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Critiques de Steven Saylor (157)
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Du sang sur Rome

J'ai adoré. Pour un premier roman, c'est drôlement bien écrit, bien tissé, très bien traduit, également.

Saylor a imaginé une enquête à partir d'une vraie plaidoirie de Cicéron alors qu'il n'avait que 26 ans, (dont je ne savais pas que ça voulait dire "pois chiche", mdr !), qui sera reprise dans son intégralité dans ce livre à la fin, lors du procès, justement. Jeune homme brillantissime que voilà.



Les personnages, principaux et secondaires, sont tellement réalistes, justes, qu'on les imagine ayant vécu, pour de vrai (ce qui est le cas pour Cicéron, Sylla, Chrysogonus (je crois, je l'ai fini dimanche en fait, ce livre, et oublié de publier mon avis) et de nombreux autres), dans cette Rome surchauffée, plombée par la chaleur en pleine journée, et où les murs restituant la chaleur la nuit font "autocuiseur".



L'ambiance de Rome et ses environs est bien transcrite, on s'y croirait ! C'est une série que je découvre, je ne sais pas si elle est très connue, je n'en avais jamais entendu parler (MERCI le challenge historique de BazaR et Srafina!) et je ne compte pas m'arrêter là ! je pense que mon homme va adorer également.
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Les sept merveilles

92 av. JC. Gordianus, jeune homme romain tout juste âgé de 18 ans, entreprend l'aventure d'une vie : accompagné de son professeur, un célèbre poète grec, il part à la découverte des 7 merveilles du monde. En chemin, il vivra bien des aventures... et découvrira peut être sa future vocation de détective.



Ce roman est à des années lumières de mes lectures habituelles, moi qui lis très peu de romans historiques et encore moins s'il ne s'agit pas d'histoire relativement récente. Alors l'antiquité et le monde gréco-romain, à part Astérix, pas vraiment mon truc. Sauf que cette année, un des challenges auquel je participe m'incitait fortement à lire un péplum : ayant vu passé de bonnes critiques de cette série de polars historiques gréco-romains sur Babélio, je me suis décidée à découvrir cet univers. Et incroyable, alors que je me lançais dans cette lecture pas vraiment convaincue j'ai passé un excellent moment et me suis déjà procuré la suite pour continuer les aventures de l'attachant Gordianus ! Comme quoi Steven Saylor a du talent et sortir de ses habitudes fait parfois du bien.



Il faut dire que Les sept merveilles se lit très facilement et agréablement avec juste le bon dosage entre intrigue et éléments historiques. Steven Saylor connaît parfaitement le monde gréco-romain mais ne nous noie pas sous les détails ou les connaissances, on a au contraire le sentiment assez grisant de vivre à la même époque que les personnages et d'entreprendre un grand voyage pour découvrir les fameuses sept merveilles de l'époque (qui finalement sont passées à la postérité !). Chaque chapitre est construit autour de la découverte d'un de ces sites mythiques avec une aventure ou une énigme à résoudre par les personnages dont Gordianus (futur enquêteur de choc ici campé dans sa jeunesse) se sort avec brio. On partage la curiosité et l'étonnement des personnages pour ces sites incroyables (avec bien sûr le petit moment de nostalgie pour tous ceux que nous ne pourrons plus jamais voir en réel) et même si les enquêtes ne sont pas très poussées ou complexes et s'apparentent plutôt à des aventures bon enfant on passe malgré tout un bon moment à dénouer chaque intrigue. Je n'ai pas pu m'empêcher de faire le parallèle avec les aventures d'Astérix (série lue et relue plusieurs fois que je connais par cœur), appréciant d'avoir ici un autre éclairage et un autre point de vue sur la société de l'époque. Le roman ne se prend pas au sérieux, on est clairement dans de l'aventure et de la distraction assumées et en même temps on apprend l'air de rien beaucoup de choses (en tous cas pour quelqu'un comme moi qui connaît finalement très peu cette époque, les spécialistes resteront peut être sur leur faim). Ajoutons à cela une petite pointe d'humour bienvenue et on passe un excellent moment de lecture. Le tome suivant est déjà dans ma PAL et j'ai hâte de savoir ce que deviendra Gordianus, resté seul à Alexandrie à a fin de cet épisode !
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 Le triomphe de César

Je vais commencer par un coup de grogne à l'égard des éditeurs français qui pensent judicieux de rééditer les premiers tomes d'une série et le dernier, mais pas le milieu, obligeant le lecteur à une traque compliquée pour trouver lesdits absents.



Le triomphe de César est pour moi une relecture, relecture nécessaire. Je me souviens avoir été déroutée en le lisant la première fois, ignorant qu'il manquait un certain nombre de tomes pour la réédition. Or, les rappels aux tomes précédents sont nombreux, des personnages sont même apparus, c'est dire à quel point c'est déroutant. Aussi je conseille vivement à ceux ayant ce tome de lire la série dans son intégralité.



Pour ce qui est de l'enquête en elle-même, elle fait écho à tous les derniers tomes de cette série : elle piétine, on ne retrouve pas l'haletant des trois premiers tomes ( comprendre les 3 premiers tomes parus) qui sont à mes yeux les mieux réussi de cette série. L'idée est simple : la femme de César, Calpurnia, est persuadée qu'on en veut à César à l'aube de ces triomphes. Elle a mandaté un espion, Hiéronymus ( encore un personnage qu'on ne découvre que dans les tomes non réédités) qui s'avère être un mai de Gordianus et surtout a été assassiné. Gordianus est donc mandaté à son tour. Ses motivations sont plus de venger son ami que de protéger César mais le chemin est le même.



Le triomphe de César est moins un polar qu'un excellent roman historique. Si l'aspect enquête est moins prononcée, l'aspect historique vaut le détour. Steven Saylor fait de son protagoniste un témoin aux grands événements de cette République romaine en déclin. Fréquentant malgré lui les puissants de son monde, on voit, sans parler de César, Marc-Antoine, Cicéron , Brutus ou encore Octave pour les rôles masculins, Cléopâtre, Calpurnia ou encore Fulvia dans les rôles féminins. Il parvient à nous faire sentir cette époque si particulière et intéressante. Il parvient à nous faire revivre ces quatre triomphes, dispendieux, démesurés, à la hauteur d'un personnage si complexe qu'est César. Le fond historique est maîtrisé jusque dans les moindres détails. Ici, on aborde également un sujet important pour l'époque : la nécessaire refonte du calendrier romain, héritage de Numa et complètement décalé.

Instructif et intéressant, je conseille la série ( sauf les derniers tomes parus) à tous ceux qui s'intéressent à la fin de la République romaine.



Challenge A travers l'histoire

Challenge Mauvais Genres

Challenge Séries

Challenge Cluedo littéraire
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Le jugement de César

Steven Saylor repart là où il nous avait laissé dans le précédent tome : Gordianus est en voyage pour Alexandrie, afin de soigner son épouse Bethesda.

Encore une fois, l'auteur utilise Gordien pour être le témoin des moments clés de ce Ier siècle avant J.C. Décapitation de Pompée, dispute du trône entre Cléopâtre et Ptolémée, guerre alexandrine, Gordien, en étant en froid contre beaucoup de puissants, semble être destiné à être aux premières loges et de continuer à fréquenter lesdits puissants, pour son plus grand déplaisir.



L'auteur nous promet une fois de plus un récit riche en intrigue politique et en contenu historique. Immersion totale dans l'Alexandrie des Lagide, on découvre avec plaisir le phare, le tombeau d'Alexandre, Antirhodos ou encore le Nil dans sa globalité. Les personnalités des puissants nous semblent bien travaillés, on les aime d'autant moins. La palme revient à Cléopâtre.



Le petit bémol reste le même depuis un certain nombre d'épisodes. On commence la série avec des enquêtes magistrales. Au fur et à mesure, l'aspect enquête devient annexe. Dans ce tome-ci, elle n'arrive qu'une fois la moitié passée, est résolue tout aussi vite et m'a suscité une certaine frustration.

A cela s'ajoute cette fin, un peu mystique. C'est à se demander si l'auteur ne voulait pas ce tome-ci soit le dernier. Si tel est le cas, l'effet en est gâché, vu que je dispose du dernier que je pense lire d'ici peu, bouclant ainsi cette série qui, je le répète, ne retrouve pas son élan des premiers tomes mais reste très intéressante d'un point de vue historique.



Challenge Mauvais Genres 2021

Challenge Trivial Reading X

Challenge A travers l'histoire 2021

Challenge Séries 2021

Challenge Multi-défis 2021

Challenge Cluedo littéraire V
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 Les pilleurs du Nil

Les Pilleurs du Nil est un roman divertissant qui a pour cadre l’Égypte antique sous la dynastie des Ptolémées. Ce n’est pas vraiment un polar historique mais plutôt un roman d’aventures riches en rebondissements et racontées avec humour. L’auteur explique ce changement à la fin du livre car la série s’intitulait à l’origine « Les mystères de Rome ». Il s’est inspiré des auteurs classiques grecs qui ne parlent « que d’exploration et de voyages, d’amour et de plaisir sensuel » et a laissé de côté les sources romaines.

Steven Saylor raconte la jeunesse de Gordianus, son enquêteur, plus âgé dans les autres romans de la série. Il n’a ici que vingt-deux ans et est amoureux de son esclave Béthesda. Lorsqu’elle est enlevée, il met tout en œuvre pour la retrouver. Sur les conseils d’un homme riche Tafhapy, il se rend dans le delta du Nil où elle serait détenue dans un repère de bandits « Le Nid de Coucous », dirigé par « L’Enfant du Coucou ». Gordianus n’a pour seul soutien dans cette périlleuse mission qu’un enfant, Djet, esclave de Tafhapy. Djet ne cesse de se moquer de Gordianus, de sa bêtise, de sa naïveté de jeune homme inexpérimenté et étranger, un Romain en Égypte, à Alexandrie. Au cours de leurs pérégrinations, ils manquent de peu se faire assassiner par l’aubergiste cupide de l’auberge du Crocodile Vorace et sont à tort accusés de meurtre. Obligés de s’enfuir, ils sont finalement acceptés par la bande de voyous qui détient Béthesda, grâce à cette accusation. Ils se retrouvent mêlés à un projet de pillage du sarcophage d’Alexandre le Grand.

Steven Saylor dépeint très bien l’instabilité politique de l’époque : en 88 av. J.C., le roi Ptolémée X, confronté à des difficultés financières, pille le tombeau d’Alexandre le Grand mais provoque une révolte de la population d’Alexandrie. Il tente de reprendre son trône mais est tué, lui-même avait fait assassiner sa mère. Steven Saylor décrit avec dynamisme ce contexte historique et invente une histoire à partir d’une énigme archéologique : l’emplacement du sarcophage d’Alexandre le Grand n’est, en effet, plus connu des archéologues. Est-il en or comme lors des obsèques, en plomb, en verre ? Personne ne le sait vraiment.

Steven Saylor dépoussière l’héritage antique gréco-romain et l’égyptologie. Il a d’ailleurs déjà assisté à des conférences d’érudits sur le roman grec ancien et a été invité à débattre du sujet par un professeur de lettres classiques de Berkeley. Il rend hommage par sa manière d’écrire et de raconter des histoires au poète latin Horace qui disait que « la littérature veut instruire ou plaire, parfois son objet est de plaire et d’instruire en même temps », le célèbre « plaire et instruire » pour définir l’art poétique que tout étudiant en lettres, classiques ou modernes, a au moins entendu une fois au cours de son cursus universitaire.

J’ai découvert avec plaisir cet auteur et j’ai très envie de lire ses autres livres, plus anciens, comme du Sang sur Rome qui évoque le célèbre avocat Cicéron et d’autres personnages historiques romains (Catilina, César…) Ces livres me semblent plus attrayants que l’austère, ennuyeux et scolaire Vadémécum de l’étudiant qui m’avait été donné en première année de Lettres modernes comme support d’étude. Ils constitueraient, selon moi, de bien meilleurs supports pédagogiques. Un seul bémol : la traduction, que je suis contente d’avoir eu entre les mains car elle m’a permis de découvrir cet auteur, privilégie trop le registre familier. Je n’ai pas aimé le remplacement presque systématique de « nous » par « on » pour éviter le passé simple avec « nous ». Il donne l’impression que le livre n’a aucune dimension littéraire et est, par moments, mal écrit, alors que c’est à l’opposé du projet de l’auteur qui est invité dans de nombreuses conférences universitaires de lettrés. Mais traduire, n’est-ce pas toujours un peu trahir ?

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Du sang sur Rome

Steven Saylor est un petit malin. Il a mis la main sur une série d’intrigues policières bien ficelées qu’il réchauffe avec un certain brio: les plaidoiries du plus fameux avocat de l’antiquité ! Pour ce premier tome, il est donc allé chercher l’affaire Sextus, méchante machination politico-mafieuse révélée par Cicéron. Eh oui! Saylor s’est farci le Pro Sexto Roscio Amerino, la plaidoirie qui rendit le pois chiche célèbre et à Rome et chez les khâgneux.

J’aurais adoré lire ça au siècle dernier, cornaquée par un prof sadique mais pédagogue qui m’aurait susurré « Tu veux connaître le coupable ? Eh ben ouvre ton Gaffiot et finis ta version, ma grande... » mais Saylor voulant mériter ses royalties offre une fin alternative. Ce qui aurait pu être une bonne idée avec un minimum de respect du lecteur. Après la plaidoirie, le staff de Cicéron se réunit, et pouf tout le monde se tourne vers le petit jeune et lui dit que ah ah il ne faut pas être naïf parce que naturellement ça tombe sous le sens la vérité vraie est beaucoup plus complexe et qu’en réalité... sauf que rien ne justifie cette mise au point finale que tout le monde est censé avoir comprise sans que rien n’explique comment elle s’est imposée à tous. Et vas-y que je te dévoile tenants et aboutissants en prenant un air entendu ; le lecteur baisse la tête , vaincu par tant de clairvoyance née d’aussi peu d’indices.

Et parce que Google est mon ami, je tiens à préciser qu’en 81 avant JC, le parricide mourait seul dans son sac, sans être accompagné de bébêtes diverses qu’on ne lui adjoint que plus tard. Et hop! Prends ça dans ton érudition, Steven Saylor! Dit la lectrice vexée d’avoir été flouée...
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Un Egyptien dans la ville

Encore un roman basé sur la plaidoirie de Cicéron intitulée "Pro Caelio", qui est considéré à l'époque comme un chef-d'oeuvre d'éloquence.



Formidablement tissé, je me suis régalé une fois de plus.



Gordien nous expose ici son incompréhension des femmes (même les siennes, Bethesda et Diane), le fait qu'on ne connait jamais vraiment quelqu'un, aussi, et que le plus grand esprit peut cacher une nature infecte.



L'Histoire est suivie au millimètre près, et l'imagination de l'auteur fait le reste, il brode une histoire tout à fait cohérente autour de ce que l'on en sait.



La reconstitution historique est formidable. On voit bien que la vie des femmes romaines n'est guère enthousiasmante... Que la vie des esclaves ne l'est pas du tout, quelle horreur que ces sociétés et civilisations basées sur ce système. Mon admiration est en net recul, en fait...



c'est vraiment une excellente série, pour l'instant. Je la lis dans l'ordre d'écriture par l'auteur, d'où le fait que mes tomes sont pas dans le bon ordre des "numéros" qu'ils portent, dans l'ordre chronologique dans la vie de Gordien, après coup.



J'espère que les suivants où l'auteur revient en arrière dans cette vie seront aussi intéressant.
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Du sang sur Rome

Et encore un coup de cœur :-)



C'est avec beaucoup de plaisir que j'ai retrouvé Cicéron et son secrétaire Tiron sous un angle différent bien sûr puisqu'ils ne sont pas les personnages principaux dans ce roman bien qu'ils soient bien présents tout au long de l'histoire.



Le personnage principal quant à lui est vraiment un Personnage ; attachant dans sa relation avec sa belle esclave, humain par son empathie, intelligent car déductif et très logique, bon vivant mais sans excès, aventurier quand cela s'impose et surtout particulièrement vivant sous la plume de son créateur. Un détective au temps des romains, c'est presque du James Bond sans les gadgets hors de prix ;-)



Une belle écriture, moderne et rythmée, pour nous décrire dans ses plus petits détails la vie des romains bourgeois et paysans au Ier siècle avant J.-C. En plus de la Justice de l'époque, on entre vraiment dans l'intime des familles, les secrets des grands bien sûr mais surtout ceux des petits dont les livres d'histoire ont gardé peu de traces mais où l'archéologie moderne rattrape le temps et nous livre alors des trésors par le biais d'auteurs bien documentés. J'ai adoré cette incursion dans le passé qui complète parfaitement ce que j'avais déjà appris par mes précédentes lectures 'romaines'.



Un auteur qui je vais suivre car Gordianus, notre agent très spécial, est vraiment quelqu'un qui mérite le détour :-p
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Les sept merveilles

C'est après avoir vu passer "Du sang sur Rome" chez une collègue du challenge historique du forum des trolls, que je me suis intéressée à cette série, que je ne connaissais pas du tout.



J'aime beaucoup les "polars historiques", quand ils sont bien faits (si vous ne connaissez pas ceux de C.J. Sansom, précipitez-vous !).



J'ai choisi, pour commencer la série, un tome paru plus récemment que les précédents, mais qui décrit la jeunesse du héros, Gordianus (personnage fictif), auprès de son maître Antipater de Sidon (qui a réellement existé, ainsi que Posidonius, ainsi que plein d'autres qu'on croise dans ce roman), dans un long voyage initiatique pour voir les sept merveilles.



Et je me suis régalé. Je suis, parallèlement à cela, en train de jouer (j'ai fini, quasi) à Assassin's creed odyssey qui se passe en Grèce Antique, c'est à savoir. Et j'ai joué avant cela à Assassin's Creed Origins qui se passe à la période ultérieure de Cléopatre, pas tout à fait contemporaine de Gordianus ici (années -90 environ). Autant vous dire que j'ai visité, virtuellement, s'entend, Olympie, Alexandrie, les pyramides, et pratiquement toutes les "merveilles" dont il est question dans ce livre, hormis Babylone et Rhodes.



C'est même à se demander s'il n'y a pas dans les jeux des passages qui en sont tirés, tant les explications et commentaires ressemblent à certains passages du livre (ou alors ils ont les mêmes sources et les ont cités mot pour mot, lol !).



Les descriptions du livre sont plutôt pas mal, mais j'ai sans doute justement plus apprécié en ayant "vu" de quoi il est question à chaque fois, cela me parle davantage, évidemment.



Si les intrigues policières à chaque endroit sont relativement simples et cassent pas trois pattes à un canard (j'espère que ce sera un peu plus complexe dans les "vrais" romans), toute l'ambiance "historique" permet de s'immerger dans l'époque, et rien que pour ça ça vaut la peine d'être lu.

Quand on sait qu'à ces époques (avant la pseudo unification "d'empire" d'abord par Alexandre et ensuite par Rome), chaque "ville" grecque était auto-gouvernée et qu'elles n'arrêtaient pas de se taper dessus, c'était une manie, c'est quand même un sacré miracle qu'ils aient eu un art et une science aussi développée que ce qu'ils ont eu.

La civilisation hellénistique est passionnante, (au même titre que l'égyptienne, d'ailleurs, mais qui, eux, avaient l'avantage d'être réunis sous la bannière d'un même pharaon, ce qui facilitait quand même les développements "autres" que la guerre). J'ai appris d'ailleurs récemment qu'au moyen-âge, on ne savait plus faire les statues monumentales métalliques que grecs et romains étaient capables de faire...



Bref, j'ai beaucoup aimé "la jeunesse de Gordianus", je pense que je vais lire maintenant la "vraie" série, qui commence par, effectivement, "Du sang sur Rome".

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Meurtre sur la voie Appia

Encore un excellent tome !

C'est vraiment formidablement tissé, passionnant à lire, bien écrit, avec toujours les personnages récurrents attachants.



Les histoires à la fois personnelles de Gordien et "historiques", qui mettent en scène des Pompée, César, Antoine (Marc, de son ptit nom, lol), ont quelque chose de fascinant, j'adore.

Il s'agit ici d'un tome de la série d'origine, qui continue sur cette lignée des "enquêtes d'après les plaidoiries connues de Cicéron" ! Après, il en a écrit qui s'intercalent entre ceux qu'il a écrits au départ, et je les trouve moins bien, dans l'ensemble... Pour cette saga d'origine, l'auteur était vraiment "inspiré" !
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Sous l'aile des furies

Un peu déçue par ce tome qui ne s'inscrit pas du tout dans le cycle "originel" et qui est même très différent sur le fond (c'est pas vraiment une enquête).

Par rapport aux tomes que j'ai lus (pas dans l'ordre "chronologique" mais dans celui d'écriture par l'auteur, donc, ceux basés sur des plaidoiries et écrits de Cicéron), ici on revient en arrière, du temps de la jeunesse de Gordien à Alexandrie en Egypte, alors que dans le dernier tome Gordien avait sa maison, sa famille à Rome.

C'est un peu pénible, ces allées et venues dans le temps, moi qui aime bien avoir la "chronologie" de base pensée par l'auteur (d'où mes difficultés pour relire des séries découvertes quand j'étais jeune avec les tomes "originels" publiés dans les années 80, et les méga-sagas qu'elles sont devenues avec de nouveaux tomes qui s'intercalent au milieu de ceux que j'ai déjà dans ma bibliothèque aujourd'hui... (oui oui je pense ici à "La ballade de Pern" d'Anne Mc Caffrey, lol).)



J'en suis même à me demander si je vais le mettre dans la PAL de mon homme, qui adore les autres (basés sur "Cicéron"), comme moi...

Lol.

Bref, un peu déçue...



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Le rocher du sacrifice

Dans ce polar historique - bien plus historique que polar ( = étoile en moins), nous retrouvons un Gordianus vieillissant, à la recherche de son fils Meto, présumé mort, espion de César dans la ville de Massilia, pro-Pompée. En pleine guerre civile, Gordianus parvient à entrer dans la ville assiégé. Tout à sa douleur d'avoir perdu un fils, le voici assistant à un suicide qui n'en est peut-être pas un sur le Rocher du sacrifice, le lieu où les suicides légaux ont lieu. Mandatté par une famille qui pense connaître la victime, Gordien enquête. Cette enquête est cependant bien souvent secondaire. Le roman est court, il y a peu de moments où l'intrigue est centrée sur cette énigme et l'auteur ne nous laisse pas le temps de faire des hypothèses. Je trouve ça un peu dommage.

En revanche, la partie historique est très intéressante. La position commerciale de Massilia, sa population gauloise-grecque, sa manière de diriger la cité, le rituel du bouc émissaire, tout un ensemble de détails très intéressants sur fond de bataille de siège.

Ainsi, si je déplore l'enquête peu prononcée, je me réjouis de l'aspect historique, toujours aussi bien travaillé avec Steven Saylor.

Le prochain pour bientôt!



Challenge des jeux en folli...terrature

Challenge Trivial Reading 8

Challenge A travers l'histoire 2020

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Challenge Mauvais Genres 2020

Challenge Séries 2020
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Un Egyptien dans la ville

Ce n'est pas l'intrigue policière qui tient en haleine. Mais le fond historique de l'intrigue. La Rome antique en 56 avant notre ère.

L'auteur, c'est évident, connaît très bien cette époque. Et quelle brillante idée de greffer cette énigme au sein de faits réels et autour de personnages ayant réellement existé : un Cicéron de chair, de sang et d'ambition, le poète Catulle pauvre hère de Vérone perdu dans la glorieuse Rome, un Jules César en ombre parce que guerroyant dans les lointaines Gaulle...et ce charismatique Marius Caelius.

La plus grande surprise de ce si bien référencé polar c'est la lecture des notes de l'auteur révélant que ce qu'il a écrit est le fruit de son imagination certes , mais récit qui s'appuie sur une réalité historique et reliant avec brio des événements passés.
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Du sang sur Rome

Premier tome d'une série policière se déroulant dans la Rome antique de Cicéron. Je connaissais déjà une série se passant dans l'antiquité romaine. L'antiquité est assez floue pour moi pour avoir eu l'impression que c'était la même époque alors qu'en fait 150 ans séparent les deux enquêteurs, Gordianus et le sénateur Publius Aurélius Statius (sous la plume de Danila Comastri Montanari).... Mon ignorance m'a fait comparer les deux séries. Et pour l'instant, mon coeur penche plutôt pour cette nouvelle série.

L'enquête est très intéressante et nous sommes bien immergés dans la Rome de cette époque, au milieu des esclaves et des grandes familles, des personnages illustres et des inconnus. Peut-être un peu trop proches des grands pour que le roman soit crédible mais assez proches pour que l'histoire cotoie la grande et que nous puissions approcher le dictateur Sylla, mais aussi le très connu Cicéron et le non moins connu Crassus.



Une intrigue intéressante avec des scènes d'action et des personnages secondaires avec une certaine consistance. Bref, j'ai bien aimé!
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Les sept merveilles

J’ai adoré :-)



Meurtres à élucider, énigmes à résoudre, le tout pendant un voyage initiatique à la découvertes des sept merveilles du monde, un pur régal. Faut dire que le personnages principal Gordianus fait ici ses premiers pas dans les traces de son père comme fin limier avec l’assistance d’un tuteur philosophe et poète de renom, Antipater de Sidon, assez facétieux il faut le dire.



C’est très bien écrit et super bien documenté sur les différentes étapes du voyage autour de la Méditerranée et l’état des Sept Merveilles en -92 avant J.C. Non seulement on visualise les lieux et souvent les ruines de ces monuments fabuleux mais on découvre aussi les fantômes qui les hantent ainsi que les usages des autochtones qui en font tout un commerce. Eh oui, déjà à l’époque les touristes faisaient partie du paysage :-)



Un roman qui se termine sur une belle rencontre, un personnage récurrent de la série, Béthesda. Vivement que je trouve la suite pour voir comment la cohabitation avec Gordianus va se faire, ça promet d’être agité ;-)
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L'étreinte de Némésis



Huit ans après avoir assisté Ciceron pour son premier procès d'importance, Gordien est réveillé en pleine nuit et emmené sine die dans la Baie de Naples pour tenter de sauver la vie de 99 esclaves. Accompagné d'Eco, le petit garçon muet du premier tome, qu'il a adopté entre temps, Gordien n'a que quelques jours pour tenter de prouver que ce ne sont pas des esclaves qui ont tué Lucius Licinius. Le compte à rebours a commencé...



Comme à son habitude, Steven Saylor nous plonge dès la première ligne dans l'Antiquité et cette fois, nous quittons Rome pour nous évader vers le Sud. A partir d'un fait divers, la mort d'un riche notable par ses esclaves au moment du soulèvement de Spartacus, l'auteur nous ouvre les portes du monde de ces domestiques forcés, qu'ils soient thraces ou grecs, jeunes ou vieux. C'est tout un ensemble de codes qui régit les relations entre les hommes libres et leurs esclaves, bien que des liens parfois très forts puissent se tisser entre gens des deux castes. Très très bien documenté, Steven Saylor parvient à nous apprendre beaucoup, tout en nous faisant vivre une vraie aventure aux côtés de son enquêteur.



Le héros récurrent de l'auteur a bien évolué depuis le premier tome. Devenu père, il semble aussi être devenu plus sentimental, ce qui ajoute à son humanité et nous le rend encore plus attachant. Eco, que l'on apprend tout doucement à connaître, augmente en consistance tout au long du roman. Bien curieuse de voir les aventures que va vivre ce duo dans le prochain tome, surtout sous l'éclairage de ce que l'on découvre à la dernière page...
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La dernière prophétie

Rome, 48 avant J.C. Rome est toujours en plein coeur d'une guerre civile qui ne se déroule pas à Rome. La ville en subit les conséquences avec une grave crise sociale : les prix flambent, les dettes s'accumulent et n'épargnent pas notre Limier. Sa maisonnée est frappée de plein fouet, encore marquée par la décision brutale de Gordianus de renier son fils Méto et affligée par une maladie qui cloue Bethesda au lit.

Au milieu de tout cela, une femme mendie sur le forum. Certains la jugent folle. D'autres voient en elle une authentique prophétesse et la surnomment ainsi Cassandra. Pour Gordianus, il s'agit surtout d'une passion dévorante.



L'histoire commence alors qu'il enterre cette femme. On apprend qu'elle a été empoisonnée par une femme. Oubliée de tous, Gordianus prend à ses frais son enterrement et lors de sa crémation, il découvre, surpris, que sept femmes, et pas les moindres, se sont déplacées pour y assister : Terentia, femme de Cicéron, Fausta, femme de Milon et fille de Sylla, Antonia, femme de Marc-Antoine, Cythéris, maîtresse officielle de Marc-Antoine, Fulvia, Clodia et Calpurnia, femme de César. Autant dire, du beau monde! Quel est le lien avec la défunte?



Le roman est construit de telle sorte qu'il y a une alternance de chapitres en deux temporalités : les uns sont centrés sur sa passion avec Cassandre, toujours très intrinsèquement liés à l'agitation politique. Caelius et Milon sont dans l'ombre. Y aurait-il un lien. Ces chapitres sont alternés avec ceux d'après la mort de Cassandra : Gordianus consulte chacune des matronnes pour déceler la vérité.



Au départ, j'ai été emballée par l'idée même de ce récit. On s'éloignait des événements politiques. On allait avoir un vrai meurtre à élucider. Revenir à une véritable enquête dans un décor historique, telle que c'était dans les premiers tomes ( publiés). En outre, l'idée de donner corps à des femmes romaines, très méconnues dans l'histoire, était, selon moi, un parti-pris original et intéressant. Or, mon enthousiasme a vite été douchée en constatant que l'auteur ne donnait pas vraiment corps à ces femmes, qu'il n'y avait que peu d'enquêtes, qu'encore une fois, nous étions témoin, lecteur des aventures, sans avoir d'éléments à notre disposition pour supposer. Encore une fois, le roman s'annonçait être plus roman historique que policier. Ce qui en soit n'est pas négatif. Steven Saylor soigne toujours énormément son contenu historique, en cela on ne peut être déçu. Sauf que j'avais abordé ce livre avec une envie réelle d'enquête. Pour autant, l'histoire prend un autre tournant. Au fur et à mesure que l'Histoire avance, les machinations et complots se font jour, l'enquête peut commencer, même avec un cran de retard, offrant ainsi une dernière partie très appréciable, qui mélange dans de justes proportions histoire et enquête.

Pour ce qui est du contenu historique, l'auteur s'enfonce dans les brèches de cette année 48 avant J.C de laquelle nous avons peu de sources. Tant sur la personnalité de ces femmes, que sur l'ambiance à Rome ou encore sur Caelius et Milon, nous n'avons que des bribes, permettant ainsi au romancier de faire son incroyable travail...



Challenge Trivial reading 8

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Rubicon

Steven Saylor nous emmène de nouveau dans la Rome agonisante, en plein coeur du chaos : César a franchi le Rubicon. Une guerre civile s'amorce, l'opposant à Pompée. Au milieu de ces troubles, le corps du cousin du Grand Homme, Numerius Pompeius, est retrouvé sans vie dans le jardin de Gordianus. Pompée le mandate pour faire lumière sur cette affaire, que le Limier le veuille ou non.



Les ouvrages de Steven Saylor sont toujours très documentés d'un point de vue historique. Immersion garantie! Tome d'une série, on peut les lire de manière indépendante mais il est plus aisé de les lire dans l'ordre afin de bien connaître les personnages de la maisonnée originale de Gordianus ainsi que son passif avec les grands hommes de l'époque ( Cicéron, César, Marc-Antoine, Pompée, Crassus, etc).

Pour ce qui est de l'enquête, elle laisse place au tiers du livre à l'action proprement dite. L'histoire passe au premier plan, l'enquête semble oubliée, ce qui, j'avoue, m'a un peu déçue. Pour autant elle revient en bourrasque et m'a laissée ébahie. La fin en elle-même appelle une suite que je lirai d'ici peu.



Challenge Le jeu de l'oie littéraire VII

Challenge Trivial Reading VII

Challenge A travers l'histoire 2020

Challenge Cluedo littéraire III

Challenge Mauvais Genres 2020

Challenge Séries 2020
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Du sang sur Rome

Cicéron, célèbre avocat romain, fait appelle à Gordien, un détective privé pour que celui-ci trouve des preuves de l'innocence de Sextus Roscius, accusé d'avoir tué son père. Gordien va devoir affronter les dangereuses rues de Rome où l'on est jamais à l'abri de recevoir un coup de couteau.



Un polar antique bien sympathique où j'ai suivi avec plaisir l'enquête de Gordien, sorte de Sherlock Holmes de l'Antiquité qui va faire preuve de ruse et de déduction pour trouver le fin mot de cette histoire. Cette histoire rencontre la grande, puisque les proches de Scylla, dictateur de Rome vont se retrouver mêlés à ce trouble meurtre. Le début démarre en fanfare avant de se ralentir au milieu puis de nous offrir un fin qui se dévore. L'atmosphère est étouffante, et tout comme Gordien, j'ai été bien contente des passages qui nous éloigne de Rome.

Une enquête aussi instructive que passionnante et je lirais sans aucun doute les autres aventures de Gordien.
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Du sang sur Rome

Marcus Tulluis Cicéron est un jeune avocat de 26 ans, il est né à Arpinum et il vient d'être chargé de défendre Sextus Roscius d'Ameria, accusé d'un crime impardonnable à Rome en l'an 80 avant J.C : un parricide !

Gordianus est engagé par l'avocat pour lui fournir tous les éléments nécessaires à sa plaidoirie. Gordianus habite le quartier de Subure ou prolifèrent les tavernes, les maisons de jeux et lupanars, il est indépendant et il connait parfaitement la ville impériale, ses dessous depuis les quartiers riches du Palatin jusqu'aux fins fonds ou vivent des ethnies différentes, des esclaves, des affranchis mais il connait aussi cette société minée par les tromperies et les complots ! Il faut noter que le dictateur Sylla qui a été un grand général et plusieurs fois consul fait régner la terreur aussi bien dans son entourage qu'auprès des citoyens romains, de plus il a pour favori un affranchi Lucius Cornelius Chrysogonus qui a fait fortune avec les proscriptions de 82 et, en particulier en acquérant les biens confisqués de Sextius puis en le faisant accuser du meurtre de son père !

Cicéron est aidé par un secrétaire : Tiron, ancien esclave affranchi et Rufus Messala beau-frère de Sylla et parent de Caecilia Metella ! L'avocat a pour adversaire, l'ami de Sylla : l'avocat Hortensius et tous les cousins de Sextus qui ont profité de ses biens avec l'appui de Chrysogonus !

Heureusement, Gordianus est allé au péril de sa vie enquêter à Amaria et il a fait parler les voisins, les proches de la famille Roscius pour étoffer le dossier de Cicéron..

Mais, après sa célèbre plaidoirie et l'acquittement du parricide : c'est Sylla en personne qui va venir féliciter le talentueux orateur et, à l'occasion : il va dévoiler des secrets qui vont, suite à de malencontreux incidents nous révéler la Vérité !

Un roman policier qui nous plonge dans une ville : Rome qui était plurielle sur les plans culturels, cultuels, ethniques...ou tous les coups étaient permis et à tous les niveaux sociaux et politiques ! Avec un enquêteur atypique, amateur de boissons, de femmes, et d'aventures pour notre grand plaisir !

L.C thématique du polar de janvier 2023 : historique ( avant le 20° siècle ).

L.C thématique de janvier 2023 : entre 200 et 500 pages.
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