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Critiques de Steven Saylor (157)
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Du sang sur Rome

Qui était vraiment Cicéron, brillant orateur, célèbre avocat de la Rome antique ? Avec Du sang sur Rome, Steven Saylor donne sa version, son interprétation de ce qu’était cet homme illustre de la littérature latine. Il s’inspire d’un discours de Cicéron publié en 1965 dans la collection Les Belles Lettres : Plaidoyer pour Sextus Roscius d’Ameria, que l’orateur prononça en 80 avant Jésus-Christ, à l’âge de vingt-six ans, pour écrire un thriller judiciaire passionnant.



Steven Saylor mêle Histoire romaine et imagination et contribue à faire découvrir cette lointaine époque d’une manière plaisante grâce à son enquêteur Gordianus qui va travailler pour Cicéron. Jeune avocat, ce dernier reprend un dossier dont ses confrères ne veulent pas : celui de l’affaire Sextus Roscius, un parricide, un crime très grave. Sextus Roscius était-il coupable ou innocent ? Sa défense servait-elle un but noble tel que la justice ou simplement la politique et l’ambition ?



Nous ne disposons que du plaidoyer de Cicéron mais Steven Saylor donne sa propre interprétation dans cette œuvre de fiction qui reproduit à merveille la société romaine de l’époque où règnent corruption, cupidité, intrigues politiques.



Sylla est au pouvoir et a proclamé la dictature alors que Rome est une république. Les guerres à répétition ont apporté le chaos et Sylla prétend ainsi vouloir rétablir l’ordre. La dictature est « un régime légal tant qu’elle est cautionnée par le Sénat ». Cicéron, qui est un opposant, pense au contraire que « les désordres de Rome sont imputables à Sylla. » Celui-ci est en fin de règne et d’autres personnages historiques se préparent à prendre sa succession, tel Crassus qui profite des incendies que connaît la ville pour acheter des terrains bien situés pour pas cher. Il a fait fortune grâce aux proscriptions ordonnées par Sylla. Les opposants étaient déclarés ennemis d’État, leurs biens confisqués et vendus aux enchères à un prix dérisoire, pour le plus grand bonheur des partisans du dictateur, dont Crassus. Peut-être est-ce de là que vient le proverbe « Le malheur des uns fait le bonheur des autres » ? Quant à la phrase « à qui profite le crime ? », elle est issue du plaidoyer de Cicéron pour la défense de Sextus Roscius.



Ce livre m’a fait découvrir l’Histoire romaine et ses principaux protagonistes d’une manière fort agréable. J’ai découvert récemment cet auteur. Américain d’origine texane, il est diplômé d’Histoire et a été rédacteur en chef du « Sentinel » à San Francisco puis agent littéraire, avant de se lancer dans l’écriture. Du sang sur Rome est le premier tome de la série « Les Mystères de Rome ». J’ai été très surprise de voir qu’un Texan s’intéressait à la culture gréco-romaine au point de la rendre si passionnante. Vu de France, les Texans sont surtout célèbres pour leurs exploitations pétrolières. Mais peut-être n’est-ce qu’un préjugé ou un cliché, l’influence de Dallas, célèbre série des années quatre-vingt…



J’aime beaucoup le travail de vulgarisation de la culture antique qu’effectue cet écrivain. Il contribue à la dépoussiérer, la rendre passionnante en montrant sa modernité. Nous n’avons rien inventé : la corruption politique existait déjà en 80 avant Jésus-Christ. D’autres tomes suivent du Sang sur Rome et sont consacrés à des figures majeures de l’Antiquité, comme César, ou au conflit qui opposa Cicéron, dont le nom signifie pois chiche, à Catilina. Les derniers tomes offrent, quant à eux, un voyage du côté de l’Égypte et font découvrir la jeunesse de l’enquêteur Gordianus, notamment sa rencontre avec Béthesda, sa compagne, qui est une esclave car, bien qu’elle soit une république, Rome pratique l’esclavage et effectue une distinction entre les hommes libres ou affranchis et les esclaves.

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Un Egyptien dans la ville

« Un Égyptien dans la ville » est la quatrième enquête que je lis mettant en scène Gordien, le détective romain crée par Steven Saylor.

J’ai retrouvé avec beaucoup de plaisir cet enquêteur atypique, qui cette fois ci va recevoir une visite bien curieuse.

Un homme va arriver chez lui déguisé de bien curieuse manière. Cet homme, Gordien le connait. Il s’agit de Dion, un philosophe égyptien qu’il a connu lors de ses jeunes années à Alexandrie. Dion craint pour sa vie et a besoin des talents de Gordien pour le protéger. Mais, ce dernier, malgré toute la sympathie qu’il éprouve envers Dion, va devoir refuser cette mission, ayant déjà pris des engagements familiaux ailleurs. Cependant, lorsque Dion est effectivement assassiné, Gordien n’aura de cesse de découvrir le coupable qui d’ailleurs semble être tout désigné.

Gordien ira de découvertes en découvertes pour connaitre la vérité au sujet de la mort de Dion. Ses chemins croiseront une fois de plus Cicéron, mais aussi d’autres personnages de l’époque comme par exemple le poète Catulle.

Une fois de plus, je ne peux qu’admirer le talent de restitution de la vie romaine de l’époque.( Nous sommes en 56 avant J-C) Il n’y a pas à dire, Steven Saylor s’est fort bien documenté pour parvenir à nous faire plonger dans le quotidien des romains. On fête, on se restaure, on se promène dans le Forum, on assiste aux plaidoiries de Cicéron avec eux, bref, un véritable voyage dans le temps.





Challenge A travers l’Histoire 2020

Challenge Séries 2020

Challenge Mauvais Genres 2020





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Rubicon

Cette aventure (la sixième du point de vue chronologique en écriture ) mettant en scène Gordien, l’enquêteur romain créé par Steven Saylor commence sur les chapeaux de roues.

En effet, dès les premières pages, le ton est donné : car un cadavre est découvert dans la maison (ou plutôt le jardin ) de Gordien.

Histoire de pimenter encore un peu plus l’évènement, la personne décédée n’est rien moins qu’un cousin de Pompée…..Ce dernier va d’ailleurs s’en mêler en intimant à Gordien de trouver rapidement le coupable….et pour être sur du futur investissement de ce dernier , il enlève l’époux de sa fille Diana comme garantie et comme moyen de chantage…..

C’est peu dire que le capital sympathie dont disposait le « Grand Homme » chez Gordien vient de disparaitre….

Nous connaissons suffisamment gordien pour le savoir très attaché à sa famille et il va évidemment essayer de tout mettre en œuvre pour trouver la clef du mystère.

Avec un titre comme « Rubicon », on pouvait se douter que Jules César allait rentrer en scène…En effet, « Alea jacta est » … Il vient de franchir ce cours d’eau, marquant ainsi le début de son ère pour bien longtemps, vu que nous en parlons encore…..

C’est aussi le debut de la guerre civile qui va se voir affronter ces deux grands généraux que sont César et Pompée…

Par le biais de Gordien, nous allons assister au siège d’une ville, Brundisium ( l’actuelle Brindisi), et je reconnais avoir été impressionnée lors de ma lecture par la qualité de la restitution des détails par l’auteur !

Cette histoire va aussi nous faire apprécier l’art de la stratégie romaine par le biais de batailles navales jusqu’au coup de théâtre final….

Car oui, n’oublions pas que Gordien a une enquête à mener et que la vie de son gendre et le bonheur de sa fille ( et par extension le sien ) sont en jeu…

Un très bon cru, une fois de plus….



Challenge Mauvais Genres 2020

Challenge Séries 2020

Challenge A Travers l’Histoire 2020

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Du sang sur Rome

-80 à Rome sous l'emprise du dictateur Sylla. Un parricide, un avocat novice, un enquêteur. C'est bien mené, ça se lit facilement mais j'ai trouvé que c'était tissé lâchement. Je ne sais trop pourquoi. Il est vrai que tous les trous se comblent à la fin du récit et que les mailles se mettront bien en place mais la lectrice que je suis est restée sur sa faim. Steven Saylor est historien et s'est largement inspiré du plaidoyer de Ciceron pour Sextus Roscius d'Ameria. Ça, ça va, on sent bien l'authenticité. Ça va aussi pour les rues de Rome de cette époque. Son ambiance, sa quotidienneté, ses moeurs, on y croit. C'est plutôt la trame narrative qui m'a dérangée. Il reste que c'est un bon polar et que c'est toujours agréable une promenade historique à Rome.
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Meurtre sur la voie Appia

Nous sommes en 52 avant notre ère... En 52 avant Jésus-Christ ; toute la Gaule est occupée par les Romains… Toute ?



OUI, toute ! Dans ce roman, pas de village peuplé d'irréductibles Gaulois qui résistent encore et toujours à l'envahisseur.



Ici, nous sommes presque dans la réalité, dans une partie de l'Histoire de Rome. Les personnages de fiction côtoient les personnages ayant réellement existé.



Au départ, je pensais que le meurtre de Publius Clodius était de la fiction, mais non : Clodius, partisan de César, a bien été tué sur cette Via Appia !!



Assassinat, oui, mais comment ? Une embuscade ? Une attaque préméditée ? Titus Milon, son adversaire aux élections, est-il coupable ?



C'est ce que Gordien, dit "Le Limier" devra découvrir à partir de la page 143... à la demande du Grand Pompée.



Une seule certitude dans toutes les rumeurs discordantes : Clodius est mort et à rejoint les mânes de ses ancêtres.



Si l'assassinat de François-Ferdinand en 1914 à Sarajevo enflamma l'Europe avec les conséquences que nous savons, l'assassinat de Clodius enflamme Rome.



Dès l'annonce de sa mort, ses partisans se rassemblent, des bâtiments sont incendiés, rasés, même le sacro-saint siège du sénat !



La Ville n'est plus que désolation. Tout n'est que rumeur, accusations, meurtres, massacres. Les partisans de Clodius, appelés les clodiens (et pas les Claudettes), veulent voir la tête de Milon, son adversaire et probablement assassin, orner une pique.



Rome tremble, Rome gronde. Rome outragée ! Rome incendiée ! Rome martyrisée !



Gordien aura fort à faire pour démêler ce sac de nœud, pour sortir le vrai du faux, extirper la vérité du mensonge, de la rumeur ou du "tout et n'importe quoi".



Personnage sympathique, Gordien, pour notre première rencontre, m'a bien plu.



Le côté Histoire aussi, même si parfois, il prend plus de place que l'enquête à proprement dit.



Pas besoin de se mettre à quatre pattes ou de faire marcher ses petites cellules grises, Gordien n'a qu'à interroger les différents témoins, même si on lui mettra des bâtons dans les roues. Pas d'enquête trépidante ou de course poursuite en char sur la Voie Appia à la manière de Ben-Hur dans le cirque.



L'histoire va à son rythme et on plonge vraiment dans la Rome de l'époque de César, Pompée, Marc Antoine, Cicéron...



Je que j'ai apprécié aussi, c'est qu'alors que je pensais l'affaire pliée, l'auteur nous fait un "coucou, me revoilou" et un "t'avais pas pensé à ça, hein, avoue ?".



Surprise !



Bien que j'aie failli à un moment donné sauter des pages, je me suis retenue et j'ai eu bien raison.



Titre participant aux challenges "Polar Historique" proposé par Samlor, "Thrillers et Polars" chez Liliba, "PAL Noire à zéro" chez George ainsi que "Vingt mille lieues sous mes étagères", chez The Cannibal Lecteur.
Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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Le rocher du sacrifice

Cela faisait un bon moment que je n'avais lu une aventure de Gordien le Limier. Je l'avais laissé après sa dernière mission qui consistait entre autre à sauver son gendre, Davus, car s'il y a bien quelque chose à laquelle tient notre héros, c'est sa famille.

C'est de nouveau un membre de sa famille qui va l'emmener direction Massilia, cité grecque qui s'oppose au pouvoir grandissant de Jules César… En effet, Gordien a reçu un mystérieux message qui laisse entendre que son second fils, Meto, aurait trouvé la mort dans la cité phocéenne.

C'est accompagné de Davus que Gordien va se rendre aux pieds de Massilia. Cette ville qui est assiégée par une partie de l'armée de Julius Caesar va être au centre de toute l'histoire de ce septième tome.

Soyons clairs : si « le rocher du sacrifice » est un excellent roman historique, la partie polar (car n'oublions pas qu'à la base la série Gordien était basée sur les enquêtes du limier) n'en occupe qu'une fort petite partie. Ceci dit, il ne faudrait pas bouder notre plaisir car la lecture de cette histoire nous permet de nous plonger au coeur de cette période de l'histoire.

Les descriptions fort détaillées et précises de Steven Saylor nous permettent une restitution de qualité des moeurs d'époque comme par exemple l'histoire du bouc émissaire, qui m'a beaucoup marquée.

Un très beau voyage dans le temps, avec en prime un passage remarqué à la fin de cet épisode de notre ami Jules…



Challenge Séries 2021

Challenge A travers L Histoire 2021

Challenge Mauvais Genres 2021

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L'étreinte de Némésis

L’étreinte de Némésis est le deuxième tome de la série crée par Steven Saylor et mettant en scène Gordien, dit le Limier.

Nous le retrouvons près de dix années après sa première enquête que j’ai découverte il y a peu sous le titre « Du sang sur Rome ».

Cette fois-ci, l’employeur de Gordien est Marcus Crassus. Ce dernier, que l’histoire a retenu comme l’homme le plus riche du monde antique, va faire appel via des intermédiaires à Gordien pour élucider le meurtre de son cousin Lucius Licinius qui a eu lieu dans sa villa de Baia, dans la baie de Naples. Les principaux suspects sont deux esclaves en fuite et si Gordien ne fait pas éclater la vérité, tous les esclaves qui appartenaient à Lucinius seront massacrés pour donner l’exemple.

J’ai retrouvé avec beaucoup de plaisir Gordien, qui est un personnage attachant car il fait preuve d’une véritable humanité à une époque qui ne s’y prêtait guère et , il faut le dire, terriblement perspicace. Le petit Eco qu’il a recueilli au tome précédent a bien grandi et va l’accompagner dans cette aventure.

C’est sur fond de la révolte des esclaves menée par Kirk Douglas alias Spartacus que se déroule cette histoire. En effet, tous les riches romains tremblent dans leurs villas car pour l’instant le mouvement de révolte ne cesse de prendre de l’ampleur.

Je ne peux que saluer le talent de l’auteur pour son travail de restitution des mœurs et des coutumes des romains de cette époque. On s’y croirait vraiment ! Son écriture et fluide et agréable à lire et l’intrigue s’y imbrique parfaitement.

Steven Saylor nous permet de mieux connaitre ce personnage cupide et avide qu’est Crassus , car il est des acteurs les importants de l’époque en plus d’être riche comme Crésus.

J’ai beaucoup aimé cette histoire car on découvre un Gordien qui se questionne sur le statut de l’esclavage dans cette Rome antique. Bien que Crassus soit son employeur, il n’hésite pas à le remettre en question.

Je pense que je lirais assez rapidement le tome trois, car j’aime vraiment beaucoup cette série.





Challenge Séries 2020

Challenge A travers l’Histoire 2020

Challenge Mauvais Genres 2020

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Insecticide

Insecticide est un petit récit de science fiction paru pour la première fois en 1986. Moreland travaille chez lui, en télétravail, c’est déjà un aspect d’anticipation assez judicieux, mais ce n’est pas là que se situe l’intérêt de l’histoire. Envahi par les cafards dans son appartement, il fait appel à une société de déparasitage, cette société fait partie du même groupe multinational hyperpuissant pour lequel il travaille lui-même. Le texte est court, simple et direct, on entre dans la paranoïa du personnage, la fin va nous laisser dans un flou angoissant, plein de questions, mais avec la certitude d’un mystère inavouable et nous fait penser à tous les scandales d’empoisonnement, accidentels, volontaires, organisés, protégés par le système, par l’intouchabilité des puissants, Insecticide est un bon délire complotiste assez glaçant et loin d’être si irréel, certains évènements récents nous le prouvent, Médiator, Roundup, perturbateurs endocriniens, sans compter les expérimentations militaires clandestines… Bref, un récit assez effrayant, pourtant on vous l’a bien dit : “Aucun risque !”
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Meurtre sur la voie Appia

Meurtre sur la voie Appia est le cinquième tome des aventures de Gordien, enquêteur romain créé par Steven Saylor.

Je retrouve toujours avec beaucoup de plaisir ce personnage fort sympathique. Il faut dire que Gordien, est non seulement un enquêteur hors pair, mais de plus j’aime son côté plein d’humanité qui le pousse à prendre en charge et à aider les personnes qu’il croise sur son chemin…

Ses enquêtes sont souvent mêlées à la réalité historique et l’auteur réussit cet admirable tour de force de rendre les deux aspects de ses livres aussi intéressants l’un que l’autre.

De plus, il est vrai que c’est une page de l’histoire que je ne connais pas très bien, et pour ma part, il est toujours agréable de joindre l’utile à l‘agréable…En effet, nous sommes à la fin de la République – bon, les romains ne savent pas encore ce qui les attend, mais moi si ! - car nous croisons de personnages comme Pompée, Marc-Antoine et bien sûr jules César qui n’est pour l’instant qu’un excellent général qui s’en va conquérir la Gaule…

C’est avec le meurtre d’un homme politique déjà croisé dans le tome précédent que cette histoire commence. Clodius, soutenu par le peuple, et adversaire acharné par Milon, est tué dans des circonstances plus que douteuses sur la voie Appia, non loin de son domicile…

Si presque tout le monde accuse Milon, celui-ci va etre représenté par Cicéron qui a bien l’intention de faire disculper son client…

L’assassinat de Clodius va mettre le feu aux poudres et Rome n’est plus que chaos….

C’est dans ce contexte plus que fragile et dangereux que Gordien va essayer de découvrir ce qui s’est réellement passé…Mais est ce que tout le monde a intérêt que notre enquêteur découvre la vérité ?



Un bon cru….



Challenge A travers l’Histoire 2020

Challenge Mauvais Genres 2020

Challenge Séries 2020



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Du sang sur Rome

Premier roman de la série des Mystères de Rome.

Nous y rencontrons Gordien, sorte de détective privé recruté par Cicéron, jeune avocat déjà plein d'envergure.

Cicéron doit défendre le fils de Sextus Roscius d’Ameria qui est accusé du meurtre de son père. Un parricide à Rome est extrêmement et cruellement châtié. Gordien va mettre toutes ses ressources pour démêler le vrai du faux, les pistes sont nombreuses.

Fiction basée sur des faits réels, l'assassinat de Sextus Roscius D'Ameria a bien eu lieu, le roman nous fait connaître la Rome de 80 avant Jésus-Christ sous la dictature de Sylla. On y côtoie aussi bien les patriciens, les hommes libres que les esclaves. C'est tout un système de castes, de règles, de savoir-vivre qui nous est dévoilé.

La vie de Sylla nous est aussi bien décrite de ses débuts fort pauvres à sa montée au sommet de la hiérarchie en passant par l'armée et les batailles.

On a l'impression de voyager à travers le temps et de se retrouver dans les ruelles sordides de la ville aussi bien que dans le Forum où se déroulent des plaidoyers des procès.

Un polar fort bien mené, une intrigue que l'on pourrait aussi bien trouvée à notre époque, car les intérêts des hommes sont toujours les mêmes, cupidité, vengeance, jalousie. J'ai passé un très bon roman avec les héros de ce polar antique. Je pense lire rapidement la suite « L'empreinte de Némésis ». J'aime bien l'écriture de l'auteur et l'époque décrite.

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Du sang sur Rome

Mon deuxième livre avec Gordianus en héros récurrent mais le premier tome de la série.

L'histoire d' un enquêteur, Gordianus qui dans ce roman, est employé par Cicéron pour préparer un procès pour défendre un parricide.

Un roman d'enquête historique passionnant, qui fait revivre Rome en l'an 80 avant J.C. Grâce à ce personnage de limier, l'auteur nous fait côtoyer les grands personnages historiques de cette époque.

Il s'appuie sur des vrais documents, comme la plaidoirie de Cicéron, pour faire revivre celle du procureur général.

Les méandres politiques liés au procès permettent de croiser Sylla, le dictateur de l'époque, de comprendre comment la population de Rome vivait au quotidien, les différentes classes sociales des plus hautes au plus basses.

Un roman qui vaut le coup tant sur le plan d'une enquête sans temps mort, des rebondissements, de la politique et aussi pour son côté culturel dans la Rome antique. En effet il est toujours appréciable de se cultiver tout en lisant un roman.
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Du sang sur Rome

Cela faisait un moment que j’avais envie de me plonger dans cette série se déroulant dans la Rome antique.

Et voilà, je me suis lancée, et je dois reconnaitre que je n’ai absolument pas été déçue par le détour, au contraire ! je suis tombée sous le charme de ce personnage créé par Steven Saylor.

Nous nous retrouvons à Rome, avant que celle-ci ne devienne l’Empire que tout le monde connait. Actuellement, c’est Sylla qui détient le pouvoir et qui a endossé le rôle de dictateur… Nous sommes en – 80 avant Jésus Christ.

Gordien, qui est connu pour ses talents d’enquêteur, est sollicité par un jeune avocat ambitieux. Cet avocat, l’histoire en a retenu le nom puisqu’il s’agit de Cicéron…

Ce dernier va défendre un homme accusé de parricide : Sextus Roscius d'Ameria est en effet accusé d’avoir fait assassiner son père, riche propriétaire terrien. Il faut aider Ciceron, car même si nous savons quel brillant orateur il va devenir, il lui faut cependant des preuves et des faits pour défendre son client.

Ce n’est qu’à l’issue de ma lecture que j’ai appris que cette histoire s’inspire d’un fait réel : en effet, Ciceron a effectivement défendu, et il reste son brillant plaidoyer pour en témoigner. Je ne peux qu’applaudir l’auteur qui a su utiliser cette base pour en faire cet excellent roman historique.

J’ai beaucoup apprécié la qualité de l’écriture et surtout sa restitution de la Rome de cette période. On se promène dans le Forum, on va jusqu’à trainer dans les bas-fonds, bref on suit Gordien à la trace…Grace à Steven Saylor, j’ai fait un très beau voyage dans le temps. Et je ne pense pas trop trainer pour lire la suite de cette série…







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Insecticide

Steven Saylor est connu pour ses romans policier historiques se déroulant dans la Rome antique. C’est un auteur que j’ai envie de découvrir depuis longtemps, surtout depuis que j’ai lu de très bonnes critiques sur cette série romaine par mon amie Tatooa. Mais comme je ne fais jamais rien comme prévu, c’est par un tout autre biais que je découvre Saylor. Il semble qu’il n’ait écrit qu’un seul texte de science-fiction et c’est avec celui-ci que je fais la connaissance de l’auteur. Il faut dire que « insecticide » est sorti dans la collection Dyschroniques du Passager clandestin et j’aime beaucoup cette collection.



Cette courte lecture a été très plaisante. « Insecticide » a été écrit en 86 mais il aurait tout aussi bien pu avoir été publié dans les années 70. Non pas qu’il soit daté, bien au contraire, mais parce qu’il se situe dans une veine de thriller paranoïaque qui a connu son apogée dans les années 70, tout particulièrement au cinéma, il y a une foultitude de films de ce genre qui sont sortis durant ces années-là, et certains vraiment très bons (« à cause d’un assassinat », « conversation secrète », « complot à Dallas », « le syndrome chinois »… et j’en passe). C’est donc pour moi une qualité pour un récit parano que de rappeler l’âge d’or de ce genre. En effet, dans ce registre, « insecticide » fonctionne très bien. L’argument est intéressant et l’intrigue bien menée. Je regrette simplement la brièveté du récit. Ce type de sujet fonctionne encore mieux, selon moi, sur un format plus long permettant un crescendo dans le sentiment paranoïaque. Mais malgré ce bémol « insecticide » est un bon récit, efficace et prenant.



Le petit dossier qui accompagne la nouvelle est de bonne qualité également. Il a l’intelligence de ne pas se montrer simpliste. En effet, s’il est bien utile de pointer du doigt la dangerosité de certaines théories du complot, il est toujours utile de rappeler que ces théories ne proviennent pas de nulle part. Je suis tout autant agacée par ceux qui vilipendent sans nuance les complotistes dans leur ensemble que par les complotistes eux-mêmes. Il me semble qu’on est tous plus ou moins un peu complotiste et qu’il y a bien des raisons d’être parfois méfiants vis-à-vis des gouvernants. Franchement, est-ce qu’il y a encore beaucoup de gens qui croient à la thèse officielle d’Oswald en tant que coupable isolé dans l’assassinat de Kennedy ? Et puis, lorsqu’on voit de quoi ont été capables certaines instances officielles vis-à-vis de civils, il me semble qu’il n’est pas absurde d’être un brin méfiant. Je pense notamment au projet MK Ultra (qui est d’ailleurs évoqué dans le petit dossier documentaire). Pour ceux qui ne sauraient pas de quoi il s’agit, le projet MK ultra est une série d’expérimentations menées, des années 50 aux années 70, par la CIA visant à développer la manipulation mentale, notamment par l’usage de drogues. Dans le cadre de ces expérimentations, de nombreuses personnes ont été utilisées comme cobayes sans qu’on leur ait demandé leur consentement (notamment dans des prisons ou des hôpitaux psychiatriques). Il y a eu plusieurs commissions d’enquête et, lorsqu’il était président, Clinton s’était excusé publiquement au sujet de ces expériences, ce qui ne laisse aucun doute quant au fait qu’il s’est vraiment passé des choses graves.



« Insecticide » est une nouvelle preuve de la qualité éditoriale de cette collection Dyschroniques qui brille par la diversité des textes proposés.

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L'énigme de Catilina

L'énigme de Catilina est le 3eme tome des enquêtes de Gordien que je lis……

J'avoue beaucoup apprécier cet enquêteur au grand coeur qui a en plus le mérite de nous faire découvrir la Rome Antique à travers ses yeux.

Nous le retrouvons quelques années après son enquête précédente, « L'étreinte de Némésis », propriétaire terrien. En effet Gordien a hérité d'un de ses anciens amis d'une ferme et il essaye de s'accoutumer à sa nouvelle vie campagnarde en compagnie de sa famille. Cela lui permet aussi de se tenir éloigné de Rome dont les combats politiques l‘intéressent de moins en moins.

Cependant, il va être mêlé bien malgré lui aux luttes de pouvoir qui accompagnent les élections des futurs consuls.

Cicéron, qui n'est plus seulement un avocat doué mais est devenu un homme politique avec tout ce que cela implique essaye d'impliquer Gordien dans sa lutte contre Catilina qui lui aussi brigue le consulat. Cicéron qui est toujours aussi charismatique, mais moins bien sympathique…

Catilina, dont l'histoire a retenu le nom grec entre autres à Cicéron et ses Catilinaires, est un personnage ambigu, et je trouve que Steven Saylor a bien réussi à restituer cet aspect de sa personnalité.

Même si Gordien découvre régulièrement des cadavres sans tête dans sa ferme, c'est incontestablement la lutte entre Cicéron et Catilina qui prend le devant de la scène, ce que j'ai un peu déploré. Ce qui fait d'ailleurs que j'ai un peu moins bien aimé ce tome que les deux précédents.

L'histoire avec un grand H de cette période riche en troubles est plus qu'intéressante et d'ailleurs quand on croise un certain César, Jules de son prénom, on ne peut avoir qu'une envie : lire les tomes suivants.









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L'étreinte de Némésis

Dernièrement j'ai découvert Gordien, le héros, sorte de détective privé de la Rome Antique. Le sang de Rome se déroulait lors de la dictature de Sylla, avec L'étreinte de Némésis on se retrouve avec en fond de l'histoire, la révolte de Spartacus et la montée en puissance de Pompée et surtout de Crassus.

Donc lorsque le maître d'une villa patricienne est retrouvé mort, l'amalgame est vite fait avec la disparition de deux esclaves soupçonnés de l'avoir tué.

Crassus fait appel à Gordien pour résoudre l'affaire.

A côté du polar, il y a la partie culture romaine très intéressante. Les us et coutumes, la façon de manger, les mets servis, les habitudes vestimentaires, les rites funéraires… mais aussi l'appréciation des Romains sur la nature des esclaves, les considérant comme de vulgaires biens sans âme ni droit. Et cela que ce soit au sein des propriétés agricoles, qu'au sein des galères romaines, ou même dans la vie quotidienne.

Intéressant petit polar, l'écriture de Steven Saylor est toujours aussi agréable et l'auteur fait vraiment preuve d'érudition, on apprend un tas d’anecdotes sur la façon dont la révolte de Spartacus s'est développée ainsi que sur d'autres révoltes d'esclaves. Sur la vie de Crassus et de sa montée en puissance par l'argent et son désir de pouvoir. Où l'on commence aussi à parler de Pompée.

On y rencontre aussi une sibylle qui donne un petit côté fantastique, irréel qui nous montre combien la croyance dans les dieux romains est très omniprésente.

En somme un agréable moment de lecture historique.
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L'énigme de Catilina

Excellent moment de lecture (si je peux me permettre, le titre, c'est Catilina, et pas Catiina. Quand on cherche ce livre avec le titre, ça ne marche pas, forcément).



Dans un déroulé qui suit à la fois l'Histoire et les Catilinaires (discours de Cicéron sur Catilina).

Hélas, il est vrai que Cicéron lui-même dit n'avoir aucune preuve, dans ces discours. Et comme chacun le sait, ce sont les vainqueurs qui font l'Histoire..



Du coup, j'ai vraiment beaucoup aimé ce roman qui, s'il ne réhabilite pas vraiment Catilina, présente néanmoins les grosses faiblesses de l'argumentation de Cicéron (les joies de la rhétorique... Avec des si, on mettrait Paris en bouteille, n'est-il pas ?), notamment l'absence de preuves solides de la conjuration.



La gloire de Cicéron sera à son pinacle à la fin de cet épisode de l'Histoire de Rome. Cependant, cela sera aussi la raison de son exil, ce qui n'est, au final, que justice, étant donné les exécutions sommaires dont il fut directement responsable. Et Steven Saylor, très bien documenté, est plutôt convaincant dans son rôle d'avocat du diable, mdr !



Il évoque le fait troublant de l'inimitié entre Cicéron et Catilina depuis la séduction de la vestale Fabia, demi-soeur de la femme de Cicéron. Il évoque également le fait qu'il a été acquitté de l'accusation de concussion (abus de biens sociaux, on dirait aujourd'hui, il me semble, lol). On dit que c'est grâce à la corruption, ce qui n'est pas impossible, bien sûr, sauf que lui n'était pas des plus fortunés...

Bref, le titre du livre est très bien trouvé, car, de nos jours encore, le doute est permis sur qui était Catilina et pourquoi il a été aussi facile pour Cicéron de mener à bien sa vendetta personnelle contre lui. Sans doute cela arrangeait-il la plupart des politocards en place, comme toujours...



Il y aura de gros dégâts collatéraux, pour les "amis" de Catilina, avec exécutions sommaires à la clé. Ces temps-là étaient plus rudes que nos temps à nous... Je me demande s'ils seraient aussi pressés de devenir calife si les têtes tombaient autant, aujourd'hui, dans ces milieux...

Arfeu !



En tous les cas, je me suis régalé !



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Du sang sur Rome

Un policier historique vraiment sympa et très bien documenté, que j'avais trouvé complètement par hasard.

Le narrateur, Gordien, est un détective privé vivant à Rome au temps de la République romaine, c'est un personnage haut en couleur et très plaisant à suivre.

L'enquête se passe en 80 avant Jésus Christ, durant le règne de de Sylla, et concerne un certain Sextius Roscius accusé du meurtre de son père, Cicéron ayant accepté d'assurer sa défense.

Le principal point fort de ce roman est l'immersion totale dans l'histoire de cette période, marquée par les guerres civiles, les proscriptions, des luttes de pouvoirs incessantes.

Les détails foisonnent sur la vie quotidienne à cette époque (cuisine, loisirs, thermes, mais aussi saleté et insécurité, et liens entre les citoyens et les esclaves), ainsi Rome est un personnage à part entière du roman.

L'auteur semble s'être appuyé sur une base réelle (faits et personnages) en y incorporant des éléments de son imagination, et le résultat est saisissant de réalisme et passionnant.

L'enquête est quant à elle crédible et bien amenée, la résolution des interrogations parfois un peu facile, mais comme souvent dans ce genre de romans.

C'est pour moi une belle façon de découvrir l'histoire romaine, qui ne m'avait jusque là jamais vraiment passionnée, le hasard fait donc parfois bien les choses.

Il s'agit du premier livre d'une série d'enquêtes de Gordien, je compte bien la poursuivre...
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L'étreinte de Némésis

En ce moment j'ai des envies d'antiquité, et je ne lis que du très bon.

Après un tour en Ys (voir mon avis sur "Le roi d'Ys"), je suis partie un peu plus loin dans le temps, en -73, pour rejoindre une Rome en butte à la révolte de Spartacus et des esclaves, un Marcus Lucinius Crassus, politique revêche et tortueux, et un Gordien (Le limier, qui parle en Je dans les livres) empêtré jusqu'au cou dans une enquête compliquée et dangereuse, dans laquelle il est plus que réticent, et cela se comprend fort bien...



C'est bien écrit, l'enquête est vraiment très intéressante et prenante, et les personnages très charismatiques, y compris les "méchants", car il n'y a pas de manichéisme dans ces livres. C'est l'humanité dans toute sa splendeur qui nous est décrite ici, avec ses côtés lumineux et ses côtés sombres, voire très noirs.



L'épisode dans la galère "La Furie" est à cet égard, avec la scène des esclaves galériens, assez insoutenable. Et la façon de traiter les esclaves met bien en évidence la raison des diverses (oui il y en a eu plusieurs) révoltes des esclaves au cours de l'histoire de la Rome antique.



La vie dans l'antiquité est très bien décrite, et on a ici des descriptions des méthodes pour obtenir des pigments pour les fresques murales, des descriptions de plats, de maisons, des habits, de la vie dans une maison riche... Cette fois l'enquête se passe dans une "station balnéaire" où les riches Romains passaient leurs vacances, ce que j'ai appris il y a peu dans le magazine "Histoire et Civilisations" (Le monde et National Géographic), magazine dans lequel j'ai également appris que les pirates étaient un vrai fléau à l'époque en méditerranée, ce qui est également évoqué brièvement ici...



La reconstitution est quasi parfaite et rien que pour cela, ce livre mérite une excellente note. Et ce n'est pas tout.



Car le naturel avec lequel le panthéon et les mythes sont intriqués dans la mentalité et le quotidien des Romains est également confondant (l'épisode avec la sibylle est édifiant), et la façon dont l'enquête de Gordien s'inscrit dans la véritable Histoire est magnifique.

C'est très finement tissé, bien traduit, un vrai moment de bonheur que j'ai dévoré.



Bref, c'est un tome absolument excellent dans cette série !
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Le jugement de César

Une lecture agréable qui m'a permis de déambuler dans les rues d'Alexandrie, de descendre le Nil.

Quel plaisir de côtoyer César, Cléopâtre, Ptolémée et Pompée, sous prétexte de suivre les aventures du héros vieillissant de cette saga, qui côtoie les plus grands de cette époque et est le témoin des événements les plus importants.

Je me suis rendue compte en cours de route qu'il s'agissait d'une saga, mais cela n'a pas gêné ma lecture.

J'ai bien aimé les stratégie politiques des uns et des autres, un livre rythmé sur fond d'enquête pour un meurtre, qui se déroule pendant l'Antiquité, cela fait du bien de temps en temps de changer d'époque.

Rien que pour retrouver cette ambiance , je lirai d'autres tomes de cet auteur. En effet, les descriptions des villes, de la vie quotidienne des habitants, de l'Égypte est très vivante.
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Le jugement de César

En 48 avant Jésus-Christ, le citoyen romain Gordianus, dit le limier, vogue vers l’Égypte des Ptolémées. Sa femme, d’origine égyptienne, est malade et souhaite se purifier, voire se soigner, en se baignant dans les eaux du Nil.

Mais, après sa défaite face à César à la bataille de Pharsale, Pompée le Grand fuit dans la même direction. Et Gordianus et lui ont un lourd contentieux…



Gordianus va donc être contraint de suivre les événements d’Égypte, impliquant le bien jeune pharaon, Ptolémée, son conseiller Pothinus, Cléopâtre la sœur de Ptolémée, également prétendante au titre de pharaon, en vertu du testament de son père, et évidemment le maître de Rome, César. Un César de moins en moins consul.



L’Imperator devient un quasi-roi. Toute forme d’opposition est vaincue. Il lui revient d’arbitrer le litige dynastique égyptien. Une Égypte qui a accumulé les dettes vis à vis de Rome et qui est un grenier à blé.



Amateurs de romans policiers exclusivement, passez votre tour : l’enquête menée commence en page 300 et finit en page 350 (sur 400).



Amateurs de romans historiques : précipitez-vous. Ce livre est passionnant. Dans la chronologie des évènements qu’il déroule, dans la reconstitution de l’Égypte antique, dans la « modernité » d’Alexandrie, cette ville au quadrillage parfait et aux deux ports à l’ombre de Pharos. Le lecteur prend quasiment des coups de soleil à chaque page. Le dédale des palais des Ptolémées est parcouru dans tous les sens, on visite même le tombeau d’Alexandre.



Le roman apprend aussi beaucoup sur le fonctionnement de la société égyptienne. Les Ptolémées sont grecs, mais l’assimilation égyptienne du pharaon à un dieu vivant perdure. La société romaine vit, elle, un basculement. La République vit ses derniers instants. Le pouvoir se concentre autour de César. Une situation qui ne peut que choquer un lettré comme Gordianus.



Le récit est alerte et rythmé. Saylor mène sa barque dans les eaux du Nil et du lac Maréotis avec talent.

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