à travers. Suspense bien géré. Les enjeux sont clairs. L'action est palpitante. Mais, mais, mais... je n'ai rien éprouvé de particulier pour les personnages. Leur devenir m'importait peu.

Onenna et Urielle sont sœurs. Elles ont été bannies du village, et vivent dans la forêt car Urielle est une méchante sorcière, et sa petite sœur a fait vœu de ne plus parler aux humains. En échange, elle parle aux animaux et surtout aux korrigans, dont son comparse de chaque jour Dudik.



Un jour arrive Mathurin. Fils de sabotier, il s'est élevé et a obtenu la promesse du père de la femme qu'il aime de pouvoir l'épouser à force de persévérance et d'efforts pour prouver sa valeur. Mais voilà, il a été tiré au sort pour servir l'Empereur, et doit partir en campagne militaire sept années ! Du coup, le potentiel beau-père a retiré sa parole, et la seule solution pour Mathurin est de payer quelqu'un pour partir à sa place. Il sait comment se procurer l'argent : gagner la soulte, sorte de compétition/jeu annuel bizarre, et pour ça, il a besoin qu'Urielle le rende fort et rapide !



Mais Urielle tombe raide amoureuse et lui concocte un philtre d'amour. Sa petite sœur le rompt, ce qui entraîne une succession d'événements qui pourraient libérer les esprits du Val sans retour et semer la dévastation chez les humains...



Une histoire très intéressante, qui ne se termine pas du tout, mais pas du tout comme on pourrait le croire, j'ai été surprise de la chute. Bien joué ;-)

Conclusion de l'histoire initiée par Stéphane Betbeder et Bojan Vukic, ce "Noir animal" achève la violente confrontation entre Dorian Gray et l'Homme Invisible.



Le premier poursuit sa quête de retour vers l'éternelle jeunesse et rassemble les éléments nécessaires à la création d'une nouvelle toile.



Le second initie une révolution en faveur des plus démunis à l'encontre des nantis alors que son corps retrouve une certaine visibilité.



Une fin cruelle mais en adéquation avec l'ambiance de ce diptyque. Une fin également nécessaire à l'évolution des personnages et notamment de Dorian Gray.

Dans sa collection 1800, les éditions Soleil imaginent une suite aux oeuvres de Wells et Wilde.



Le séduisant et immoral Dorian Gray est devenu vieux et repoussant. Au contact d'une jeune suffragette, il désire redevenir celui qu'il a été.



Au même moment, un être invisible sème les graines de la peur et convoite la domination du pays.



Stéphane Betbeder mêle malédictions et mouvements sociaux dans un premier tome qui pose les bases du recit et prend son temps. Bojan Vukic l'accompagne et retranscrit un monde de souffrances et d'inégalités sociales.

Avis après la lecture des 3 tomes



Le speech m’a tout de suite attirée. Un monde de légendes, isolé et où la nature semble régner en parfaite harmonie.

L’histoire est pleine de sens. Une nature généreuse où l’homme ne l’a pas encore massacrée. Des dieux qui n’ont pas tenu leur parole et bafoué une seule règle. Un bannissement douloureux et une aventure qui s’étire sur des années. Une prédiction et la peur que tout chance. Cette peur qui apporte l’horreur et le sang.

L’histoire est vraiment passionnante et prenante. Si elle se déroule essentiellement dans un passé très lointain, elle reste relativement ancrée dans un passé assez proche, la conquête du pôle Nord. Un scénario où la nature est omniprésente où l’harmonie est primordiale et un côté davantage sombre et sanguinolant. Les illustrations sont toutefois « classiques » à mes yeux : très peu de grandes planches et un découpage des cases assez intéressants.

C’est une bande dessinée qui a maintenant 10 ans mais qui parle toujours : notamment avec les notions de courage, d’héritage, de partage et de la nature.
Lien : https://misschocolatinebouqu..

Un premier tome plutôt sympathique mais dont j'attends tout de même de voir la suite.

Pas mal d'éléments intéressants qui se placent petit à petit mais surtout encore beaucoup de questions en suspens. C'est simple, rapide et efficace, mais cela reste tout de même qu'une introduction.

Je ne suis personnellement pas contre ces récits qui se construisent sur plusieurs tomes, mais j'attends d'en lire plus pour me faire un réel avis.

J'avais beaucoup aimé le tome 1 de Créatures et il me tardait de poursuivre l'aventure aux côtés de nos jeunes héros.



De retour dans ce New York post apocalyptique, où les adultes semblent tous avoir été zombifiés en addicts au sucre après avoir respirer l'opaque et terrifiante brûme verte qui recouvre progressivement la ville.



On retrouve avec plaisir notre bande de jeunes survivors qui doivent lutter pour leur survie, chacun à sa façon, et essayer de venir à bout de la mystérieuse divinité Yog-Sothoth.



L'intrigue ne faiblit pas dans ce deuxième tome, où la tension monte même d'un cran pour Minus, le plus jeune de nos héros.



Sans vous spoiler, ici j'ai été un peu moins séduite par le personnage de Vanille la grande soeur de Minus, mais par contre je kiffe le papy déjanté, tête de mule, mais surtout qui l'air de rien, va peut-être, je l'espère, nous réserver de belles surprises dans le prochain tome.



Pour mon plus grand plaisir, l'humour est toujours aussi présent au fil des pages, les illustrations sont toujours aussi chiadés.



Bref un deuxième tome que je valide et il me tarde de plonger Dans les entrailles de Yog, le troisième tome.

Quelle suite ! J'ai adoré me plonger de nouveau dans cet univers lovecraftien si bien mené. Véritable réécriture moderne des chefs d'œuvre du maître de l'horreur, Créatures se lit néanmoins très bien même pour les non connaisseurs de Lovecraft. Cette série peut même être un très bon point d'entrée dans cet univers pour les jeunes lecteurs ! Le rythme est toujours aussi soutenu et dynamique, les personnages attachants et les monstres... monstrueux !

Une bon premier volume d’introduction à cette série : les personnages sont présentés, l’ambiance glaciale aussi.

Les dessins et les couleurs sont très réussies. Le récit n’est pas raconté de façon tout à fait linéaire alors je me suis par moment un peu perdu , mais ça tient la route: je vais lire la suite !

L'histoire est un peu lente.

Mais cela permet de développer une certaine ambiance assez malsaine. Donc, auprès une autre centaine de pages de lecture je n'en sais pas plus qu'au début du tome 1.

Mais, j'aime beaucoup cette forme de récit assez développé.

Il me tarde donc de découvrir la suite

Bas breton ?

La Basse-Bretagne comprend le territoire des quatre diocèses de Quimper, Vannes, Saint Pol de Léon et de Tréguier. Le terme désigne la partie occidentale de la Bretagne bretonnante

Les sauvages ?

Le mythe du naufrageur avec "la légende qui nous raconte l’histoire d’un peuple : les Paganiz, des êtres indépendants, indisciplinés, insoumis voire rebelles. Il est dit que ces hommes et ces femmes accrochaient, de nuit et par mauvais temps, des lanternes aux cornes des vaches, pour provoquer la perdition des bateaux qui voguaient au large. On dit aussi que lorsque les navires s’échouaient sur la grève, les Paganiz tuaient les éventuels survivants et rejetaient leurs cadavres à la mer après les avoir dépouillés de tous leurs biens."

Ou la réalité des pilleurs d'épaves, causée par la pauvreté de la population qui l'amenait à piller les navires échoués !



Un dessin fouillé, plutôt recherché, un souci évident de l'esthétisme que ce soit dans les traits ou dans les couleurs mais je me suis ennuyée avec ce ramassis de légendes, de pseudos souvenirs.

Le scénario ne relève pas le niveau car il n'y a pas vraiment de fil conducteur à cette histoire.

Je n'y vois qu'une mauvaise caricature de la vie paysanne dans des temps très anciens.

Dommage !

Pas mal du tout. Le concept est de suivre quelques animaux de ferme qui ont échappé un peu miraculeusement à l'abattoir mais souhaitent sauver des vieux amis tels Bruce, le boeuf et les soeurs de Renata, la vache normande. nous avons donc Renata, vache laitière, Soizic, brebis laineuse, Neo le petit cochon et un coq poule (une poule qui se prend pour un coq). Ils rencontrent des animaux sauvages, où la solidarité ne joue pas forcément et découvriront ce que referme réellement l'abattoir.

BD un tantinet militante mais sympathique, pleine de bons sentiments. On aime ou on aime pas.

Un sixième tome pour nous faire découvrir la forêt de Brocéliande et la magie dont elle regorge ainsi que ses drôles de petits habitants.

On suit Onenna, une étrange petite fille qui parle aux animaux, témoin de l'amour que porte Mathurin pour Marie-Ange et de ce qu'il est prêt à faire pour elle.

On navigue entre sorcellerie et légendes. A travers la forêt, avec les animaux, jusqu'au village et aux rivalités entre hommes. L'univers fait toujours rêver, passionne, intrigue. Les dessins sont très agréables avec les couleurs lumineuses nous font voyager dans ce décor et cette atmosphère.

L'intrigue de base est assez simple mais elle sait nous distraire, nous emmener avec des rebondissements, des éléments différents, un récit assez complet. La fin est digne des légendes de Brocéliande, qui sait éviter les pièges de la facilité.

Onenna est tout de suite attachante, petite fille un peu perdue, un peu tiraillée entre deux univers. Il a une fragilité mais aussi une force. Son inséparable Dudik rajoute une touche d'humour. Autour du duo gravitent de nombreux personnages, plus ou moins développés, plus ou moins complexes, mais qui apportent tous quelque chose au récit. Il y a quelques facilités, ils sont parfois un peu stéréotypés, sans tomber dans l'excès.

Encore une fois, le dessin et la mise en couleur sont parfaits. L'aspect féérique est très bien restitué. Cette forêt de Brécilien est décidément peuplée d'une multitudes de petits êtres. Ces derniers voient leur habitat menacé par un projet seigneurial et ce sont deux mondes qui vont se côtoyer, avec quelques êtres à la frontière de ces mondes.



Cet album revêt une caractère plus profond que le précédent. Les seigneurs de Laval cherchent à avoir une descendance qui ne leur sera accordée que par l'entremise du petit peuple. Les auteurs reprennent ensuite les légendes des changelings, au travers de personnages dont l'histoire n'est pas forcément très gaie, comme ce petit être que tout le monde traite de monstre et qui en dépit de tout continue à appeler le seigneur de Laval "père" alors que ce dernier le renie.



La profondeur des sentiments est présente et ajoute une touche de couleur à cette BD qui n'en manquait déjà pas .

Je lis rarement de bandes-dessinées mais lorsque j’en ai l’occasion, je le fais toujours avec plaisir. Grâce à une masse critique babelio, j’ai eu la chance de découvrir le premier tome des Préliminaires des Liaisons Dangereuses. Stéphane Betbeder et Djief ont eu l’idée originale de s’inspirer du chef-d’œuvre de Choderlos de Laclos pour en imaginer les prémices.



Ce volume est consacré à la jeunesse de Sébastien. Épileptique depuis l’enfance, celui-ci vit en retrait de la ville dans la jolie propriété de ses parents, pour éviter que sa santé fragile ne soit découverte. Son existence change soudainement lorsqu’une amie de sa mère, la belle Comtesse de Senanges, le prend sous son aile et décide de l’initier aux subtilités de la vie mondaine. C’est alors l’occasion pour le jeune héros de faire son entrée dans l’âge adulte. Sa protectrice lui apprend également que chaque personnage public se dissimule derrière un masque aimable afin de ne pas dévoiler ses faiblesses, ni ses vices. Peu à peu, Sébastien comprend que s’il veut s’affranchir de la domination de son père, il va devoir s’approprier ces nouveaux codes.



Je craignais un peu que cette création dénature l’œuvre originale qui est l’un de mes romans préférés, mais les auteurs ont su retranscrire l’ambiance propre au XVIIIe siècle. Les dialogues sont finement écrits tout en respectant la syntaxe et le vocabulaire de l’époque, et un soin tout particulier est porté aux costumes et aux décors. J’ai ainsi apprécié ces dessins aux détails soignés. Je regrette toutefois une intrigue un peu lente. Si la lecture était plaisante, je n’ai pas réussi à me retrouver complètement immergée dans l’histoire, sans doute à cause du rythme et du peu d’événements qu’elle contient. Quoi qu’il en soit, la fin est agréable et m’a donné envie de lire la suite.

Changement d'équipe, au scénario et au dessin, mais Jean-Luc Istin reste à la manoeuvre dans les dialogues. On récapitule, donc, on a un nouveau dessinateur, un nouveau scénariste et celui-ci fait équipe avec le créateur Istin pour composer les dialogues.



On peut en effet sentir une inflexion dans le ton de l'histoire. On va vers du plus gore, on pousse un peu les limites, on voit "plus grand", avec le Docteur Skinner et son terrible secret depuis 4 ans (dont on avait un avant-goût dans l'épisode précédent): maintenir sa femme dans le coma pour arriver à la ramener à la vie à force de corruption, de greffes, de détournement d'organes, de pression sur des médecins radiés, etc.



Alors? Est-ce Skinner qui est à l'origine de l'épidémie de zombies?



Visiblement pas. Mais un jeu de pouvoir se crée entre lui et Alice, accord tacite pour ne rien dire des agissements de l'autre...



On se doute que l'on va passer tout le monde en revue et que le moins probable des suspects sera celui (ou celle) qui aura tout déclenché... Comme dans toute mauvaise série télé qui se respecte.



On notera avec un plaisir non dissimulé que l'influence des séries télé m'a semblé moins prégnant dans ce 4è tome. Il est temps que le cordon ombilical soit coupé (humour vu la présence active de nourrissons zombies dans ce tome).



Mais du côté des dessins, je n'ai pas accroché. Il y a des changements. C'est moins net, moins léché, il y a des imprécisions dans les mouvements... Je ne suis pas convaincu. Sans compter l'une ou l'autre faute d'orthographe... dont le Giggs des pages intérieures ou le "vous nous avez plongez" de la page 40...



Par contre, le gore est bien là (d'aucuns diraient "enfin"). Des bébés mangés, ou qui se transforment en zombies... cela apporte un petit côté "adulte", mais qui m'a semblé assez mal géré, vu que les rouages de l'intrigue sont toujours un peu poussifs. Car, et même si elle est le personnage central, tout faire tourner autour d'Alice Matheson empêche la série de prendre réellement de l'ampleur.



Bref, j'irai jusqu'au bout des 6 épisodes, mais si aucun changement majeur ne survient pas, je jetterai l'éponge. Et pourtant, je suis un grand fan de zombies (mais ceux-ci n'apportent plus rien de neuf au récit).

J'ai apprécier, tout comme les autres tomes mais un peu moins. Je m'attendais un peu à cette fin mis à part l'oracle.

En un sens je m'attendais à plus. Mais ça reste une bonne bd que j'ai pris plaisir à lire.

Plus qu'à attendre la suite !

Deep est comme ces superproductions cinématographiques qui, pour peu que l’on oublie d’être cartésien, constituent un bon divertissement.
Lien : http://www.bdgest.com/chroni..

Une bonne idée, une belle bande dessinée, mais un peu difficile à lire et à suivre dans sa réalisation.

Dans ce troisième et dernier volume, nous arrivons à la conclusion du voyage de Néo. Une conclusion bien amère, pour une trilogie qui l'était également : mais difficile de faire autrement en étant réaliste ! Au pays de la viande à tous les repas, les animaux ne sont pas les mieux lotis.

Je ne souhaite pas dévoiler la fin, mais je dirai seulement que j'ai pleuré sur les dernières pages. Impossible de faire autrement.