Citations de Susie Morgenstern (674)
La directrice, Mme Incarnation Perez, n'était aimée de personne, sauf de son mari qui ne s'en était pas si mal sorti en mourant.
Comme Lautréamont, essayer de faire un portrait très négatif de vous.
"Je suis sale. Les poux me rongent. Les pourceaux, quand ils me regardent, vomissent." (Lautréamont)
Je regrette d'avoir vécu chaque minute, chaque heure, chaque journée de ma vie avec tout ce poids. C'est comme si je portais une valise de quarante kilos de beurre de cacahuètes à perpétuité. Je regrette chaque bourrelet et chaque gramme de trop. Je regrette mon image sur chaque photo jamais prise de moi et ce grand sourire qui me sert de masque. Je regrette que chaque personne qui me décrive soit obligée de commencer par cette phrase tonitruante : "Elle est grosse". Je regrette mon impuissance fac aux pâtes, aux frites, à la glace, au chocolat, aux tartines et tout ce que mes yeux voient de mangeable. Je regrette que mes rêves aient tous la forme de repas, festins et banquets. Je regrette les sacs-linceuls que je porte en guise de vêtements. Je regrette le regard de ma mère, de mes filles, de mes gendres, de mes petits-enfants, de mes amis, des hommes.
Je rentre à la maison comme une éponge qui marche, une éponge qui ne peut plus absorber une goutte de plus. (Clara)
Elle réussissait à rendre chaque minute de sa vie excitante dans ce trou qu'était Belleville. Elle était la première à dire qu'on a la vie qu'on se construit.
Mange un coup, bois un coup, car ce monde est un mariage.
Il venait de Nice. O splendide pays d'Azur, Mecque mythique de la beauté, de la richesse et de l'amour. Il serait venu d'un trou pourri et se serait nommé Hubert, je l'aurais aimé autant.
Une mère aime chacun de ses enfants autant qu'un être humain peut aimer un autre être humain. Aimer, c'est un élan vers une autre personne sans autre salaire que l'amour même. Aimer, c'est prendre la personne telle qu'elle est et non pas telle qu'on voudrait qu'elle soit. Aimer c'est accepter l'autre. L'amour est chaque fois illimité et infini. On n'a pas une quantité d'amour qu'il faut partager comme les parts d'un gâteau. Une mère aime chacun de ses enfants d'une façon aussi vaste que l'immense océan.
La différence entre "tomber amoureux" et "aimer" et que l'un est temporaire et l'autre permanent. (p.204)
L'océan ne nous sépare pas. Tu es toujours installé dans la maison de mon cœur.
- Vas-y, mamie, à toi. Tape tout ce que tu veux savoir.
Martha tape "recettes d'aubergines".
Des dizaines de plats défilent sur l'écran.
- C'est incroyable !
- Tu vois, mamie, les ordinateurs ont du bon.
- Quand un de vos proches se renferme et ne parle plus beaucoup, ça fout les boules.
- Bienvenue au club ! Tu es mûr pour être parent. (p.100)
- Tu comprends tous les mots au moins ?
- Tous, mais il y en a trop. Moins, c'est plus. Le monde d'aujourd'hui exige de la vitesse.
- Alors bienvenue au monde d'hier, qui est celui de ma génération. On y prenait son temps. (p.42)
Après avoir jeté un coup d’œil aux programmes des autres chaînes, il se déclara fidèle à Antenne 2.
Les élèves se regardaient avec effroi. Ils étaient franchement, carrément et totalement déçus. Ils espéraient un jeune maître beau et sportif et on leur avait donné un gros monsieur qui ressemblait à Dieu avec des cheveux blancs qui partaient dans tous les sens, des petites lunettes posées sur le bout du nez, et un ventre qui risquait fort d’être le seul ballon qu’ils verraient de l’année.
Un cœur lourd est un cœur blessé. Un cœur blessé doit être bercé. La seule berceuse que je connais est la nourriture. (p.33)
Une longue année grise et pénible commence, une année qui s’appelle TERMINALE… comme une maladie. (p. 7)
Et même nous, les vrais vivants, des malvivants, le couscous, ça a l’air bête, mais le couscous m’a donné le soupçon que l’on peut toujours apprendre à vivre, mais il faut un bon maître et beaucoup de force. J’ai très envie d’avoir cette force, et d’apprendre non seulement des techniques qui aident comme lire et écrire, mais d’apprendre à vivre, parce qu’après on est mort et c’est trop tard
Quand le cœur est rempli, ça déborde par les yeux.
L'amitié, c'est un effort constant.
Je suis tellement faible que je vais tout doucement, un pied hésitant après l'autre. Une fois en bas, je remarque un grand cœur gravé dans le tronc avec ces mots dedans:
"Les rares amoureux qui persisteraient à graver encore leurs initiales sur cet arbre on leur ferait des électrochocs pour les guérir du coup de foudre."